« Iliade » : différence entre les versions

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=== Chant IX ===
{{citation|Non, il n'a ni clan ni loi ni foyer, celui qui désire la guerre intestine, la guerre qui glace les cœurs.
|original=<poem>Ἀφρήτωρ ἀθέμιστος ἀνέστιός ἐστιν ἐκεῖνος
ὃς πολέμου ἔραται ἐπιδημίου ὀκρυόεντος. </poem>
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|titre=L'Iliade
|année=1937-38 (traduction), 1998 (édition)
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{{citation|Celui-là m'est en horreur à l'égal des portes d'Hadès, qui dans son cœur cache une chose et sur les lèvres en a une autre.
|original=<poem>Ἐχθρὸς γάρ μοι κεῖνος ὁμῶς Ἀΐδαο πύλῃσιν
ὅς χ' ἕτερον μὲν κεύθῃ ἐνὶ φρεσίν, ἄλλο δὲ εἴπῃ. </poem>
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|précisions=Achille, à Ulysse.}}
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{{citation|La vie d'un homme ne se retrouve pas ; jamais plus elle ne se laisse ni enlever ni saisir, du jour qu'elle est sortie de l'enclos de ses dents.
|original=<poem>Ἀνδρὸς δὲ ψυχὴ πάλιν ἐλθεῖν οὔτε λεϊστὴ
οὔθ' ἑλετή, ἐπεὶ ἄρ κεν ἀμείψεται ἕρκος ὀδόντων. </poem>
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{{citation|Si je reste à me battre ici autour de la ville de Troie, c'en est fait pour moi du retour ; en revanche, une gloire impérissable m'attend.
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ὤλετο μέν μοι νόστος, ἀτὰρ κλέος ἄφθιτον ἔσται. </poem>
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{{citation|Je suis celui que Zeus a choisi entre tous pour le plonger dans les épreuves, à tout jamais, tant qu'un souffle subsistera dans ma poitrine et que se mouvront mes jarrets.
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{{citation|Leur sort, à tous, à cette heure, est sur le tranchant du rasoir.
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...ὄλεθρος...Ἀχαιοῖς ἠὲ βιῶναι. </poem>
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=== Chant XXIV ===
=== Chant XXIV ===

Version du 16 décembre 2020 à 22:32

Achille sacrifiant à Zeus. Manuscrit de l’Iliade de la Bibliothèque Ambrosienne de Milan (Ve siècle).

L’Iliade (en grec ancien Ἰλιάς / Iliás, en grec moderne Ιλιάδα / Iliádha) est une épopée mythologique de la Grèce antique composée au VIIIe siècle avant J.-C. et attribuée à l'aède légendaire Homère. Son titre provient de la périphrase « le poème d'Ilion » (ἡ Ἰλιὰς ποίησις / hê Iliàs poíêsis), Ilion (Ἴλιον / Ílion) étant l'autre nom de la ville de Troie. L’Iliade détaille les événements survenus pendant quelques semaines de la dixième et dernière année de la guerre de Troie. Après un siège de dix ans, le sort des armes hésite encore. Achille est le meilleur guerrier de l'armée achéenne. Mais une querelle avec le roi Agamemnon, chef des Achéens, met Achille en colère et il décide de se retirer du combat, ce qui menace de retourner le sort de la guerre en faveur des Troyens, galvanisés par Hector, le meilleur guerrier de Troie. L’Iliade forme, avec l’Odyssée, l'une des deux grandes épopées fondatrices de la littérature grecque antique.

Citations

Chant I

Chante, déesse, la colère d'Achille, le fils de Pélée ; détestable colère, qui aux Achéens valut des souffrances sans nombre et jeta en pâture à Hadès tant d'âmes fières de héros, tandis que de ces héros mêmes elle faisait la proie des chiens et de tous les oiseaux du ciel — pour l'achèvement du dessein de Zeus. Pars du jour où une querelle tout d'abord divisa le fils d'Atrée, protecteur de son peuple, et le divin Achille.
  • (grc)

    Μῆνιν ἄειδε, θεά, Πηληϊάδεω Ἀχιλῆος
    οὐλομένην, ἣ μυρί᾽ Ἀχαιοῖς ἄλγε᾽ ἔθηκε,
    πολλὰς δ᾽ ἰφθίμους ψυχὰς Ἄϊδι προΐαψεν
    ἡρώων, αὐτοὺς δὲ ἑλώρια τεῦχε κύνεσσιν
    οἰωνοῖσί τε πᾶσι.

  • Invocation à la Muse aux premiers vers de l'épopée.


Le songe aussi est message de Zeus.
  • (grc) Καὶ γάρ τ' ὄναρ ἐκ Διός ἐστιν.
  • Achille
  • L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), chant I, vers 63, p. 9 (texte intégral sur Wikisource)


Qui obéit aux dieux, des dieux est écouté.
  • (grc) Ὅς κε θεοῖς ἐπιπείθηται μάλα τ' ἔκλυον αὐτοῦ.
  • Achille
  • L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), chant I, vers 218, p. 19 (texte intégral sur Wikisource)


Je suis venue du ciel pour calmer ta fureur : me veux-tu obéir ?
  • Athéna, à Achille qui s'apprêtait à tirer l'épée contre Agamemnon.
  • L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), chant I, vers 217-218, p. 19 (texte intégral sur Wikisource)


Sac à vin ! Œil de chien et cœur de biche !
  • (grc) Οἰνοβαρές, κυνὸς ὄμματ' ἔχων, κραδίην δ' ἐλάφοιο.
  • Achille à Agamemnon
  • L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), chant I, vers 225, p. 19 (texte intégral sur Wikisource)


Il dit, et, de ses sourcils sombres, le fils de Cronos fait oui. Les cheveux divins du Seigneur voltigent un instant sur son front éternel, et le vaste Olympe en frémit.
  • (grc)

     Ἦ καὶ κυανέῃσιν ἐπ' ὀφρύσι νεῦσε Κρονίων·
    ἀμβρόσιαι δ' ἄρα χαῖται ἐπεῤῥώσαντο ἄνακτος
    κρατὸς ἀπ' ἀθανάτοιο· μέγαν δ' ἐλέλιξεν Ὄλυμπον.

  • L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), chant I, vers 528-530, p. 41 (texte intégral sur Wikisource)


Et, brusquement, un rire inextinguible jaillit parmi les Bienheureux, à la vue d'Héphaestos s'affairant par la salle !
  • (grc)

    Ἄσβεστος δ' ἄρ' ἐνῶρτο γέλως μακάρεσσι θεοῖσιν
    ὡς ἴδον Ἥφαιστον διὰ δώματα ποιπνύοντα.

  • Le rire des dieux, d'où l'expression de "rire homérique".
  • L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), chant I, vers 599-600, p. 45 (texte intégral sur Wikisource)


Chant II

Comme on voit les abeilles, par troupes compactes, sortir d'un antre creux, à flots toujours nouveaux, pour former une grappe, qui bientôt voltige au-dessus des fleurs du printemps, tandis que beaucoup d'autres s'en vont voletant, les unes par-ci, les autres par-là ; ainsi, des nefs et des baraques, des troupes sans nombre viennent se ranger, par groupes serrés, en avant du rivage bas, pour prendre part à l'assemblée.
  • L
  • L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), chant II, vers 87-93, p. 53 (texte intégral sur Wikisource)


Chant III

L'esprit des jeunes hommes toujours flotte à tout vent. Quand un vieillard est avec eux, il voit, en rapprochant l'avenir du passé, comment il est possible d'arranger tout au mieux, à la fois pour les deux parties.
  • (grc)

    Αἰεὶ δ' ὁπλοτέρων ἀνδρῶν φρένες ἠερέθονται·
    οἷς δ' ὁ γέρων μετέῃσιν ἅμα πρόσσω καὶ ὀπίσσω
    λεύσσει, ὅπως ὄχ' ἄριστα μετ' ἀμφοτέροισι γένηται.

  • Ménélas
  • L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), chant III, vers 108-110, p. 121 (texte intégral sur Wikisource)


Non, il n'y a pas lieu de blâmer les Troyens, ni les Achéens aux bonnes jambières, si, pour telle femme, ils souffrent si longs maux. Elle a terriblement l'air, quand on l'a devant soi, des déesses immortelles...
  • (grc)

    Οὐ νέμεσις Τρῶας καὶ ἐϋκνήμιδας Ἀχαιοὺς
    τοιῇδ' ἀμφὶ γυναικὶ πολὺν χρόνον ἄλγεα πάσχειν·
    αἰνῶς ἀθανάτῃσι θεῇς εἰς ὦπα ἔοικεν.

  • Les chefs troyens, au sujet d'Hélène.
  • L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), chant III, vers 156-158, p. 125 (texte intégral sur Wikisource)


Chant IV

Un jour viendra où elle périra, la sainte Ilion, et Priam, et le peuple de Priam à la bonne pique.
  • (grc)

    Ἔσσεται ἦμαρ ὅτ' ἄν ποτ' ὀλώλῃ Ἴλιος ἱρὴ
    καὶ Πρίαμος καὶ λαὸς ἐϋμμελίω Πριάμοιο.

  • Agamemnon
  • L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), chant IV, vers 164-165, p. 157 (texte intégral sur Wikisource)


Mais les dieux aux hommes n'octroient pas tout à la fois.
  • (grc)

    Ἀλλ' οὔ πως ἅμα πάντα θεοὶ δόσαν ἀνθρώποισιν.

