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{{Citation|La poésie a perdu son lien avec le lecteur lointain… Il faut le renouer… Il faut que la poésie marche dans l’obscurité et retrouve le cœur de l’homme, les yeux de la femme, les inconnus de la rue, ceux qui à une certaine heure crépusculaire ou en pleine nuit étoilée ont besoin d’elle, même s’il s’agit d’un seul vers…}}
{{Réf Livre
| titre = J’avoue que j’ai vécu
| auteur = Pablo Neruda
| traducteur =Claude Couffon
| éditeur = Gallimard
| année = 1987
| ISBN =2-07-037822-5
| chapitre =La poésie est un métier
| page = 392
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Photographie du jeune Pablo Neruda.

Pablo Neruda, nom de plume de Ricardo Eliécer Neftalí Reyes Basoalto, né le 12 juillet 1904 à Parral (région du Maule) et mort le 23 septembre 1973 à Santiago du Chili, est un poète, écrivain, diplomate, homme politique et penseur chilien.

Citations

Chant général


Mémorial de l'Ile Noire

Encore

A bientôt, invité.
Bonjour.
Mon poème a surgi
Pour toi, pour personne,
Pour tous.

Je vais t’en prier : laisse-moi inquiet.
Je vis dans l’océan intraitable
et le silence m’est pesant, terriblement.

Je meurs dans chaque vague chaque jour.
Je meurs dans chaque jour en chaque vague.
Pourtant le jour
ne meurt jamais.
Il ne meurt pas.
Et la vague ?
Non plus.

Merci.

  • « Encore » (1969), dans Mémorial de l’Ile Noire, suivi de Encore, Pablo Neruda (trad. Claude Couffon), éd. Gallimard, 1977  (ISBN 2-07-032169-X), p. 323-324


J’avoue que j’ai vécu


Tout est dans le mot… Une idée entière se modifie parce qu’un mot a changé de place ou parce qu’un autre mot s’est assis comme un petit roi dans une phrase qui ne l’attendait pas et lui a obéi…
  • J’avoue que j’ai vécu, Pablo Neruda (trad. Claude Couffon), éd. Gallimard, 1987  (ISBN 2-07-037822-5), chap. Perdu dans la ville, p. 80


La poésie est toujours un acte de paix. Le poète naît de la paix comme le pain naît de la farine.
  • J’avoue que j’ai vécu, Pablo Neruda (trad. Claude Couffon), éd. Gallimard, 1987  (ISBN 2-07-037822-5), chap. Je partis chercher les vaincus, p. 209


Je suis arrivé, au long d’une dure leçon d’esthétique et de recherche, à travers les labyrinthes de la parole écrite, à être le poète de mon peuple. C’est là ma récompense […]. Ma récompense est ce moment grave de ma vie où, au fond du charbon de Lota, en plein soleil dans la salpêtrière ardente, un homme est monté de la fosse comme on remonte de l’enfer, le visage transformé par le travail terrible, les yeux rougis par la poussière et, me tendant sa main durcie, cette main qui porte la carte de la pampa dans ses cals et dans ses rides, m’a dit, les yeux brillants : « Il y a longtemps que je te connais, mon frère. »
  • J’avoue que j’ai vécu, Pablo Neruda (trad. Claude Couffon), éd. Gallimard, 1987  (ISBN 2-07-037822-5), chap. La patrie dans les ténèbres, p. 263


Je veux vivre dans un monde où les êtres seront seulement humains, sans autres titres que celui-ci, sans être obsédés par une règle, par un mot, par une étiquette.
  • J’avoue que j’ai vécu, Pablo Neruda (trad. Claude Couffon), éd. Gallimard, 1987  (ISBN 2-07-037822-5), chap. Navigation aller et retour, p. 343


Je veux que l’immense majorité, la seule majorité : tout le monde puisse parler, lire, écouter, s’épanouir.
  • J’avoue que j’ai vécu, Pablo Neruda (trad. Claude Couffon), éd. Gallimard, 1987  (ISBN 2-07-037822-5), chap. Navigation aller et retour, p. 344


La poésie a perdu son lien avec le lecteur lointain… Il faut le renouer… Il faut que la poésie marche dans l’obscurité et retrouve le cœur de l’homme, les yeux de la femme, les inconnus de la rue, ceux qui à une certaine heure crépusculaire ou en pleine nuit étoilée ont besoin d’elle, même s’il s’agit d’un seul vers…
  • J’avoue que j’ai vécu, Pablo Neruda (trad. Claude Couffon), éd. Gallimard, 1987  (ISBN 2-07-037822-5), chap. La poésie est un métier, p. 392


Une chose me satisfait : c’est d’avoir fait respecter, d’une façon ou d’une autre, au moins dans mon pays, le métier de poète, la profession de poésie.
  • J’avoue que j’ai vécu, Pablo Neruda (trad. Claude Couffon), éd. Gallimard, 1987  (ISBN 2-07-037822-5), chap. La poésie est un métier, p. 397


Le poète, s’il n’est pas réaliste, est un écrivain mort. Mais le poète qui ne serait que réaliste serait lui aussi un écrivain mort. Le poète irrationnel ne peut espérer être compris que de lui-même et de son égérie, ce qui est plutôt affligeant. Le poète rationaliste sera compris même des ânes, ce qui est également triste. Pour les équations poétiques il n’y a pas de table de logarithmes, ni d’ingrédients imposés par Dieu ou par le diable, mais ces deux personnages capitaux s’affrontent à l’intérieur de la poésie et l’emportent à tour de rôle, sans qu’elle soit pour autant jamais vaincue.
  • J’avoue que j’ai vécu, Pablo Neruda (trad. Claude Couffon), éd. Gallimard, 1987  (ISBN 2-07-037822-5), chap. La poésie est un métier, p. 398


L’enfant qui ne joue pas n’est pas un enfant, mais l’homme qui ne joue pas a perdu à jamais l’enfant qui vivait en lui et qui lui manquera beaucoup. J’ai construit ma maison comme un jouet, et j’y joue du matin au soir.
  • J’avoue que j’ai vécu, Pablo Neruda (trad. Claude Couffon), éd. Gallimard, 1987  (ISBN 2-07-037822-5), chap. La poésie est un métier, p. 403


Un bibliophile pauvre a souvent l’occasion de souffrir. Les livres ne lui échappent pas des mains, ils passent par-dessus sa tête, à vol d’oiseau, sur les ailes de l’argent.
  • J’avoue que j’ai vécu, Pablo Neruda (trad. Claude Couffon), éd. Gallimard, 1987  (ISBN 2-07-037822-5), chap. La poésie est un métier, p. 407


Pour un poète, il est inoubliable et bouleversant d’avoir incarné, ne serait-ce qu’une minute, l’espoir aux yeux de beaucoup d’hommes.
  • J’avoue que j’ai vécu, Pablo Neruda (trad. Claude Couffon), éd. Gallimard, 1987  (ISBN 2-07-037822-5), chap. Patrie douce et dure, p. 497


Né pour naître

Citations au sujet de Neruda

Louis Aragon

Voir d’autres citations de Louis Aragon.

Comment croire comment croire
Au pas pesant des soldats
Quand j’entends la chanson noire
De Don Pablo Neruda

  • « Le Romancero de Pablo Neruda » (1948), dans Œuvres poétiques complètes I, Louis Aragon, éd. Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 2007  (ISBN 978-2-07-011327-9), partie Le Nouveau Crève-cœur, p. 1110


Lorsque la musique est belle
Tous les hommes sont égaux
Et l’injustice rebelle
Paris ou Santiago
[…]
Nous parlons même langage
Et le même chant nous lie
Une cage est une cage
En France comme au Chili

  • Complainte de Pablo Neruda (Europe, 1er avril 1948), repris en chanson par Jean Ferrat dans La Complainte de Pablo Neruda.
  • « Le Romancero de Pablo Neruda » (1948), dans Œuvres poétiques complètes I, Louis Aragon, éd. Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 2007  (ISBN 978-2-07-011327-9), partie Le Nouveau Crève-cœur, p. 1111


Absent et présent ensemble
Invisible mais trahi
Neruda que tu ressembles
À ton malheureux pays

  • Complainte de Pablo Neruda (Europe, 1er avril 1948), repris en chanson par Jean Ferrat dans La Complainte de Pablo Neruda.
  • « Le Romancero de Pablo Neruda » (1948), dans Œuvres poétiques complètes I, Louis Aragon, éd. Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 2007  (ISBN 978-2-07-011327-9), partie Le Nouveau Crève-cœur, p. 1113


Neruda mon ami dans l’ère des chimères
Tu trouvais notre cœur par d’étranges chemins
Puis tes chants se sont faits terriblement humains
À Madrid où ton cœur fut la dernière pierre

  • Le Bouvreuil du Chili (Les Lettres françaises, 199, 11 mars 1947)
  • « Le Romancero de Pablo Neruda » (1948), dans Œuvres poétiques complètes I, Louis Aragon, éd. Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 2007  (ISBN 978-2-07-011327-9), partie Le Nouveau Crève-cœur, p. 1115


Pablo mon ami tu disais avec ce langage angoissant
Où se font paroles étranges
N’est large espace que douleur et n’est univers que de sang
Si loin que j’aille rien ne change

  • « Élégie à Pablo Neruda » (1966), dans Œuvres poétiques complètes II, Louis Aragon, éd. Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 2007  (ISBN 978-2-07-011328-6), p. 1075


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