« Islamophobie » : différence entre les versions

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|date=22 octobre 1843
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|source=Oeuvres, papiers et correspondances d'Alexis de Tocqueville
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|parution=chez Gallimard, 1962, t.2, p.25
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Version du 16 juin 2009 à 21:52

L'islamophobie est un néologisme qui désigne le plus souvent l'hostilité envers l'islam et les musulmans. Le terme peut être également employé pour décrire : l'hostilité, un sentiment négatif ou une attitude xénophobe envers l'islam ou certaines de ses formes et, par amalgame, envers les personnes d'origine arabe ou maghrébine.

Alain de Benoist

Les mêmes qui trouvent tout-à-fait normal que des caricatures antimusulmanes paraissent dans un " pays libre " accepteraient-ils de la même façon la publication de caricatures antijuives ? Ceux qui rient de voir représenté Mohamet dans des postures équivoques ou grotesques admettraient-ils avec la même facilité la diffusion mondiale d'images pornographiques d'Anne Frank ? Diraient-ils qu'il ne s'agit après tout que de caricatures, en laissant entendre que ceux qui s'en offusquent sont exagérément " susceptibles " ? On sait bien que non. Il y a dans les pays européens des lois qui sanctionnent l'antisémitisme, mais il n'y en a aucune qui sanctionne l'islamophobie. Pour nombre de musulmans, il y a là deux poids et deux mesures..


Bill Clinton

En Europe, la plupart des batailles que nous avons menées durant les cinquante dernières années étaient destinées à combattre l’antisémitisme. Et maintenant, allons-nous remplacer les préjugés antisémites par des préjugés antiislamiques ?
  • (en) In Europe, most of the struggles we've had in the past 50 years have been to fight prejudices against Jews, to fight against anti-Semitism. So now what are we going to do? Replace the anti-Semitic prejudice with anti-Islamic prejudice?


Winston Churchill

Combien redoutables sont les malédictions que la religion mahométane fait peser sur ses dévots! A côté de la frénésie fanatique, aussi dangereuse chez un homme que l’hydrophobie chez un chien, il y a cette effrayante apathie fataliste. Ses effets sont manifestes dans de nombreux pays. Une imprévoyance coutumière, une agriculture négligente, des méthodes de commerce léthargiques, une insécurité de la propriété existent partout où les fidèles du Prophète gouvernent ou vivent. Une sensualité avilie ôte à cette vie ses grâces et ses raffinements, et à la suivante sa dignité et son caractère sacré[...]. Les musulmans peuvent montrer de splendides qualités, mais l’influence de cette religion paralyse le développement social de ses fidèles. Il n’existe pas de plus puissante force rétrograde dans le monde. Loin d’être moribonde, la religion mahométane est une foi militante et prosélyte. Elle s’est déjà étendue à travers l’Afrique Centrale, dressant à chaque étape des guerriers sans peur ; et si la Chrétienté n’était protégée par les bras puissants de la Science, la science contre laquelle elle avait lutté en vain, la civilisation de l’Europe moderne pourrait tomber, comme tomba celle de la Rome antique.
  • (en) How dreadful are the curses which Mohammedanism lays on its votaries! Besides the fanatical frenzy, which is as dangerous in a man as hydrophobia in a dog, there is this fearful fatalistic apathy. The effects are apparent in many countries. Improvident habits, slovenly systems of agriculture, sluggish methods of commerce and insecurity of property exists wherever the followers of the Prophet rule or live. A degraded sensualism deprives this life of its grace and refinement; the next of its dignity and sanctity[...]. Individual Muslims may show splendid qualities, but the influence of the religion paralyses the social development of those who follow it. No stronger retrograde force exists in the world. Far from being moribund, Mohammedanism is a militant and proselytizing faith. It has already spread throughout Central Africa, raising fearless warriors at every step; and were it not that Christianity is sheltered in the strong arms of science, the science against which it had vainly struggled, the civilization of modern Europe might fall, as fell the civilization of ancient Rome.
  • The River War:An Historical Account Of The Reconquest Of The Soudan, Winston Churchill (trad. Wikiquote), éd. Longmans, Green & Co, 1899, p. 248-250


Gustave Flaubert

Je demande, au nom de l'humanité, à ce qu'on broie la Pierre-Noire, pour en jeter les cendres au vent, à ce qu'on détruise la Mecque, et que l'on souille la tombe de Mahomet. Ce serait le moyen de démoraliser le Fanatisme.
  • Gustave Flaubert, 19 janvier 1878, Lettre à Madame Roger des Genettes, dans Le sentiment religieux de Flaubert d'après la Correspondance, paru chez Cosmos, 1970, p.39, Suzanne Toulet.


