Le Nom de la rose (film)

Une page de Wikiquote, le recueil des citations libres.

Le Nom de la rose est un film franco-germano-italien réalisé par Jean-Jacques Annaud et sorti en 1986, d'après le roman éponyme d'Umberto Eco.

Citations[modifier]

L'acteur écossais Sean Connery (ici en 2001) incarne Guillaume de Baskerville dans le film.
Voix off d'Adso, narration de début du film : Arrivé au terme de ma vie de pauvre pécheur, désormais chenu et vieilli comme le monde, je m'apprête à laisser sur ce parchemin témoignage des faits admirables et terribles auxquels j'ai assisté dans ma jeunesse, vers la fin de l'année du Seigneur 1327. Ah! Que Dieu m'accorde la sagesse et la grâce d'être le témoin transparent des événements qui survinrent dans une abbaye isolée, au plus sombre du Nord de l'Italie... une abbaye, dont même aujourd'hui, il semble pieux et charitable de taire le nom.
  • voix off (Claude Rich pour la version française), Le Nom de la rose (1986), écrit par Andrew Birkin, Gérard Brach, Howard Franklin et Alain Godard


Guillaume de Baskerville : Pour dominer la nature, apprends d'abord à lui obéir.
  • Sean Connery, Le Nom de la rose (1986), écrit par Andrew Birkin, Gérard Brach, Howard Franklin et Alain Godard


Guillaume de Baskerville : Tu es amoureux.
Adso : Et c'est mal ?
Guillaume de Baskerville : Pour un moine, ça pose quelques petits problèmes.
[...]
Adso : Oui mais vous, qu'en pensez-vous maître ?
Guillaume de Baskerville : Bien, je ne peux certes pas me prévaloir de ton expérience mais j'avoue que j'ai beaucoup de mal à me convaincre que Dieu ait mis une créature aussi abjecte dans sa création sans la doter peu ou prou de quelques vertus. Que la vie serait paisible sans l'amour, Adso. Tellement rassurante, tellement tranquille... et tellement triste.

  • Sean Connery, Christian Slater, Le Nom de la rose (1986), écrit par Andrew Birkin, Gérard Brach, Howard Franklin et Alain Godard


F. Murray Abraham joue le rôle du frère dominicain et inquisiteur Bernardo Gui.
Guillaume de Baskerville : Les rats encore plus que les savants raffolent des parchemins.
  • Sean Connery, Le Nom de la rose (1986), écrit par Andrew Birkin, Gérard Brach, Howard Franklin et Alain Godard


Guillaume de Baskerville : Personne ne devrait se voir interdire de consulter ces livres.
Adso : Peut-être sont-ils considérés comme trop précieux ? Trop fragiles ?
Guillaume de Baskerville : Non, ce n'est pas cela. C'est parce qu'ils renferment souvent une sagesse différente de la nôtre, et des idées qui pourraient nous amener à douter de l'infaillibilité de la parole divine. Et le doute, Adso, est l'ennemi de la foi.

  • Sean Connery, Christian Slater, Le Nom de la rose (1986), écrit par Andrew Birkin, Gérard Brach, Howard Franklin et Alain Godard


Jorge : Préservation, dis-je, et non recherche! Car il n'est point de progrès dans les vicissitudes du Savoir, mais au mieux une continue - et sublime! - récapitulation.

  • Feodor Chaliapin Jr, Le Nom de la rose (1986), écrit par Andrew Birkin, Gérard Brach, Howard Franklin et Alain Godard


Jorge : Le rire est un souffle diabolique, qui déforme les linéaments du visage et fait ressembler l'homme au singe.

  • Feodor Chaliapin Jr, Le Nom de la rose (1986), écrit par Andrew Birkin, Gérard Brach, Howard Franklin et Alain Godard


Guillaume de Baskerville : Mais qu'y a-t-il de si inquiétant dans le rire ?
Jorge : Le rire tue la peur, et sans la peur il n'est pas de foi. Car sans la peur du diable, il n'y a plus besoin de Dieu.
Guillaume de Baskerville : Mais vous n'éliminerez pas le rire en éliminant ce livre.
Jorge : Non, certes. Le rire restera le divertissement des simples. Mais qu'adviendra-t-il si, à cause de ce livre, l'homme cultivé déclarait tolérable que l'on rie de tout ? Pouvons-nous rire de Dieu ? Le monde retomberait dans le chaos.

  • Sean Connery, Feodor Chaliapin Jr, Le Nom de la rose (1986), écrit par Andrew Birkin, Gérard Brach, Howard Franklin et Alain Godard


Voix off d'Adso, narration finale : Jamais je n'ai regretté ma décision, car mon Maître m'enseigna nombre de choses sages, justes, et vraies. Quand nous nous quittâmes, il me fit don de ses lunettes. J'étais encore jeune, me dit-il, mais un jour elles me rendraient service... et en vérité, je les ai sur le nez alors que j'écris ces lignes. Puis, il m'étreignit fortement avec la tendresse d'un père, et me donna congé. Je ne le revis jamais, et je ne sais pas ce qu'il advint de lui, mais toujours, je prie que Dieu ait accueilli son âme, et lui ait pardonné les nombreux actes d'orgueil que sa fierté intellectuelle lui avait fait commettre. Cependant, à présent que je suis devenu vieux, très vieux, je dois confesser que de tous les visages du passé, celui que je revois le plus distinctement est celui de cette fille, à laquelle je n'ai jamais cessé de rêver pendant toutes ces longues années. Elle fut le seul amour terrestre de ma vie, et pourtant je ne savais, et jamais je ne sus son nom.
  • voix off (Claude Rich pour la version française), Le Nom de la rose (1986), écrit par Andrew Birkin, Gérard Brach, Howard Franklin et Alain Godard


Alors que la rose n'existe plus que par son nom
Il ne nous reste que son nom seul
  • (la) Stat rosa pristina nomine
    Nomina nuda tenemus
  • Incrustation en lettrage rouge en bas à gauche de l'écran tandis qu'un souffle de bise plane après les derniers mots d'Adso (uniquement sur les copies françaises)., Le Nom de la rose (1986), écrit par Andrew Birkin, Gérard Brach, Howard Franklin et Alain Godard (trad. Wikiquote)


Vous pouvez également consulter les articles suivants sur les autres projets Wikimédia :