Acteur
Apparence
Un acteur est celui qui représente un personnage dans une pièce de théâtre, un film, à la télévision, à la radio, etc.
Cinéma
[modifier]Film
[modifier]Serge Frydman, Les Grands Ducs, 1996
[modifier]Georges Cox : Au théâtre, c'est sur ses silences qu'on juge un acteur.
- Citation choisie pour le 26 juillet 2009.
Shapiron : J'vous crèverai tous ! tous les acteurs ! J'vous hais, j'vous vomis ! Parias ! Voleurs ! Pompes à fric !
- Michel Blanc, Les Grands Ducs (1996), écrit par Serge Frydman
Entretien
[modifier]Peter Bogdanovich, Moi, Orson Welles, 1985
[modifier]Cabotiner, c'est jouer faux. C'est ouvrir un sac à malices au lieu de faire monter la sauce. Le bon acteur, le véritable acteur de cinéma, ne peut jamais être trop fort. Ce qu'il ne doit pas faire, c'est s'étaler.
- Les propos rapportés ici sont ceux de Orson Welles (Entretiens avec Peter Bogdanovich).
- Moi, Orson Welles, Peter Bogdanovich, éd. Belfond, 1985, p. 45
Littérature
[modifier]Gabriele D'Annunzio, Le Feu, 1900
[modifier]Lorsqu’il lui avait parlé du sloughi tremblant, n’avait-il pas deviné de quelles analogies naturelles l’actrice tirait les puissances d’expression qui émerveillaient les poètes et les peuples ? C’était parce qu’elle avait retrouvé le sens dionysiaque de la nature naturante, l’antique ferveur des énergies instinctives et créatrices, l’enthousiasme du dieu multiforme émergé de la fermentation de tous les sucs, c’était pour cela qu’elle apparaissait au théâtre si nouvelle et si grande. Quelquefois, elle avait cru sentir en elle-même l’imminence de ce prodige qui faisait se gonfler d’un lait divin le sein des Ménades à l’approche des petites panthères avides de nourriture.
Elle était là, debout sur l’herbe, agile et fauve comme le lévrier favori, pleine du souvenir confus d’une lointaine origine, vivante et désireuse de vivre sans mesure pendant l’heure brève qui lui était concédée. Elles étaient évanouies, les molles vapeurs des larmes ; tombées, les aspirations douloureuses vers la bonté et le renoncement, disparues, toutes les grises mélancolies du jardin abandonné. La présence de l’animateur élargissait l’espace, changeait le temps, accélérait le battement du cœur, multipliait la faculté de jouir, créait une fois encore le fantôme d’une fête magnifique.
- Le Feu, Gabriele D'Annunzio, éd. La Revue de Paris, 1900, chap. II. L'empire du silence, p. 731
Les grand poètes, les grands acteurs, et peut-être en général tous les grands imitateurs de la nature, quels qu’ils soient, doués d’une belle imagination, d’un grand jugement, d’un tact fin, d’un goût très sûr, sont les êtres les moins sensibles. Ils sont également propres à trop de choses ; ils sont trop occupés à regarder, à reconnaître et à imiter, pour être vivement affectés au-dedans d’eux-mêmes.
- Paradoxe sur le comédien (1773), Denis Diderot, éd. A. Sautelet, 1830, p. 12 (texte intégral sur Wikisource)
J’insiste donc, et je dis : « C’est l’extrême sensibilité qui fait les acteurs médiocres ; c’est la sensibilité médiocre qui fait la multitude des mauvais acteurs ; et c’est le manque absolu de sensibilité qui prépare les acteurs sublimes. » Les larmes du comédien descendent de son cerveau ; celles de l’homme sensible montent de son cœur : ce sont les entrailles qui troublent sans mesure la tête de l’homme sensible ; c’est la tête du comédien qui porte quelquefois un trouble passager dans ses entrailles ; il pleure comme un prêtre incrédule qui prêche la Passion ; comme un séducteur aux genoux d’une femme qu’il n’aime pas, mais qu’il veut tromper ; comme un gueux dans la rue ou à la porte d’une église, qui vous injurie lorsqu’il désespère de vous toucher ; ou comme une courtisane qui ne sent rien, mais qui se pâme entre vos bras.
- Paradoxe sur le comédien (1773), Denis Diderot, éd. A. Sautelet, 1830, p. 16-17 (texte intégral sur Wikisource)
ACTRICES. La perte des fils de famille. Sont d’une lubricité effrayante, se livrent à des orgies, avalent des millions, finissent à l’hôpital. Pardon ! il y en a qui sont bonnes mères de famille !
- Le Dictionnaire des idées reçues (écrit entre 1850 et 1880), Gustave Flaubert, éd. Éditions du Boucher, 1966, p. 4 (texte intégral sur Wikisource)
J'aurais eu peine à croire, si je ne l'avais vu, qu'il se trouvât des artistes assez imbéciles pour vouloir imiter le char du soleil, et des spectateurs assez enfants pour aller voir cette imitation.
- Concernant l'Opéra de Paris et l'aspect ridicule de ses représentations.
- Julie ou La nouvelle Héloïse (1761), Jean-Jacques Rousseau, éd. Garnier-Flammarion, coll. « GF Flammarion », 1967 (ISBN 2-08-070148-7), partie II, Lettre XXIII à Madame d'Orbe, p. 207