Voyage au bout de la nuit

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Voyage au bout de la nuit.

Voyage au bout de la nuit est le premier roman de Louis-Ferdinand Céline, publié en 1932.

Citations[modifier]

Haineux et dociles, violés, volés, étripés et couillons toujours, ils [nos pères] nous valaient bien ! Tu peux le dire ! Nous ne changeons pas ! Ni de chaussettes, ni de maîtres, ni d’opinions, ou bien si tard, que ça n’en vaut plus la peine. On est nés fidèles, on en crève nous autres ! Soldats gratuits, héros pour tout le monde et singes parlants, mots qui souffrent, on est nous les mignons du Roi Misère. C’est lui qui nous possède ! Quand on est pas sages, il serre… On a ses doigts autour du cou, toujours, ça gêne pour parler, faut faire bien attention si on tient à pouvoir manger… Pour des riens, il vous étrangle… C’est pas une vie…


Arthur, l'amour c'est l'infini mis à la portée des caniches et j'ai ma dignité moi !


La loi, c'est le grand « Luna Park » de la douleur. Quand le miteux se laisse saisir par elle, on l'entend encore crier des siècles et des siècles après.


La vérité, c'est une agonie qui n'en finit pas. La vérité de ce monde c'est la mort. Il faut choisir, mourir ou mentir. Je n'ai jamais pu me tuer moi.


Tu finiras sûrement par le trouver le truc qui leur fait si peur, à eux tous, à tous ces salauds là, autant qu'ils sont et qui doit être au bout de la nuit, et c'est pour ça qu'ils n'y vont pas, au bout de la nuit.


C'est peut-être ça qu'on cherche à travers la vie, rien que cela, le plus grand chagrin possible pour devenir soi-même avant de mourir.


Le véritable savant met vingt bonnes années en moyenne à effectuer la grande découverte, celle qui consiste à se convaincre que le délire des uns ne fait pas du tout le bonheur des autres et que chacun ici-bas se trouve indisposé par la marotte du voisin.
  • Voyage au bout de la nuit (1932), Céline, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1992  (ISBN 2-07-036028-8), p. 281


Les gens se vengent des services qu'on leur rend.
  • Voyage au bout de la nuit (1932), Céline, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1992  (ISBN 2-07-036028-8), p. 311


C'est comme d'ouvrir une fenêtre dans une prison, trahir. Tout le monde en a envie, mais c'est rare qu'on puisse.


Le cinéma, ce nouveau petit salarié de nos rêves, on peut l'acheter lui, se le procurer pour une heure ou deux, comme un prostitué.


Des artistes en plus, de nos jours, on en a mis partout par précaution tellement qu'on s'ennuie.


Être seul c'est s'entraîner à la mort.


On a beau dire et prétendre, le monde nous quitte bien avant qu'on s'en aille pour de bon.


Je l'avais bien senti, bien des fois, l'amour en réserve. Y'en a énormément. On peut pas dire le contraire. Seulement c'est malheureux qu'ils demeurent si vaches avec tant d'amour en réserve, les gens. Ca ne sort pas, voilà tout. C'est pris en dedans, ça reste en dedans, ça leur sert à rien. Ils en crèvent en dedans, d'amour.


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