Éric Chevillard

Éric Chevillard, né le 18 juin 1964 à La Roche-sur-Yon, est un écrivain français.

Mourir m'enrhume, 1987

Parfois même le dromadaire se trompe et il encule une chamelle, on l'a vu.

• Mourir m'enrhume, Éric Chevillard, éd. Les éditions de minuit, 2003, p. 10

On monte bien en grade dans l'art de tuer. Mourir suppose des compétences.

• Mourir m'enrhume, Éric Chevillard, éd. Les éditions de minuit, 2003, p. 38

Mourir est suffisamment théâtral.

• Mourir m'enrhume, Éric Chevillard, éd. Les éditions de minuit, 2003, p. 55

Les mots rares soulignent la banalité des révélations comme les grimaces la banalité de la douleur et de l'orgasme.

• Mourir m'enrhume, Éric Chevillard, éd. Les éditions de minuit, 2003, p. 112

Palafox, 1990

Croître dans un œuf un jour arrive où ne peut plus.

• Palafox, Éric Chevillard, éd. Les éditions de minuit, 2013, p. 7

Sans les mains, pas d'histoire, pas d'art, pas de science, à quoi bon concevoir un chef-d'œuvre ou un moteur-fusée révolutionnaires si l'on ne peut s'atteler aussitôt à la tâche ?

• Palafox, Éric Chevilard, éd. Les éditions de minuit, 2013, p. 44

Or nous savons de quels mensonges et de quels sacrifices une mère est capable pour sauver son petit menacé. Elle irait peut-être jusqu'à s'accuser elle-même.

• Palafox, Éric Chevillard, éd. Les éditions de minuit, 2013, p. 81

La théorie du transformisme ne vaut bien sûr que pour les populations terriennes, le kangourou par exemple aura toujours de trop grands pieds pour les trottoirs de Melbourne.

• Palafox, Éric Chevillard, éd. Les éditions de minuit, 2013, p. 109

Au plafond, 1997

C'est assis que l'on arrive à quelque chose dans ce métier. Non seulement le rendement mais la qualité du produit dépendent de notre aptitude à demeurer assis longtemps.

• Au plafond, Éric Chevillard, éd. Les éditions de minuit, 1997, p. 36-37

Attachons-nous d'abord à résoudre de modestes énigmes si nous souhaitons percer enfin les mystères de notre condition.

• Au plafond, Éric Chevillard, éd. Les éditions de minuit, 1997, p. 41

Nos pieds aveugles et sourds ne peuvent plus témoigner de rien. Une brume qui monte de la vase, telle est la nature selon l'homme prisonnier d'un rêve déprimant, dur, violent, qu'il prend pour la réalité — il a tout inventé.

• Au plafond, Éric Chevillard, éd. Les éditions de minuit, 1997, p. 45-46

Nous mourons exactement là où nous sommes nés.

• Au plafond, Éric Chevillard, éd. Les éditions de minuit, 1997, p. 46

Car il est des couples où le mari et la femme ne sont pas complémentaires, mais redondants.

• Au plafond, Éric Chevillard, éd. les éditions de minuit, 1997, p. 118

Les Absences du capitaine Cook, 2001

La petite flamme de l'allumette a quinze seconde pour nous convaincre de la nécessité de l'incendie.

• Les Absences du capitaine Cook, Éric Chevillard, éd. Les éditions de minuit, 2001, p. 30

En temps de paix, il ne reste que le crime pour nous distraire.

• Les Absences du capitaine Cook, Éric Chevillard, éd. Les éditions de minuit, 2001, p. 87

Nos yeux nous sont enfoncés dans le crâne, c'est ainsi que le monde veut être perçu, et pas autrement.

• Les Absences du capitaine Cook, Éric Chevillard, éd. Les éditions de minuit, 2001, p. 145

Qui mange sa charrue n'aura pas de pain.

• Les Absences du capitaine Cook, Éric Chevillard, éd. Les éditions de minuit, 2001, p. 210

Quand on aime son île, on ne boit pas si avidement l'eau qui la sépare du reste du monde.

