« Daniel Pennac » : différence entre les versions

Une page de Wikiquote, le recueil des citations libres.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Ligne 6 : Ligne 6 :
{{Citation|Ce que je vois dans les yeux de la cliente, maintenant, ne me surprend pas. ''Je l'y vois, elle.'' Il a suffi que je me mette à pleurer pour qu'elle prenne ma place. Compassion. [...] Machine arrière toute. Elle retire sa plainte.}}
{{Citation|Ce que je vois dans les yeux de la cliente, maintenant, ne me surprend pas. ''Je l'y vois, elle.'' Il a suffi que je me mette à pleurer pour qu'elle prenne ma place. Compassion. [...] Machine arrière toute. Elle retire sa plainte.}}
{{Réf Livre|référence=Au bonheur des ogres/Gallimard-Folio|page=16}}
{{Réf Livre|référence=Au bonheur des ogres/Gallimard-Folio|page=16}}

{{Citation|Si vous voulez vraiment rêver, réveillez-vous...}}
{{Réf Livre|référence=Au bonheur des ogres/Gallimard-Folio|page=36}}

{{Citation|la spontanéité, ça s’éduque.}}
{{Réf Livre|référence=Au bonheur des ogres/Gallimard-Folio|page=151}}

{{Citation|Les langues évoluent dans le sens de la paresse.}}
{{Réf Livre|référence=Au bonheur des ogres/Gallimard-Folio|page=157}}

{{Citation|Ne jamais exagérer le mal qu’on peut faire aux autres. Leur laisser ce plaisir.}}
{{Réf Livre|référence=Au bonheur des ogres/Gallimard-Folio|page=169}}


== ''[[w:La Fée carabine|La Fée carabine]]'', [[w:1987 en littérature|1987]] ==
== ''[[w:La Fée carabine|La Fée carabine]]'', [[w:1987 en littérature|1987]] ==

Version du 19 novembre 2007 à 16:07

Daniel Pennac, de son vrai nom Daniel Pennacchioni, est un écrivain français né à Casablanca, au Maroc en 1944.

Au bonheur des ogres, 1985

Il existe une fiche de références pour cette œuvre :
Au bonheur des ogres.
Ce que je vois dans les yeux de la cliente, maintenant, ne me surprend pas. Je l'y vois, elle. Il a suffi que je me mette à pleurer pour qu'elle prenne ma place. Compassion. [...] Machine arrière toute. Elle retire sa plainte.


Si vous voulez vraiment rêver, réveillez-vous...


la spontanéité, ça s’éduque.


Les langues évoluent dans le sens de la paresse.


Ne jamais exagérer le mal qu’on peut faire aux autres. Leur laisser ce plaisir.


La Fée carabine, 1987

Il existe une fiche de références pour cette œuvre :
La Fée carabine.
   On croit qu'on emmène son chien pisser midi et soir. Grave erreur : ce sont les chiens qui nous invitent à la méditation.


C'est comme ça, la vie : si vous rencontrez un être humain dans la foule, suivez-le,... suivez-le.


La Petite Marchande de prose, 1989

Partie I : Le tablier du bouc

La patience du consolateur tient à ce qu'il a ses propres embêtements.


Julius le Chien restait assis devant la fenêtre à regarder passer la Seine avec une obstination de peintre japonais. Les meubles avaient valsé autour de lui, son effigie de cristal s'était payé Talleyrand, mais Julius le Chien s'en tapait ; gueule tordue et langue pendante, il regardait passer la Seine, ses péniches, ses cageots, ses godasses, ses amours...


Vous avez un vice rare : vous compatissez.


Partie II : Clara se marie

   – Toi, je t'aimerai toujours, dis-je
   Elle se retourne contre le mur, et elle dit seulement:
   – Contente-toi de m'aimer tous les jours.


   – Vous voulez dire que vos prisonniers sont en train de construire leurs propres cellules ? s'est exclamée Julie.
   – N'est-ce pas ce que nous faisons tous ?


Le pire, dans le pire, c'est l'attente du pire


Partie III : Pour consoler Clara

Être père, c'est devenir manchot.


En matière de gloire, la matraque c'est la prime de l'amour.


Partie V : Le prix du fil

Le fait est que, réduits à rien, les morts nous semblent capables de tout.


Partie VI : La mort est un processus rectiligne

C'est que, vois-tu, cette fois, je suis bel et bien occupé à mourir. Je sais, dit comme ça, à la première personne du singulier, c'est à n'y pas croire, et pourtant, à y bien réfléchir, c'est toujours à la première personne du singulier qu'on meurt pour de bon. Et c'est assez inacceptable, il faut bien le reconnaître.


Et qu'est-ce qu'un procès gagné, si ce n'est une vérité travestie ? Et un procès perdu, sinon le triomphe du mensonge ?


Comme un roman, 1992

D'accord, d'accord, Rousseau ne devrait pas avoir voix au chapitre, lui qui a jeté ses enfants avec l'eau du bain familial ! (Imbécile refrain…) N'empêche… il intervient à propos pour nous rappeler que l'obsession adulte du « savoir lire » ne date pas d'hier… ni l'idiotie des trouvailles pédagogiques qui s'élaborent contre le désir d'apprendre. Et puis (ô le ricanement de l'ange paradoxal !) il arrive qu'un mauvais père ait d'excellents principes d'éducation, et un bon pédagogue d'exécrables. C'est comme ça.
  • Comme un roman, Daniel Pennac, éd. NRF Gallimard, 1992, p. 53


Le temps de lire, comme le temps d'aimer, dilatent le temps de vivre.
  • Comme un roman, Daniel Pennac, éd. NRF Gallimard, 1992, p. 125


Les droits imprescriptibles du lecteur :

1. Le droit de ne pas lire. 2. Le droit de sauter des pages. 3. Le droit de ne pas finir un livre 4. Le droit de relire. 5. Le droit de lire n’importe quoi. 6. Le droit au bovarysme (maladie textuellement transmissible). 7. Le droit de lire n’importe où. 8. Le droit de grappiller. 9. Le droit de lire à haute voix.

10. Le droit de nous taire.
  • Comme un roman, Daniel Pennac, éd. NRF Gallimard, 1992, p. 145


Enfin, Maupassant, c'est tout de même « mieux », non ? Du calme… ne pas céder soi-même au bovarysme ; se dire qu'Emma, après tout, n'était elle-même qu'un personnage de roman, c'est-à-dire le produit d'un déterminisme où les causes semées par Gustave n'engendraient que les effets - tout vrais qu'ils fussent - souhaités par Flaubert. En d'autres termes, ce n'est pas parce que cette jeune fille collectionne les Harlequins qu'elle finira en avalant l'arsenic à la louche.
  • Comme un roman, Daniel Pennac, éd. NRF Gallimard, 1992, p. 163


L'homme construit des maisons parce qu'il est vivant, mais il écrit des livres parce qu'il se sait mortel.
  • Comme un roman, Daniel Pennac, éd. NRF Gallimard, 1992, p. 175


Autres projets: