Giuseppe Verdi

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GiuseppeVerdi

Giuseppe Verdi est un compositeur italien, né le 10 octobre 1813 aux Roncole (province de Parme) et mort le 27 janvier 1901 à Milan. Il a écrit plus de trente opéras dont les plus célèbres sont Nabucco, Le Trouvère, La Traviata, Otello, Falstaff.

Correspondance[modifier]

Si vous ne le dites à personne, je vous avouerai que je n'aime pas Paris, et que j'ai une antipathie mortelle pour les boulevards, car on y rencontre des amis, des ennemis, des prêtres, des moines, des soldats, des espions, des tapeurs, bref de tout un peu : je fais tout mon possible pour les éviter toujours.
  • Septembre 1847. Par la suite, Verdi se montrera beaucoup plus élogieux, voire enthousiaste, pour la ville lumière.
  • Verdi. Autobiographie à travers la correspondance. (1941), Aldo Oberdorfer (trad. Sibylle Zavriew), éd. J. C. Lattès, 1984, p. 86 et 88


Je suis désolé d'avoir l'air de faire le difficile avec vous, d'avoir l'air exigeant, quand au contraire je suis extrêmement franc, décidé, parfois irascible, sauvage même, si vous le voulez, mais jamais difficile ni exigeant.
  • Novembre 1848
  • Verdi. Autobiographie à travers la correspondance. (1941), Aldo Oberdorfer (trad. Sibylle Zavriew), éd. J. C. Lattès, 1984, p. 279


Ce ne sont pas là des exigences de compositeur, car je peux mettre en musique une gazette ou une lettre, mais le public, lui, admet tout au théâtre sauf l'ennui.
  • Avril 1856
  • Verdi. Autobiographie à travers la correspondance. (1941), Aldo Oberdorfer (trad. Sibylle Zavriew), éd. J. C. Lattès, 1984, p. 244


Mais est-il possible d'avoir Naples pour capitale de l'Italie? Enfin quelle idée ! Mais pardieu, ce n'est pas ça l'amour de la patrie.
  • 26 Avril 1861
  • Verdi. Autobiographie à travers la correspondance. (1941), Aldo Oberdorfer (trad. Sibylle Zavriew), éd. J. C. Lattès, 1984, p. 199


J'ai pris la résolution de ne jamais payer un sou pour un morceau de musique.
  • Octobre 1864
  • Verdi. Autobiographie à travers la correspondance. (1941), Aldo Oberdorfer (trad. Sibylle Zavriew), éd. J. C. Lattès, 1984, p. 325


Je donne volontiers mon portrait à mes amis s'ils le désirent, quant à mes ennemis, s'ils le veulent, ils peuvent l'acheter !
  • Cité par sa femme dans une lettre de celle-ci. Juin 1867
  • Verdi. Autobiographie à travers la correspondance. (1941), Aldo Oberdorfer (trad. Sibylle Zavriew), éd. J. C. Lattès, 1984, p. 89


Deux choses manqueront toujours à l'Opéra [de Paris] : le rythme et l'enthousiasme. Mais c'est aussi de votre faute à vous, Français, qui mettez des boulets aux pieds des artistes avec votre bon goût et votre comme il faut [en français dans le texte].
  • Juin 1867
  • Verdi. Autobiographie à travers la correspondance. (1941), Aldo Oberdorfer (trad. Sibylle Zavriew), éd. J. C. Lattès, 1984, p. 290


Ne croyez pas que, lorsque je parle de mon ignorance crasse, ce soit par plaisanterie. Non, c'est la vérité pure.
  • Mars 1869
  • Verdi. Autobiographie à travers la correspondance. (1941), Aldo Oberdorfer (trad. Sibylle Zavriew), éd. J. C. Lattès, 1984, p. 326


Il est malheureusement nécessaire pour le théâtre, parfois, que poètes et compositeurs aient le talent de ne faire ni poésie ni musique.
  • Août 1870
  • Verdi. Autobiographie à travers la correspondance. (1941), Aldo Oberdorfer (trad. Sibylle Zavriew), éd. J. C. Lattès, 1984, p. 249


Comme vous, je suis profondément bouleversé par les désastres de la France !… Il est vrai que la « blague », l'impertinence, la présomption des français étaient et restent malgré tout malgré tous leurs malheurs insupportables, mais enfin c'est la France qui a donné la civilisation et la liberté au monde moderne !

