Alexandre Dumas
Alexandre Dumas (1802 — 1870) est un écrivain français. Ses cendres furent transférées au Panthéon, le 30 novembre 2002.
Citations propres à l'auteur
Le Capitaine Pamphile, 1839
Le soir, je rentrai assez tard, comme c'est ma coutume. Aux premiers pas que je fis dans ma chambre, je sentis que quelque chose craquait sous ma botte. Je levai vitement le pied, rejetant tout le poids de mon corps sur l'autre jambe : le même craquement se fit entendre de nouveau ; je cru que je marchais sur des œufs. Je baissai ma bougie... Mon tapis était couvert d'escargots.
Joseph m'avait ponctuellement obéi : il avait acheté de la salade et des escargots, avait mis le tout dans un panier au milieu de ma chambre ; dix minutes après, soit que la peur d'être croqués les eût saisis d'émoi, toute la caravane s'était mise en route, et elle avait même déjà fait passablement de chemin ; ce qui était facile à juger par les traces argentées qu'ils avaient laissées sur les tapis et sur les meubles.
Quant à Gazelle, elle était restée au fond du panier, contre les parois duquel elle n'avait pu grimper. Mais quelques coquilles vides me prouvèrent que la fuite des Israélites n'avait pas été si rapide, qu'elle n'eût mis la dent sur quelques-uns avant qu'ils eussent le temps de traverser la mer Rouge.
- Le Capitaine Pamphile (1839), Alexandre Dumas, éd. Gallimard, coll. « Folio classique », 2003 (ISBN 978-2-07-042652-2), I. Introduction à l'aide de laquelle le lecteur fera connaissance avec les principaux personnages de cette histoire et l'auteur qui l'a écrite, p. 43
Chemin faisant, je songeai qu'au train dont allait Gazelle, je la trouverais morte d'indigestion le lendemain si je la laissais au milieu d'un magasin de vivres aussi copieux ; au même moment et comme par inspiration, j'avisai dans mon souvenir certain baquet placé dans la cour et dans lequel le restaurateur du rez-de-chaussée mettait dégorger son poisson : cela me parut une si merveilleuse hôtellerie pour une testudo aquarum dulcium, que je jugeai inutile de me casser la tête à lui en chercher une autre, et que, la tirant de son réfectoire, je la portai directement au lieu de sa destination.
Je remontai bien vite et m'endormis, persuadé que j'étais l'homme de France le plus ingénieux en expédients.
- Le Capitaine Pamphile (1839), Alexandre Dumas, éd. Gallimard, coll. « Folio classique », 2003 (ISBN 978-2-07-042652-2), I. Introduction à l'aide de laquelle le lecteur fera connaissance avec les principaux personnages de cette histoire et l'auteur qui l'a écrite, p. 44
- Le Capitaine Pamphile (1839), Alexandre Dumas, éd. Gallimard, coll. « Folio Classiques », 2003 (ISBN 978-2-07-042652-2), chap. III Comment Mlle Camargo tomba en la possession de M. Decamps, p. 62
« La stupéfaction fut grande à bord du navire impérial. Le capitaine avait reconnu, la veille, un navire marchand, et s'était endormi là-dessus en fumant sa pipe à opium ; mais voilà que, dans la nuit, le chat était devenu tigre, et qu'il montrait ses griffes de fer et ses dents de bronze.
« On alla prévenir le capitaine Kao-Kiou-Koan de la situation dans laquelle on se trouvait. Il achevait un rêve délicieux : le fils du soleil venait de lui donner une de ses sœurs en mariage, de sorte qu'il se trouvait beau-frère de la lune.
« Aussi eut-il beaucoup de peine à comprendre ce que lui voulait le capitaine Pamphile.
