Comtesse de Ségur
Apparence
Sophie Rostopchine, comtesse de Ségur, née le 1er août 1799 et morte le 9 février 1874, est une femme de lettres française d'origine russe.
Citations
Les Malheurs de Sophie, 1858
On n’avait jamais vu un enterrement plus gai. Il est vrai que la morte était une vieille poupée, sans couleur, sans cheveux, sans jambes et sans tête, et que personne ne l’aimait ni ne la regrettait.
- Les Malheurs de Sophie (1858), Comtesse de Ségur, éd. Hachette, 1929, chap. L’enterrement, p. 13-18 (texte intégral sur Wikisource)
Ce jardin trompeur, c’est l’enfer ; le jardin du bien, c’est le paradis ; on y arrive par un chemin raboteux, c’est-à-dire en se privant de choses agréables, mais qui sont défendues ; le chemin devient plus doux à mesure qu’on marche, c’est-à-dire qu’à force d’être obéissant, doux, bon, on s’y habitue tellement que cela ne coûte plus d’obéir et d’être bon, et qu’on ne souffre plus de ne pas se laisser aller à toutes ses volontés.
- Les Malheurs de Sophie (1858), Comtesse de Ségur, éd. Hachette, 1929, chap. Les fruits confits, p. 141-158 (texte intégral sur Wikisource)
Les Vacances, 1859
Mes pauvres enfants, c’est toujours ainsi dans le monde ; le bon Dieu nous envoie des peines, des chagrins, des souffrances, pour nous empêcher de trop aimer la vie, et pour nous habituer à la pensée de la quitter.
- Les Vacances (1859), Comtesse de Ségur, éd. Hachette, 1884, chap. Dernier chapitre, p. 335-343 (texte intégral sur Wikisource)
Chacun a son genre d’agilité : les uns grimpent aux arbres comme des écureuils au risque de se tuer, les autres courent comme des lapins de peur de se tuer.
- Les Vacances (1859), Comtesse de Ségur, éd. Hachette, 1884, chap. Visite au moulin, p. 43-73 (texte intégral sur Wikisource)
Mémoires d'un âne, 1860
Vous verrez enfin que lorsqu’on aura lu ce livre, au lieu de dire : Bête comme un âne, ignorant comme un âne, têtu comme un âne, on dira : De l’esprit comme un âne, savant comme un âne, docile comme un âne, et que vous et vos parents vous serez fiers de ces éloges.
- Mémoires d’un âne (1860), Comtesse de Ségur, éd. Hachette, 1894, chap. À mon petit maître, M. Henri de Ségur, p. 1-2 (texte intégral sur Wikisource)
Le Général Dourakine, 1863
Un âne à deux pieds peut devenir général et rester âne.
- Le Général Dourakine (1863), Comtesse de Ségur, éd. Hachette, 1895, chap. Un gouverneur trouvé, p. 152-186 (texte intégral sur Wikisource)
Le Dîner de Mademoiselle Justine, 1865
Bonne ! Laisse donc ! Elles sont toutes bonnes tant qu’on leur fait leurs quatre volontés ; mais quand on ne leur obéit pas comme des esclaves, ils vous bousculent, ils vous grondent, ils vous font un train !…
- Le Dîner de mademoiselle Justine, comédie (1865), Comtesse de Ségur, éd. Hachette, 1869, chap. Le Dîner de mademoiselle Justine, comédie, p. 79-152 (texte intégral sur Wikisource)
La Fortune de Gaspard, 1866
Ce n’est pas s’humilier que reconnaître ses torts ; au contraire, c’est se relever. C’est d’être mauvais et injuste qui vous met à terre ; c’est d’être bon et juste, qui vous grandit. Fais ce que je te dis, va ; tu te sentiras toi-même le cœur léger et tranquille.
- La Fortune de Gaspard (1866), Comtesse de Ségur, éd. Librairie Hachette et Cie, 1876, p. 93-99 (texte intégral sur Wikisource)
Quel amour d'enfant, 1867
Le coiffeur avait vu de suite qu’il avait affaire à une petite fille gâtée ; il ne fit aucune objection et la coiffa selon le mauvais goût qu’elle avait montré dans le choix des fleurs.
- Quel amour d’enfant !, Comtesse de Ségur, éd. Hachette, 1889, chap. Rechute, p. 155-170 (texte intégral sur Wikisource)
Diloy le chemineau, 1868
L’orgueil se gagne, comme les maladies de peau ; en visitant les malades, on gagne leurs maladies.
- Diloy le chemineau (1868), Comtesse de Ségur, éd. Librairie Hachette et Cie, 1895, chap. La visite aux Germain, p. 15-24 (texte intégral sur Wikisource)