• Les Absences du capitaine Cook, Éric Chevillard, éd. Les éditions de minuit, 2001, p. 233

Oreille rouge, 2005

Puisque la poésie épuisée n'a soudain plus de mots pour la nommer, elle doit disparaître. Depuis combien de temps n'a-t-elle pas suscité un nouveau pachyderme ? Notre pragmatisme n'a que faire désormais de ces fantaisies puériles.

• Oreille rouge, Éric Chevillard, éd. Les éditions de minuit, 2005, p. 15

Les paupières s'informent plus vite que les yeux des réalités nouvelles.

• Oreille rouge, Éric Chevillard, éd. Les éditions de minuit, 2005, p. 26

Il devient de plus en plus difficile de faire comme si de rien n'était.

• Oreille rouge, Éric Chevillard, éd. Les éditions de minuit, 2005, p. 31

Le mouton s'est tellement répandu qu'il a chassé de leur territoire le lion et le guépard.

• Oreille rouge, Éric Chevillard, éd. Les éditions de minuit, 2005, p. 91

Ne critique pas la maison de ton hôte. Chez la tortue, courbe la tête.

• Oreille rouge, Éric Chevillard, éd. Les éditions de minuit, 2005, p. 128

Les détails sont dans les battements de cils.

• Oreille rouge, Éric Chevillard, éd. Les éditions de minuit, 2005, p. 147

Démolir Nisard, 2006

L'invisible méduse n'est connue que par mon allergie.

• Démolir Nisard, Éric Chevillard, éd. Les éditions de minuit, 2006, p. 37

Notre innocence rougit à chaque instant de sa grossière expérience des choses.

• Démolir Nisard, Éric Chevillard, éd. Les éditions de minuit, 2006, p. 38

Tout ce que l'on apprend sur son compte nous consterne.

• Démolir Nisard, Éric Chevillard, éd. Les éditions de minuit, 2006, p. 39

Toute semence éparpillée finit pas trouver sa matrice.

• Démolir Nisard, Éric Chevillard, éd. Les éditions de minuit, 2006, p. 60

L'exultation n'est qu'une fusée dans le ciel maussade.

• Démolir Nisard, Éric Chevillard, éd. Les éditions de minuit, 2006, p. 70

Tout est à sa place et pourtant les amoureux se cherchent bien longtemps avant de se rencontrer par hasard.

• Démolir Nisard, Éric Chevillard, éd. Les éditions de minuit, 2006, p. 107

Rien de plus pernicieux que le virus innomé.

• Démolir Nisard, Éric Chevillard, éd. Les éditions de minuit, 2006, p. 129

Choir, 2010

Le fouet nous rend de fiers services.

• Choir, Éric Chevillard, éd. Les éditions de minuit, 2010, p. 35

Le malheur de l'un fait le bonheur de tous les autres, axiome qui se vérifie aussi à l'envers.

• Choir, Éric Chevillard, éd. Les éditions de minuit, 2010, p. 69

Notre vie se consume dans l'attente. Temps pur dont nous n'avons pas l'emploi.

• Choir, Éric Chevillard, éd. Les éditions de minuit, 2010, p. 89

Nous devons nous résoudre parfois à aller battre l'infortuné, à le fouetter, à vinaigrer ses plaies. Les enfants aussi, dans leur innocence, parviennent à être plus malheureux que nous.

• Choir, Éric Chevillard, éd. Les éditions de minuit, 2010, p. 136

Notre vie peut s'arrêter à chaque instant, nous ne l'ignorons pas. Chaque instant est donc l'occasion d'une déconvenue cruelle. Et ces déceptions accumulées forment notre passé qui est notre vie même arrêtée à chaque instant.

• Choir, Éric Chevillard, éd. Les éditions de minuit, 2010, p. 227

Dino Egger, 2011

Nous n'avons plus foi en ces êtres surnaturels nés de nos songes ou enfantés par nos plaies, qui suffoquent dès qu'il s'agit de prendre pied en ce monde et profitent du râle qui se forme dans notre gorge pour mourir eux-mêmes.

