« Maria Callas » : différence entre les versions

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* J'ai adoré cette femme, et j'ai respeté son éthique dans son travail. Elle a toujours voulu améloirer sa compréhension d'un opéra. ''Casta Diva''<ref>'''Casta Diva'' est un air célèbre de l'opéra [[w:Norma (opéra)|Norma]] de [[w:incenzo Bellini|Bellini]], opéra fétiche de Callas.</ref> [par exemple] - ce qui m'a le plus intéressée est la façon qu'elle avait d'enchaîner et de cadencer les « mots ». Cela m'a toujours stupéfiée. J'ai eu, en permanence, la sensation de l'entendre dire quelque chose - n'était jamais simplement une suite de notes chantées. Rien que cela était tout un art. C'est un art que vous pouvez parfaire, mais que vous ne pouvez pas copier, car ce n'est qu'une imitation sans fouiller [ce qu'elle ressentait] pour telle ou telle fioriture<ref name="fioriture">En musique, une fioriture est un trait en tierces ascendantes ou descendantes, etc..., composé de gammes diatoniques ou chromatiques</ref>...combien d'autres artistes, depuis Callas, avez vous écouté en pensant {{citation|elle chantait merveilleusement, mais ai-je pleuré?}}
* J'ai adoré cette femme, et j'ai respeté son éthique dans son travail. Elle a toujours voulu améloirer sa compréhension d'un opéra. ''Casta Diva''<ref>'''Casta Diva'' est un air célèbre de l'opéra [[w:Norma (opéra)|Norma]] de [[w:incenzo Bellini|Bellini]], opéra fétiche de Callas.</ref> [par exemple] - ce qui m'a le plus intéressée est la façon qu'elle avait d'enchaîner et de cadencer les « mots ». Cela m'a toujours stupéfiée. J'ai eu, en permanence, la sensation de l'entendre dire quelque chose - n'était jamais simplement une suite de notes chantées. Rien que cela était tout un art. C'est un art que vous pouvez parfaire, mais que vous ne pouvez pas copier, car ce n'est qu'une imitation sans fouiller [ce qu'elle ressentait] pour telle ou telle fioriture<ref name="fioriture">En musique, une fioriture est un trait en tierces ascendantes ou descendantes, etc..., composé de gammes diatoniques ou chromatiques</ref>...combien d'autres artistes, depuis Callas, avez vous écouté en pensant {{citation|elle chantait merveilleusement, mais ai-je pleuré?}}
** [[w:Martina Arroyo|Martina Arroyo]], po. citée "The Callas Legacy" par James C. Whitson, ''Opera News'' (Octobre 2005).
** [[w:Martina Arroyo|Martina Arroyo]], op. citée "The Callas Legacy" par James C. Whitson, ''Opera News'' (Octobre 2005).


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Fichier:Callas.jpg
Maria Callas

Maria Callas (2 décembre 192316 septembre 1977 était une cantatrice du XXe siècle mondialement connue.

Citations sourcées

Citations de Callas

Certains disent que j'ai une voix magnifique, d'autres disent le contraire. C'est une question d'opinion. Tout ce que je peux dire est que ceux qui ne l'aiment pas n'ont qu'à ne pas m'écouter.
  • Interview télévisée accordée à Norman Ross, 1957, Chicago, dans Emission télévisée, paru 1957, Normann Ross.


Les paroles qu'il a prononcé et qui m'ont impressionnée furent: lorsque quelqu'un veut trouver une gestuelle, lorsque vous voulez trouver comment vous comporter sur la scène, tout ce que vous avez à faire est d'« écouter » la musique. Le compositeur y a déjà pourvu. Si vous prenez la peine d'écouter avec votre Ame et avec vos Oreilles - et je dis « Ame » et « Oreilles » parce que « le cerveau » aussi doit fonctionner, mais « pas trop » - vous y trouverez chacun de vos gestes. Et c'est entièrement vrai, vous savez.
  • Interview avec Lord Harewood pour la BBC
  • Maria Callas, Maria Callas, les conseils de Tulio Serafin extraits des « Conversations avec Harewood - 1968 » (DVD) et, Maria Callas : Les Conversations avec Callas, EMI Classics 3CDs (2004) (NB- La citation est sur le DVD), avril 1968


