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Version du 24 février 2009 à 18:14

William Faulkner, romancier américain né le 15 septembre 1897 et mort le 6 juillet 1962, reçut le prix Nobel de littérature en 1949.

Sartoris, 1929

Et, pendant ce temps-là, John Sartoris dormait parmi les chérubins guerriers au sein de l’inutile et vaine gloire d’on ne savait quel Dieu qu’il n’avait pas dédaigné de reconnaître.
  • Sartoris (1929), William Faulkner (trad. R.-N. Raimbault et H. Delgove), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1999  (ISBN 2-07-036920-X), p. 61


L’homme qui proclame que ses aïeux ne l’intéressent pas est seulement un peu moins vain que celui qui fonde toutes ses actions sur la supériorité de sa race.
  • Sartoris (1929), William Faulkner (trad. R.-N. Raimbault et H. Delgove), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1999  (ISBN 2-07-036920-X), p. 122


Tandis que j'agonise, 1930

Les arbres ressemblent aux poulets quand ils ébouriffent leurs plumes dans la poussière fraîche, les jours de grande chaleur. Si je saute de la véranda, je tomberai là où le poisson se trouvait, le poisson tout coupé maintenant en morceaux de non-poisson.
  • Tandis que j'agonise (1930), William Faulkner (trad. Maurice-Edgar Coindreau), éd. Gallimard, coll. « Du monde entier », 1966, p. 64


Le soir, après la sortie de l'école, quand le dernier était parti avec son petit nez morveux, au lieu de rentrer à la maison, je descendais la colline jusqu'à la source où je pouvais trouver le calme et les haïr.
  • Tandis que j'agonise (1930), William Faulkner (trad. Maurice-Edgar Coindreau), éd. Gallimard, coll. « Du monde entier », 1966, p. 183


Je me rappelais que mon père avait coutume de dire que le but de la vie c'est de se préparer à rester mort très longtemps.
  • Tandis que j'agonise (1930), William Faulkner (trad. Maurice-Edgar Coindreau), éd. Gallimard, coll. « Du monde entier », 1966, p. 183


Lui aussi avait un mot. Il appelait ça l'amour. Mais il y avait longtemps que j'étais habituée aux mots. Je savais que ce mot était comme les autres, rien qu'une forme pour combler un vide.
  • Tandis que j'agonise (1930), William Faulkner (trad. Maurice-Edgar Coindreau), éd. Gallimard, coll. « Du monde entier », 1966, p. 186


Ma mère n'est pas dans la boîte. Ma mère ne sent pas comme ça. Ma mère est un poisson.
  • Tandis que j'agonise (1930), William Faulkner (trad. Maurice-Edgar Coindreau), éd. Gallimard, coll. « Du monde entier », 1966, p. 212


Et puis, on n'est pas au monde pour avoir une vie facile. Il n'y aurait pas de raison pour être bon et mourir.
  • Tandis que j'agonise (1930), William Faulkner (trad. Maurice-Edgar Coindreau), éd. Gallimard, coll. « Du monde entier », 1966, p. 218


Comme nos vies se défont dans le vide et le silence! Gestes las qu'avec lassitude on répète, échos de vieilles contraintes tirés par des bras sans mains d'instruments sans cordes. Au coucher du soleil, nous prenons des attitudes furieuses, avec des gestes morts de poupées.
  • Tandis que j'agonise (1930), William Faulkner (trad. Maurice-Edgar Coindreau), éd. Gallimard, coll. « Du monde entier », 1966, p. 222


Si on pouvait tout simplement se défaire dans le temps. Ce serait agréable. Ce serait agréable si on pouvait tout simplement se défaire dans le temps.
  • Tandis que j'agonise (1930), William Faulkner (trad. Maurice-Edgar Coindreau), éd. Gallimard, coll. « Du monde entier », 1966, p. 224


La grange était encore rouge, mais ce n'était plus une grange, maintenant. Elle était écroulée et le rouge montait en tourbillons. La grange s'en est allée, en tourbillons de petites choses rouges, vers le ciel et les étoiles. Et les étoiles ont reculé.
  • Tandis que j'agonise (1930), William Faulkner (trad. Maurice-Edgar Coindreau), éd. Gallimard, coll. « Du monde entier », 1966, p. 237


Des fois, je ne sais pas trop si on a le droit de dire qu'un homme est fou ou non. Des fois, je crois qu'il n'y a personne de complètement fou et personne de complètement sain tant que la majorité n'a pas décidé dans un sens ou dans l'autre. C'est pas tant la façon dont un homme agit que la façon dont la majorité le juge quand il agit ainsi.
  • Tandis que j'agonise (1930), William Faulkner (trad. Maurice-Edgar Coindreau), éd. Gallimard, coll. « Du monde entier », 1966, p. 248


Notre frère Darl est enfermé dans un cabanon à Jackson. Et là, ses mains sales légèrement posées dans les paisibles intervalles des barreaux, il regarde au dehors, l'écume aux lèvres.
  • Tandis que j'agonise (1930), William Faulkner (trad. Maurice-Edgar Coindreau), éd. Gallimard, coll. « Du monde entier », 1966, p. 270


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