- Le Capitaine Pamphile (1839), Alexandre Dumas, éd. Gallimard, coll. « Folio classique », 2003 (ISBN 978-2-07-042652-2), V. Comment Jacques Ier fut arraché des bras de sa mère expirante et porté à bord du brick de commerce la Roxelane (capitaine Pamphile), p. 83
- Le Capitaine Pamphile (1839), Alexandre Dumas, éd. Gallimard, coll. « Folio classique », 2003 (ISBN 978-2-07-042652-2), VII. Comment Tom embrassa la fille de la portière, qui montait de la crème, et quelle décision fut prise à l'égard de cet événement, p. 101
[...] comme le locataire du rez-de-chaussée du n°111 avait le bonheur d'être abonné au Constitutionnel, il se rappela avoir lu, quelques jours auparavant, sous la rubrique de Valenciennes, que cette ville avait été le théâtre d'un phénomène fort singulier : une pluie de crapauds était tombée avec accompagnement de tonnerre et d'éclairs, et cela en telle quantité, que les rues de la ville et les toits des maisons en avaient été couverts. Immédiatement après, le ciel, qui, deux heures auparavant, était gris de cendre, était devenu bleu indigo. L'abonné du Constitutionnel leva les yeux en l'air, et, voyant le ciel noir comme de l'encre et Tom dans son jardin, sans pouvoir se rendre compte de la manière dont il était entré, il commença à croire qu'un phénomène pareil à celui de Valenciennes était sur le point de se renouveler, avec cette seule différence qu'au lieu de crapauds, il allait pleuvoir des ours. L'un n'était pas plus étonnant que l'autre; la grêle était plus grosse et plus dangereuse : voilà tout. Préoccupé de cette idée, il se retourna vers son baromètre, l'aiguille indiquait pluie et tempête ; en ce moment, le roulement de la foudre se fit entendre. La flamme bleuâtre d'un éclair pénétra dans l'appartement ; l'abonné du Constitutionnel jugea qu'il n'y avait pas un instant à perdre, et, pensant qu'il allait y avoir concurrence, il envoya chercher par son valet de chambre le commissaire de police, et, par sa cuisinière un caporal et neuf hommes, afin de se mettre à tout événement sous la protection de l'autorité civile et sous la garde de la force militaire.
Cependant les passants, qui avaient vu sortir du n°111 la cuisinière et le valet de chambre effarés, s'étaient assemblés devant la grande porte et se livraient aux conjectures les plus incohérentes ; ils interrogèrent le portier ; mais le portier, à son grand désappointement, n'en savait pas plus que les autres ; tout ce qu'il put leur dire, c'est que l'alerte, quelle qu'elle fût, venait du corps de logis situé entre cour et jardin. En ce moment, l'abonné du Constitutionnel parut à la porte du perron qui donnait sur la cour, pâle, tremblant, et appelant à son aide ; Tom l'avait aperçu à travers les carreaux, et, habitué à la société des hommes, il était arrivé en trottant, afin de faire connaissance avec lui ; mais l'abonné du Constitutionnel, se méprenant à ses intentions, avait vu une déclaration de guerre dans ce qui n'était qu'une démarche de politesse, et avait prudemment battu en retraite. Arrivé à la porte du jardin ; alors la retraite s'était changée en véritable déroute et le fuyard était apparu, comme nous l'avons dit, aux yeux des curieux et des badauds, donnant des signes visibles de la plus grande détresse et appelant au secours de toute la force de ses poumons.
- Tom est un ours apprivoisé.
