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Alexandre Vialatte.

Alexandre Vialatte, né à Magnac Laval (Haute-Vienne) le 22 avril 1901 et mort le 3 mai 1971 à Paris, est un journaliste, traducteur et écrivain français.

Éloge du homard et autres insectes utiles, 1987

L'homme n'est pas un être si fort qu'il puisse échapper à la fois au remède et à la maladie.
  • Éloge du homard et autres insectes, Alexandre Vialatte, éd. Julliard, 1990, p. 22


L'excès de justice est une vision.
  • Éloge du homard et autres insectes utiles, Alexandre Vialatte, éd. Julliard, 1990, p. 35


Ce qu'il y a de fâcheux, c'est qu'en abdiquant le risque, on abdique, en très grande partie, le goût de la responsabilité.
  • Éloge du homard et autres insectes utiles, Alexandre Vialatte, éd. Julliard, 1990, p. 35


La poésie filtre toujours à travers les fentes de l'insolite.
  • Éloge du homard et autres insectes utiles, Alexandre Vialatte, éd. Julliard, 1990, p. 40


L'incohérent trouve toujours des échos dans le subconscient de celui de celui qui le contemple. C'est la clef même de l'abîme intérieur.
  • Éloge du homard et autres insectes utiles, Alexandre Vialatte, éd. Julliard, 1990, p. 41


Un sage qui voudrait être heureux se chercherait des tas d'ennuis.
  • Éloge du homard et autres insectes, Alexandre Vialatte, éd. Julliard, 1990, p. 74


Rien n'est mieux adapté au néant qu'un squelette.
  • Éloge du homard et autres insectes utiles, Alexandre Vialatte, éd. Julliard, 1990, p. 127


L'histoire propose, le romancier dispose. La vraisemblance a souvent tort d'avoir raison. Un romancier doit être impitoyable.
  • Éloge du homard et autres insectes utiles, Alexandre Vialatte, éd. Julliard, 1990, p. 182


Tant l'habitude a d'empire sur l'homme; le sentiment, la passion, le faux pli. On voit par là qu'il faut se méfier de soi-même.
  • Éloge du homards et autres insectes utiles, Alexandre Vialatte, éd. Julliard, 1990, p. 218


On ne saurait protéger à la fois le tigre et la victime du tigre. Le difficile est de définir le tigre.
  • Éloge du homard et autres insectes utiles, Alexandre Vialatte, éd. Julliard, 1990, p. 233


Profitons de l'Ornithorynque, 1991

Où serait le plaisir sans la mauvaise foi ? On en a dit beaucoup trop de mal. Elle aide beaucoup au triomphe des causes. Même des mauvaises. Elle égalise les chances quand un adversaire est perfide. Elle permet de triompher d'un adversaire loyal. Tant d'arguments sont à double tranchant et peuvent se retourner contre qui les emploie ! La mauvaise foi, bien au contraire, sert toujours la cause qui l'emploie. Elle va toujours dans le sens de la cause qu'elle défend.
  • Profitons de l'Ornithorynque, Alexandre Vialatte, éd. Julliard, 1991, p. 75


La porte de Bath-Rabimm, 1986

On a tout essayé pour trouver du nouveau : le roman sans histoire, le roman sans personnages, le roman ennuyeux, le roman sans talent, peut-être même le roman sans texte. La bonne volonté a fait rage. Peine perdue, on n'est parvenu à créer que le roman sans lecteur. C'est un genre connu depuis longtemps !
  • La porte de Bath-Rabimm, Alexandre Vialatte, éd. Julliard, 1986, p. 153


Dernières nouvelles de l'homme, 1978

Je revois encore la salle de classe. J'avais affaire à des élèves-maîtres, qui venaient enseigner tour à tour, dirigés par l'instituteur. Plusieurs d'entre eux étaient des nègres : M. Buffon, M. Sénèque. Ils arrivaient de la Martinique et prononçaient les « r » avec difficulté ; c'est pourquoi ils nous exerçaient à répéter cette phrase magique, qu'on devait leur faire dire à eux-mêmes : « Un très gros rat dans un très grand trou ». Ils nous apprenaient, en histoire, à détester l'odieux Louis XV qui avait bradé les colonies, et nous disaient que nos aïeux étaient blonds : les nôtres, les leurs, les Gaulois. C'étaient les mêmes. Et ils avaient cent fois raison : on a les aïeux qu'on mérite. Ils avaient choisi les Gaulois, qui leur apportaient, en passant par les Romains et la Révolution, la République et la Patrie. Après quoi, ils se firent tuer pour leurs ancêtres adoptifs. Nous avions tout mis en commun, nos rois, nos origines, la prise de la Bastille, la haine de Louis XV et les « r » difficiles. Quand nous hésitions à répondre, ils nous tapaient sur le crâne avec un long roseau. Je n'ai cessé de leur en garder une affectueuse gratitude. On m'a expliqué depuis que je ne les aimais pas, que je les battais, qu'ils n'aimaient pas la France et que j'étais un colonialiste. On est venu me raconter que je n'étais pas leur frère. J'en demande pardon à ces parfaits Français.
  • Dernières nouvelles de l'homme, Alexandre Vialatte, éd. Julliard, 1978, p. 91


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