Quelle belle voix, mais qui y prête attention?
  • Paroles prononcées par sa rivale, la Tebaldi lorsqu'elle écoute un enregistrement de Callas
  • The Last Prima Donnas, Maria Callas rapporté par Lanfranco Rasponi, éd. Limelight Editions,ISBN 0879100400., Juin1985, p. 146
  • The book of Musical Anecdotes, Maria Callas rapporté par Norman Lebrecht, éd. New York: Free Press, 1985  (ISBN 0-02-918710-9), p. 23


Ne me parlez pas de règles, très cher. Où que je sois, j'édicte ces foutues règles.
  • Au sujet de sa personnalité et de ses interprétations
  • Wild Women Talk Back : Audacious Advice for the Bedroom, Boardroom, and Beyond, Autumn Stephens, éd. Conari Press (Septembre 2004) (Livre de Poche) ISBN-10: 157324967X, ISBN-13: 978-1573249676, 2004, p. 142


Citations à propos de Callas

Martina Arroyo

  • J'ai adoré cette femme, et j'ai respeté son éthique dans son travail. Elle a toujours voulu améloirer sa compréhension d'un opéra. Casta Diva[1] [par exemple] - ce qui m'a le plus intéressée est la façon qu'elle avait d'enchaîner et de cadencer les « mots ». Cela m'a toujours stupéfiée. J'ai eu, en permanence, la sensation de l'entendre dire quelque chose - n'était jamais simplement une suite de notes chantées. Rien que cela était tout un art. C'est un art que vous pouvez parfaire, mais que vous ne pouvez pas copier, car ce n'est qu'une imitation sans fouiller [ce qu'elle ressentait] pour telle ou telle fioriture[2]...combien d'autres artistes, depuis Callas, avez vous écouté en pensant
    elle chantait merveilleusement, mais ai-je pleuré?
    • Martina Arroyo, op. citée "The Callas Legacy" par James C. Whitson, Opera News (Octobre 2005).

Cecilia Bartoli

  • Maria Callas demeure une icône dotée d'une voix instantanément reconnaissable. Mais elle était également la première cantatrice possédant les ingrédients de la célébrité: charisme, « glamour », richesse. Elle les avait tous, associés à une vie émaillée de scandales et de tragédies qui ont fait sa légende. Depuis elle, chaque cantatrice a été comparée à son indéfectible modèle...Callas a modernisé notre métier. Sa vie fut une quête incessante de céativité. Elle était la première à reconnaître l'importance d'être une actrice en même temps qu'une cantatrice, et pensait sans compromis possible que, pour parfaire un drame, tous les aspects du livret requièrent la même importance. Elle était une pionnière pour avoir tiré de l'oubli [certaines pièces du] répertoire et avoir exploré de nouvelles voies dans l'interprétation de la musique. A ce jour, je trouve que beaucoup de ses enregistrements examplaires sont [absolument] étonnants.

Carlo Bergonzi

  • Callas étudiait le texte, le sens des mots avec, comme résutat, de devenir une Diva. Elle est devenue la Grande Callas. Pour avoir étudié le personnage, elle a endossé ce personnage et l'a rendu vivant sur la scène. De nos jours, les jeunes chanteurs n'ont pas cet état d'esprit. Ils n'ont pas la technique qu'avait Callas. ...Price, Milanov et Tebaldi ont fait de grandes carrières avec une voix stupéfiante. [Mais] Callas, en tant qu'interprète, en tant que porte parole du sens réel des mots, était la plus performante. La meilleure. Il n'y a aucun doute à ce sujet - non seulement pour so chant mais parce qu'elle étudiait énormément. Callas est LA diva. Elle est importante pour les jeunes chanteurs, parce qu'elle était elle même une grande chanteuse et qu'elle a laissé un immense héritage. Je ne sais pas, cependant, s'ils peuvent écouter et tirer un enseignement de ses enregistrements.
    • Carlo Bergonzi, op. cité "The Callas Legacy" by James C. Whitson, Opera News (Octobre 2005); interview réalisée, transcrite et traduite par Bob Kingston

