« Cruauté » : différence entre les versions
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Version du 6 février 2012 à 14:54
La cruauté est le plaisir que l'on éprouve à faire souffrir ou à voir souffrir.
Littérature
Critique
Philippe Djian, Lent dehors, 2001
Certaines avaient de belles paires de fesses, de jolies poitrines. Elles avaient des cris clairs, des dents blanches, des poses étudiées. Les garçons les observaient comme du bétail et souriaient aux obscénités qu'ils échangeaient. Ils avaient des yeux vifs, des dents blanches, des manières brutales. Ce qu'ils partageaient, les uns et les autres, ce qu'évoquait leur visage, était la cruauté et l'ennui.
- Lent dehors (1991), Philippe Djian, éd. Folio, 1993, p. 192
Poésie
Paul Eluard , Capitale de la douleur, 1926
La cruauté se noue et la douceur agile se dénoue. L'amant des ailes prend des visages bien clos, les flammes de la terre s'évadent par les seins et le jasmin des mains s'ouvre sur une étoile.
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Eluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, André Masson, p. 105
Roman
André Gide, Les Faux-monnayeurs, 1625
La cruauté, c'est le premier des attributs de Dieu.
- Les Faux-monnayeurs, André Gide, éd. Gallimard, 1925 (ISBN 2070400824), partie III (« Paris »), chap. 18, p. 378
Boris Vian, L'écume des jours, 1947
— On devrait les empêcher d'aller si vite, dit Colin.
Puis il fit un signe de croix car le patineur venait de s'écraser contre le mur du restaurant, à l'extrémité opposée de la piste, et restait collé là, comme une méduse de papier mâché écartelée par un enfant cruel.
- L'écume des jours (1947), Boris Vian, éd. Pauvert, 1963 (ISBN 2-7202-1311-02[à vérifier : ISBN invalide]), III., p. 27
Pierre Turgeon, Faire sa mort comme faire l’amour, 1981
La cruauté demande un long apprentissage.
- Faire sa mort comme faire l’amour, Pierre Turgeon, éd. Quinze, 1981, p. 25
Propos de moralistes
François de La Rochefoucauld, Maximes et Réflexions, 1664
La férocité naturelle fait moins de cruels que l'amour-propre.
- Maximes et Réflexions, suivies des œuvres mêlées de Saint Evremond, François de La Rochefoucauld, éd. Les Grands Classiques Illustrés, ~1935?, p. 104
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