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Bertrand Soubelet

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Bertrand Soubelet

Bertrand Soubelet né le 20 mai 1959 à Saint-Jean-de-Luz, est un général français de la Gendarmerie nationale.

Citations de Bertrand Soubelet

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Tout ce qu'il ne faut pas dire, 2016

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Je pense également - et je suis heureux de le faire savoir - qu'il est des principes inaliénables. L'un d'entre eux veut que l'objectivité et la sincérité soient la règle devant les représentants du peuple, quelles que soient les circonstances.


Il n'est pas admissible que certains magistrats rendent des décisions en ne s'appuyant que sur leurs convictions, sans tenir compte de certaines dispositions pénales et de la réalité sociale. En agissant de la sorte, ils promeuvent une idée de société qui n'est pas celle choisie démocratiquement par la majorité des Français. Ces magistrats marginaux sont parfois placés à des postes clés.


On parle parfois de l'impunité de certains délinquants, mais en contrepoint on pourrait évoquer celle des magistrats.


Les discours et prises de position de certains intellectuels et de certains groupes d'influence, au nom de grands principes des droits de l'homme dont nous serions les détenteurs privilégiés, sont irrecevables. L'état révoltant de certaines de nos prisons nous enlève, d'entrée de jeu, ce droit de parole. Donner des leçons d'humanité, y compris à des pays étrangers, nécessite d'être absolument exemplaire. Or nous ne le sommes pas. Il est urgent de prendre des décisions pour permettre d'incarcérer les condamnés dans des conditions décentes partout en France.


Ce qui est le plus difficile à admettre, lorsqu'on est en position d'observer les décisions à haut niveau, c'est la facilité avec laquelle les hommes politiques renoncent à des enjeux parfois cruciaux et pleinement justifiés à long terme, pour un coup politique ou une annonce dont le gain et l'intérêts n'excéderont pas quarante-huit heures.

  • Tout ce qu'il ne faut pas dire, Bertrand Soubelet, éd. Plon, 2016  (ISBN 978-2-259-24909-6), p. 92,93


Personne n'ose le dire, et pourtant, c'est un truisme et un constat quotidien pour les observateurs silencieux de le vie publique. Tout le monde voit et pense la même chose et personne ne dit rien ; on est dans le politiquement correct. C'est une chape de plomb qui pèse sur le débat républicain, entretenue par ceux qui tiennent le pouvoir et par ceux qui ont intérêt à ce qu'ils le conservent. La richesse des idées dans le débat public en pâtit considérablement.


La pensée dominante transcende les clivages politiques et enferme le débat public dans des standards dont il est quasiment impossible de se défaire. A titre d'illustration, dans la vie de notre pays, et depuis de nombreuses années, certains sujets n'ont pas le droit de cité dans le débat public. Il est difficile voire risqué de les évoquer ou d'en débattre ouvertement sans être taxé d'extrémisme ou soupçonné de déviance. Ces sujets sont protégés par une chape de plomb et provoquent des réactions excessives de tous bords, surtout de la part de ceux qui n'en ont qu'une connaissance toute virtuelle : la politique de réglementation des entrées sur le territoire, les questions relatives à la nationalité française, à la religion, au dévoiement de notre de système de solidarité et de protection sociale, ainsi qu'à la délinquance et à son traitement par le système judiciaire.


La pensée dominante nous a conduits collectivement, par touches successives, à accepter des petits renoncements qui font passer de la tolérance à la permissivité, de l'aide à l'assistanat, de l'autorité au consensus « mou ». Elle contribue, au quotidien, à étouffer les idées et le débat public. Il est temps de stopper ce lent processus de dégradation. La question est de savoir comment.


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