Leonard Bernstein

  • Calla? Elle était électrique

Montserrat Caballé

  • Elle nous a ouvert une nouvelle porte, pour tous les chanteur du monde entier, une porte qui était fermée. Derrière someillait non seulement une grande musique mais également une grande façon d'interpréter. Elle nous a donné une chance, pour ceux qui lui ont emboité le pas, de faire des choses qui étaient à peine pensables avant elle. Etre comparée à Callas est une chose à laquelle je n'aurai jamais osé rêver. Ce n'est pas juste. Je suis bien inférieure à Callas.

Natalie Dessay

  • J'avais l'habitude d'écouterencore et encore les enregistrements de Maria Callas. Elle était à la fois extrèmement musicale et théâtrale. c'est rare! J'admire comme elle prend garde aux mots afin que tout vienne du texte. Elle prend chaque chose du texte et de la musique afin de constrire un personnage réellement intrressant et impressionnant. Elle amène son propre ego à tout partager de son personnage- ce qu'il est réellement, ses passions, sa fragilité, ses doutes, ses sentiments, sa violence.Et elle ne trahit jamais ni le texte ni la musique. Nous sommes très différentes, Dieu merci, et je suis très satisfaite de ma voix. Je me sens cependant très proche d'elle en terme de discipline - essayant d'être aussi disciplinée qu'elle. Elle est un exemple à suivre! Peut être que par le passé les auditeursétaient plus intéressés par la voix et des sons magnifiques. Callas a changé tout cela. Elle est venue, a montré un nouveau chemin à l'opéra, nous a ouvert la voie. Nous n'avons maintenant plus d'excuse à ne pas le faire!
    • Natalie Dessay op. cité "Mad About the Girl" par David J. Baker, Opera News vol. 72, no. 3, (Septembre 2007)

Giuseppe Di Stefano

  • Callas était au dessus des autres. Tebaldi avait une voix fantastique, comme celle d'un ange. Mais même lorsque la voix de Callas n'était plus parfaite, elle avait tant d'abbatage. L'Opéra est une histoire racontée. Les sentiments doivent être évoqués. L'action doit être mouvement. Et Callas avait tout cela.
    • Giuseppe Di Stefano, lorsqu'il lui a été demandé son avis au sujet de ses partenaires favorites; op.cité "Stages of di Stefano" par Jonathan Kendall, Opera News (Janvier 2000) [1]

John Huston

  • A la question qui lui a été posée de savoir s'il avait déjà rencontré une femme pareille [à Callas], John Huston répond:
    Oh, beaucoup. Quelques unes même supérieures. Avec sa force de caractère, je n'aurai jamais osé croiser le fer avec Callas. J'aurai plutôt disputé six round avec le boxeur Jack Dempsey.
    • Réponse citée dans Playboy magazine (Septembre 1985)

Evelyn Lear

  • La Lucie (w:Lucia di Lammermoor|Lucie de Lammermoor]]) de Chicago (1954), j'en témoigne, a absolument stupéfié la mémoire de chacun, car elle a arrêté [sa représentation] au milieu de la scène de la folie. Elle s'est inclinée [pendant] que les spectateurs se déchaînaient, et a conservé cette position pendant quatorze minutes. Callas nous a donné une leçon, à l'époque, sur la façon de jouer. Elle avait une totale...nous disons en allemand « souveränität » (souveraineté) - étant au dessus de toutes choses. Elle avait cette aura magique. Chacun était mystifié par ce qu'elle faisait...Tebaldi avait une bien plus belle voix et n'avait pas ce son soufflé, caverneux, qui, à l'époque, était franchement laid. [Mais] Callas était une exception parce qu'en dépit de sa voix, la simple force de sa personnalité magnétisait les foules. Elle [sa personnalité] était si présente elle venait vers vous par delà les feux de la rampe...Callas a apporté la personnalité, l'art dramatique, la magie, l'irréel au bel canto. Ce que Sutherland n'a jamais fait.
    • Evelyn Lear, op. cité "The Callas Legacy" par James C. Whitson, Opera News (Octobre 2005)

