Bizarre (revue)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Bizarre
Image illustrative de l’article Bizarre (revue)
N°21-22 (deuxième série) paru en 1961.

Pays Drapeau de la France France
Langue français
Périodicité bimestrielle (variable)
Genre revue littéraire et artistique
Date de fondation Juin 1953
Date du dernier numéro mars 1968
Ville d’édition Paris

Directeur de publication Éric Losfeld, puis Jean-Jacques Pauvert
Rédacteur en chef Michel Laclos (n° 1 au 42)
ISSN 1246-9254

Bizarre est une revue littéraire et artistique française influencée par le surréalisme et la 'Pataphysique. Fondée par Michel Laclos, éditée par Éric Losfeld au printemps 1953 puis reprise par Jean-Jacques Pauvert en mai 1955 après deux numéros, elle a publié un total de 48 numéros avant de disparaître en .

Histoire[modifier | modifier le code]

Irrespectueuse de tout, y compris de l'orthodoxie surréaliste selon André Breton, elle faisait vagabonder dans l'absurde et le non-sens, cultivait volontiers l'humour noir, collectait les anecdotes invraisemblables. Membre du Collège de 'Pataphysique, Michel Laclos en fut longtemps le responsable rédactionnel touche-à-tout. Lui et ses auteurs se passionnent pour les sujets les plus étranges et affichent des goûts éclectiques. En 1962, c'est J.-P. Castelnau qui prend la direction éditoriale. Les collaborateurs de la revue se retrouvaient souvent dans la librairie de Roger Cornaille, Le Minotaure, qui mêlait surréalisme et cinéma. Ils sont parmi les premiers à parler de science-fiction et abordent également la question des « monstres » qui nous entourent. Annonciatrice des événements de mai 68, la revue Bizarre a occupé une place sensible dans le paysage culturel français.

Le premier numéro avait été un hommage à Gaston Leroux, le second, sortie en , fut consacré au cent-cinquantenaire du caricaturiste Grandville ; le numéro de comporte un dessin de couverture signé René Magritte ; une autre livraison, en — dirigé par Raymond Queneau — porte sur les fous littéraires ; celle consacrée à Raymond Roussel parue durant l'été 1964. Le dernier numéro — le 46 —, sorti en , est consacré à Romaine Brooks.

Dans ses Mémoires, Jean-Jacques Pauvert écrivait : « [...] Les dessinateurs que nous révélions depuis Siné renouvelaient le genre. [...]. Début 1960 déjà, nous avions publié coup sur coup deux numéros : ‘‘Dessins inavouables’’ et ‘‘Supplément aux dessins inavouables’’. Fort bien présentés par Michel Laclos, ils rassemblaient les dessins refusés par la presse française, encore bien conventionnelle. Folon, Chaval, Gébé, Topor, Cardon, Le Foll, Siné bien sûr, Maurice Henry (poète) , Trez, Mose, André François (je ne peux pas les citer tous), y installaient le dessin d’humour moderne. C’était le début d’une époque... La nouvelle génération de dessinateurs se met à graviter autour de Bizarre et porte au cœur, sous diverses formes, l’explosion du printemps 1968. Siné est le chef de file, il apparaît dès 1955, avec des dessins anticléricaux qui sont dans les sommets du genre, cruels et drôles. »[1]

En , Mathias Pauvert et Michel Desgranges tentent de relancher la revue sous le titre Nouveau Bizarre[2].

Une anthologie des meilleures pages de la revue, établie et commentée par Jean-Marie Lhôte, a été publiée par Berg International en 2009.

Collaborateurs[modifier | modifier le code]

Parmi les collaborateurs de Bizarre, on dénombre :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. La Traversée du livre, Tome 1, éd. Viviane Hamy, 2004, p. ??
  2. Notice du Catalogue de la BnF, en ligne.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • Bibliographie exhaustive et illustrée des différents numéros de la revue Bizarre, lire sur Alamblog.
  • Emmanuel Dreux, « Bizarre (Paris 1953-1968) », dans La Revue des revues no  49, Paris, Ent'revues, 2013, p. 2-17extrait en ligne.