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Tugdual Derville

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Tugdual Derville

Tugdual Derville est une personnalité française du monde associatif, délégué général de l'association pro-vie Alliance VITA.

Entretiens dans la presse

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Sur son mouvement l'Écologie humaine

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Notre mobilisation massive révèle la puissance de notre attachement aux vraies repères de la filiation. Un mouvement "d'écologie humaine" est en train de se lever. Je vois des similitudes entre ce mouvement et la naissance de l'écologie politique il y a quelques décennies. Au départ, ce fut la rencontre d'associations de défense de milieux naturels menacés et d'experts visionnaires faisant émerger une question que l'on ne pensait pas avoir à se poser un jour : quelle Terre allons-nous laisser en héritage aux générations futures ? Il est stupéfiant que ceux qui, actuellement, prétendent incarner l'écologie aient oublié ce qui fait l'essence de l'humanité et soient aux antipodes de notre préoccupation. Pourquoi passer sous silence le repère le plus naturel qui soit : que tout enfant vient d'un homme et d'une femme ?
  • « Un mouvement d'écologie humaine est en train de se lever », Marine Lamoureux, La Croix, 16 janvier 2013, p. 10 (lire en ligne)


Le Temps de l'Homme

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Tant que l'Homme ne prétendait pas prendre la main sur son identité, les soubresauts de son histoire - même les plus meurtriers - ne changeaient radicalement ni sa nature ni son destin. Il en est désormais autrement.


Nous avons désormais entre nos mains des clés performantes, surpuissantes, brûlantes. À manier avec précaution. Le défi est poignant, mais c'est aussi une chance à saisir. De toutes les façons, nous n'avons plus le choix : la révolution biotechnologique place l'humanité au pied du mur. Pour se préserver de la dénaturation, l'homme doit maintenant se définir. Il lui faut comprendre son identité pour y consentir et s'humaniser davantage. Cela suppose de résister aux nouvelles sirènes scientistes. Car leur chanson, devenue tonitruante, annonce une « redéfinition » de l'homme.


Avec eux, l'humanité ne risque plus seulement, en défigurant la planète, de scier la branche sur laquelle elle est assise, la voilà en passe de profaner le précieux sanctuaire de son identité. Partie de la nature, fragile et splendide créature greffée sur l'arbre foisonnant de la biodiversité, l'homme dirige sa cognée sur son propre tronc. Il est prêt à s'autoabattre. À se coucher en grand silence devant la surpuissante idole du cyborg dominateur, cet « organisme cybernétique » qu'il entend fabriquer.
Le bras de fer anthropologique est engagé. L'homme est à sauver de lui-même.


Notre obsession pour la santé publique, l'épanouissement individuel et le bien-être général, constituerait-elle une menace pour l'extraordinaire biodiversité humaine ? Aseptiser l'existence est une grande tentation technicienne. La pasteurisation technocratique des fromages trouverait ici son pendant anthropologique : simplifier l'homme, le réduire à de la chimie et des données, suppose de mépriser à la fois sa vulnérabilité, sa complexité et son mystère. Et si l'Homme était en train de se retourner contre lui-même ?


Comment l'homme pourrait-il échapper aux fantasmes prométhéens qui menacent désormais son intégrité ? En se retrouvant, tel qu'il est. Sans rêver de se transformer en mutant. Sans exclure personne de l'humanité. C'est ce que propose la révolution de l'écologie humaine.
Pour toucher ce but, elle dispose d'une boussole implacable : l'humanisme intégral. C'est-à-dire « tout l'homme et tous les hommes », et « toute la vie et la vie de tous ».


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