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« Pierre Larrouturou » : différence entre les versions

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|précision=dans la série « Portraits d’Idées », interview de Pierre Larrouturou par Thomas Lacoste
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== Les causes du chômage, les chiffres truqués, les remèdes possibles ==

« La France est le pays qui a le plus augmenté sa productivité. En trente ans, l’économie française produit 76 % de plus avec 10 % de travail en moins. » (Pierre Larrouturou dans) :
http://www.liberation.fr/transversales/weekend/295057.FR.php)
Et pourtant, nous continuons à travailler 35,3h par semaine en moyenne – demandez-vous après cela d’où viennent les chômeurs.
Nous travaillons (chiffres Eurostats) :
- plus qu’aux Pays Bas (29,9 h),
- plus qu’au Danemark (34,1 h),
- plus qu’en Allemagne (34,7 h),
- plus qu’au Royaume Uni (34,9 h).

Les statistiques du chômage cachent le mensonge français le plus éhonté du XXle siècle. Les médias répercutent les chiffres à l’opinion publique sans dire à quoi ils correspondent. Les journaux télévisés en particulier, censés décliner en trente minutes ce qu’un journal papier de vingt ou trente pages rapporte, nous fournissent des informations tronquées.

La définition du chômeur a été malmenée, scandaleusement tronquée et dénaturée, pour laisser croire que leur nombre diminue. Là est le grand scandale. N’apparaissent plus en effet sur la liste des chômeurs transmise aux médias par le gouvernement :
– Les chômeurs de plus de 55 ans : on leur demande de ne plus pointer à l’ANPE.
– Les chômeurs qui n’ont plus droit à rien et qui, en désespoir de cause, cherchent une mission d’intérim, un temps partiel, ou un C.D.D. : ils n’existent plus. Circulez y a rien à voir.
– Les RMIstes découragés, qui ne pointent plus à l’ANPE.
– Les chômeurs qui n’ont plus droit à rien.

En faisant réapparaître tous les chômeurs gommés des listes, on trouvait déjà, en 2007, un total de 4,6 millions. Les télés et les radios n’aiment pas révéler cela. Elles préfèrent anesthésier les citoyens, c’est plus confortable, meilleur pour l’audimat, et plus agréable aux annonceurs publicitaires. C’est bon pour le moral paraît-il. Eh voilà, le tour est joué. Simple, non ?
Mais si l’on continue comme ça, le réveil sera vraiment très, très difficile.
Une loi qui obligerait tout média à citer, en parallèle avec ces chiffres malmenés, le vrai nombre des chômeurs, semble nécessaire.

La R.T.T, c’est comme les antibiotiques : soit tu mets la dose avec la Semaine de 4 Jours à la Carte (4JC), et tu gagnes la partie, soit tu y vas trop mollement et tu prends le risque de discréditer le remède et même d'accroître la résistance au mal.
Avec les 35 heures, il n’y a pas eu l'effet de masse critique nécessaire.

'''En politique comme en économie, les demi-mesures sont souvent catastrophiques.''' Celle des trente-cinq heures, véritable usine à gaz, n’a pas failli à la règle, aboutissant à la désillusion que l’on sait :
L'effet sur l'emploi a été relativement faible, la démarche onéreuse. Il n’y a pas eu non plus les évolutions qualitatives nécessaires dans le rapport au travail. De plus, des milliers de salariés ont été frustrés et même, très souvent, en souffrent beaucoup (hôpitaux, etc.). Bref, les conséquences en ont été très négatives.

Avec la 4JC, s’il y a pour les salaires au-dessus de 1 525 euros, après négociation, une diminution de salaire provisoire de l’ordre de 3 %, elle n’est que provisoire, l’intéressement des employés, l’amélioration du marché du travail, font que cette baisse de salaire ne dure pas longtemps.

Je cite Pierre Larrouturou :
(http://www.liberation.fr/transversales/weekend/295057.FR.php
« Si tous les salariés passent, en moyenne, à quatre jours et si l’entreprise crée au moins 10 % d’emplois en CDI, elle bénéficie d’une exonération des cotisations chômage qui permet d’équilibrer la masse salariale. Selon une étude du ministère du Travail, un mouvement général vers les quatre jours permettrait de créer 1,6 million d’emplois en C.D.I.. Si l’on divisait par deux le chômage, la négociation sur les salaires aurait une tout autre allure. Si l’U.M.P. et le Medef sont tellement hostiles à une forte RTT, c’est parce que, bien négociée, elle serait, à moyen terme, le moyen le plus puissant de faire remonter les salaires. La gauche devrait être plus claire sur ce point. »

Avec la 4JC (Semaine de 4 Jours à la Carte), s’il y a pour les salaires au-dessus de 1 525 euros, après négociation, une diminution de salaire provisoire de l’ordre de 3 %, elle n’est que provisoire, l’intéressement des employés, l’amélioration du marché du travail, font que cette baisse de salaire ne dure pas longtemps.

Je cite Pierre Larrouturou :
(http://www.liberation.fr/transversales/weekend/295057.FR.php)
(blog du samedi 1er décembre 2007) :
« Si tous les salariés passent, en moyenne, à quatre jours et si l’entreprise crée au moins 10 % d’emplois en CDI, elle bénéficie d’une exonération des cotisations chômage qui permet d’équilibrer la masse salariale. Selon une étude du ministère du Travail, un mouvement général vers les quatre jours permettrait de créer 1,6 million d’emplois en C.D.I.. Si l’on divisait par deux le chômage, la négociation sur les salaires aurait une tout autre allure. Si l’U.M.P. et le Medef sont tellement hostiles à une forte RTT, c’est parce que, bien négociée, elle serait, à moyen terme, le moyen le plus puissant de faire remonter les salaires. La gauche devrait être plus claire sur ce point. »

En 2008 il semble que nous éprouvions une grande complaisance à gober les contre-vérités de dirigeants dynamiques dans leurs entreprises, nous distrayant de notre morosité, mais qui ne font pas que du bien. Il est on ne peut plus facile, quand l’ambition initiale été de devenir des politiciens puissants – et riches si possible –, d’abdiquer face au courage – courage dans son sens plein – que réclame l’Humanisme. Il est beaucoup plus facile de mettre sa confiance dans l’argent et de faire siennes les doctrines individualistes à l’œuvre outre-Atlantique. De mettre le social au rancart et d’effectuer une fuite en avant excitée et excitante, dans le désir de domination, le goût des richesses et le mépris des pauvres.

Une Humanité qui met volontairement au rebut un grand nombre de ses individus, c’est comme une planète victime de la déforestation et qui manque de plus en plus de vie, et de régulation. Elle finit par s’asphyxier.

Il y a deux cent millions de chômeurs dans le monde en 2008. Et plus de trois milliards de personnes ont un risque très élevé de se retrouver sans protection : ne pensez-vous pas qu’il serait temps de penser à une écologie humaine ? Cessons de nous voiler la face !
N'écoutez plus le chant des sirènes.
Voyez en effet, avec quel mépris l’État mal-traite 1,2 millions de personnes après les avoir rayés de la liste des chômeurs, par exemple quand ils ont plus de 55 ans ou que, faute de mieux, ils cherchent un C.D.D. ou un intérim. Dès lors, dites-moi comment on peut prétendre que nos jeunes, nos anciens, entrés dans la précarité et la pauvreté, puissent avoir de la considération pour ces gouvernants aveugles ou inaptes (choisissez l’adjectif qui vous semble convenir le mieux).

Le philosophe poète et artiste italien Lanza del Vasto, qui fut l’ami et le disciple de Gandhi, écrivait dès 1943 : « Quand aux peuples entiers voués à l’oisiveté, que fera-t-on d’eux, que feront-ils d’eux-mêmes ? » (…) Mais il est un plaisir plus cher à l’homme, plus cher que l’ivrognerie et la débauche, celui de crier « À bas » et de mettre le feu partout. Ce jeu-là ne tardera pas à remplacer tous les autres au Paradis Mécanisé. »
(''Le pèlerinage aux sources'', Lanza del Vasto, Denoël, 1943)

Il faut beaucoup se méfier des économistes très médiatiques, et de la valeur à attribuer à la fonction d’«Economiste» avec titres, diplômé, labellisé...– comme d’ailleurs pour un politique ou toute personne en général ayant fait de hautes études, ou ayant atteint une bonne notoriété, c’est que son cerveau est, véritablement, rempli de certitudes, de connaissances incomplètes, et de données tronquées. Et là, l’orgueil du métier entre en ligne de compte. Chez la plupart de ces personnes, sera d’emblée rejetée toute nouvelle idée qui risquerait d’ébranler cet assemblage – très bancal car très mal structuré – d’idées préconçues.