- Le Capitaine Pamphile (1839), Alexandre Dumas, éd. Gallimard, coll. « Folio classique », 2003 (ISBN 978-2-07-042652-2), VIII. Comment Tom démit le poignet à un garde municipal, et d'où venait la frayeur que lui inspirait cette respectable milice, p. 111
- Le Capitaine Pamphile (1839), Alexandre Dumas, éd. Gallimard, coll. « Folio Classiques », 2003 (ISBN 978-2-07-042652-2), chap. XII Comment le capitaine Pamphile passa deux nuits fort agitées, l'une sur un arbre, l'autre dans une hutte, p. 165
- Le Capitaine Pamphile (1839), Alexandre Dumas, éd. Gallimard, coll. « Folio Classiques », 2003 (ISBN 978-2-07-042652-2), chap. XVII Comment le capitaine Pamphile, ayant abordé sur la côte d'Afrique, au lieu d'un chargement d'ivoire qu'il venait y chercher, fut forcé de prendre une partie de bois d'ébène, p. 243
- « Les Trois Mousquetaires », dans Les Trois Mousquetaires - Vingt Ans après, Alexandre Dumas, éd. Gallimard, 1962 (ISBN 2-070-10180-0), chap. I (« Les trois présents de M. D'Artagnan père »), p. 7-8 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
- « Les Trois Mousquetaires », dans Les Trois Mousquetaires - Vingt Ans après, Alexandre Dumas, éd. Gallimard, 1962 (ISBN 2-070-10180-0), chap. I (« Les trois présents de M. D'Artagnan père »), p. 9 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
- « Les Trois Mousquetaires », dans Les Trois Mousquetaires - Vingt Ans après, Alexandre Dumas, éd. Gallimard, 1962 (ISBN 2-070-10180-0), chap. I (« Les trois présents de M. D'Artagnan père »), p. 9 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
- « Les Trois Mousquetaires », dans Les Trois Mousquetaires - Vingt Ans après, Alexandre Dumas, éd. Gallimard, 1962 (ISBN 2-070-10180-0), chap. I (« Les trois présents de M. D'Artagnan père »), p. 9-10 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
- « Les Trois Mousquetaires », dans Les Trois Mousquetaires - Vingt Ans après, Alexandre Dumas, éd. Gallimard, 1962 (ISBN 2-070-10180-0), chap. I (« Les trois présents de M. D'Artagnan père »), p. 19 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
- « Les Trois Mousquetaires », dans Les Trois Mousquetaires - Vingt Ans après, Alexandre Dumas, éd. Gallimard, 1962 (ISBN 2-070-10180-0), chap. I (« Les trois présents de M. D'Artagnan père »), p. 19-20 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
- « Les Trois Mousquetaires », dans Les Trois Mousquetaires - Vingt Ans après, Alexandre Dumas, éd. Gallimard, 1962 (ISBN 2-070-10180-0), chap. I (« Les trois présents de M. D'Artagnan père »), p. 22 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
- « Les Trois Mousquetaires », dans Les Trois Mousquetaires - Vingt Ans après, Alexandre Dumas, éd. Gallimard, 1962 (ISBN 2-070-10180-0), chap. III (« L'audience »), p. 36 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
- « Les Trois Mousquetaires », dans Les Trois Mousquetaires - Vingt Ans après, Alexandre Dumas, éd. Gallimard, 1962 (ISBN 2-070-10180-0), chap. III (« L'audience »), p. 40 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
– C’est avec Monsieur que je me bats, dit Athos en montrant de la main d’Artagnan, et en le saluant du même geste.
– C’est avec lui que je me bats aussi, dit Porthos.
– Mais à une heure seulement, répondit d’Artagnan.
– Et moi aussi, c’est avec monsieur que je me bats, dit Aramis en arrivant à son tour sur le terrain.
- « Les Trois Mousquetaires », dans Les Trois Mousquetaires - Vingt Ans après, Alexandre Dumas, éd. Gallimard, 1962 (ISBN 2-070-10180-0), chap. V (« Les mousquetaires du roi et les gardes de M. le Cardinal »), p. 58-59 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
Vous ne me comprenez pas, messieurs, dit d’Artagnan en relevant sa tête, sur laquelle jouait en ce moment un rayon de soleil qui en dorait les lignes fines et hardies : je vous demande excuse dans le cas où je ne pourrais vous payer ma dette à tous trois, car M. Athos a le droit de me tuer le premier, ce qui ôte beaucoup de sa valeur à votre créance, Monsieur Porthos, et ce qui rend la vôtre à peu près nulle, Monsieur Aramis. Et maintenant, Messieurs, je vous le répète, excusez-moi, mais de cela seulement, et en garde !