(…) Et nous? J'aurais aimé une politique plus généreuse, j'aurais aimé que l'on payât une dette de reconnaissance. Cent mille des nôtres pouvaient peut-être sauver la France et nous en même temps. Quoi qu'il en soit, j'aurais préféré nous voir signer la paix, vaincus, aux côtés des Français, plutôt que cette inertie qui nous fera mépriser un jour.

  • 30 Septembre 1870
  • Verdi. Autobiographie à travers la correspondance. (1941), Aldo Oberdorfer (trad. Sibylle Zavriew), éd. J. C. Lattès, 1984, p. 207 et 208


On crie tellement contre les conventions et l'on en abandonne une pour en embrasser une autre ! Oh ! Les moutons !
  • Avril 1872
  • Verdi. Autobiographie à travers la correspondance. (1941), Aldo Oberdorfer (trad. Sibylle Zavriew), éd. J. C. Lattès, 1984, p. 138


Laissons cela et ne parlons plus de ces gens qui un jour ou l'autre nous anéantiront.
  • Octobre 1873 (NB. À propos des « germains »!)
  • Verdi. Autobiographie à travers la correspondance. (1941), Aldo Oberdorfer (trad. Sibylle Zavriew), éd. J. C. Lattès, 1984, p. 209


En vérité, lorsque je lis l'histoire des papes qui fabriquent les saints, je suis presque tenté de me rendre de l'autre côté pour ne pas me trouver avec eux.
  • Mars 1877
  • Verdi. Autobiographie à travers la correspondance. (1941), Aldo Oberdorfer (trad. Sibylle Zavriew), éd. J. C. Lattès, 1984, p. 138


L'emplacement de l'orchestre revêt une importance bien plus grande que ce que l'on croit communément, pour la pâte des instruments, pour la sonorité et pour l »effet. Ces petits perfectionnements ouvriront la voie à d'autres innovations qui viendront certainement un jour et entre autre celle d'ôter de la scène les loges des spectateurs, ce qui amènera le rideau vers l'avant-scène, puis de rendre l'orchestre invisible.

Cette idée n'est pas de moi, elle est de Wagner, elle est excellente. Il est intolérable de penser qu'aujourd'hui on accepte de voir notre misérable frac et les cravates blanches parmi les costumes d'Égyptiens, d'Assyriens, de druides, etc., et de voir en plus la masse de l'orchestre qui fait partie du monde imaginaire de la création, presque au milieu des fauteuils parmi les spectateurs qui sifflent ou qui applaudissent. Ajoutez à cela le spectacle déplaisant qu'offrent ces harpes, ces contrebasses et le moulinet des bras du chef d'orchestre.

  • Juillet 1871
  • Verdi. Autobiographie à travers la correspondance. (1941), Aldo Oberdorfer (trad. Sibylle Zavriew), éd. J. C. Lattès, 1984, p. 365


Citations sur Verdi[modifier]

On ne s'introduit pas impunément pendant un siècle du Verdi ou du Wagner dans les oreilles sans que l'organe auditif ne s'en ressente.
  • Paris au XXe siècle (1863), Jules Verne, éd. Le Livre de Poche, coll. « Le livre de poche », 2002  (ISBN 2-253-13941-6), chap. VIII : Où il est traité de la musique ancienne et moderne et de l'utilisation pratique de quelques instruments, p. 85 (texte intégral sur Wikisource)


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