Catherine Malfitano

  • Tous ses enregistrements témoignent de cette incroyable technique au travail, que ce soit Puritani, Sonnambula, Lammermoor, Norma ou Abduction... ou [encore] La Gioconda et Kundry. Cette faculté pour dévorer entièrement la musique vocale, de l'intégrer et ensuite de régurgiter de tels exemples, tous excellents, de ces différents styles - vous pensez simplement, « comment une voix peut elle inclure tout cela? » Hé bien, ce n'est pas la voix, c'est la femme qui est derrière la voix.
  • Aucune colorature ou fioriture[2] n'était gratuite - elles étaient toujours au service de quelque défi...Ses vocalises donnaient toujours l'impression d'être réalisées sans effort. Je les compare aux plus grandes ballerines - elles ne vous tiennent jamais informé combien il est douloureux d'être « sur les pointes ». Callas se surpasse et transforme la difficulté en authentique état d'apesanteur, d'aisance et de joie. C'est absolument parfait en soi, et, cerise sur le gâteau, elle y adjoint l'expressivité - c'est cela que j'adore chez cette cantatrice. Elle doit avoir passé des heures, des jours, des semaines, des années sur ce art, savez vous? Je suis stupéfaite par l'Entführung qu'ellre a interprété. Martern aller Arten est à peine croyable. Je ne pense pas que quelqu'un l'ait mieux chanté...
  • Il y avait quelque chose de merveilleux et de démoniaque qui la travaillait afin de parfaire les éléments de technique et l'exprassivité [qui lui permettaient de] transcender le [personnage qui l'habitait]...Elle est une source d'inspiration pour tous ceux qui suivent son exemple, mais elle est aussi une sorte de caution morale pour les artistes.

Aprile Millo

  • Ecouter Callas est comme lire Shakespeare: vous serez toujours frappé par quelque incroyable incursion dans l'humanité. Elle était un immense feu de joie! Le fil, le « serpent intérieur », qui l'habitait dans certaines de ses chants était un modèle d'achèvement - par exemple, dans l'enregistrement de Lucia, la phrase « Alfin, son tua », au moment du plus grand bonheur de Lucia, voudrait dire à Edgardo, « Je suis finalement tienne ». Pour moi, la femme Lucia revient à la vie à ce moment là, et j'ai compris pourquoi elle avait perdu la raison, voyez vous? Tout est résumé en une phrase.
    • Aprile Millo, citée dans "The Callas Legacy" par James C. Whitson, Opera News (Octobre 2005)


Ethan Mordden

  • [Pour le compositeur améraicain Ethan Mordden, Callas était] un personnage historiquement exceptionnel, du même niveau que Malibran, Viardot, Toscanini, et Mahler. [[w:Henry Fothergill Chorley|Chorley], la définit comme ressemblant à Viardot en ce que [son chant était empreint] « des accents d'une tendresse attirante » associés à « une moindre qualité ». C'était une voix imparfaite. Mais Callas capturait dans son chant non seulement la beauté mais une immense humanité.Dans sa façon de chanter, l'imperfection [de sa voix] alimentait la sensibilité; le son acide et strident devenant des aspects du canto. Il y avait indéniablement des défauts dans sa voix; elle les pliait à son avantage. [Sa voix] était ce qu'elle était. Ce qu'elle délivrait était une information sur ce qui survenait aux personnages [qu'elle incarnait], une recherche de virtuosité. Souffrance, bonheur, humilité, désespoir, transports - tout ceci était musicalement exprimé par l'utilisation de la voix survolant le texte par delà les notes...
  • Oui, la femme pouvait être une actrice. Au moment exact où elle entrait [sur scène] vous aviez devant vos yeux Aida, Anna Bolena, Gioconda, avant même qu'elles n'émettent un son...La gestuelle - tellement [imprégnée de l'] antique et malgré tout étrangement et totalement intégrée à elle - s'équilibrait parfaitement avec son rôle: une pour les Grecs et les Romains, une autre pour la royauté de la post-renaissance, une troisième pour des personnages plus proches. Tout ceci en corrélation avec le kunst[3] de développer la psychologie des personnages à travers la musique, la façon de « chanter » l'action...
  • Elle chantait comme si elle possédait la plus belle voix au monde - et chantait si magnifiquement qu'elle aurait pu avoir une telle voix. Ainsi, donc elle a fait revenir l'opéra un siècle auparavant, à l'époque de Viardot, la cantatrice comédienne.

