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Robert Redeker

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Robert Redeker est un professeur de philosophie français né en 1954.

Le sport contre les peuples

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L'ère des supporteurs n'indique pas, malgré les apparences, un retour à l'âge des tribus. Le concept de « meute » éclaire mieux que celui de « tribu », qui suppose une forte socialisation participative, le phénomène sportif. L'anthropologie nous apprend que la tribu est en général une construction porteuse d'un sens, structurée par un discours fort inscrit dans le registre du mythe. Au contraire, le sport travaille à évacuer tout sens et tout contenu idéologiquement structuré des formes modernes d'existence.
  • Le sport contre les peuples, Robert Redeker, éd. Berg international, 2002, p. 53


Presse

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Exaltation de la violence : chef de guerre impitoyable, pillard, massacreur de juifs et polygame, tel se révèle Mahomet à travers le Coran.
  • « Face aux intimidations islamistes, que doit faire le monde libre ? », Robert Redeker, Le Figaro, 19 septembre 2006 (lire en ligne)


La volonté de fabriquer un homme nouveau a connu de multiples figures dans la modernité. Le communisme et le nazisme en ont été de monstrueux exemples. Cette volonté est la signature même des utopies totalitaires. Exprimer cette ambition trahit quelque chose à quoi l'on ne prête pas assez attention : l'entreprise Google est une entreprise politique, pas uniquement commerciale et technologique, dont le but est de soumettre les hommes à son propre fantasme, à une idéologie unique, à fabriquer un homme unique (comme on parle de pensée unique) planétaire.

  • « Les robots tueurs, l'utopie de google et la déshumanisation de l'Homme », Alexandre Devecchio, FigaroVox, 31/07/2015, p. « url » (lire en ligne)


Ici, le millénarisme de la technique apparaît. Ray Kurzweil n'est pas différent du ridicule Monsieur Homais, le pharmacien d'Yonville dans le roman de Gustave Flaubert, Madame Bovary. Ce Monsieur Homais du nouveau siècle, Ray Kurzweil, ne se rend peut être pas compte que son rationalisme n'est qu'une croyance, extrêmement fruste, qui porte le nom péjoratif de scientisme. Voyons en elle un néo-scientisme naïf, pour ne pas dire bête. Au-delà de la bêtise, l'arrogance et la volonté de domination montrent dans ce propos leur hideux visage. S'imaginant rationaliste et scientifique, cette foi dans la science et la technique n'est rien d’autre que de la religiosité dévoyée, celle-là même dont s'alimentent les sectes.

  • « Les robots tueurs, l'utopie de google et la déshumanisation de l'Homme », Alexandre Devecchio, FigaroVox, 31/07/2015, p. « url » (lire en ligne)


Il faut distinguer ces phénomènes : retour des religions, des identités, et montée de l'islam radical. Les deux premiers renvoient, souvent maladroitement, à un besoin de ré-humanisation du monde, quand le dernier renvoie à l'opposé, au désir de destruction, passant par le point commun de tous les totalitarismes, la déshumanisation. Il n'est pas possible d'indexer le développement de l'islamisme sur le retour des religions. Il ressemble plutôt à ces contrefaçons de religion que furent les religions séculières du XXème siècle, les idéologies totalitaires. Contrefaçon de rationalisme dans le cas de l'utopie Google et des idées de Ray Kurzweil, contrefaçon de religion dans le cas de l'islamisme.

  • « Les robots tueurs, l'utopie de google et la déshumanisation de l'Homme », Alexandre Devecchio, FigaroVox, 31/07/2015, p. « url » (lire en ligne)


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