  • Nestor
  • L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), chant IV, vers 320, p. 169 (texte intégral sur Wikisource)


L'ingénieux Ulysse sur lui lève un œil sombre et dit : "Atride, quel mot s'est échappé de l'enclos de tes dents ?"
  • (grc)

    Τὸν δ' ἄρ' ὑπόδρα ἰδὼν προσέφη πολύμητις Ὀδυσσεύς·
    Ἀτρεΐδη ποῖόν σε ἔπος φύγεν ἕρκος ὀδόντων.

  • Nestor
  • L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), chant IV, vers 350-351, p. 171 (texte intégral sur Wikisource)


Allons ! nous règlerons plus tard l'affaire à l'amiable, si quelque mot fâcheux a été prononcé. Mais, bien plutôt, fassent les dieux que tout cela s'en aille au vent !
  • (grc)
  • Agamemnon
  • L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), chant IV, vers 362-363, p. 171 (texte intégral sur Wikisource)


Une fois de plus, elle vient jeter au milieu de tous l'esprit de querelle, qui n'épargne personne, allant et venant à travers la foule, partout faisant grandir la plainte humaine.
  • (grc)
  • Au sujet de la déesse Éris (Discorde), sœur et compagne d'Arès.
  • L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), chant IV, vers 444-445, p. 177 (texte intégral sur Wikisource)


Chant V

Il ne sait pas en son coeur qu'il ne vit pas longtemps, l'homme qui fait la guerre aux dieux immortels. Ses enfants n'embrassent pas ses genoux, en l'appelant "père", quand il revient de la bataille et de l'atroce carnage.
  • (grc)

    Ὅττι μάλ' οὐ δηναιὸς ὃς ἀθανάτοισι μάχηται,
    οὐδέ τί μιν παῖδες ποτὶ γούνασι παππάζουσιν
    ἐκ πολέμοιο καὶ αἰνῆς δηϊοτῆτος.

  • La déesse Dioné, à Aphrodite blessée.
  • L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), chant V, vers 407-409, p. 213 (texte intégral sur Wikisource)


Et ne prétends pas égaler tes desseins aux dieux : ce seront toujours deux races distinctes que celles des dieux immortels et celle des humains qui marchent sur la terre.
  • (grc)

    Μηδὲ θεοῖσιν
    ἶσ' ἔθελε φρονέειν, ἐπεὶ οὔ ποτε φῦλον ὁμοῖον
    ἀθανάτων τε θεῶν χαμαὶ ἐρχομένων τ' ἀνθρώπων.

  • Apollon, à Diomède.
  • L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), chant V, vers 440-442, p. 215 (texte intégral sur Wikisource)


[Héra] a commencé par prendre l'aspect de Stentor au grand coeur, à la voix de bronze, aussi forte que celle de cinquante autres réunis.
  • (grc)

    Στέντορι εἰσαμένη μεγαλήτορι χαλκεοφώνῳ,
    ὃς τόσον αὐδήσασχ' ὅσον ἄλλοι πεντήκοντα.

  • L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), chant V, vers 785-786, p. 237 (texte intégral sur Wikisource)


Chant VI

Sur terre les humains passent comme les feuilles : si le vent fait tomber les unes sur le sol, la forêt vigoureuse, au retour du printemps, en fait pousser bien d'autres ; chez les hommes ainsi les générations l'une à l'autre succèdent.
  • (grc)

    Οἵη περ φύλλων γενεὴ τοίη δὲ καὶ ἀνδρῶν.
    φύλλα τὰ μέν τ' ἄνεμος χαμάδις χέει, ἄλλα δέ θ' ὕλη
    τηλεθόωσα φύει, ἔαρος δ' ἐπιγίγνεται ὥρη·
    ὣς ἀνδρῶν γενεὴ ἣ μὲν φύει ἣ δ' ἀπολήγει.

  • Le guerrier troyen Glaucos parlant à l'Achéen Diomède sur le champ de bataille de Troie.


Chant VII

Mais redevenez donc tous, ici, terre et eau, vous qui demeurez là, assis et sans courage, dans votre ignominie !
  • (grc)

    Ἀλλ' ὑμεῖς μὲν πάντες ὕδωρ καὶ γαῖα γένοισθε
    ἥμενοι αὖθι ἕκαστοι ἀκήριοι ἀκλεὲς αὔτως.

  • Ménélas blâme les autres Achéens qui n'osent pas relever le défi lancé par Hector.
  • L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), chant VII, vers 99-100, p. 291 (texte intégral sur Wikisource)


Chant VIII

Tel un pavot, dans un jardin, penche la tête de côté, sous le poids de son fruit et des pluies printanières, tel il penche son front par le casque alourdi.
  • (grc)

    Μήκων δ' ὡς ἑτέρωσε κάρη βάλεν, ἥ τ' ἐνὶ κήπῳ
    καρπῷ βριθομένη νοτίῃσί τε εἰαρινῇσιν,
    ὣς ἑτέρωσ' ἤμυσε κάρη πήληκι βαρυνθέν.

