Samuel Taylor Coleridge
Samuel Taylor Coleridge, né à Ottery St Mary, Devon le 21 octobre 1772, mort à Highgate dans la banlieue de Londres le 25 juillet 1834, est un poète et critique britannique.
Citations
[modifier]La Complainte du vieux marin (The Rime of the ancient mariner), 1798
[modifier]C'est un vieux marin,
Parmi trois hommes il en arrête un.
« Par ta longue barbe grise et ton œil brillant,
Voyons, pourquoi m'arrêtes-tu ? »
- (en)
It is an ancient Mariner,
And he stoppeth one of three.
"By thy long gray beard and glittering eye,
Now wherefore stopp'st thou me?"
- Premiers vers du poème.
- (en) Wordsworth and Coleridge. Lyrical Ballads, Samuel Taylor Coleridge (trad. Wikiquote), éd. Routledge, 2005 (ISBN 978-0-415-35529-2), p. 51, vers 1-4
Ici la glace, là-bas la glace,
La glace nous cernait :
elle craquait, grondait, rugissait et hurlait,
Comme les soupirs d'une commotion.
- (en)
The ice was here, the ice was there,
The ice was all around:
It cracked and growled, and roared and howled,
Like noises of a swound.
- (en) Wordsworth and Coleridge. Lyrical Ballads, Samuel Taylor Coleridge (trad. Wikiquote), éd. Routledge, 2005 (ISBN 978-0-415-35529-2), p. 54, vers 57-60
À la longue vint un albatros,
À travers le brouillard il vint ;
Comme si ç'avait été une âme chrétienne,
Nous le saluâmes au nom de Dieu.
- (en)
At length did cross an Albatross,
Thorough the fog it came;
As if it had been a Christian soul,
We hailed it in God's name.
- (en) Wordsworth and Coleridge. Lyrical Ballads, Samuel Taylor Coleridge (trad. Wikiquote), éd. Routledge, 2005 (ISBN 978-0-415-35529-2), p. 54, vers 61-64
« Que Dieu te sauve, vieux marin !
Par les démons qui te taraudent ainsi ! ...
Pourquoi ce regard ? — Avec mon arbalète
J'ai abattu l'albatros. »
- (en)
"God save thee, ancient Mariner!
From the fiends, that plague thee thus! —
Why look'st thou so?" — With my cross-bow
I shot the Albatross.
- (en) Wordsworth and Coleridge. Lyrical Ballads, Samuel Taylor Coleridge (trad. Wikiquote), éd. Routledge, 2005 (ISBN 978-0-415-35529-2), p. 55, vers 77-80
La bonne brise donnait, la blanche écume moussait,
Le sillage suivait libre :
Nous étions les premiers à faire intrusion
Dans cette mer de silence.
- (en)
The fair breeze blew, the white foam flew,
The furrow followed free:
We were the first that ever burst
Into that silent sea.
- (en) Wordsworth and Coleridge. Lyrical Ballads, Samuel Taylor Coleridge (trad. Wikiquote), éd. Routledge, 2005 (ISBN 978-0-415-35529-2), p. 56, vers 99-102
- (en)
Water, water, every where,
And all the boards did shrink;
Water, water, every where,
Nor any drop to drink.
- (en) Wordsworth and Coleridge. Lyrical Ballads, Samuel Taylor Coleridge (trad. Wikiquote), éd. Routledge, 2005 (ISBN 978-0-415-35529-2), p. 56, vers 115-118
L'un après l'autre, sous la Lune et sa meute d'étoiles,
Trop vifs pour grogner ou soupirer,
Chacun tourna vers moi son visage avec un tourment terrifiant,
Et de son œil me maudit.
- (en)
One after one, by the star-dogged Moon,
Too quick for groan or sigh,
Each turned his face with a ghastly pang,
And cursed me with his eye.
- (en) Wordsworth and Coleridge. Lyrical Ballads, Samuel Taylor Coleridge (trad. Wikiquote), éd. Routledge, 2005 (ISBN 978-0-415-35529-2), p. 61, vers 204-207
Seul, seul, entièrement, entièrement seul,
Seul sur la mer vaste, vaste !
Et jamais un saint ne prit pitié de
Mon âme à l'agonie.
- (en)
Alone, alone, all, all alone,
Alone on a wide wide sea!
And never a saint took pity on
My soul in agony.
- (en) Wordsworth and Coleridge. Lyrical Ballads, Samuel Taylor Coleridge (trad. Wikiquote), éd. Routledge, 2005 (ISBN 978-0-415-35529-2), p. 62, vers 224-227
Ces hommes nombreux, si beaux !
