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{{Réf Livre|titre=Proust, les horreurs de l'amour
|auteur=Nicolas Grimaldi
|éditeur=PUF
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=== Partie II : ''Le roman des déceptions'' ===
=== Partie II : ''Le roman des déceptions'' ===

Version du 28 janvier 2009 à 11:13

Proust, les horreurs de l'amour est une œuvre philosophique de Nicolas Grimaldi parue en 2008.

Citations

Partie I : La distance et la séparation

Imaginer, rêver, espérer, c’est avoir réuni toutes les conditions de la désillusion.


Si loin, le réel nous fascine. Si proche, nous sommes toujours surpris de le trouver si peu surprenant.


L’intense vérité du réel est toujours au-devant de nous, là où sont les autres, dans une intimité dont nous sommes exclus. Cette réalité dont nous ne sommes jamais que des voyeurs, sera-t-il jamais possible d’y pénétrer ?


Se représenter le réel, c’est s’en absenter.


Plus nous sentons la présence de ce qui nous est extérieur, plus nous sentons aussi notre impossibilité d’entrer en contact avec elle, de communier avec elle en l’intériorisant. Toujours extérieur, le monde reste un décor étranger à nos vies.


Partie II : Le roman des déceptions

Moins la réalité nous impose la contrainte de ses déterminations comme autant de limitations, plus elle abandonne à notre imagination le champ indéterminé de tous les possibles.


[…] il y a bien plus décevant que de ne pas obtenir ce qu’on attendait, c’est d’être déçu en l’obtenant.


Aucune perception ne peut tenir les promesses de l’imagination, de sorte que le réel ne peut que décevoir ce qu’on en attendait.


Qu’il s’agisse de lieux, d’événements, de personnes, il n’en est pas un qui ne déçoive si nous les avons souvent imaginés avant de les percevoir.


Ce que l’imagination avait enchanté, la perception l’avait désenchanté. En devenant tout proche, ce qui avait paru si désirable d’être si distant, se révélait décevant d’être en fait si banal.


Faute qu’on fût donc jamais assuré de rien, quelle confiance pourrait-on accorder à personne. Quel amour pourrions-nous jamais avoir dont nous ne dussions aussi trembler, si la personne que nous aimerions pouvait avoir été tout autre que celle que nous aimions ? Rien qu’une habitude alors nous tiendrait lieu d’intimité. Si nous ne devions vivre qu’avec une étrangère, quelque proximité que nous ayons rêvée, nous n’en aurions que la promiscuité.


Partie III : L’énigme du réel

La réalité, nous y sommes. Nous pourrions la décrire. Pourtant, qu’en savons-nous jamais ?


[…] c’est de notre attente que les choses reçoivent le sens qu’elles ont pour nous.


Cette façon intense d’exister que nous communiqueraient des paysages inconnus ou des personnes appartenant à d’autres mondes, c’est ce que nous attendons aussi bien des voyages que de l’amour.


Partie IV : Le désir d’exotisme

Partie V : Le besoin de posséder

Partie VI : Les horreurs de l’amour

Partie VII : Le réel retrouvé

Partie VIII : Postface : Note sur le désappointement proustien