  • Mort de Gorgythion touché par une flèche de l'archer Teucros.
  • L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), chant VIII, vers 306-308, p. 341 (texte intégral sur Wikisource)


Chant IX

Non, il n'a ni clan ni loi ni foyer, celui qui désire la guerre intestine, la guerre qui glace les cœurs.
  • (grc)

    Ἀφρήτωρ ἀθέμιστος ἀνέστιός ἐστιν ἐκεῖνος
    ὃς πολέμου ἔραται ἐπιδημίου ὀκρυόεντος.

  • L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), t. 2 (chants IX à XVI), chant IX, vers 63-64, p. 7 (texte intégral sur Wikisource)


Celui-là m'est en horreur à l'égal des portes d'Hadès, qui dans son cœur cache une chose et sur les lèvres en a une autre.
  • (grc)

    Ἐχθρὸς γάρ μοι κεῖνος ὁμῶς Ἀΐδαο πύλῃσιν
    ὅς χ' ἕτερον μὲν κεύθῃ ἐνὶ φρεσίν, ἄλλο δὲ εἴπῃ.

  • Achille, à Ulysse.
  • L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), t. 2 (chants IX à XVI), chant IX, vers 312-313, p. 25 (texte intégral sur Wikisource)


La vie d'un homme ne se retrouve pas ; jamais plus elle ne se laisse ni enlever ni saisir, du jour qu'elle est sortie de l'enclos de ses dents.
  • (grc)

    Ἀνδρὸς δὲ ψυχὴ πάλιν ἐλθεῖν οὔτε λεϊστὴ
    οὔθ' ἑλετή, ἐπεὶ ἄρ κεν ἀμείψεται ἕρκος ὀδόντων.

  • L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), t. 2 (chants IX à XVI), chant IX, vers 408-409, p. 33 (texte intégral sur Wikisource)


Si je reste à me battre ici autour de la ville de Troie, c'en est fait pour moi du retour ; en revanche, une gloire impérissable m'attend.
  • (grc)

    εἰ μέν κ᾽ αὖθι μένων Τρώων πόλιν ἀμφιμάχωμαι,
    ὤλετο μέν μοι νόστος, ἀτὰρ κλέος ἄφθιτον ἔσται.

  • L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), t. 2 (chants IX à XVI), chant IX, vers 412-413, p. 33 (texte intégral sur Wikisource)


Je suis celui que Zeus a choisi entre tous pour le plonger dans les épreuves, à tout jamais, tant qu'un souffle subsistera dans ma poitrine et que se mouvront mes jarrets.
  • (grc)

     

  • L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), t. 2 (chants IX à XVI), chant X, vers 88-90, p. 61 (texte intégral sur Wikisource)


Leur sort, à tous, à cette heure, est sur le tranchant du rasoir.
  • (grc)

    Ἐπὶ ξυροῦ ἵσταται ἀκμῆς
    ...ὄλεθρος...Ἀχαιοῖς ἠὲ βιῶναι.

  • L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), t. 2 (chants IX à XVI), chant X, vers 173-174, p. 67 (texte intégral sur Wikisource)



Chant XXIV

Souviens-toi de ton père, Achille pareil aux dieux. Il a mon âge, il est, tout comme moi, au seuil maudit de la vieillesse. Des voisins l'entourent, qui le tourmentent sans doute, et personne auprès de lui, pour écarter le malheur, la détresse ! Mais il a, du moins, lui, cette joie au cœur, qu'on lui parle de toi comme d'un vivant, et il compte chaque jour voir revenir son fils de Troie. Mon malheur, à moi, est complet. J'ai donné le jour à des fils, qui étaient des braves, dans la vaste Troie : et je songe que d'eux aucun ne m'est resté. Ils étaient cinquante, le jour où sont venus les fils des Achéens ; dix-neuf sortaient du même sein, le reste m'était né de femmes en mon palais. La plupart ont eu les genoux rompus par l'ardent Arès. Le seul qui me restait, pour protéger la ville et ses habitants, tu me l'as tué hier, défendant son pays — Hector. C'est pour lui que je viens aux nefs des Achéens, pour te le racheter. Je t'apporte une immense rançon. Va, respecte les dieux, Achille, et, songeant à ton père, prends pitié de moi. Plus que lui encore, j'ai droit à la pitié ; j'ai osé, moi, ce que jamais encore n'a osé mortel ici-bas : j'ai porté à mes lèvres les mains de l'homme qui m'a tué mes enfants.
  • Priam venu réclamer le corps de son fils Hector à Achille.


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