Aller au contenu

Adolf von Harnack

Une page de Wikiquote, le recueil des citations libres.
Adolf von Harnack par Nicola Perscheid (1904).

Adolf von Harnack (1851-1930) est un théologien protestant et historien de l’Église primitive allemand.

Son Essence du christianisme connut un grand succès auprès d’un large public en Allemagne et à l’étranger.

L’Essence du christianisme (Das Wesen des Christentums), 1900

[modifier]
Que la terre se soit jamais arrêtée dans sa course, qu’une ânesse ait parlé, qu’une tempête ait été apaisée par un mot, nous ne le croyons pas, et nous ne le croirons plus jamais ; mais que des paralytiques aient marché, que des aveugles aient vu, que des sourds aient entendu, nous ne le nierons pas sommairement comme s’il n’y avait là qu’une illusion.
  • L’Essence du christianisme (1900), Adolphe Harnack (trad. André-Numa Bertrand), éd. Librairie Fischbacher, 1907, partie I. L'Évangile, Quelques notes de critique et d’histoire, p. 41


L’Évangile est un message social d’une sainte gravité, d’une émouvante puissance ; il est la proclamation de la solidarité et de la fraternité en faveur des pauvres. Mais ce message a pour corrélatif nécessaire la reconnaissance de la valeur infinie de l’âme humaine, et pour forme la prédication du Royaume de Dieu. — Quant à des lois, des ordonnances ou des préceptes destinés à bouleverser les situations sociales de l’époque, il n’y en a pas trace dans l’Évangile.
  • L’Essence du christianisme (1900), Adolphe Harnack (trad. André-Numa Bertrand), éd. Librairie Fischbacher, 1907, partie I. L'Évangile, chap. II. Les Principales applications de l’Évangile, II. — L’Évangile et la misère, ou la question sociale, p. 128


Le Père seul, et non le Fils, est partie intégrante de l’Évangile tel que Jésus l’a prêché.
  • L’Essence du christianisme (1900), Adolphe Harnack (trad. André-Numa Bertrand), éd. Librairie Fischbacher, 1907, partie I. L'Évangile, chap. II. Les Principales applications de l’Évangile, V. — L’Évangile et le Fils de Dieu, ou la question christologique, p. 175


La phrase : « je suis le Fils de Dieu », n’a pas été placée par Jésus dans son Évangile, et celui qui l’introduit comme une proposition à côté des autres, ajoute quelque chose à l’Évangile.
  • L’Essence du christianisme (1900), Adolphe Harnack (trad. André-Numa Bertrand), éd. Librairie Fischbacher, 1907, partie I. L'Évangile, chap. II. Les Principales applications de l’Évangile, V. — L’Évangile et le Fils de Dieu, ou la question christologique, p. 177


Quiconque ne connaît de la religion que le rite et l’autorité, crée le prêtre afin de pouvoir faire peser sur lui une part essentielle des obligations dont il se sent chargé ; il crée aussi la loi, car pour des âmes sans virilité une loi est plus commode qu’un Évangile.
  • L’Essence du christianisme (1900), Adolphe Harnack (trad. André-Numa Bertrand), éd. Librairie Fischbacher, 1907, partie II. L'Évangile dans l’histoire, chap. II. La Religion chrétienne dans son évolution vers le catholicisme, I. — L’Œuvre de l’Église catholique primitive, p. 250


Vous pouvez également consulter les articles suivants sur les autres projets Wikimédia :