« Comédie » : différence entre les versions
Contenu supprimé Contenu ajouté
Aucun résumé des modifications |
|||
Ligne 20 : | Ligne 20 : | ||
[[Catégorie:Théâtre]] |
[[Catégorie:Théâtre]] |
||
[[Catégorie:Littérature]] |
[[Catégorie:Littérature]] |
||
[[de:Komödie]] |
|||
[[it:Commedia]] |
|||
[[pt:Comédia]] |
|||
[[sk:Komédia]] |
|||
[[uk:Гумор]] |
Version du 15 avril 2014 à 22:19
La comédie est un genre littéraire et théâtral visant, comme la tragédie, à dénoncer les défauts et les vices de la société.
Littérature
Roman
Marie d'Agoult, Nélida, 1866
On a gardé le langage de Jésus, les pompes de Satan, les oeuvres de tous deux. L'Église a ses jours, le tentateur a les siens ; on n'exerce pas la charité, mais on fait l'aumône ; on ne pratique pas le renoncement, mais on observe l'abstinence ; on honore le duel, mais on flétrit le suicide ; on court en foule à la comédie, mais on refuse la sépulture au comédien ; on lapide la femme adultère, mais on porte le séducteur en triomphe. Qui ne s'étonnerait en venant à considérer à quel pharisaïsme prodigieux le monde a su interpréter et fausser le sens de la divine Écriture ? Quelle tolérance pour le vice hypocrite, quelle rigidité pour la passion sincère ! Combien la coquetterie rusée et la galanterie circonspecte y trouvent peu de censeurs; mais l'amour, s'il osait s'y montrer, comme on le couvrirait d'anathèmes ! L'amour ? ne craignez pas de l'y voir ; il en est banni comme une faiblesse ridicule ; il est banni de son plus pur sanctuaire, du coeur même de la jeune fille : il y est étouffé avant de naître par la cupidité et la vaine gloire qui pervertissent tous les instincts, jusqu'au plus naturel, au plus légitime, au plus religieux de tous : le désir du bonheur dans le mariage.
- Il est ici question du grand monde.
- Nélida (1866), Marie d'Agoult, éd. Calmann-Lévy, 2010 (ISBN 978-2-7021-4127-4), partie Première partie, chap. V, p. 76
Théâtre
Molière, La Critique de l'École des Femmes, 1663
(Uranie à Dorante) : La tragédie, sans doute, est quelque chose de beau quand elle est bien touchée ; mais la comédie a ses charmes, et je tiens que l'une n'est pas moins difficile à faire que l'autre.
- La Critique de l'École des Femmes cité dans Lagarde et Michard - XVIIe siècle, Molière, éd. Bordas, 1961, acte I, scène 6, p. 178