Paul Nizan
Paul Nizan (né le 7 février 1905 à Tours et mort le 23 mai 1940 à Audruicq) est un écrivain et essayiste français.
Les Chiens de garde[modifier]
Il faudra expliquer comment un philosophe est actuel et comment il peut en paroles et en pensée ignorer son actualité.
- Les Chiens de garde, Paul Nizan, éd. Agone, 1998 (ISBN 2-910846-09-1), chap. Les philosophes contre l’histoire, p. 34 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
Monsieur Michelin doit faire croire qu'il ne fabrique des pneus que pour donner du travail à des ouvriers qui mourraient sans lui.
- Les Chiens de garde, Paul Nizan, éd. Agone, 1998 (ISBN 2-910846-09-1), chap. Situation des philosophes, p. 82 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
N'osant s'avouer ni avouer les fins qu'elle poursuit, la bourgeoisie, hantée par les craintes qu'elle éprouve et par les derniers scrupules d'un libéralisme éteint, arrange le désordre et les menaces qui la troublent, en cachant derrière les promesses qu'elle fait les activités qu'elle déploie.
- Les Chiens de garde, Paul Nizan, éd. Agone, 1998 (ISBN 2-910846-09-1), chap. Situation des philosophes, p. 86 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
Tout bourgeois se sent élu.
- Les Chiens de garde, Paul Nizan, éd. Agone, 1998 (ISBN 2-910846-09-1), chap. Situation des philosophes, p. 100 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
Citation choisie pour le 18 février 2009.
Je ne demande pas à la raison si j’ai raison.
- Les Chiens de garde, Paul Nizan, éd. Agone, 1998 (ISBN 2-910846-09-1), chap. Situation des philosophes, p. 112 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
On entend dire d’un homme : il est bon à se tourner les pouces, il ne sait rien faire de ses dix doigts. Voilà ce qu’il faut dire d’un clerc : il est bon à tourner sa logique, il ne sait rien faire de son entendement.
- Les Chiens de garde, Paul Nizan, éd. Agone, 1998 (ISBN 2-910846-09-1), chap. Défense de l’homme, p. 151 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
Trop commodes morales de l'Intention. Il est temps de les envoyer rejoindre les antiques démons chrétiens. Das habe ich nicht gewollt : et on lâche l'offensive de Verdun.
- Les Chiens de garde, Paul Nizan, éd. Maspero, 1976, chap. Situation des philosophes, p. 68 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
La Conspiration[modifier]
C'étaient cinq jeunes gens qui avaient tous le mauvais âge, entre vingt et vingt-quatre ans ; l'avenir qui les attendait était brouillé comme un désert plein de mirages, de pièges et de vastes solitudes. Ce soir-là, ils n'y pensaient guère, ils espéraient seulement l'arrivée des grandes vacances et la fin des examens.
- La Conspiration, Paul Nizan, éd. Gallimard, 1973 (ISBN 2070365115), chap. I, p. 10 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
Dans ce grand alvéole de pierre, Laforgue et ses amis avaient l'impression d'être les complices silencieux de politiciens habiles [...] ils se sentaient moins que rien parmi tous ces types cordiaux et calculateurs.
- La Conspiration, Paul Nizan, éd. Gallimard, 1973 (ISBN 2070365115), chap. IV, p. 49-50 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
La fonction du philosophe consiste exclusivement dans la profanation des idées.
- La Conspiration, Paul Nizan, éd. Gallimard, 1973 (ISBN 2070365115), chap. IV, p. 64 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- Citation choisie pour le 21 octobre 2016.
Le rapport de subordination que la discipline institue en vue de la guerre se tourne dans la paix en rapport de servilité.
- À propos de l'armée.
- La Conspiration, Paul Nizan, éd. Gallimard, 1973 (ISBN 2070365115), chap. VIII, p. 103 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
Vieillir, c'est (entre autres choses, toutes moins graves) trouver indispensable la vérification des hypothèses.
- La Conspiration, Paul Nizan, éd. Gallimard, 1973 (ISBN 2070365115), chap. X, p. 125 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
Il ne songeait plus qu'à sauver Catherine, à la contraindre à être heureuse selon l'idée qu'il avait du bonheur.
- La Conspiration, Paul Nizan, éd. Gallimard, 1973 (ISBN 2070365115), chap. XV, p. 189-190 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
