Jean-Claude Carrière
Apparence
Jean-Claude Carrière est un écrivain, scénariste, parolier, metteur en scène, occasionnellement acteur, français né le à Colombières-sur-Orb dans l'Hérault et mort à Paris le .
Citations
[modifier]Je suis certainement ce qu’on appelle aujourd’hui d’un nom affreux: un auteur multimédia. Je me suis toujours intéressé aux écritures que mon époque a inventées. J’ai eu la chance de naître au vingtième siècle qui a vu l’invention du cinéma, de la télévision, de la radio puis d’Internet. Chaque nouvelle technique suppose un nouveau langage. Toutes ces nouvelles formes d’écriture m’ont toujours passionné.
- « Interview de Jean-Claude Carrière », Rappels mag, Rappels magazine, nº 83, novembre 2011 (lire en ligne)
Le goût d’écrire m’est venu très tôt. Peut-être par esprit de contradiction, parce que mes parents ne lisaient pas et n’écrivaient pas. Je viens d’une famille de cultivateurs, de modestes paysans, qui habitaient dans une maison où il n’y avait ni livres ni images. Contrairement à beaucoup de mes camarades nés dans des familles bourgeoises, je n’ai pas été élevé dans une culture obligatoire: on ne m’a pas imposé Beethoven ou Marcel Proust dans mon jeune âge. J’étais totalement ouvert et, dès que j’ai été en âge d’exercer ma curiosité, j’ai découvert par moi-même les auteurs et les choses qui allaient m’intéresser. Il y avait, dans cet éveil à la culture, une innocence, une fraîcheur, que j’ai toujours tenté de conserver.
- « Interview de Jean-Claude Carrière », Rappels mag, Rappels magazine, nº 83, novembre 2011 (lire en ligne)
Question : Vous êtes parti vers vos propres forêts vierges et ce défrichage vous a amené absolument partout dans le monde, de la même façon que vous avez exploré toutes les disciplines. Etait-ce une façon d’entretenir votre curiosité ?
Certainement, mais, dans ce parcours, il ne faut pas négliger une chose: je suis passé par une khâgne et Normale Sup qui m’ont donné une très solide formation classique. Ça représente sept ou huit ans pendant lesquels je n’ai pas bougé et j’ai travaillé très dur. J’y ai appris énormément de choses et surtout une méthode de travail, une façon de raisonner, de mettre les choses en relation les unes avec les autres. Cette formation de l’esprit est très précieuse. Sans elle, de nombreux mondes me seraient restés fermés.
Certainement, mais, dans ce parcours, il ne faut pas négliger une chose: je suis passé par une khâgne et Normale Sup qui m’ont donné une très solide formation classique. Ça représente sept ou huit ans pendant lesquels je n’ai pas bougé et j’ai travaillé très dur. J’y ai appris énormément de choses et surtout une méthode de travail, une façon de raisonner, de mettre les choses en relation les unes avec les autres. Cette formation de l’esprit est très précieuse. Sans elle, de nombreux mondes me seraient restés fermés.
- « Interview de Jean-Claude Carrière », Rappels mag, Rappels magazine, nº 83, novembre 2011 (lire en ligne)
Pour Le Mahâbhârata, mon travail était véritablement celui d’un auteur puisqu’il fallait vraiment écrire une pièce à partir de cette épopée mythique. Je peux dire sans exagérer que Le Mahâbhârata est la chose la plus difficile que j’aie faite de ma vie.
- À propos de son travail avec Peter Brook pour l'adaptation théâtrale de l'épopée indienne du Mahâbhârata.
- « Interview de Jean-Claude Carrière », Rappels mag, Rappels magazine, nº 83, novembre 2011 (lire en ligne)
Citations rapportées
[modifier]Nous devons préserver notre fragilité parce qu'elle nous rapproche les uns des autres, alors que la force nous éloigne.
- Que serais-je sans toi ?, Guillaume Musso, éd. XO Éditions, 2009 (ISBN 978-2-84563-419-0), partie 1 (« Sous le ciel de Paris »), chap. 12 (« Laisse-moi verser une larme »), p. 127 (voir la fiche de référence de l'œuvre)