Jean-Yves Le Gallou

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Jean-Yves Le Gallou en 2016

Jean-Yves Le Gallou, né le dans le 14e arrondissement de Paris, est un essayiste, haut fonctionnaire et homme politique français d'extrême droite.

Européen d'abord, 2018[modifier]

Beaucoup de Français ne confondent pas l'Europe, leur continent, leur civilisation, leur culture avec l'Union Européenne. Ils condamnent le « machin bruxellois » qui transfère la souveraineté aux marchés, aux banquiers centraux et aux juges sans rejeter pour autant leur appartenance à l'Europe.

  • Européen d'abord, Jean-Yves Le Gallou, éd. Via Romana, 2018, p. 14, 15


Les peuples européens ont une mémoire commune. Par delà les différences de leur géographie, et de leur histoire nationale, ils partagent un même récit civilisationnel : ils sont les héritiers de la Grèce, de Rome, de la Chrétienté et de la Renaissance.

  • Européen d'abord, Jean-Yves Le Gallou, éd. Via Romana, 2018, p. 101


Chaque nation a bien sûr sa culture particulière, mais il y a bien un art européen partagé pendant des siècles et des millénaires en architecture, en sculpture, en peinture, en musique. Et cet art est porteur d'une vision du monde unique : incarnation, représentation, figure humaine, beauté de la nature, équilibre des fonctions sociales, polyphonie des contraires. Ce sont ces caractéristiques, conditions de l'harmonie, qu'il nous faut retrouver.

  • Européen d'abord, Jean-Yves Le Gallou, éd. Via Romana, 2018, p. 107


Une civilisation, ce sont des permanences, résumées par cette belle formule de Régis Debray : « Passent les cigognes, restent les clochers. »
Une civilisation, ce sont des valeurs, des goûts, des habitudes partagées : des musiques et des sons, des goûts et des odeurs, des relations entre les hommmes et entre les hommes et les femmes. C'est « une réalité collective et […] profonde, à la fois mentale et incarnée, gastronomique, érotique et rythmique », commme l'écrit encore Régis Debray que je ne me lasse pas de citer.

  • Européen d'abord, Jean-Yves Le Gallou, éd. Via Romana, 2018, p. 26


Une civilisation, c'est un héritage spirituel et culturel, prolongeant souvent un héritage ethnique ; c'est partager des croyances communes et un imaginaire commun.
Une civilisation, c'est un tout ; c'est un ensemble cohérent où chaque partie soutient les autres. « À l'instar des écrivains, les civilisations se distinguent par leur style, insubstituable, reconnaissable entre tous. Chaque civilisation s'offre comme mise en forme et mise en sens de l'existence », écrit Bérénice Levet dans Le Crépuscule des idoles progressistes.

  • Européen d'abord, Jean-Yves Le Gallou, éd. Via Romana, 2018, p. 27


Une civilisation, c'est un filtre, tout ce qui vient de l'extérieur n'est pas à rejeter (vive la soie, le café et le chocolat !) mais tout n'est pas assimilable. Le rejet, la discrimination, l'exercice de la préférence sont indispensables à sa survie. Car comme l'écrivait Fernand Braudel dans sa Grammaire des civilisations : « Pas de maison défendue, alors évidemment pas de libertés possibles. Les deux problèmes n'en font qu'un. »

  • Européen d'abord, Jean-Yves Le Gallou, éd. Via Romana, 2018, p. 27


Il est par ailleurs pour le moins approximatif, comme on l'entend trop souvent, de parler des « trois monothéismes ». Cette formule n'est rien d'autre qu'une construction intellectuelle consistant à mettre sur le même plan le monothéisme absolu de l'islam, religion de soumission, avec le christianisme, religion trinitaire, respectant la liberté de l'homme et le libre arbitre.

  • Européen d'abord, Jean-Yves Le Gallou, éd. Via Romana, 2018, p. 121


La culture n'est pas neutre. Aucun de ceux qui l'orientent et la financent, que ce soient les entrepreneurs culturels, les mécènes ou la puissance publique, n'est impartial. Ils sont tous « engagés ». Dans la seule direction autorisée.

  • Européen d'abord, Jean-Yves Le Gallou, éd. Via Romana, 2018, p. 125


Il faut déconstruire les déconstructeurs. Montrer la vacuité d'un (non) art « conceptuel » qui ne vit que des explications autocentrées qu'il donne sur lui-même. Montrer que c'est aussi un (non) art très vulnérable qui fonde son pouvoir sur une cote artificielle à la merci d'un krach. Un krach qu'il serait facile de provoquer en mettant sur la marché les « œuvres » stockées dans les Fonds régionaux d'art contemporain (Frac) ou autres silos stériles situés partout en Europe.

  • Européen d'abord, Jean-Yves Le Gallou, éd. Via Romana, 2018, p. 130


Un choix simple : se ressaisir ou disparaître

Disons-le sans ambages, le destin des Européens est simple: ou bien ils se ressaisissent, ou bien ils disparaissent.

Cela fait soixante-dix ans que les Européens sont déculturés et culpabilisés. Soixante-dix ans qu’ils ressassent indéfiniment les horreurs et les malheurs de la Deuxième Guerre Mondiale. Cela ne durera pas soixante-dix ans de plus. Pour une raison simple : soit les Européens rompront avec la culture de l’autoflagellation, soit ils s’effaceront.

Les Européens doivent puiser leurs forces dans la longue mémoire historique. L’histoire ne commence pas en 1933, elle ne finit pas en 1945. La mémoire de l’Europe ne se résume pas à ces douze années comme voudraient le faire croire les propagandistes d’une mémoire pathologique.

La longue mémoire de l’Europe, c’est quarante siècles.

Quarante siècles de découvertes, d’inventions, de création artistique. Quarante siècles de grandeur et de beauté. Cessons de nous morfondre, célébrons nos génies, glorifions nos artistes, commémorons nos héros !

  • Européen d'abord, Jean-Yves Le Gallou, éd. Via Romana, 2018, p. 166


Les Africains, indépendants depuis soixante ans, ont méthodiquement chassé les Européens d’Algérie, de Guinée, de Côte-d’Ivoire, d’Afrique du Sud et de bien d’autres lieux ; ils doivent assumer et s’assumer. Nous n’avons plus aucun devoir à leur endroit. Et sûrement pas celui de les laisser nous envahir. L’Afrique aux Africains, bien sûr, mais aussi l’Europe aux Européens.

  • Européen d'abord, Jean-Yves Le Gallou, éd. Via Romana, 2018, p. 167


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