Cyrano de Bergerac (pièce)

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Cyrano de Bergerac (pièce).

Cyrano de Bergerac est une pièce d’Edmond Rostand, écrite en 1897 et jouée pour la première fois le 28 décembre 1897 au théâtre parisien de la porte Saint-Martin. Elle s'inspire très librement de la vie de l'écrivain et penseur libertin du XVIIe siècle Savinien de Cyrano de Bergerac.

Citations[modifier]

Cyrano de Bergerac : […] C’est un roc !… C’est un pic !… C’est un cap !… Que dis-je, c’est un cap ?… C’est une péninsule !


Le Vicomte : Maraud, faquin, butor de pied plat ridicule !
Cyrano : Ah ?… Et moi, Cyrano Savinien-Hercule de Bergerac.


Cyrano de Bergerac : À la fin de l’envoi, je touche.


Cyrano de Bergerac : Ah ! non ! c’est un peu court, jeune homme !
On pouvait dire… Oh ! Dieu !… bien des choses en somme.
En variant le ton, — par exemple, tenez :
Agressif : « Moi, Monsieur, si j’avais un tel nez,
Il faudrait sur-le-champ que je me l’amputasse ! »
Amical : « Mais il doit tremper dans votre tasse !
Pour boire, faites-vous fabriquer un hanap ! »
[…]
Militaire : « Pointez contre cavalerie ! »
Pratique : « Voulez-vous le mettre en loterie ? »
Assurément, Monsieur, ce sera le gros lot ! »
Enfin, parodiant Pyrame en un sanglot :
« Le voilà donc ce nez qui des traits de son maître
A détruit l’harmonie ! Il en rougit, le traître ! »
— Voilà ce qu’à peu près, mon cher, vous m’auriez dit
Si vous aviez un peu de lettres et d’esprit :
Mais d’esprit, ô le plus lamentable des êtres,
Vous n’en eûtes jamais un atome, et de lettres
Vous n’avez que les trois qui forment le mot : sot !
Eussiez-vous eu, d’ailleurs, l’invention qu’il faut
Pour pouvoir là, devant ces nobles galeries,
Me servir toutes ces folles plaisanteries,
Que vous n’en eussiez pas articulé le quart
De la moitié du commencement d’une, car
Je me les sers moi-même, avec assez de verve
Mais je ne permets pas qu’un autre me les serve.

  • Fameuse tirade dite « du nez ».


Roxane : Qu’il m’écrive ! — Cent hommes ! —
Vous me direz plus tard. Maintenant, je ne puis.
Cent hommes ! Quel courage !
Cyrano de Bergerac : Oh ! j’ai fait mieux depuis.


Cyrano de Bergerac : Ce sont les cadets de Gascogne,
De Carbon de Castel-Jaloux ;
Bretteurs et menteurs sans vergogne,
Ce sont les cadets de Gascogne


Cyrano de Bergerac : Eh bien ! oui, c’est mon vice.
Déplaire est mon plaisir. J’aime qu’on me haïsse.


Cyrano de Bergerac : Un baiser, mais à tout prendre, qu’est-ce ?
Un serment fait d’un peu plus près, une promesse
Plus précise, un aveu qui veut se confirmer,
Un point rose qu’on met sur l’i du verbe aimer ;
C’est un secret qui prend la bouche pour oreille,
Un instant d’infini qui fait un bruit d’abeille,
Une communion ayant un goût de fleur,
Une façon d’un peu se respirer le cœur,
Et d’un peu se goûter, au bord des lèvres, l’âme !


Cyrano de Bergerac : Henri quatre
N’eût jamais consenti, le nombre l’accablant,
À se diminuer de son panache blanc.
(...)
Mais on n’abdique pas l’honneur d’être une cible.


Roxane : Ah ! que de choses qui sont mortes… qui sont nées !
— Pourquoi vous être tu pendant quatorze années,
Puisque sur cette lettre où, lui, n’était pour rien,
Ces pleurs étaient de vous ?
Cyrano : Ce sang était le sien.


Cyrano de Bergerac : Et voilà que je suis tué dans une embûche,
Par-derrière, par un laquais, d’un coup de bûche !
C’est très bien. J’aurai tout manqué, même ma mort.


Roxane : Je n’aimais qu’un seul être et je le perds deux fois !


Cyrano de Bergerac : Elle vient. Je me sens déjà botté de marbre,
— Ganté de plomb !


Cyrano de Bergerac : Que dites-vous ?… C’est inutile ?… Je le sais !
Mais on ne se bat pas dans l’espoir du succès !
Non ! non, c’est bien plus beau lorsque c’est inutile !


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