Victoire

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Matthieu le Nain ː allégorie de la victoire
Matthieu le Nain ː allégorie de la victoire

La Victoire désigne communément l'avantage remporté sur des ennemis au cours d'une bataille, d'un combat.

Littérature[modifier]

Essai[modifier]

Jules Mazarin, Bréviaire des politiciens, 1684[modifier]

Quand tu auras triomphé d'un adversaire, ne cède pas à la tentation de l'insulter par dessus le marché.
Ne te gausse pas de tes rivaux, retiens-toi de les provoquer et, chaque fois que tu seras vainqueur, contente-toi du plaisir de la victoire sans t'en glorifier en paroles ou en actes.

  • Bréviaire des politiciens (1684), Jules Mazarin (trad. François Rosso), éd. Arléa, 1996  (ISBN 2-86959-289-2), chap. Deuxième partie, les hommes en société. Haines et rancunes, p. 57


Roman[modifier]

Michel Déon, Les Poneys sauvages, 1970[modifier]

Il faut que vous appreniez à perdre. Un homme qui ne sait pas perdre ne sera jamais un homme. Et si vous apprenez à perdre, vos victoires vous seront bien plus chères.

  • Les Poneys sauvages (1970), Michel Déon, éd. Gallimard, 1970, p. 23


Jacques Perret, Le vent dans les voiles, 1948[modifier]

La victoire, déclara M. de Bocambis, est vêtue de dentelle blanche à garniture de nacre, ses cheveux ondoient en boucles châtain clair, elle sent le cinnamome et la frangipane, son visage est celui de l’amour, et mon visage est dans ses yeux.


Philosophie[modifier]

Gaston Bachelard, L'Eau et les rêves, 1942[modifier]

Si la provocation est une notion indispensable pour comprendre le rôle actif de notre connaissance du monde, c'est qu'on ne fait pas de la psychologie avec de la défaite. On ne connaît pas tout de suite le monde dans une connaissance placide, passive, quiète. Toutes les rêveries constructives — et il n'est rien de plus essentiellement constructeur que la rêverie de puissance — s'animent dans l'espérance d'une adversité surmontée, dans la vision d'un adversaire vaincu. On ne trouvera le sens vital, nerveux, réel des notions objectives qu'en faisant l'histoire psychologique d'une victoire orgueilleuse remportée sur un élément adverse. C'est l'orgueil qui donne à l'unité dynamique à l'être, c'est lui qui crée et allonge la fibre nerveuse. C'est l'orgueil qui donne à l'élan vital ses trajets rectilignes, c'est-à-dire son succès absolu. C'est le sentiment de la victoire certaine qui donne au réflexe sa flèche, la joie souveraine, la joie mâle de perforer la réalité.
  • L'eau et les rêves — Essai sur l'imagination de la matière (1942), Gaston Bachelard, éd. Le Livre de Poche, coll. « Biblio Essais », 1993  (ISBN 978-2-253-06100-7), partie I, chap. VIII L'eau violente, p. 181


Science[modifier]

Informatique[modifier]

Richard Stallman, Manifeste GNU, 1985[modifier]

Le paradigme de la concurrence est une course : en récompensant le vainqueur, nous encourageons tout le monde à courir plus vite. Mais si les coureurs sont obsédés par la victoire, ils risquent de trouver d'autres stratégies comme celle d'agresser les autres concurrents [...] Les logiciels propriétaires ou secrets sont l'équivalent moral de coureurs qui en viennent aux mains [...] Ce que l'arbitre devrait faire, c'est séparer les combattants et pénaliser les coureurs dès qu'ils font mine de se battre.


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