• Dino Egger, Éric Chevillard, éd. Les éditions de minuit, 2011, p. 33

Pourquoi respirez-vous ? En expirant, vous ne gonflez que des baudruches ; en inspirant, vous en gonflez une autre.

• Dino Egger, Éric Chevillard, éd. Les éditions de minuit, 2011, p. 36

Créatures accidentelles, accidentées, l'accident est la raison même de votre existence, son régime et sa loi.

• Dino Egger, Éric Chevillard, éd. Les éditions de minuit, 2011, p. 59

Les grandes œuvres ne sont pas attendues, parce qu'elles sont inconcevables.

• Dino Egger, Éric Chevillard, éd. Les éditions de minuit, 2011, p. 122

Les révolutions désormais s'accomplissent en douceur. Nous quittons le chantier, blanchis de tous nos crimes.

• Dino Egger, Éric Chevillard, éd. Les éditions de minuit, 2011, p. 127

Notre peur est à l'origine de tout ce que nous avons entrepris et édifié.

• Dino Egger, Éric Chevillard, éd. Les éditions de minuit, 2011, p. 145

L'Auteur et Moi, 2012

C'est bien parce que la fouine et la belette se ressemblent tant qu'elles sont en somme si différentes.

• L'Auteur et Moi, Éric Chevillard, éd. Les éditions de minuit, 2012, p. 30

Le savoir-vivre est-il autre chose qu'un savoir-éviter ?

• L'Auteur et Moi, Éric Chevillard, éd. Les éditions de minuit, 2012, p. 57

Car le pire est un raffinement sur lequel on peut compter.

• L'Auteur et Moi, Éric Chevillard, éd. Les éditions de minuit, 2012, p. 82

Or il n'est pire douleur que celle que l'on vous dénie.

• L'Auteur et Moi, Éric Chevillard, éd. Les éditions de minuit, 2012, p. 97

Le personnage n'est qu'un singe portant sur l'épaule un perroquet.

• L'Auteur et Moi, Éric Chevillard, éd. Les éditions de minuit, 2012, p. 111

Ce n'est pas parce que l'on voit rien que l'on ne conçoit pas précisément et dans le détail l'absence de chaque chose.

• L'Auteur et Moi, Éric Chevillard, éd. Les éditions de minuit, 2012, p. 188

À la réflexion, il est bon d'ignorer l'objectif — mais fondre sur lui, voilà en revanche ce qui importe.

• L'Auteur et Moi, Éric Chevillard, éd. Les éditions de minuit, 2012, p. 209

L'enfant timide n'est pas si démunit qu'on le croit. Il apprend à se connaître avant de se mêler aux autres.

• L'Auteur et Moi, Éric Chevillard, éd. Les éditions de minuit, 2012, p. 234

Juste ciel, 2015

Toujours la place manque pour ce qui n'est pas.

• Juste ciel, Éric Chevillard, éd. Les éditions de minuit, 2015, p. 11

Même les momies les mieux conservées ont du mal à tricher sur leur âge.

• Juste ciel, Éric Chevillard, éd. Les éditions de minuit, 2015, p. 22

L'ironie est aussi parfois une forme pudique de la bienveillance.

• Juste ciel, Éric Chevillard, éd. Les éditions de minuit, 2015, p. 30

Vaste est le monde, en effet, innombrables par conséquent ses goulets d'étranglement.

• Juste ciel, Éric Chevillard, éd. Les éditions de minuit, 2015, p. 90

Ce sont justement ceux qui ne comprennent rien à rien qui détiennent le pouvoir.

• Juste ciel, Éric Chevillard, éd. Les éditions de minuit, 2015, p. 108

Les athlètes se battent pour des fractions de secondes et des millimètres. C'est à peu près en effet votre marge de progrès dans tous les domaines.