Einstein a dit : '''''« L’imagination est plus importante que la connaissance. »'''''

--[[Special:Contributions/212.27.60.48|212.27.60.48]] 8 avril 2008 à 17:08 (CEST)


===Les emplois Borloo===
===Les emplois Borloo===

Version du 8 avril 2008 à 17:08

Pierre Larrouturou, né le 16 octobre 1964, est connu pour avoir prôné dès 1993 la réduction du temps de travail par la semaine de quatre jours.

L'emploi aux États-Unis

Aux États-Unis [...] la durée moyenne du travail est à 33,7 heures. Vous allez sur le site de Bloomberg, c'est pas des gens très à gauche, chaque premier vendredi du mois le gouvernement américain rend publics les chiffres sur l'emploi. Le début du mois dernier, les chiffres, c'était, la durée moyenne du travail, sans compter les chômeurs [...] c'est à 33,7 heures. Dans l'industrie ils sont à 41 heures. Les chiffres sont sortis récemment dans le rapport de Bush [...]. Il y a une courbe tout à fait impressionnante : la durée de travail dans l'industrie depuis trente ans est stable au dessus de 41 heures, ceux qui ont un vrai boulot sont à 41 heures, mais par contre la durée moyenne tombe progressivement et on est maintenant à 33 heures et des poussières. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'il y a des millions d'Américains qui ne font que huit heures ou dix heures par semaine.
  • Repenser le temps de travail, 1er mars 2007, dans Blog de Libération, Pierre Larrouturou : dans la série « Portraits d’Idées », interview de Pierre Larrouturou par Thomas Lacoste.


Quand Sarkozy nous parle des États-Unis, il ne voit que les riches, les très-très riches, et il nous donne l'impression que tous les autres ont un boulot à 41 heures par semaine. La réalité c'est que des millions d'Américains ont 8 heures ou 10 heures par semaine. Voilà pourquoi il y a autant de pauvreté.
  • Repenser le temps de travail, 1er mars 2007, dans Blog de Libération, Pierre Larrouturou : dans la série « Portraits d’Idées », interview de Pierre Larrouturou par Thomas Lacoste.


Durée du travail en France

D'après l'INSEE, au total toute l'économie française il y a trente ans avait besoin de 38 milliards d'heures de travail en 1974. Maintenant on a besoin d'à peu près de 33 milliards d'heures. Donc on produit beaucoup plus mais avec globalement moins de travail.
  • Repenser le temps de travail, 1er mars 2007, dans Blog de Libération, Pierre Larrouturou : dans la série « Portraits d’Idées », interview de Pierre Larrouturou par Thomas Lacoste.


On est plus nombreux pour travailler, suite au travail des femmes, et suite au baby-boom, il y a besoin de moins se fatiguer, et on est plus nombreux pour faire le job. C'est plutôt des bonnes nouvelles. Mais hélas, comme le contrat de travail est bloqué, cette productivité débouche sur un chômage massif, avec d'un côté ceux qui continuent à faire 40 heures par semaine [...], de l'autre côté les chômeurs avec zéro heure par semaine, et au milieu, tous ceux qui vasouillent à 12 heures, 15 heures par semaine.
  • Repenser le temps de travail, 1er mars 2007, dans Blog de Libération, Pierre Larrouturou : dans la série « Portraits d’Idées », interview de Pierre Larrouturou par Thomas Lacoste.


Vu la productivité qu'on a fait, on va obligatoirement vers une baisse de la durée du travail.
  • Repenser le temps de travail, 1er mars 2007, dans Blog de Libération, Pierre Larrouturou : dans la série « Portraits d’Idées », interview de Pierre Larrouturou par Thomas Lacoste.


Les causes du chômage, les chiffres truqués, les remèdes possibles

« La France est le pays qui a le plus augmenté sa productivité. En trente ans, l’économie française produit 76 % de plus avec 10 % de travail en moins. » (Pierre Larrouturou dans) :

http://www.liberation.fr/transversales/weekend/295057.FR.php) Et pourtant, nous continuons à travailler 35,3h par semaine en moyenne – demandez-vous après cela d’où viennent les chômeurs. Nous travaillons (chiffres Eurostats) : - plus qu’aux Pays Bas (29,9 h), - plus qu’au Danemark (34,1 h), - plus qu’en Allemagne (34,7 h), - plus qu’au Royaume Uni (34,9 h).

Les statistiques du chômage cachent le mensonge français le plus éhonté du XXle siècle. Les médias répercutent les chiffres à l’opinion publique sans dire à quoi ils correspondent. Les journaux télévisés en particulier, censés décliner en trente minutes ce qu’un journal papier de vingt ou trente pages rapporte, nous fournissent des informations tronquées.

