Vincent Peillon

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Vincent Peillon (2012).

Vincent Peillon, né le 7 juillet 1960 à Suresnes (Hauts-de-Seine), est un homme politique français, député européen et membre dirigeant du Parti socialiste (PS). Il est nommé ministre de l’Éducation nationale le 16 mai 2012 dans le gouvernement Ayrault.

La Révolution française n'est pas terminée, 2008[modifier]

D’où l’importance de l’école au cœur du régime républicain. C’est à elle qu’il revient de briser ce cercle, de produire cette auto-institution, d’être la matrice qui engendre en permanence des républicains pour faire la République, République préservée, république pure, république hors du temps au sein de la République réelle, l’école doit opérer ce miracle de l’engendrement par lequel l’enfant, dépouillé de toutes ses attaches pré-républicaines, va s’élever jusqu’à devenir le citoyen, sujet autonome. C’est bien une nouvelle naissance, une transsubstantiation qui opère dans l’école et par l’école, cette nouvelle Église, avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la Loi.
  • La Révolution française n'est pas terminée, Vincent Peillon, éd. Seuil, 2008  (ISBN 2-02-098520-9), p. 17


Ce qui manque au socialisme pour s’accomplir comme la pensée des temps nouveaux, c’est une religion nouvelle : « Donc un nouveau dogme, un nouveau régime, un nouveau culte doivent surgir, afin qu’une nouvelle société prenne la place de l’ancienne. » (Littré).
  • La Révolution française n'est pas terminée, Vincent Peillon, éd. Seuil, 2008  (ISBN 2-02-098520-9), p. 149


La laïcité elle-même peut alors apparaître comme cette religion de la République recherchée depuis la Révolution.
  • La Révolution française n'est pas terminée, Vincent Peillon, éd. Seuil, 2008  (ISBN 2-02-098520-9), p. 162


C’est au socialisme qu’il va revenir d’incarner la révolution religieuse dont l’humanité a besoin, en étant à la fois une révolution morale et une révolution matérielle, et en mettant la seconde au service de la première.
  • La Révolution française n'est pas terminée, Vincent Peillon, éd. Seuil, 2008  (ISBN 2-02-098520-9), p. 195


Une religion pour la République, 2010[modifier]

Car toute l’opération consiste bien, avec la foi laïque, à changer la nature même de la religion, de Dieu, du Christ, et à terrasser définitivement l’Église. Non pas seulement l’Église catholique, mais toute Église et toute orthodoxie. Déisme humain, humanisation de Jésus, religion sans dogme ni autorité ni Église, toute l’opération de la laïcité consiste à ne pas abandonner l’idéal, l’infini, la justice et l’amour, le divin, mais à les reconduire dans le fini sous l’espèce d’une exigence et d’une tâche à la fois intellectuelles, morales et politiques.
  • Une religion pour la République : la foi laïque de Ferdinand Buisson, Vincent Peillon, éd. Seuil, 2011  (ISBN 2-02-098521-7), p. 277


Entretiens[modifier]

Le but de la morale laïque est de permettre à chaque élève de s’émanciper, car le point de départ de la laïcité c’est le respect absolu de la liberté de conscience. Pour donner la liberté du choix, il faut être capable d’arracher l’élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel, pour après faire un choix.
  • « Peillon : “Je veux qu'on enseigne la morale laïque” », Adeline Fleury, Le Journal du Dimanche, samedi 1er septembre 2012 (lire en ligne)


Citation rapportée[modifier]

Tu lis trop l'AFP, pas assez les grands philosophes !
  • « Hollande journaliste », Éric Mandonnet, L'express, nº 3201, 7 novembre 2012, p. 60


Voir aussi[modifier]