- « Les Trois Mousquetaires », dans Les Trois Mousquetaires - Vingt Ans après, Alexandre Dumas, éd. Gallimard, 1962 (ISBN 2-070-10180-0), chap. V (« Les mousquetaires du roi et les gardes de M. le Cardinal »), p. 59-60 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
- « Les Trois Mousquetaires », dans Les Trois Mousquetaires - Vingt Ans après, Alexandre Dumas, éd. Gallimard, 1962 (ISBN 2-070-10180-0), chap. V (« Les mousquetaires du roi et les gardes de M. le Cardinal »), p. 61-62 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
- Paroles de d'Artagnan
- Les trois mousquetaires (1844), Alexandre Dumas, éd. Bookking International, coll. « Classiques français », 1994 (ISBN 2-87714-198-5), chap. 9 « D'Artagnan se dessine », p. 112 (texte intégral sur Wikisource)
– Athos, répondit le mousquetaire.
– Mais ce n’est pas un nom d’homme, ça, c’est un nom de montagne ! s’écria le pauvre interrogateur qui commençait à perdre la tête.
– C’est mon nom, dit tranquillement Athos.
– Mais vous avez dit que vous vous nommiez d’Artagnan.
– Moi ?
– Oui, vous.
– C’est-à-dire que c’est à moi qu’on a dit : « Vous êtes M. d’Artagnan ? » J’ai répondu : « Vous croyez ? » Mes gardes se sont écriés qu’ils en étaient sûrs. Je n’ai pas voulu les contrarier. D’ailleurs je pouvais me tromper.
– Monsieur, vous insultez à la majesté de la justice.
– Aucunement, fit tranquillement Athos.
– Vous êtes M. d’Artagnan.
- « Les Trois Mousquetaires », dans Les Trois Mousquetaires - Vingt Ans après, Alexandre Dumas, éd. Gallimard, 1962 (ISBN 2-070-10180-0), chap. XIII (« Monsieur Bonacieux »), p. 155-156 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
- « Les Trois Mousquetaires », dans Les Trois Mousquetaires - Vingt Ans après, Alexandre Dumas, éd. Gallimard, 1962 (ISBN 2-070-10180-0), chap. XXI (« La comtesse de Winter »), p. 155-156 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
Le roi fendit la foule et, sans masque, les rubans de son pourpoint à peine noués, il s’approcha de la reine, et d’une voix altérée :
« Madame, lui dit-il, pourquoi donc, s’il vous plaît, n’avez-vous point vos ferrets de diamants, quand vous savez qu’il m’eût été agréable de les voir ? »
La reine étendit son regard autour d’elle, et vit derrière le roi le cardinal qui souriait d’un sourire diabolique.
« Sire, répondit la reine d’une voix altérée, parce qu’au milieu de cette grande foule j’ai craint qu’il ne leur arrivât malheur.
– Et vous avez eu tort, madame ! Si je vous ai fait ce cadeau, c’était pour que vous vous en pariez. Je vous dis que vous avez eu tort. »
Et la voix du roi était tremblante de colère ; chacun regardait et écoutait avec étonnement, ne comprenant rien à ce qui se passait.
« Sire, dit la reine, je puis les envoyer chercher au Louvre, où ils sont, et ainsi les désirs de Votre Majesté seront accomplis.
– Faites, madame, faites, et cela au plus tôt : car dans une heure le ballet va commencer. »
La reine salua en signe de soumission et suivit les dames qui devaient la conduire à son cabinet. De son côté, le roi regagna le sien. Il y eut dans la salle un moment de trouble et de confusion. [...]
Le cardinal s’approcha du roi et lui remit une boîte. Le roi l’ouvrit et y trouva deux ferrets de diamants.
« Que veut dire cela ? demanda-t-il au cardinal.