La définition du chômeur a été malmenée, scandaleusement tronquée et dénaturée, pour laisser croire que leur nombre diminue. Là est le grand scandale. N’apparaissent plus en effet sur la liste des chômeurs transmise aux médias par le gouvernement : – Les chômeurs de plus de 55 ans : on leur demande de ne plus pointer à l’ANPE. – Les chômeurs qui n’ont plus droit à rien et qui, en désespoir de cause, cherchent une mission d’intérim, un temps partiel, ou un C.D.D. : ils n’existent plus. Circulez y a rien à voir. – Les RMIstes découragés, qui ne pointent plus à l’ANPE. – Les chômeurs qui n’ont plus droit à rien.

En faisant réapparaître tous les chômeurs gommés des listes, on trouvait déjà, en 2007, un total de 4,6 millions. Les télés et les radios n’aiment pas révéler cela. Elles préfèrent anesthésier les citoyens, c’est plus confortable, meilleur pour l’audimat, et plus agréable aux annonceurs publicitaires. C’est bon pour le moral paraît-il. Eh voilà, le tour est joué. Simple, non ? Mais si l’on continue comme ça, le réveil sera vraiment très, très difficile. Une loi qui obligerait tout média à citer, en parallèle avec ces chiffres malmenés, le vrai nombre des chômeurs, semble nécessaire.

La R.T.T, c’est comme les antibiotiques : soit tu mets la dose avec la Semaine de 4 Jours à la Carte (4JC), et tu gagnes la partie, soit tu y vas trop mollement et tu prends le risque de discréditer le remède et même d'accroître la résistance au mal. Avec les 35 heures, il n’y a pas eu l'effet de masse critique nécessaire.

En politique comme en économie, les demi-mesures sont souvent catastrophiques. Celle des trente-cinq heures, véritable usine à gaz, n’a pas failli à la règle, aboutissant à la désillusion que l’on sait : L'effet sur l'emploi a été relativement faible, la démarche onéreuse. Il n’y a pas eu non plus les évolutions qualitatives nécessaires dans le rapport au travail. De plus, des milliers de salariés ont été frustrés et même, très souvent, en souffrent beaucoup (hôpitaux, etc.). Bref, les conséquences en ont été très négatives.

Avec la 4JC, s’il y a pour les salaires au-dessus de 1 525 euros, après négociation, une diminution de salaire provisoire de l’ordre de 3 %, elle n’est que provisoire, l’intéressement des employés, l’amélioration du marché du travail, font que cette baisse de salaire ne dure pas longtemps.

Je cite Pierre Larrouturou : (http://www.liberation.fr/transversales/weekend/295057.FR.php « Si tous les salariés passent, en moyenne, à quatre jours et si l’entreprise crée au moins 10 % d’emplois en CDI, elle bénéficie d’une exonération des cotisations chômage qui permet d’équilibrer la masse salariale. Selon une étude du ministère du Travail, un mouvement général vers les quatre jours permettrait de créer 1,6 million d’emplois en C.D.I.. Si l’on divisait par deux le chômage, la négociation sur les salaires aurait une tout autre allure. Si l’U.M.P. et le Medef sont tellement hostiles à une forte RTT, c’est parce que, bien négociée, elle serait, à moyen terme, le moyen le plus puissant de faire remonter les salaires. La gauche devrait être plus claire sur ce point. »

Avec la 4JC (Semaine de 4 Jours à la Carte), s’il y a pour les salaires au-dessus de 1 525 euros, après négociation, une diminution de salaire provisoire de l’ordre de 3 %, elle n’est que provisoire, l’intéressement des employés, l’amélioration du marché du travail, font que cette baisse de salaire ne dure pas longtemps.

Je cite Pierre Larrouturou :

(http://www.liberation.fr/transversales/weekend/295057.FR.php)

(blog du samedi 1er décembre 2007) : « Si tous les salariés passent, en moyenne, à quatre jours et si l’entreprise crée au moins 10 % d’emplois en CDI, elle bénéficie d’une exonération des cotisations chômage qui permet d’équilibrer la masse salariale. Selon une étude du ministère du Travail, un mouvement général vers les quatre jours permettrait de créer 1,6 million d’emplois en C.D.I.. Si l’on divisait par deux le chômage, la négociation sur les salaires aurait une tout autre allure. Si l’U.M.P. et le Medef sont tellement hostiles à une forte RTT, c’est parce que, bien négociée, elle serait, à moyen terme, le moyen le plus puissant de faire remonter les salaires. La gauche devrait être plus claire sur ce point. »

