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{{citation|Les trois piliers de la morale humaniste sont […] la reconnaissance d'une dignité égale à tous les membres de l'espèce, l'élévation de l'être humain particulier autre que moi en but ultime de mon action, enfin la préférence pour l'acte librement choisi sur celui accompli sous la contrainte.}}
{{réf Livre|auteur=Tzvetan Todorov
|titre=Le Jardin imparfait – La pensée humaniste en France
|éditeur=Grasset
|collection=Le livre de poche - Biblio essais
|année=1998
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== ''La peur des barbares'', 2008 ==
== ''La peur des barbares'', 2008 ==

Version du 28 décembre 2008 à 12:34

Tzvetan Todorov, né le 1er mars 1939 à Sofia en Bulgarie, est un essayiste et historien français d'origine bulgare.

Nous et les autres, 1989

Il est très rare que l'ethnie à laquelle appartient l'auteur racialiste ne se trouve pas au sommet de sa hiérachie.


Le règne de l'égalité chez soi n'empêche pas d'être esclavagiste ou colonialiste à l'extérieur : telle est la logique du patriotisme.


Quel est le défaut inhérent au patriotisme ? C'est que, en préférant une partie de l'humanité au reste, le citoyen transgresse le principe fondamental de la morale, celui de l'universalité : sans le dire ouvertement, il admet que les hommes ne sont pas égaux. [...] la vraie morale, la vraie justice, la vraie vertu présupposent l'universalité, et donc l'égalité des droits.


Le Jardin imparfait, 1998

La connaissance du passé satisfait d'abord un besoin humain fondamental, celui de comprendre et d'organiser le monde, de donner un sens au chaos des événements qui s'y succèdent. Nous savons bien, même si nous n'y pensons pas toujours, que nous sommes faits de ce passé ; le rendre intelligible, c'est aussi commencer à nous connaître.
  • Le Jardin imparfait – La pensée humaniste en France, Tzvetan Todorov, éd. Grasset, coll. « Le livre de poche - Biblio essais », 1998  (ISBN 2-253-94297-9), p. 322


Les trois piliers de la morale humaniste sont […] la reconnaissance d'une dignité égale à tous les membres de l'espèce, l'élévation de l'être humain particulier autre que moi en but ultime de mon action, enfin la préférence pour l'acte librement choisi sur celui accompli sous la contrainte.
  • Le Jardin imparfait – La pensée humaniste en France, Tzvetan Todorov, éd. Grasset, coll. « Le livre de poche - Biblio essais », 1998  (ISBN 2-253-94297-9), p. 329


La peur des barbares, 2008

[C]e n'est pas parce que leurs ançêtres ont contribué à l'épanouïssement culturel européen (ou à celui de leurs pays d'origine) que nous devons respecter aujourd'hui les enfants des immigrés maliens ou marocains, roumains ou turcs; c'est parce qu'ils sont des êtres humains au même titre que les autres. Le respect pour la dignité humaine ne se mérite pas, il est une donnée préalable.


Seuls les Etats totalitaires rendent obligatoire l'amour de la patrie.


L'Europe a toujours énormément emprunté (et prêté) à ses voisins. Pour ce qui concerne l'apport des populations habitant les rives du sud de la Méditerranée, on peut à peine parler d'extériorité. Les terres d'Afrique du Nord font partie de l'Empire romain, et les Berbères qui les habitent fournissent à ce dernier des empereurs comme, plus tard, des Pères de l'Eglise. Dans l'Espagne occupée par les Maures s'épanouit une civilisation musulmane tolérante, par l'intermédiaire de laquelle passe aux autres Européens une bonne partie de l'héritage grec classique.


Le choc des civilisations, ce serait : les démocraties occidentales d'un côté, l'Islam de l'autre. Deux mondes, figés dans leurs différences historiques, culturelles, religieuses, et de ce fait voués au conflit. Face à la menace, plus de place pour le dialogue ou pour le mélange. Et pas d'autre alternative que la "fermeté". Voire la guerre. Par tous les moyens. Peut-on vraiment s'assurer, lorsque l'on raisonne ainsi, que la barbarie et la civilisation continueront de se trouver du côté que l'on croit ? S'il est impératif de défendre la démocratie, il est aussi crucial de ne pas se laisser dominer par la peur et entraîner dans des réactions abusives. Car l'Histoire nous l'enseigne : le remède peut être pire que le mal.
  • La peur des barbares, Tzvetan Todorov, éd. Robert Laffont, 2008, p. quatrième de couverture


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