Indien

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Littérature[modifier]

Nouvelle[modifier]

Renée Vivien, La Dame à la Louve, 1904[modifier]

Je crus pendant une seconde qu’elle était devenue folle, elle aussi. Et je hurlai de joie, semblable à un Indien qui se venge. Elle ne se troubla point. Elle était habituée à mon humeur fantasque. Elle me méprisait trop pour me craindre.
  • La Dame à la Louve, Renée Vivien, éd. Alphonse Lemaire, 1904, La Soif ricane, p. 35


Prose poétique[modifier]

André Breton, Poisson soluble, 1924[modifier]

Par ces soirs de pierre de lune où il remuait sur une table de vent un verre à moitié vide, qu'écoutait-il sur le tranchant de l'air, comme l'Indien ?


Roman[modifier]

Jean Raspail, Journal peau-rouge, 1975[modifier]

Terre ? Tribu légale ? Pour quoi faire ? répéta Peter. Les Mohicans ne sont pas des mendiants. Ils gagnent leur vie. Nous méprisons les secours du B.I.A. et le prix payé pour les souffrances passées. Quant à notre terre, la voilà ! (Il désignait d'un geste tout le pays autour de lui, son chantier, l'usine voisine, la ville là-bas où il habitait.) Nous ne l'avons jamais quittée. Pourquoi nous réfugier sur un petit bout de territoire ? A trente familles que nous sommes, alors nous aurions vraiment l'impression d'avoir perdu notre pays. Tandis que dispersés, circulant pour nous rendre visite, nous pouvons imaginer que tout le Connecticut est encore mohican...
  • Journal peau-rouge, Jean Raspail, éd. Robert Laffont, 1975, p. 68


Melody Stray Calf a vingt ans, mais elle a mille ans. Elle est l'éternité de l'Indien et elle le sait. Elle n'en tire aucun orgueil, ni vanité, elle est heureuse, simplement.
  • Journal peau-rouge, Jean Raspail, éd. Robert Laffont, 1975, p. 249


Essai[modifier]

Alexis de Tocqueville, Œuvres complètes[modifier]

Il est impossible de douter qu'avant cent ans il ne restera pas dans l'Amérique du Nord, non pas une seule nation, mais un seul homme appartenant à la plus remarquable des races indienne.
  • « Correspondance familiale », dans Œuvres complètes, Alexis de Tocqueville, éd. Gallimard, 1998, t. XIV, p. 160


Ce monde-ci nous appartient, se disent les Américains tous les jours ; la race indienne est appelée à une destruction finale qu'on ne peut empêcher et qu'il n'est pas à désirer de retarder. Le ciel ne les a pas faits pour se civiliser, il faut qu'ils meurent.[...] Je ne ferai rien contre eux, je me bornerai à leur fournir tout ce qui doit précipiter leur perte. Avec le temps j'aurai leurs terres et je serai innocent de leur mort. Satisfait de son raisonnement, l'Américain s'en va dans le temple où il entend un ministre de l'Évangile répéter chaque jour que tous les hommes sont frères et que l'Être éternel qui les a tous faits sur le même modèle leur a donné à tous le devoir de se secourir.
  • « Voyage en Amérique », dans Œuvres complètes, Alexis de Tocqueville, éd. Gallimard, 1957, t. V, p. 225


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