Alain Gresh

Nous n’avions pas bien étudié nos livres d’histoire, nous qui pensions naïvement que les croisades avaient été lancées par la papauté, que le colonialisme avait été l’œuvre des « nations civilisées », que les deux guerres mondiales et le génocide des juifs s’étaient déroulés sur notre continent européen pétri de ce pacifisme « chrétien » si éloigné de la violence de l’islam... Et si les plus hautes instances de l’islam ont condamné les attentats du 11 septembre, si d’influents oulémas proches des milieux dits islamistes, comme le cheikh Youssouf Al-Qardawi, l’ont également dénoncé, c’est sans doute pour nous berner, pour dissimuler leurs sombres desseins...
  • Alain Gresh condamne l'amalgame entre Islamisme, antimondialisation, antiaméricanisme, antisémitisme...


Je le répète, le droit de critiquer les religions est imprescriptible. Et chaque pamphlet hostile à l’islam n’est pas forcément "islamophobe". Alors, pour éviter toute ambiguïté, ne vaudrait-il pas mieux préférer au terme "islamophobie" celui de "racisme" (anti-arabe, ou anti-maghrébin) ? [...] le racisme s’abrite de plus en plus derrière les "différences" culturelles ou religieuses, qui mettraient en danger l’identité de la France [...] sous couvert de critique de la religion, on stigmatise toute une communauté, renvoyée à son "identité" musulmane, qui serait "naturelle", "biologique". Cet amalgame entre religion et communauté est proprement scandaleux et il suscite aujourd’hui un trouble important chez ce que l’on nomme les "musulmans", y compris les athées ou ceux qui n’accordent aucun poids à la religion. C’est ce nouveau masque du vieux fond de racisme anti-arabe et anti-Maghrébin conjugué avec l’idée d’une "menace" internationale que le terme "islamophobie" recouvre. [...] Il est évident qu’il y a un recoupement entre racisme anti-Maghrébin et islamophobie, sans doute renforcé par la visibilité d’une partie de la jeune génération, qui s’affirme "musulmane" sur la scène publique et ne rase plus les murs. Il se développe ainsi un nouveau racisme anti-Arabe, porté par une partie des intellectuels et des médias, qui se camoufle sous le drapeau de la lutte contre l’islam. [...] Aucun terme, aussi précis soit-il, ne peut définir une réalité complexe. Mais "islamophobie" me semble le mieux convenir, avec les restrictions que j’ai définies au début de ce texte. Il ne s’agit pas d’un usage "exclusif" - les termes de "racisme", "discrimination", etc. restent, malheureusement aussi d’actualité.


Michel Houellebecq

La religion la plus con, c'est quand même l'islam. Quand on lit le Coran, on est effondré... effondré.
  • Michel Houellebecq, septembre 2001, dans Propos recueillis par Didier Sénécal, paru Lire, septembre 2001, Michel Houellebecq.


André Malraux

C’est le grand phénomène de notre époque que la violence de la poussée islamique. Sous-estimée par la plupart de nos contemporains, cette montée de l’islam est analogiquement comparable aux débuts du communisme du temps de Lénine. Les conséquences de ce phénomène sont encore imprévisibles. A l’origine de la révolution marxiste, on croyait pouvoir endiguer le courant par des solutions partielles. Ni le christianisme, ni les organisations patronales ou ouvrières n’ont trouvé la réponse. De même aujourd’hui, le monde occidental ne semble guère préparé à affronter le problème de l’islam. En théorie, la solution paraît d’ailleurs extrêmement difficile. Peut-être serait-elle possible en pratique si, pour nous borner à l’aspect français de la question, celle-ci était pensée et appliquée par un véritable homme d’Etat. Les données actuelles du problème portent à croire que des formes variées de dictature musulmane vont s’établir successivement à travers le monde arabe. Quand je dis "musulmane", je pense moins aux structures religieuses qu’aux structures temporelles découlant de la doctrine de Mahomet. Dès maintenant, le sultan du Maroc est dépassé et Bourguiba ne conservera le pouvoir qu’en devenant une sorte de dictateur. Peut-être des solutions partielles auraient-elles suffi à endiguer le courant de l’islam, si elles avaient été appliquées à temps… Actuellement, il est trop tard ! Les "misérables" ont d’ailleurs peu à perdre. Ils préféreront conserver leur misère à l’intérieur d’une communauté musulmane. Leur sort sans doute restera inchangé. Nous avons d’eux une conception trop occidentale. Aux bienfaits que nous prétendons pouvoir leur apporter, ils préféreront l’avenir de leur race. L’Afrique noire ne restera pas longtemps insensible à ce processus. Tout ce que nous pouvons faire, c’est prendre conscience de la gravité du phénomène et tenter d’en retarder l’évolution.
  • André Malraux, 3 juin 1956, dans Dossier : Un siècle religieux, paru Valeurs Actuelles n° 3395 (21 Décembre 2001), Elisabeth de Miribel (sténo).