• Juste ciel, Éric Chevilard, éd. Les éditions de minuit, 2015, p. 127

Ronce-Rose, 2017

D'autres fois, je me dis qu'on ne risque pas de saisir quoi que ce soit tant que la main laissera échapper ses doigts comme ça !

• Ronce-Rose, Éric Chevillard, éd. Les éditions de minuit, 2017, p. 28

On ne perd pas de temps en politesse quand il y a urgence.

• Ronce-Rose, Éric Chevillard, éd. Les éditions de minuit, 2017, p. 76

Les gens vous posent toujours des questions auxquelles ils ne savent pas répondre eux-mêmes, ce que je trouve franchement minable, c'est comme refiler des puces à quelqu'un.

• Ronce-Rose, Éric Chevillard, éd. Les éditions de minuit, 2017, p. 93

L'ennui, c'est que les gens ne se laissent pas mieux dévisager que scalper sans bouger.

• Ronce-Rose, Éric Chevillard, éd. Les éditions de minuit, 2017, p. 102

L'Autofictif ultraconfidentiel, 2018

Il suffit de quelques minutes au chimpanzé pour se reconnaître dans le singe du miroir, tandis que l'homme s'y refuse toute sa vie.

• L'Autofictif ultraconfidentiel, Éric Chevillard, éd. L'Arbre Vengeur, 2018, p. 64

Paranoïa : le lynchage de l'égocentrique.

• L'Autofictif ultraconfidentiel, Éric Chevillard, éd. L'Arbre Vengeur, 2018, p. 115

Bien présomptueux le sot qui garde le silence.

• L'Autofictif ultraconfidentiel, Éric Chevillard, éd. L'Arbre Vengeur, 2018, p. 151

La main qui balaye l'injure d'un revers, en revenant rafle le compliment.

• L'Autofictif ultraconfidentiel, Éric Chevillard, éd. L'Arbre Vengeur, 2018, p. 211

La force de continuer n'est rien d'autre que le courage d'en finir.

• L'Autofictif ultraconfidentiel, Éric Chevillard, éd. L'Arbre Vengeur, 2018, p. 217

Car il est bien difficile de tracer un coeur d'une main leste sans dessiner plutôt un cul.

• L'Autofictif ultraconfidentiel, Éric Chevillard, éd. L'Arbre Vengeur, 2018, p. 266

Si pourtant tu choisis le tigre, ton suicide ne sera pas tenu comme un pathétique appel au secours.

• L'Autofictif ultraconfidentiel, Éric Chevillard, éd. L'Arbre Vengeur, 2018, p. 304

L'écrivain ne fait jamais que survoler ce qu'il écrit.

• L'Autofictif ultraconfidentiel, Éric Chevilard, éd. L'Arbre Vengeur, 2018, p. 354

Toute expérience inédite ouvre vaillamment une voie nouvelle vers la déconvenue.

• L'Autofictif ultraconfidentiel, Éric Chevillard, éd. L'Arbre Vengeur, 2018, p. 384

L'enfant confond sa peur avec la faim du loup.

• L'Autofictif ultraconfidentiel, Éric Chevillard, éd. L'Arbre Vengeur, 2018, p. 423

Nous sommes inévitablement des imposteur puisque nous ne nous conformons jamais à l'idée que les autres se font de nous.

• L'Autofictif ultraconfidentiel, Éric Chevillard, éd. L'Arbre Vengeur, 2018, p. 441

Toutes les vieilles mues du serpent vont au diable. C'est ainsi qu'il reste une créature de Dieu.

• L'Autofictif ultraconfidentiel, Éric Chevillard, éd. L'Arbre Vengeur, 2018, p. 491

La compassion de l'écrivain est une forme obscène de son ironie.

• L'Autofictif ultraconfidentiel, Éric Chevillard, éd. L'Arbre Vengeur, 2018, p. 500

Le pire avec la médiocrité, c'est qu'elle ne permet pas l'espoir, elle n'autorise aucun progrès

• L'Autofictif ultraconfidentiel, Éric Chevillard, éd. L'Arbre Vengeur, 2018, p. 525

Puis tous les livres furent numérisés. On cessa de publier des livres papiers. On brûla la plupart de ceux qui restaient, pour faire de la place. Les autres finirent par tomber en poussière. Alors se produisit le fameux bug.

• L'Autofictif ultraconfidentiel, Éric Chevillard, éd. L'Arbre Vengeur, 2018, p. 610-611

L'enfant est naturellement égoïste, autoritaire, menteur, délateur, vantard, c'est la société qui l'entrave.

• L'Autofictif ultraconfidentiel, Éric Chevillard, éd. L'arbre Vengeur, 2018, p. 617

Pourquoi notre lucidité éclaire-t-elle si bien l'égout et jamais la mine de diamant.

• L'Autofictif ultraconfidentiel, Éric Chevillard, éd. L'Arbre Vengeur, 2018, p. 747

Assez curieusement, le savoir-vivre consiste à se conduire de manière à n'exister pas.

• L'Autofictif ultraconfidentiel, Éric Chevillard, éd. L'Arbre Vengeur, 2018, p. 814

Si philosopher, c'est apprendre à mourir, alors le suicidaire doit être tenu pour un brillant autodidacte.

• L'Autofictif ultraconfidentiel, Éric Chevillard, éd. L'Arbre Vengeur, 2018, p. 829

Curieusement, le non-dit n'exclut pas le malentendu.

• L'Autofictif ultraconfidentiel, Éric Chevillard, éd. L'Arbre Vengeur, 2018, p. 849

Toute autobiographie par définition est le récit de la vie sexuelle de l'auteur réduite à la masturbation.

• L'Autofictif ultraconfidentiel, Éric Chevillard, éd. L'Arbre Vengeur, 2018, p. 946

Toute jouissance annonce au corps qu'il est apte à la souffrance. Le néant est la condition de l'extase.

• L'Autofictif ultraconfidentiel, Éric Chevillard, éd. L'Arbre Vengeur, 2018, p. 1054

La satisfaction n'est après tout que la forme triomphante du défaitisme.

• L'Autofictif ultraconfidentiel, Éric Chevillard, éd. L'Arbre Vengeur, 2018, p. 1085

Bien distillée, l'ironie à l'instar du venin est un sérum revigorant.

• L'Autofictif ultraconfidentiel, Éric Chevillard, éd. L'Arbre Vengeur, 2018, p. 1101

Limites de la psychanalyse. Le foret de la conscience lucide creuse le tunnel qu'elle prétend explorer.

• L'Autofictif ultraconfidentiel, Éric Chevillard, éd. L'Arbre Vengeur, 2018, p. 1105

Toute invention est le fruit d'une inconvenance. Nul prodige ne naîtra jamais d'une formule de politesse.

• L'Autofictif ultraconfidentiel, Éric Chevillard*, éd. L'Abre Vengeur, 2018, p. 1105

L'explosion de la tortue, 2019

En soi, le bouchon ne présente aucun intérêt. Sans le trou qu'il bouche, c'est le bouchon qui n'est rien.

• L'explosion de la tortue, Éric Chevillard, éd. Les éditions de minuit, 2019, p. 24

Les trafiquants ne manquent pas d'imagination. On peut juger sévèrement de leurs activités, au moins sont-ils pour leur part de vrai romanciers.

• L'explosion de la tortue, Éric Chevillard, éd. Les éditions de minuit, 2019, p. 72

Le meurtrier ne fait qu'aider sa victime à exprimer pleinement son potentiel mortel.

• L'explosion de la tortue, Éric Chevillard, éd. Les éditions de minuit, 2019, p. 114

Me fut révéler ce jour-là la morte éternité du monde. Rien ne bouge. Seules les peaux se rident et tombent. L'homme est toujours sur sa chaise assis.

• L'explosion de la tortue, Éric Chevillard, éd. Les éditions de minuit, 2019, p. 145