Ewa Podles

  • Lorsque j'étais âgée d'environ 13-14 ans, dans la Pologne communiste, nous n'avions aucun enregistrement. Je ne sais pas comment ma mère a découvert cet ancien disque de Maria Callas et Tito Gobbi - vous savez, c'était [celui de] Tosca. J'avais ce seul enregistrement à la maison et [l'] dix fois par jour. Je connaissais par coeur la totalité - je pouvais cahnter Cavaradossi, Tosca, Scarpia - de chaque rôle. J'étais très jeune et ne savais pas ce que je voulais réellement faire dans la vie. Lorsque j'ai entendu pour la première fois Maria Callas, j'ai subitement eu la certitude - « Oui, Je veux devenir cantatrice. Je veux chanter comme elle chante! »
  • Il est suffisant de l'entendre, je suis catégorique! Parce qu'elle pouvait tout dire avec sa seule voix! Je peux tout imaginer, je peux tout voir devant mes yeux.
  • Les gens sont drôles de ne pas pouvoir être gais. S'ils ont quelqu'un comme Maria Callas devant eux, ils essayent toujours de lui trouver ce qui ne va pas, quelque chose de travers, de petites erreurs, savez vous? Peut-être avait-elle trois voix, peut-être avait elle trois portées [de la voix], je ne sais pas -je suis une chanteuse professionnelle. Rien ne me dérange, rien! J'ai assimilé tout ce qu'elle m'a apporté. Pourquoi? Parcequ'elle savait comment elle devrait utiliser toutes ses voix, ses registres - juste pour nous dire quelque chose! Elle laissait un message à notre intention, un message fantastique. Elle avait un tel pouvoir, et elle a ensuite simplement disparu.
    • Ewa Podles, "The Callas Legacy" par James C. Whitson, Opera News (Octobre 2005)

Nicola Rescigno

  • Je pense que le secret de Maria Callas était sa volonté. Maria Callas est née avec toutes sortes de désavantages. Sa voix n'était pas de la plus belle qualité, et pourtant, elle en a fait l'instrument le plus expressif, le plus déclamant, le plus vrai vis à vis la musique qu'elle interprétait. Maria n'était pas belle. Maria était grasse, obèse, sans grâce - réalisez le genre de corps avec lequel elle était née, comme celui d'un pachyderme - mais elle en a fait probablement la plus belle femme sur une scène.
    • Nicola Rescigno, citée dans Callas: A Documentary (1978) par le critique musical John Ardoin.

