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Maurice Corcos

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Maurice Corcos est un psychiatre français, professeur de psychiatrie infanto-juvénile à l'université Paris-Descartes et chef de service du département de psychiatrie de l’adolescent et de l’adulte jeune à l’Institut mutualiste Montsouris.

Qui a peur de la maladie mentale ?, 2015

Nos cousins d'outre-Atlantique ont trouvé, à défaut de souscrire à l'imaginaire et au symbolique, une parade face au réel : la fiction. Nous voilà maintenant prêts à discuter le “génie empirique” de l'Amérique que Jean Braudillard analysaient comme peut-être une révolution réussie, (où) :

« la fiction n'est pas l'imaginaire (...) au contraire de notre mouvement à nous (européen) qui est d'anticiper la réalité en l'imaginant ou de la fuir en l'idéalisant (...). Le mode de vie américain, lui, est spontanément fictionnel, puisqu'il est outrepassement de l'imaginaire dans la réalité. »

Make believe ! I just do it ! Et l'on verra bien !

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  • Qui a peur de la maladie mentale ? 10 bonnes raisons de se méfier du DSM-5., Maurice Corcos, éd. Dunod, 2015, p. 28


Le premier besoin de l'homme n'est pas de comprendre... surtout pas tant cela implique le début d'un raisonnement, donc d'une pensée libre... Mais de croire et de faire. C'est beaucoup plus sécurisant d'être passif pour certaines choses et très actif pour tout le reste. Le DSM l'a bien compris qui vous fait croire à la rigueur scientifique où classer équivaudrait à penser.
  • Qui a peur de la maladie mentale ? 10 bonnes raisons de se méfier du DSM-5., Maurice Corcos, éd. Dunod, 2015, p. 68


Classer vient après penser et non l'inverse. Le temps classificatoire n'est qu'un élément, et sûrement pas premier, amenant le praticien au diagnostique

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  • Qui a peur de la maladie mentale ? 10 bonnes raisons de se méfier du DSM-5., Maurice Corcos, éd. Dunod, 2015, p. 68


En réalité, de multiples facteurs interviennent nécessairement dans des interactions circulaires au cours des processus qui organisent la vie mentale, sous ses aspects normaux comme ses déviations les plus caractérisées.

Ainsi, même dans les cas où l'on reconnait l'influence indéniable de facteurs génétiques ou d'atteintes du systèmes nerveux (plus ou moins dominant et à pénétrance variable; lésionnelles ou fonctionnelles), il n'est pas convenable d'aborder les faits cliniques observés en s'appuyant seulement sur un modèle neuropsychologique ou neurocognitif : il faut aussi prendre en considération les remaniements, qui sur ces bases, apparaissent puis se complexifient dans les échange et son entourage.

A l'inverse, dans d'autres cas, ce sont des carences ou des troubles relationnels qui semblent affecter en premier le sujet et ceci très tôt lors de son développement durant l'enfance. Les études sur la synaptogénèse et la plasticité du système nerveux ont montré que les conditions défavorables d'environnement peuvent alors modifier l'organisation et le fonctionnement des cellules nerveuses, jusqu'à induire des anomalies fonctionnelles ou anatomiques, au plan neurologique.

Ces faits conduisent à rejeter toute explication réductionniste, qu'elle se réfère à l'organogenèse ou à la psychogenèse, de façon à avoir une vision élargie des multiples paramètres qui, au travers d'interrelations dialectiques complexes, exercent leurs effets tout au long de l'histoire du sujet.

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  • Qui a peur de la maladie mentale ? 10 bonnes raisons de se méfier du DSM-5., Maurice Corcos, éd. Dunod, 2015, p. 86-87


Les interactions bio-socio-culture sont indissociables.

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  • Qui a peur de la maladie mentale ? 10 bonnes raisons de se méfier du DSM-5., Maurice Corcos, éd. Dunod, 2015, p. 86-87


Dans cette perspective, les composantes d'ordre neurobiologique s'inscrivent aussi dans une histoire et celle-ci ne se réduit pas à la maturation du système nerveux.

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  • Qui a peur de la maladie mentale ? 10 bonnes raisons de se méfier du DSM-5., Maurice Corcos, éd. Dunod, 2015, p. 86-87


Le paradoxe est à la contradiction ce que la spirale est au cercle.

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  • Qui a peur de la maladie mentale ? 10 bonnes raisons de se méfier du DSM-5., Maurice Corcos, éd. Dunod, 2015, p. 2002