– Rien, répondit celui-ci ; seulement si la reine a les ferrets, ce dont je doute, comptez-les, Sire, et si vous n’en trouvez que dix, demandez à Sa Majesté qui peut lui avoir dérobé les deux ferrets que voici. » [...]
Le roi tressaillit de joie et le cardinal de colère ; cependant, distants comme ils l’étaient de la reine, ils ne pouvaient compter les ferrets ; la reine les avait, seulement en avait-elle dix ou en avait-elle douze ? [...]
Le roi figurait en face de la reine, et chaque fois qu’il passait près d’elle, il dévorait du regard ces ferrets, dont il ne pouvait savoir le compte. Une sueur froide couvrait le front du cardinal. [...]
« Je vous remercie, madame, lui dit-il, de la déférence que vous avez montrée pour mes désirs, mais je crois qu’il vous manque deux ferrets, et je vous les rapporte. »
À ces mots, il tendit à la reine les deux ferrets que lui avait remis le cardinal.
« Comment, Sire ! s’écria la jeune reine jouant la surprise, vous m’en donnez encore deux autres ; mais alors cela m’en fera donc quatorze ? »
En effet, le roi compta, et les douze ferrets se trouvèrent sur l’épaule de Sa Majesté.
Le roi appela le cardinal :
« Eh bien, que signifie cela, monsieur le cardinal ? demanda le roi d’un ton sévère.
– Cela signifie, Sire, répondit le cardinal, que je désirais faire accepter ces deux ferrets à Sa Majesté, et que n’osant les lui offrir moi-même, j’ai adopté ce moyen.
– Et j’en suis d’autant plus reconnaissante à Votre Éminence, répondit Anne d’Autriche avec un sourire qui prouvait qu’elle n’était pas dupe de cette ingénieuse galanterie, que je suis certaine que ces deux ferrets vous coûtent aussi cher à eux seuls que les douze autres ont coûté à Sa Majesté. »
- « Les Trois Mousquetaires », dans Les Trois Mousquetaires - Vingt Ans après, Alexandre Dumas, éd. Gallimard, 1962 (ISBN 2-070-10180-0), chap. XXII (« Le ballet de la Merlaison »), p. 245-247 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
- « Les Trois Mousquetaires », dans Les Trois Mousquetaires - Vingt Ans après, Alexandre Dumas, éd. Gallimard, 1962 (ISBN 2-070-10180-0), chap. XXXVII (« Le secret de Milady »), p. 416 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
- « Les Trois Mousquetaires », dans Les Trois Mousquetaires - Vingt Ans après, Alexandre Dumas, éd. Gallimard, 1962 (ISBN 2-070-10180-0), chap. XLV (« Scène conjugale »), p. 488 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
- Les trois mousquetaires, Alexandre Dumas, éd. Bureaux de l'écho des feuilletons, 1856, chap. XLV, p. 557
- « Les Trois Mousquetaires », dans Les Trois Mousquetaires - Vingt Ans après, Alexandre Dumas, éd. Gallimard, 1962 (ISBN 2-070-10180-0), chap. XLVI (« Le bastion Saint-Gervais »), p. 493 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
– Et le drapeau, morbleu ! Il ne faut pas laisser un drapeau aux mains de l’ennemi, même quand ce drapeau ne serait qu’une serviette.
- « Les Trois Mousquetaires », dans Les Trois Mousquetaires - Vingt Ans après, Alexandre Dumas, éd. Gallimard, 1962 (ISBN 2-070-10180-0), chap. XLVII (« Le conseil des mousquetaires »), p. 509 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
Aramis avait trouvé l’idée : les laquais.
Porthos avait trouvé le moyen : le diamant.
D’Artagnan seul n’avait rien trouvé, lui ordinairement le plus inventif des quatre ; mais il faut dire aussi que le nom seul de Milady le paralysait.