Linda Ronstadt

Victor de Sabata

Renata Scotto

  • Ecoutez-moi, chacun parle de Callas. Mais moi, je connais Callas. J'ai connu Callas « avant » qu'elle ne soit Callas. Elle était grasse et avait cette vociaccia - vous savez ce qu'est une vociaccia? Tuez un chat et enregistrez son cri. Elle avait une vilaine peau. Et elle avait un mari riche. Nous nous moquions d'elle, le savez-vous? Et puis je me suis assise au cours d'une répatition aux côtés du chef Serafin. C'était pour Parsifal et j'étais censée voir si je ferai une des fleurs. Je ne l'ai pas fait. Et elle a chanté cette musique. En italien bien sûr. Il lui a dit ceci et cela et, petit à petit, cette voix contenait la nature entière - la forêt et le château magique et la haine qui est amour. Et peu à peu, elle n'était plus cette obèse à la vilaine peau et au riche-mari-endormi-dans-un-coin; elle ensorcelle par sa seule présence. Maestro Serafin me dit après: « vous connaissez maintenant quelque chose au sujet de Parsifal ». J'ai répondu, « Non, Maestro, je sais beaucoup plus. Je sais comment étudier. Je sais que nous sommes plus que des voix. Nous sommes des esprits, nous sommes des Dieux lorsque nous chantons, si nous en avons l'intention. » Oh oui, on dira ceci de Tebaldi et cela de Freni. De très très belles voix, étonnantes. Elles travaillent dur. Elles sont sincères. Elles souffrent. Elles sont plus talentueuses que Maria, certainement. Mais elle était géniale. Génial vient [du mot] génie - esprit. Et cela la rend supérieure à nous toutes. J'en ai tiré profit...Travaillez et battez vous, travaillez et donnez, et, peut être à l'occasion, serez vous bon.
    • Renata Scotto lors d'une interview avec l'écrivain, répétiteur de chant et critique musical Albert Innaurato

Francesco Siciliani

  • En Octobre 1948, juste après avoir pris la tête du Theatro Comunale de Florence, Serafin m'a appelé de Rome. « Venez immédiatement » m'a-t-il demandé. « Vous devez entendre cette fille. Elle est découragée et a pris un billet pour rentrer aux Etats Unis. Aidez moi à la convaincre de rester. » C'est ainsi que j'ai fait connaissance avec Maria Callas chez lui. Elle était grande et forte mais avait un faciès intéressant, une réelle présence. Elle était expressive, intelligente.
    Accompagnée par Serafin au piano, elle m'a interprété son répertoire habituel - La Gioconda, Turandot, Aïda, Tristan. Certains passages de la voix étaient magnifiques, d'autres vides, et elle se servait de curieux portamenti. Au cours d'une pause, elle a indiqué qu'elle avait étudié avec Elvira de Hidalgo, ce qui me laissa pensif car Hidalgo était une coloratur. « Je connais également des partitions pour coloratur » m'expliqua Callas, « mais je suis une [[w:soprano|soprano dramatique ». « Bien », dis-je « pouvons nous entendre quelque chose de différent? ». Elle chanta donc l'aria du I Puritani et la cabalette. J'étais époustouflé, et des larmes coulèrent le long des joues de Serafin. Elle était le genre de cantatrice qui est décrite dans les livres du XIXe siècle - une véritable soprano dramaturge et coloratur [à la fois].

Walter Taussig

  • [Ce n'était] comme rien d'autre. Comparable à rien. Je dirai que les chanteurs sont des artistes qui reproduisent, mais elle était une créatrice. Elle pénétrait endossait le rôle, c'était fabuleux, fabuleux. Elle était très modeste, [d'un caractère] très facile. Mais je crois qu'elle voyait rouge à la vueun journaliste. Mais j'ai pu discuter d'une inspiration ou de n'importe quoi d'autre avec elle. Elle n'avait pas de parti pris l'orsque je l'ai abordée. Sa malédiction était qu'elle était si musicale, si intelligente qu'elle pouvait interpréter des rôles que sa voix n'appréhendait pas. Mais ce qu'elle a réalisé était toujours magnifique. Il y a un bon exemple de ce que je veux dire. Callas: artiste; Tebaldi - magnifique cantatrice.
    • Walter Taussig, (longtemps à la tête du Met et travaillant avec Callas), "The Associate" par Ira Siff, Opera News (Avril 2001).