En 2008 il semble que nous éprouvions une grande complaisance à gober les contre-vérités de dirigeants dynamiques dans leurs entreprises, nous distrayant de notre morosité, mais qui ne font pas que du bien. Il est on ne peut plus facile, quand l’ambition initiale été de devenir des politiciens puissants – et riches si possible –, d’abdiquer face au courage – courage dans son sens plein – que réclame l’Humanisme. Il est beaucoup plus facile de mettre sa confiance dans l’argent et de faire siennes les doctrines individualistes à l’œuvre outre-Atlantique. De mettre le social au rancart et d’effectuer une fuite en avant excitée et excitante, dans le désir de domination, le goût des richesses et le mépris des pauvres.

Une Humanité qui met volontairement au rebut un grand nombre de ses individus, c’est comme une planète victime de la déforestation et qui manque de plus en plus de vie, et de régulation. Elle finit par s’asphyxier.

Il y a deux cent millions de chômeurs dans le monde en 2008. Et plus de trois milliards de personnes ont un risque très élevé de se retrouver sans protection : ne pensez-vous pas qu’il serait temps de penser à une écologie humaine ? Cessons de nous voiler la face ! N'écoutez plus le chant des sirènes.

Voyez en effet, avec quel mépris l’État mal-traite 1,2 millions de personnes après les avoir rayés de la liste des chômeurs, par exemple quand ils ont plus de 55 ans ou que, faute de mieux, ils cherchent un C.D.D. ou un intérim. Dès lors, dites-moi comment on peut prétendre que nos jeunes, nos anciens, entrés dans la précarité et la pauvreté, puissent avoir de la considération pour ces gouvernants aveugles ou inaptes (choisissez l’adjectif qui vous semble convenir le mieux).

Le philosophe poète et artiste italien Lanza del Vasto, qui fut l’ami et le disciple de Gandhi, écrivait dès 1943 : « Quand aux peuples entiers voués à l’oisiveté, que fera-t-on d’eux, que feront-ils d’eux-mêmes ? » (…) Mais il est un plaisir plus cher à l’homme, plus cher que l’ivrognerie et la débauche, celui de crier « À bas » et de mettre le feu partout. Ce jeu-là ne tardera pas à remplacer tous les autres au Paradis Mécanisé. » (Le pèlerinage aux sources, Lanza del Vasto, Denoël, 1943)

Il faut beaucoup se méfier des économistes très médiatiques, et de la valeur à attribuer à la fonction d’«Economiste» avec titres, diplômé, labellisé...– comme d’ailleurs pour un politique ou toute personne en général ayant fait de hautes études, ou ayant atteint une bonne notoriété, c’est que son cerveau est, véritablement, rempli de certitudes, de connaissances incomplètes, et de données tronquées. Et là, l’orgueil du métier entre en ligne de compte. Chez la plupart de ces personnes, sera d’emblée rejetée toute nouvelle idée qui risquerait d’ébranler cet assemblage – très bancal car très mal structuré – d’idées préconçues.

Einstein a dit : « L’imagination est plus importante que la connaissance. »

--212.27.60.48 8 avril 2008 à 17:08 (CEST)

Les emplois Borloo

La plupart des emplois créés depuis 5 ans en France sont entre 14 heures et 20 heures. Les 200.000 emplois Borloo, c'est un peu moins de 15 heures. C'est le bras droit de Borloo qui l'a avoué dans les Échos il y a quelques semaines. L'intérim [...], c'est 1.800.000 personnes qui travaillent à mi-temps sur l'année. L'essentiels des emplois créés aujourd'hui en France sont à moins de 20 heures par semaine.
  • Repenser le temps de travail, 1er mars 2007, dans Blog de Libération, Pierre Larrouturou : dans la série « Portraits d’Idées », interview de Pierre Larrouturou par Thomas Lacoste.


Anecdotes

J'ai donné l'autre jour les chiffres d'Eurostats à un mec du Médef, il était furieux : aux États-Unis la durée est à 33,7 heures, en Hollande, la durée est à 29,90 heures.
  • Repenser le temps de travail, 1er mars 2007, dans Blog de Libération, Pierre Larrouturou : dans la série « Portraits d’Idées », interview de Pierre Larrouturou par Thomas Lacoste.


Le débat [de la réduction du temps de travail] fait chier tout le monde
  • Travaillons moins pour travailler plus, 2007, dans Interview, Pierre Larrouturou : détail de ses propositions économiques (20 minutes environ).


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