Jules Destrée

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Portrait de Jules Destrée, carte postale (recadrée) éditée en souvenir de la manifestation du 5 octobre 1913.

Jules Destrée (1863–1936) est un homme politique et un écrivain belge de langue française.

Citations de Jules Destrée[modifier]

Art et Socialisme, 1896[modifier]

L’art exige une absolue liberté. Toute contrainte le stérilise ! L’État n’a que des devoirs vis-à-vis de l’art ; il n’a pas de droits.
  • Art et Socialisme, Jules Destrée, éd. Le Peuple, coll. « Bibliothèque de propagande socialiste », 1896, p. 18


Lettre au roi sur la séparation de la Wallonie et de la Flandre, 1912[modifier]

Il y a, en Belgique, des Wallons et des Flamands ; il n’y a pas de Belges.
  • Dans sa Lettre au roi publiée le 15 août 1912 dans La Revue de Belgique.


Une seconde espèce de Belges s’est formée dans le pays, et principalement à Bruxelles. Mais elle est vraiment peu intéressante. Elle semble avoir additionné les défauts de deux races, en perdant leurs qualités. […] Cette population de la capitale, dont quelques échantillons épars existent en province, n’est point un peuple : c’est un agglomérat de métis.


Wallons et Flamands, 1923[modifier]

   Est-ce à dire qu’il n’y ait pas de Belges, en Belgique, ainsi que je l’ai exagérément affirmé en 1912, par une outrance nécessaire, dans la Lettre au roi ?

   […] J’ai voulu montré qu’une union de moins d’un siècle n’était que peu de choses en présence d’une distinction de plus de quinze siècles, […].

   Mais ce peu de choses, au point de vue de l’histoire, n’est pas peu de choses pour nous. Nous sommes les petits-fils des révolutionnaires de 1830 ; trois générations d’une vie magnifiquement ardente ont établi entre Flamands et Wallons des liens assez solides, ont engendré des souvenirs exaltants, ont donné naissance à un patriotisme commun qui n’est pas toujours de convention.


Citations sur Jules Destrée[modifier]

À propos de la Lettre au Roi[modifier]

[Jules Destrée] croyait avoir découvert qu’il n’y avait pas d’âme belge, mais qu’il y avait en un pays dénommé Belgique, deux peuples d’essence différente et séparés l’un de l’autre par des caractères quasi spécifiques ; le peuple flamand, agricole, conservateur, catholique, attaché à la culture germanique, ennemi des nouveautés, et le peuple wallon, démocratique, industriel, féru de culture française, épris d’idées avancées.
   M. Destrée développait simplement les idées préconisées en 1884 par le Dr Houzé, qui, jaugeant les caractères psychologiques des peuples d’après leurs notes somatiques, estimait les Flamands dolichocéphales, enclins aux opinions conservatrices, et des Wallons brachycéphales, prédisposés aux opinions radicales.
  • L’auteur fait référence aux idées qu’Émile Houzé exposa dans Les Élections communales du 19 octobre 1884 au point de vue anthropologique.
  • Étude critique de la formation de la doctrine des races au XVIIIe siècle et son expansion au XIXe siècle, Théophile Simar, éd. Académie royale de Belgique, coll. « Mémoires de la Classe des Lettres », 1922, chap. X. La doctrine des races en Italie, en Belgique, en Angleterre, en Amérique, p. 316


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