- « Les Trois Mousquetaires », dans Les Trois Mousquetaires - Vingt Ans après, Alexandre Dumas, éd. Gallimard, 1962 (ISBN 2-070-10180-0), chap. XLVIII (« Affaire de famille »), p. 515 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
– Non, Milord, répondit l’impassible jeune homme, et croyez-moi bien, il faut plus que des manèges et des coquetteries de femme pour me corrompre.
- « Les Trois Mousquetaires », dans Les Trois Mousquetaires - Vingt Ans après, Alexandre Dumas, éd. Gallimard, 1962 (ISBN 2-070-10180-0), chap. LII (« Première journée de captivité »), p. 562 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
- « Les Trois Mousquetaires », dans Les Trois Mousquetaires - Vingt Ans après, Alexandre Dumas, éd. Gallimard, 1962 (ISBN 2-070-10180-0), chap. LII (« Première journée de captivité »), p. 564 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
- « Les Trois Mousquetaires », dans Les Trois Mousquetaires - Vingt Ans après, Alexandre Dumas, éd. Gallimard, 1962 (ISBN 2-070-10180-0), chap. LIV (« Troisième journée de captivité »), p. 573 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
- « Les Trois Mousquetaires », dans Les Trois Mousquetaires - Vingt Ans après, Alexandre Dumas, éd. Gallimard, 1962 (ISBN 2-070-10180-0), chap. LVIII (« Évasion »), p. 619 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
- « Les Trois Mousquetaires », dans Les Trois Mousquetaires - Vingt Ans après, Alexandre Dumas, éd. Gallimard, 1962 (ISBN 2-070-10180-0), chap. LXI (« Le couvent des Carmélites de Béthune »), p. 639 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
- « Les Trois Mousquetaires », dans Les Trois Mousquetaires - Vingt Ans après, Alexandre Dumas, éd. Gallimard, 1962 (ISBN 2-070-10180-0), chap. LXVI (« L'exécution »), p. 687 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
Une idée superstitieuse la frappa sans doute ; elle comprit que le Ciel lui refusait son secours et resta dans l’attitude où elle se trouvait, la tête inclinée et les mains jointes.
- « Les Trois Mousquetaires », dans Les Trois Mousquetaires - Vingt Ans après, Alexandre Dumas, éd. Gallimard, 1962 (ISBN 2-070-10180-0), chap. LXVI (« L'exécution »), p. 689-690 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
– On me l’a dit, Monseigneur.
– Savez-vous pourquoi ?
- « Les Trois Mousquetaires », dans Les Trois Mousquetaires - Vingt Ans après, Alexandre Dumas, éd. Gallimard, 1962 (ISBN 2-070-10180-0), chap. LXVII (« Conclusion »), p. 694 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
- « Les Trois Mousquetaires », dans Les Trois Mousquetaires - Vingt Ans après, Alexandre Dumas, éd. Gallimard, 1962 (ISBN 2-070-10180-0), chap. LXVII (« Un messager du Cardinal »), p. 695 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
- Citation choisie pour le 19 mai 2020.
- « Les Trois Mousquetaires », dans Les Trois Mousquetaires - Vingt Ans après, Alexandre Dumas, éd. Gallimard, 1962 (ISBN 2-070-10180-0), chap. LXVII (« Un messager du Cardinal »), p. 696 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
D’un autre côté, les crimes, la puissance, le génie infernal de Milady l’avaient plus d’une fois épouvanté. Il sentait comme une joie secrète d’être à jamais débarrassé de ce complice dangereux.
- « Les Trois Mousquetaires », dans Les Trois Mousquetaires - Vingt Ans après, Alexandre Dumas, éd. Gallimard, 1962 (ISBN 2-070-10180-0), chap. LXVII (« Un messager du Cardinal »), p. 696 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
Aramis, après un voyage en Lorraine, disparut tout à coup et cessa d’écrire à ses amis. [...]
