« Georges Bernanos » : différence entre les versions

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Version du 21 février 2008 à 14:15

Georges Bernanos né le 20 février 1888 à Paris, décédé le 5 juillet 1948 à Neuilly-sur-Seine, est un écrivain français.

Les Grands Cimetières sous la lune, 1938

Je ne crois qu'à ce qui me coûte. Je n'ai rien fait de passable en ce monde qui ne m'ait d'abord paru inutile, inutile jusqu'au ridicule, inutile jusqu'au dégoût.
  • Les Grands Cimetières sous la lune, dans Essais et écrits de combat, I, Georges Bernanos, éd. Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 1971, p. 353


Je ne suis pas un écrivain. La seule vue d'une feuille de papier blanc me harasse l'âme. L'espèce de recueillement physique que m'impose un tel travail m'est si odieux que je l'évite autant que je puis.
  • Les Grands Cimetières sous la lune, dans Essais et écrits de combat, I, Georges Bernanos, éd. Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 1971, p. 353-354


L'imbécile est d'abord un être d'habitude et de parti pris. Arraché à son milieu il garde, entre ses deux valves étroitement closes, l'eau du lagon qui l'a nourri. Mais la vie moderne ne transporte pas seulement les imbéciles d'un lieu à un autre, elle les brasse avec une sorte de fureur.
  • Les Grands Cimetières sous la lune, dans Essais et écrits de combat, I, Georges Bernanos, éd. Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 1971, p. 358


La prière est, en somme, la seule révolte qui se tienne debout.
  • Les Grands Cimetières sous la lune, dans Essais et écrits de combat, I, Georges Bernanos, éd. Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 1971, p. 364


[...] comprendre c'est déjà aimer.
  • Les Grands Cimetières sous la lune, dans Essais et écrits de combat, I, Georges Bernanos, éd. Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 1971, p. 403


[...] les souvenirs de guerre ressemblent aux souvenirs de l'enfance.
  • Les Grands Cimetières sous la lune, dans Essais et écrits de combat, I, Georges Bernanos, éd. Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 1971, p. 472


Les dictateurs font de la force le seul instrument de la grandeur.
  • Les Grands Cimetières sous la lune, dans Essais et écrits de combat, I, Georges Bernanos, éd. Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 1971, p. 555


Scandale de la vérité, 1939

Pour être un héros, il faut avoir au moins une fois en sa vie senti l'inutilité de l'héroïsme et de quel poids infime pèse l'acte héroïque dans l'immense déroulement des effets et des causes, réconcilité son âme avec l'idée de la lâcheté, bravé par avance la faible, l'impuissante, l'oublieuse réprobation des gens de bien, senti monter jusqu'à son front la chaleur du plus sûr et du plus profond repaire, l'universelle complicité des lâches, toujours béante, avec l'odeur des troupeaux d'hommes. Qui n'a pas une fois désespéré de l'honneur ne sera jamais un héros.
  • Scandale de la vérité, dans Essais et écrits de combat, I, Georges Bernanos, éd. Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 1971, p. 580-581


Qui n'est pas sur le plan de l'honneur est au-dessous.
  • Scandale de la vérité, dans Essais et écrits de combat, I, Georges Bernanos, éd. Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 1971, p. 582


Dialogues des carmélites, 1949

La Prieure : Méfions-nous de tout ce qui pourrait nous détourner de la prière, méfions-nous même du martyre. La prière est un devoir, le martyre est une récompense. Lorsqu'un grand Roi, devant toute sa cour, fait signe à la servante de venir s'asseoir avec lui sur son trône, ainsi qu'une épouse bien-aimée, il est préférable qu'elle n'en croie d'abord ses yeux ni ses oreilles, et continue à frotter les meubles.
  • Dialogues des carmélites, dans Œuvres romanesques, Georges Bernanos, éd. Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 1961, acte III, scène 2, p. 1615


La Prieure : Quand les sages sont au bout de leur sagesse, il convient d'écouter les enfants.
  • Dialogues des carmélites, dans Œuvres romanesques, Georges Bernanos, éd. Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 1961, acte IV, scène 8, p. 1666


Mère Marie : Le malheur, ma fille, n'est pas d'être méprisée, mais de se mépriser soi-même.
  • Dialogues des carmélites, dans Œuvres romanesques, Georges Bernanos, éd. Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 1961, acte V, scène 8, p. 1701


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