Phrase

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Littérature[modifier]

Prose poétique[modifier]

Robert Desnos, Pénalités de l'enfer, 1922[modifier]

Une pythonisse me fait des signes. Une foule m'acclame. Les hommes ont retiré leur pantalon et leur caleçon ; ils les agitent audessus de leur tête. Le vent joue avec leurs sexes négligemment. Il en a même emporté quelques-uns. Leurs propriétaires furent portés en triomphe autour de la statue d'une carafe et d'une lunette d'approche. Les femmes, elles, ne relevaient pas leurs jupons. Elles peignaient au ripolin des phrases en mon honneur sur le ventre de leurs maris.
  • « Pénalités de l'enfer », Robert Desnos, Littérature Nouvelle Série, nº 4, Septembre 1922, p. 9


Robert Desnos, La liberté ou l'amour !, 1927[modifier]

Je t’aime et tu feins de m’ignorer. Je veux croire que tu feins de m’ignorer ou plutôt non ta mimique est pleine d’allusions. La phrase la plus banale a des sous-entendus émouvants quand c’est toi qui m’adresses la parole.


Roman[modifier]

Virginia Woolf, Les Vagues, 1952[modifier]

Ils parlent à présent sans se donner la peine de finir leurs phrases. Ils ont une langue intime comme celle des amants. Une brute impérieuse s'empare d'eux. Les nerfs tressaillent dans leurs cuisses. Leur cœur bat et cogne dans leur poitrine. Susan serre très fort son mouchoir. Des flammes dansent dans les yeux de Jinny.


Marc Lévy, Les enfants de la liberté, 2007[modifier]

Il faut que tu comprennes le contexte dans lequel nous vivions, c’est important un contexte, pour une phrase par exemple. Sortie de son contexte elle change souvent de sens, et pendant les années qui viendront, tant de phrases seront sorties de leur contexte pour juger de façon partiale et mieux condamner. C’est une habitude qui ne se perdra pas.
  • Les enfants de la liberté, Marc Lévy, éd. Pocket, 2007, p. 17


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