Athos resta mousquetaire sous les ordres de d’Artagnan jusqu’en 1633, époque à laquelle, à la suite d’un voyage qu’il fit en Touraine, il quitta aussi le service sous prétexte qu’il venait de recueillir un petit héritage en Roussillon. [...]
D’Artagnan se battit trois fois avec Rochefort et le blessa trois fois.
- « Les Trois Mousquetaires », dans Les Trois Mousquetaires - Vingt Ans après, Alexandre Dumas, éd. Gallimard, 1962 (ISBN 2-070-10180-0), chap. (« Épilogue »), p. 700-701 (voir la fiche de référence de l'œuvre) (texte intégral sur Wikisource)
- Les trois mousquetaires, Alexandre Dumas, éd. Pocket, 2006, p. 404
Le Comte de Monte-Cristo, 1844
« Attendre et espérer ! »
- Le Comte de Monte-Cristo (1845 — 1846), Alexandre Dumas, éd. Le Livre de poche Jeunesse, coll. « Roman historique », 2002 (ISBN 2-01-322008-1), t. 2, chap. 74 « Conclusion », p. 535 (texte intégral sur Wikisource)
- Citation choisie pour le 3 janvier 2010.
– Et la bataille qu'elle représente ?
– Est celle de Marignan. C'est le moment où l'un de mes ancêtres donne son épée à François 1er, qui vient de briser la sienne. Ce fut à cette occasion qu'Enguerrand de la Fère, mon aïeul, fut fait chevalier de Saint-Michel. En outre, le roi, quinze ans plus tard, car il n'avait pas oublié qu'il avait combattu trois heures encore avec l'épée de son ami Enguerrand sans qu'elle se rompît, lui fit don de cette aiguière et d'une épée que vous avez peut-être vue autrefois chez moi, et qui est aussi un assez beau morceau d'orfèvrerie. C'était le temps des géants, dit Athos. Nous sommes des nains, nous autres, à côté de ces hommes-là.
- Vingt ans après (1845), Alexandre Dumas, éd. Gallimard, coll. « Folio classique », 2007 (ISBN 978-2-07-040478-0), p. 164
– Donc, signez, dit Aramis en lui présentant la plume.
Mazarin se leva, se promena quelques instants, plutôt rêveur qu'abattu. Puis s'arrêtant tout à coup :
– Et quand j'aurai signé, Messieurs, quelle sera ma garantie ?
– Ma parole d'honneur, Monsieur, dit Athos.
Mazarin tressaillit, se retourna vers le comte de La Fère, examina un instant ce visage noble et loyal, et prenant la plume :
– Cela me suffit, Monsieur le comte, dit-il.
Et il signa.
- Vingt ans après (1845), Alexandre Dumas, éd. Gallimard, coll. « Folio classique », 2007 (ISBN 978-2-07-040478-0), p. 874
Causeries, 1860
- « Les courses d'Epsom », dans Causeries (2ème série), Alexandre Dumas, éd. Michel Levy, 1860, p. 220
Le Bagnard de l'Opéra, 1868
J'avais dans la tête un drame bien intime, bien sombre, bien terrible, que je voulais faire passer de ma tête sur le papier [...].
Mais je remarquai une chose : c'est que, pour le travail profond et assidu, il faut les chambres étroites, les murailles rapprochées, et le jour éteint par des rideaux de couleur sombre.
- Le Bagnard de l'Opéra (1868), Alexandre Dumas, éd. Magnard, coll. « Classiques & Contemporains », 2001 (ISBN 978-2-210-75424-9), 1. Le forçat, p. 9
Les vastes horizons, la mer infinie, les montagnes gigantesques, surtout lorsque tout cela est baigné de l'air pur et doré du Midi, tout cela vous mène droit à la contemplation, et rien mieux que la contemplation ne vous éloigne du travail [...].
Je contemplais, et je l'avoue, cette Méditerranée d'azur, avec ses paillettes d'or, ces montagnes gigantesques belles de leur terrible nudité, ce ciel profond et morne à force d'être limpide.
- Le Bagnard de l'Opéra (1868), Alexandre Dumas, éd. Magnard, coll. « Classiques & Contemporains », 2001 (ISBN 978-2-210-75424-9), 1. Le forçat, p. 9
Il est vrai que la nuit, quand je pouvais prendre sur moi de fermer mes volets aux rayons tentateurs de la lune ; quand je pouvais détourner mes regards de ce ciel tout scintillant d'étoiles ; quand je pouvais m'isoler avec ma propre pensée, je ressaisissais quelque empire sur moi-même. Mais, comme un miroir, mon esprit avait conservé un reflet de ses préoccupations de la journée, et, comme je l'ai dit, ce n'étaient plus des créatures humaines avec leurs passions terrestres qui m'apparaissaient, c'étaient de beaux anges qui, à l'ordre de Dieu, traversaient d'un coup d'aile ces espaces infinis ; c'étaient des démons proscrits et railleurs, qui, assis sur quelque roche nue, menaçaient la terre ; c'était enfin une œuvre comme La Divine Comédie, comme le Paradis perdu ou comme Faust, qui demandait à éclore, et non plus une composition comme Angèle ou comme Antony.
Malheureusement je n'étais ni Dante, ni Milton, ni Goethe.
- Le Bagnard de l'Opéra (1868), Alexandre Dumas, éd. Magnard, coll. « Classiques & Contemporains », 2001 (ISBN 978-2-210-75424-9), 1. Le forçat, p. 10
Puis il y avait les jours de tempête, les jours où le ciel si pur se voilait de nuages sombres, où cette Méditerranée si azurée devenait couleur de cendre, où cette brise si douce se changeait en ouragan.
Alors le vaste miroir du ciel se ridait, cette surface si calme commençait à bouillir comme au feu de quelque fournaise souterraine. La houle se faisait vague, les vagues se faisaient montagnes. La blonde et douce Amphitrite comme un géant révolté, semblait vouloir escalader le ciel, se tordant les bras dans les nuages, et hurlant de cette voix puissante qu'on n'oublie pas une fois qu'on l'a entendue.
- Le Bagnard de l'Opéra (1868), Alexandre Dumas, éd. Magnard, coll. « Classiques & Contemporains », 2001 (ISBN 978-2-210-75424-9), 1. Le forçat, p. 11
— Mais qu'est-ce donc que ce manant-là, qui croit qu'on est obligé de donner à des gens comme nous des soufflets pour les faire battre ?
— Ce que c'est ? c'est un monsieur qui se fait appeler le vicomte Henry de Faverne.
— Henry de Faverne ? je ne connais pas cela.
— Ni moi non plus.
— Eh bien ! comment avez-vous une affaire avec un homme que vous ne connaissez pas ?
— C'est justement parce que je ne le connais pas que j'ai avec lui une affaire : cela vous paraît étrange ; qu'en dites-vous ?
— Je l'avoue.
- Le Bagnard de l'Opéra (1868), Alexandre Dumas, éd. Magnard, coll. « Classiques & Contemporains », 2001 (ISBN 978-2-210-75424-9), 3. Le foyer de l'Opéra, p. 32
— Ah çà ! mon cher Olivier, lui dis-je, vous êtes donc un Saint-Georges pour parler comme cela d'avance.
— Non, je tire même assez mal, mais j'ai le poignet solide, et, sur le terrain, un sang-froid de tous les diables ; d'ailleurs, cette fois-ci, j'ai affaire à un lâche.
- Le Bagnard de l'Opéra (1868), Alexandre Dumas, éd. Magnard, coll. « Classiques & Contemporains », 2001 (ISBN 978-2-210-75424-9), 4. Préparatifs, p. 41
- Le Bagnard de l'Opéra (1868), Alexandre Dumas, éd. Magnard, coll. « Classiques & Contemporains », 2001 (ISBN 978-2-210-75424-9), 8. Le malade, p. 73
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