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Version du 16 mars 2008 à 12:05

Stendhal

Stendhal, de son vrai nom Henri Beyle (23 janvier 1783, Grenoble - 23 mars 1842, Paris) est un écrivain français, réputé pour la finesse d'analyse des sentiments de ses personnages et pour la sécheresse délibérée de son style. Stendhal a dû choisir son pseudonyme en hommage à Johann Joachim Winckelmann, fondateur de l'archéologie moderne, qui est né à Stendal en Saxe-Anhalt (Allemagne).

Il a participé aux guerres de la Révolution et de l'Empire comme officier de dragons et comme intendant militaire.

Le Rouge et le Noir, 1830

[Julien] prit du papier et écrivit beaucoup.

(Ici l'auteur eût voulu placer une page de points. Cela aura mauvaise grâce, dit l'éditeur, et pour un écrit aussi frivole, manquer de grâce, c'est mourir.
— La politique, reprend l'auteur, est une pierre attachée au cou de la littérature, et qui, en moins de six mois, la submerge. La politique au milieu des intérêts d'imagination, c'est un coup de pistolet au milieu d'un concert. Ce bruit est déchirant sans être énergique. Il ne s'accorde avec le son d'aucun instrument. Cette politique va offenser mortellement unne moitié des lecteurs, et ennuyer l'autre qui l'a trouvée bien autrement spéciale et énergique dans le journal du matin…

— Si vos personnages ne parlent pas politique, reprend l'éditeur, ce ne sont plus des Français de 1830, et votre livre n'est plus un miroir, comme vous en avez la prétention…
  • Le Rouge et le Noir (1830), Stendhal, éd. Flammarion, coll. « GF », 1964  (ISBN 2-08-070011-1), chap. XXII, livre second, p. 419


Les vraies passions sont égoïstes.


Un roman est un miroir qui se promène sur une grande route. Tantôt il reflète à vos yeux l’azur des cieux, tantôt la fange des bourbiers de la route. Et l’homme qui porte le miroir dans sa hotte sera par vous accusé‚ d’être immoral ! Son miroir montre la fange, et vous accusez le miroir ! Accusez bien plutôt le grand chemin où est le bourbier, et plus encore l’inspecteur des routes qui laisse l’eau croupir et le bourbier se former.


Qui s’excuse s’accuse.


Le pire des malheurs en prison […] c'est de ne pouvoir fermer sa porte.


Il n’y a point de droit naturel : ce mot n'est qu’une antique niaiserie bien digne de l’avocat général qui m’a donné chasse l’autre jour, et dont l’aïeul fut enrichi par une confiscation de Louis XIV. Il n’y a de droit que lorsqu’il y a une loi pour défendre de faire telle chose sous peine de punition. Avant la loi il n’y a de naturel que la force du lion, ou le besoin de l’être qui a faim, qui a froid, le besoin en un mot…


L’idée la plus utile aux tyrans est celle de Dieu.


Les hommes riches qui ont le cœur haut cherchent dans les affaires de l'amusement et non des résultats.
  • Le Rouge et le Noir (1830), Stendhal, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1993, p. 269


La Chartreuse de Parme, 1839

La pensée du privilège avait desséché cette plante toujours si délicate qu'on nomme le bonheur.
  • La Chartreuse de Parme, Stendhal, éd. Adamant Media Corporation, 2001  (ISBN 0543899063), chap. VIII, livre premier, p. 143


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