« Anatole France » : différence entre les versions
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{{Citation|[[Jean-Jacques Rousseau]], dit-il, qui montra quelques talents, surtout en musique, était un jean-fesse qui prétendait tirer sa morale de la nature et qui la tirait en réalité des principes de [[Calvin]]. La nature nous enseigne à nous entre-dévorer et elle nous donne l’exemple de tous les crimes et de tous les vices que l’état social corrige ou dissimule. On doit aimer la vertu ; mais il est bon de savoir que c’est un simple expédient imaginé par les hommes pour vivre commodément ensemble. Ce que nous appelons la morale n’est qu’une entreprise désespérée de nos semblables contre l’ordre universel, qui est la lutte, le carnage et l’aveugle jeu de forces contraires. Elle se détruit elle-même, et, plus j’y pense, plus je me persuade que l’univers est enragé. |
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{{Réf Livre |
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|titre= Les dieux ont soif |
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|auteur= Anatole France |
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|éditeur= Calmann-Lévy |
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|année= 1912 |
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|chapitre=VI |
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|s=Les dieux ont soif |
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Version du 26 juin 2021 à 18:40
Anatole France, né le à Paris, quai Malaquais, mort le à Saint-Cyr-sur-Loire (Indre-et-Loire), de son nom exact François-Anatole Thibault, est un écrivain français. Il est considéré comme l'un des plus grands auteurs de la Troisième République dont il fut également l'un des plus importants critiques littéraires, et comme l'une des consciences les plus significatives de son temps, s’engageant en faveur de nombreuses causes sociales et politiques du début du XXe siècle.
Œuvres
Le Crime de Sylvestre Bonnard, 1881
- Le Crime de Sylvestre Bonnard, Anatole France, éd. Calmann Lévy, 1881, p. 194
Monsieur Bergeret à Paris , 1901
- Monsieur Bergeret à Paris (1901), Anatole France, éd. BiblioBazaar, 2006, p. 46
Les dieux ont soif, 1912
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« Il est rare que ceux qui font métier de prédire l’avenir s’enrichissent. On s’aperçoit trop vite de leurs supercheries. Leur imposture les rend haïssables. Mais il faudrait les détester bien davantage s’ils annonçaient vraiment l’avenir. Car la vie d’un homme serait intolérable, s’il savait ce qui lui doit arriver. Il découvrirait des maux futurs, dont il souffrirait par avance, et il ne jouirait plus des biens présents, dont il verrait la fin. L’ignorance est la condition nécessaire du bonheur des hommes, et il faut reconnaître que, le plus souvent, ils la remplissent bien. Nous ignorons de nous presque tout ; d’autrui, tout. L’ignorance fait notre tranquillité ; le mensonge, notre félicité. »
- Les dieux ont soif, Anatole France, éd. Calmann-Lévy, 1912, chap. V, p. 50 (texte intégral sur Wikisource)
- Les dieux ont soif, Anatole France, éd. Calmann-Lévy, 1912, chap. VI, p. 61 (texte intégral sur Wikisource)
La Vie en fleur, 1922
Madame Nozière ne le savait pas.
— C'est, lui dit M. Dubois, le jour de la bataille de Poitiers, quand, en 732, la science, l'art et la civilisation arabes reculèrent devant la barbarie franque.
- Œuvres IV, La vie en Fleur (1922), Anatole France, éd. Gallimard, 1994, p. 1118
Trente ans de vie sociale, 1897-1924
- « Contre les Pogroms » (1919), dans Trente ans de vie sociale, Anatole France, éd. Émile-Paul frères, 1973, t. 4, p. 95
Correspondance
Lettre ouverte à Marcel Cachin
- Après avoir cité un extrait des Hauts Fourneaux de Michel Corday.
- « Une lettre d'Anatole France : « On croit mourir pour la patrie ; on meurt pour des industriels » », Anatole France, L'Humanité, vol. 18 nº 6688, 18 juillet 1922, p. 1 (lire en ligne)
Sur Anatole France
- L'archipel du goulag, Alexandre Soljénitsyne (trad. Melle J. Lafond et MM. J. Johannet, R. Marichal, S. Oswald et N. Struve), éd. Seuil, 1974 (ISBN 978-2020021180), t. I, p. 197