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{{citation|<poem>De nombreux jeunes gens, de nombreuses jeunes femmes le désiraient.</poem> |
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Version du 12 décembre 2020 à 12:04
Les Métamorphoses (en latin Metamorphōseōn librī, « Livres des métamorphoses ») sont un long poème latin d'Ovide, dont la composition débute probablement en l'an 1. L'œuvre comprend quinze livres (près de douze mille vers) écrits en hexamètres dactyliques et regroupe plusieurs centaines de récits courts sur le thème des métamorphoses issus de la mythologie grecque et de la mythologie romaine, organisés selon une structure complexe et souvent imbriqués les uns dans les autres. La structure générale du poème suit une progression chronologique, depuis la création du monde jusqu'à l'époque où vit l'auteur, c'est-à-dire le règne de l'empereur Auguste. Fameux dès l'Antiquité, le poème devient un classique de la littérature latine traduit dans le monde entier et connaît une postérité abondante jusqu'à l'époque actuelle. Il a suscité de nombreux commentaires et analyses et a inspiré de nombreux artistes de l'Antiquité jusqu'à nos jours.
Citations
Livre I
- (la)
In nova fert animus mutatas dicere formas
Corpora ; di, coeptis, nam vos mutastis et illas,
Adspirate meis primaque ab origine mundi
Ad mea perpetuum deducite tempora carmen.
- Invocation aux dieux aux premiers vers du premier livre.
- (la) Les Métamorphoses, Métamorphoses (Ovide) (trad. Joseph Chamonard), éd. GF-Flammarion, 1966, I, p. 41, vers 1
Quand tous les animaux, courbés, fixent le sol,
Il fit l'homme debout, chef dressé, face au ciel,
Levant haut son regard et scrutant les étoiles.
- (la)
Pronaque cum spectent animalia cetera terram,
Os homini sublime dedit caelumque tueri
Iussit et erectos ad sidera tollere vultus.
- Création de l'humanité par Prométhée.
- (la) Les Métamorphoses, Ovide (trad. Olivier Sers), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 2009, I, p. 9, vers 83-86
Livre II
Cette grande mission, Phæton, que tu postules,
Excède ton jeune âge et dépasse tes forces.
Ta vie est d'un mortel, ton vœu d'un immortel.
- (la)
Magna petis, Phaeton, et quae nec viribus istis
Munera conveniant nec tam puerilibus annis.
Sors tua mortalis ; non est mortale quod optas.
- Hélios tente de dissuader son fils Phaéton, qui veut conduire le char du soleil.
- (la) Les Métamorphoses, Ovide (trad. Olivier Sers), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 2009, II, p. 55, vers 54-56
Livre III
Fort jolie, elle accoucha d'un fils
Qui dès lors semblé né pour être aimé des nymphes,
Et l'appela Narcisse. Elle vint demander
S'il pouvait escompter une longue vieillesse.
Le devin répondit : « S'il ne se connaît pas. »
- (la)
- prophétie d'un devin au sujet de Narcisse.
- (la) Les Métamorphoses, Ovide (trad. Olivier Sers), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 2009, III, p. 127, vers 344-348
De nombreux jeunes gens, de nombreuses jeunes femmes le désiraient.
- (la)
Multi illum juvenes, multae cupiere puellae.
- Beauté de Narcisse.
- (la) Les Métamorphoses, Ovide (trad. Olivier Sers), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 2009, III, p. 127, vers 353
Mais l'amour dure et croît du mal de l'abandon.
- (la)
Sed tamen haeret amor crescitque dolore repulse
- Beauté de Narcisse.
- (la) Les Métamorphoses, Ovide (trad. Olivier Sers), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 2009, III, p. 130, vers 395
Le garçon, séparé de ses amis, leur crie :
Quelqu'un est-il par là ? Par là ! répond Écho.
Stupéfait, promenant ses regards alentour,
Il crie à pleine voix : Viens ! Viens ! lui répond-elle.
Voyant que nul ne vient, il crie : Que me fuis-tu ?
Les mots qu'il a criés lui reviennent pareils.
Il insiste, abusé par ce pseudo-dialogue :
Ici ! Rejoignons-nous ! Rien n'est plus agréable
À Écho qui répète à plaisir : Joignons-nous !
- (la)
- Beauté de Narcisse.
- (la) Les Métamorphoses, Ovide (trad. Olivier Sers), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 2009, III, p. 129, vers 389-387
La mort ferma ses yeux qui l'admiraient encor,
Et même En-Bas il se mira dans l'eau du Styx.
- (la)
Lumina mors clausit domini mirantia formam.
Tum quoque se, postquam est inferna sede receptus,
In Stygia spectabat aqua.
- Mort de Narcisse.
- (la) Les Métamorphoses, Ovide (trad. Olivier Sers), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 2009, III, p. 137, vers 503-504
Livre IV
Neptune
La souilla, narre-t-on, au temple de Minerve.
La déesse offusquée voila de son égide
Sa chaste face, et pour punir cet attentat
En hydres transforma les crins de la Gorgone,
Et ces serpents nés d'elle encor la barricadent,
Frappant ses ennemis d'horreur et d'épouvante.
- (la)
- Métamorphose de Méduse.
- (la) Les Métamorphoses, Ovide (trad. Olivier Sers), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 2009, IV, p. 201, vers 797-803
Livre V
Livre VI
Sitôt qu'ils sont touchés par ce présent funeste,
Elle perd ses cheveux, son nez et ses oreilles
Sa tête se réduit, tout son corps s'étrécit,
De maigres bras se lient en jambes à ses flancs,
Le reste n'est que ventre. Elle en tire pourtant
Du fil, et tisse encor, araignée, comme hier.
- (la)
- Métamorphose d'Arachné en araignée.
- (la) Les Métamorphoses, Ovide (trad. Olivier Sers), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 2009, VI, p. 253, vers 140-145