Michel Onfray

Hitler - Abu Ali en arabe - aime beaucoup la religion musulmane, virile, guerrière, conquérante et militaire par essence. Et de nombreux fidèles lui rendent sa politesse dans l'histoire : jadis le grand mufti de Jérusalem, mais aussi les militants antisémites et antisionistes de toujours qui recyclent d'anciens nazis aux places les plus élevés des états-majors et des services secrets proche-orientaux après la guerre, qui protègent, dissimulent et entretiennent de nombreux criminels de guerre du IIIe Reich sur leurs territoires - Syrie, Egypte, Arabie Saoudite, Palestine. Sans parler d'un nombre incroyable de conversion d'anciens dignitaires du Reich à la religion du Coran.


Ernest Renan

L'islamisme ne peut exister que comme religion officielle; quand on le réduira à l'état de religion libre et individuelle, il périra. L'islamisme n'est pas seulement une religion d'État, comme l'a été le catholicisme en France, sous Louis XIV, comme il l'est encore en Espagne, c'est la religion excluant l'État... Là est la guerre éternelle, la guerre qui ne cessera que quand le dernier fils d'Ismaël sera mort de misère ou aura été relégué par la terreur au fond du désert. L'Islam est la plus complète négation de l'Europe; l'Islam est le fanatisme, comme l'Espagne du temps de Philippe II et l'Italie du temps de Pie V l'ont à peine connu; L'Islam est le dédain de la science, la suppression de la société civile; c'est l'épouvantable simplicité de l'esprit sémitique, rétrécissant le cerveau humain, le fermant à toute idée délicate, à tout sentiment fin, à tout recherche rationnelle, pour le mettre en face d'une éternelle tautologie : Dieu est Dieu...
  • De la part des peuples sémitiques dans l'histoire de la civilisation: discours d'ouverture du cours de langues hébraïque, chaldaïque et syriaque, au Collège de France, Ernest Renan, éd. M. Lévy frères, 1862, p. 27-28


Robert Redeker

Exaltation de la violence : chef de guerre impitoyable, pillard, massacreur de juifs et polygame, tel se révèle Mahomet à travers le Coran.
  • Robert Redeker, 19 septembre 2006, dans Face aux intimidations islamistes, que doit faire le monde libre ?, paru Le Figaro, 19 septembre 2006, Robert Redeker.


Alain Ruscio

L’islamophobie et le racisme antiarabe sont-ils consubstantiels à la culture française ? Oui et non ! Il ne faut nullement oublier que, face à cette hostilité affichée, une autre partie du pays s’est en permanence dressée. Il y eut toujours des Français pour saluer la majesté de la civilisation musulmane, la beauté de ses réalisations, pour observer sans a priori les populations arabes ou berbères. [...] Des Français, plus nombreux qu’on ne croit généralement, se dressèrent contre le racisme ambiant de l’ère de l’apogée coloniale. A la résistance morale au racisme s’est toujours ajoutée une résistance politique à la colonisation, ou, pour le moins, aux « excès » de celle-ci. [...] Les jeunes musulmans de France tentés d’écouter les sirènes de l’intégrisme, pensant que le racisme a tendance à se généraliser, se trompent de combat. Il y a, au début du XXIe siècle comme au cœur du XIXe ou du XXe, deux France : celle de l’affrontement et celle de la compréhension, celle du racisme et celle de la fraternité. Quoi qu’ils en pensent, la tendance historique est au recul de la première - même si elle demeure importante et que des accès de fièvre ne sont pas à exclure - et à l’émergence de la seconde.
  • « Des Sarrasins aux Beurs, une vieille méfiance », Alain Ruscio , Le Monde diplomatique, février 2004, p. 10


Alexis de Tocqueville

J’ai beaucoup étudié le Coran à cause surtout de notre position vis-à-vis des populations musulmanes en Algérie et dans tout l’Orient. Je vous avoue que je suis sorti de cette étude avec la conviction qu’il y avait eu dans le monde, à tout prendre, peu de religions aussi funestes aux hommes que celle de Mahomet. Elle est, à mon sens, la principale cause de la décadence aujourd’hui si visible du monde musulman et quoique moins absurde que le polythéisme antique, ses tendances sociales et politiques étant, à mon avis, infiniment plus à redouter, je la regarde relativement au paganisme lui-même comme une décadence plutôt que comme un progrès.
  • Alexis de Tocqueville, 22 octobre 1843, dans Œuvres, papiers et correspondances d'Alexis de Tocqueville, paru chez Gallimard, 1962, t.2, p.25, Jean-Paul Mayer.


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