Érinna

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Érinna (en grec ancien Ἤριννα) est une poétesse de la Grèce antique. On a longtemps cru qu'elle avait vécu autour de 600 av. J.-C., et qu'elle avait été une contemporaine et une amie de Sappho, sur la foi de la Souda et d'Eustathe de Thessalonique. Néanmoins, les spécialistes s'accordent à dire qu'elle date du IVe siècle av. J.-C. Selon Eusèbe de Césarée, elle est « bien connue » en 352 avant notre ère. Son poème le mieux connu est La Quenouille, dédiée à une amie défunte.

Citations[modifier]

Ce sont des mains novices qui ont tracé ces traits. Mon cher Prométhée, il y a des humains qui t'égalent par leur talent : celle qui l'a peint a fait de cette jeune fille un portrait bien ressemblant ; s'il l'avait doué de la parole, ce serait Agatharchis en personne.
  • (grc)
  • (fr) Anthologie palatine, Collectif (préface et notes par Pierre Laurens) (trad. R. Aubreton, F. Buffière, P. Camelot, A. Dain, A.-M. Desrousseaux, M. Dumitrescu, J. Guillon, J. Irigoin, P. Laurens, H. Le Maître, E. des Places, G. Soury et P. Waltz), éd. Les Belles Lettres, coll. « 100 ans », 2019, p. 149


Fragments de La Quenouille[modifier]

Un papyrus d'Oxyrhynchos (psi IX 1090) conservant un fragment d'un poème d'Erinna. Conservé à la Biblioteca Medicea Laurenziana.

...Poisson, poisson-pilote, aimé des matelots,
Guide ma tendre amie en route sur les flots...

  • (grc)


... Dans le vide d'en bas l'écho en vain dérive,
Et se tait chez les morts. La voix s'épand dans l'ombre...

  • (grc)


Citations au sujet d'Érinna[modifier]

Marguerite Yourcenar[modifier]

Tout ce qu'on sait est qu'Érinna mourut à dix-neuf ans, laissant ainsi une touchante légende de poétesse disparue jeune. Elle avait écrit un ouvrage intitulé La Quenouille, dédié à une amie morte, dont proviennent les lignes qui suivent, et dont les fouilles d'Égypte ont ramené à la lumière une vingtaine de vers évoquant les jeux enfantins des deux petites filles, fort semblables à ceux de fillettes d'aujourd'hui.
  • (grc)


Renée Vivien[modifier]

Son délicat souvenir a le charme d'un parfum. Elle passe en souriant. Elle obsède, comme une nostalgie.
  • Les Kitharèdes, Collectif (traduction par Renée Vivien) (trad. Renée Vivien), éd. Alphonse Lemerre, 1904, p. 45 (lire en ligne)


Une épigramme funéraire lui fait dire : Si l'Hadès n'était point venu prompt à moi, qui aurait eu un nom aussi grand ?
  • Les Kitharèdes, Collectif (traduction par Renée Vivien) (trad. Renée Vivien), éd. Alphonse Lemerre, 1904, p. 46 (lire en ligne)


Liens externes[modifier]

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