Renata Tebaldi

  • Cette rivalité était en réalité montée de toutes pièces par les journalistes et ses admirateurs.Mais je pense que cela a été profitable pour chacune d'entre nous car la publicité [faite] a créé un véritable intérêt à mon sujet et à celui de Maria. Cela a fini par nous être très favorable en fin de compte. Mais je ne comprends pas la raison pour laquelle ils ont mis cette rivalité en avant. Nos voix étaient très différentes. Elle était véritablement hors du commun. Je me souviens que, très jeune artiste, je restais près du poste de radio chaque fois qu'il était question de Maria. Le plus fantastique était sa possibilité de chanter avec une soprano coloratur avec cette grande voix! C'était quelque chose de très particulier. Absolument fantastique!

Jon Vickers

  • Pour travailler avec elle, vous deviez déjà comprendre comment elle evisageait votre rôle et non pas comment vous le voyez. Elle avait une vision extrèmement claire de son rôle et c'était à vous de vous y conformer. Elle était tellement grande, [encore] qu'elle ne pouyvait pas prendre de la distance par rapport à son rôle. C'était vraiment terrifiant - elle pleurait parfois en chantant! Vous devez seulement interpréter des sentiments, pas vous sentir personnellement partie prenante. Mais Maria a toujours endossé le rôle. Elle servait le texte et le compositeur au point de mettre sa voix en lambeaux pour l'accomplir!
    • Jon Vickers, "The Callas Legacy" par James C. Whitson, Opera News (Octobre 2005)

Luchino Visconti

  • Je l'ai fait pour servir Callas, car chacun doit servir Callas

Antonino Votto

  • L'ultime grande artiste. Quand vous pensez que cette femme était quasiment aveugle et se tenait souvent à 150 mètres de la fosse [d'orchestre]. Même si elle ne pouvait pas voir [le chef d'orchestre], elle sentait la musique et s'accordait toujours avec mon propre tempo. Au cours des répétition, elle était extrèmement précise, quasiment parfaite...Pendant plus de trente ans, j'étais l'assistant d'Arturo Toscanini et dès la première répétition, elle exigeait chaque nuance orchestrale, comme si c'était une représentation. Le piano, le forte, le staccato, le legato - tout depuis le début. Et Callas le faisait aussi...Elle n'était pas seulement une cantatrice, c'était une artiste. Il est inconvenant de la considérer comme une voix. Elle doit être vue dans sa globalité - comme un ensemble musical, théâtral, de mouvement. Il n'y a personne comme elle de nos jours. Elle était un phénomène esthétique.
    • Antonino Votto, op. cité Callas : The Art and the Life (1974) par John Ardoin

Franco Zeffirelli

  • La magie d'une Callas est une qualité que peu d'artistes ont, quelque chose de spécial, quelque chose de différent. Il y a beaucoup de bons artistes mais peu ont ce sixième sens, ce plus, cette qualité supplémentaire. Ce quelque chose qui les élève: ils deviennent comme des demi-Dieux. Elle l'avait. Nureyev l'a, Olivier l'avait. Mais Olivier est également le cas d'une extrèmement riche connaissance en toutes choses. Il est totalement cohérent avec lui-même dans sa vie [comme] sur scène. Tout ce qu'il fait, fait partie d'une personalité complète. Maria est une fille comme les autres en dehors du travail mais, lorsqu'elle monte sur scène, ou même lorsqu'elle parle de son travail, ou fredonne un air, elle assume immédiatement cette qualité supplémentaire. Pour moi, Maria est toujours un miracle. Vous ne pouvez pas la comprendre ni l'expliquer. Vous pôuvez expliquer tout ce que fait Olivier par cela fait partie d'un génie professionnel. [Mais] Maria peut passer de rien à tout, de la terrre au paradis. Qu'a cette femme? Je ne sais pas, mais quand ce miracle fait son apparition, elle est une nouvelle âme, une nouvelle entité.

Notes

  1. 'Casta Diva est un air célèbre de l'opéra Norma de Bellini, opéra fétiche de Callas.
  2. 2,0 et 2,1 En musique, une fioriture est un trait en tierces ascendantes ou descendantes, etc..., composé de gammes diatoniques ou chromatiques
  3. Kunst est le mot allemand, hollandais, norvégien danois et estonien pour désigner l' art

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