Et ils gisaient tous morts :
Et des milliers et des milliers de choses visqueuses
Survivaient ; et moi de même.
- (en)
The many men, so beautiful!
And they all dead did lie:
And a thousand thousand slimy things
Lived on; and so did I.
- (en) Wordsworth and Coleridge. Lyrical Ballads, Samuel Taylor Coleridge (trad. Wikiquote), éd. Routledge, 2005 (ISBN 978-0-415-35529-2), p. 62, vers 228-231
Ô heureuses choses vivantes ! Nulle langue
Ne saurait déclarer leur beauté :
Un printemps d'amour jaillit de mon cœur,
Et je les bénis à mon insu :
Sûrement mon saint bienveillant prit pitié de moi,
Et je les bénis à mon insu.
- (en)
O happy living things! no tongue
Their beauty might declare:
A spring of love gushed from my heart,
And I blessed them unaware:
Sure my kind saint took pity on me,
And I blessed them unaware.
- (en) Wordsworth and Coleridge. Lyrical Ballads, Samuel Taylor Coleridge (trad. Wikiquote), éd. Routledge, 2005 (ISBN 978-0-415-35529-2), p. 63-64, vers 274-279
Au même moment je pus prier ;
Et de mon cou ainsi libéré
L'albatros tomba, et coula
À pic dedans la mer.
- (en)
The self-same moment I could pray;
And from my neck so free
The Albatross fell off, and sank
Like lead into the sea.
- (en) Wordsworth and Coleridge. Lyrical Ballads, Samuel Taylor Coleridge (trad. Wikiquote), éd. Routledge, 2005 (ISBN 978-0-415-35529-2), p. 64, vers 280-283
L'esprit qui attend dans la solitude
Au pays de la brume et de la neige,
Il aimait l'oiseau qui aimait l'homme
Qui l'a tué de son arbalète.
- (en)
The spirit who bideth by himself
In the land of mist and snow,
He loved the bird that loved the man
That shot him with his bow.
- (en) Wordsworth and Coleridge. Lyrical Ballads, Samuel Taylor Coleridge (trad. Wikiquote), éd. Routledge, 2005 (ISBN 978-0-415-35529-2), p. 68-69, vers 407-410
L'homme a fait pénitence,
Et davantage il fera pénitence.
- (en)
The man hath penance done,
And penance more will do.
- (en) Wordsworth and Coleridge. Lyrical Ballads, Samuel Taylor Coleridge (trad. Wikiquote), éd. Routledge, 2005 (ISBN 978-0-415-35529-2), p. 69, vers 413-414
Je passe, comme la nuit, de pays en pays ;
J'ai un étrange pouvoir d'éloquence ;
Au moment où je vois son visage,
Je sais l'homme qui doit m'entendre :
À lui j'enseigne mon histoire.
- (en)
I pass, like night, from land to land;
I have strange power of speech;
That moment that his face I see,
I know the man that must hear me:
To him my tale I teach.
- (en) Wordsworth and Coleridge. Lyrical Ballads, Samuel Taylor Coleridge (trad. Wikiquote), éd. Routledge, 2005 (ISBN 978-0-415-35529-2), p. 77, vers 619-623
Il prie le mieux, celui qui aime le mieux
Toutes choses grandes aussi bien que petites :
Car le cher Dieu qui nous aime,
Les a faites et les aime toutes.
- (en)
He prayeth best who loveth best,
All things both great and small:
For the dear God who loveth us,
He made and loveth all.
- (en) Wordsworth and Coleridge. Lyrical Ballads, Samuel Taylor Coleridge (trad. Wikiquote), éd. Routledge, 2005 (ISBN 978-0-415-35529-2), p. 78, vers 647-650
Le Rossignol (The Nightingale, a conversational poem), 1798
[modifier]Et écoutez ! le rossignol entonne son chant,
Oiseau "des plus musicaux, des plus mélancoliques" !
Mélancolique, un oiseau ! Oh ! Vaine pensée !
Dans la nature il n'y a rien de mélancolique.
- (en)
And hark! the Nightingale begins its song,
"Most musical, most melancholy" bird!
A melancholy bird! Oh! idle thought!
In nature there is nothing melancholy.
- (en) Wordsworth and Coleridge. Lyrical Ballads, Samuel Taylor Coleridge (trad. Wikiquote), éd. Routledge, 2005 (ISBN 978-0-415-35529-2), p. 85, vers 12-15