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|section=7. La préférence pour certaines théories et la recherche de la vérit"
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Version du 13 novembre 2020 à 15:18

Karl Popper.

Karl Popper (1902-1994) est un philosophe anglo-autrichien, principalement connu pour ses travaux dans le champ de l'épistémologie.

La Société ouverte et ses ennemis, 1945

Je n'ignore rien des difficultés et des dangers inhérents à la démocratie, mais je n'en pense pas moins qu'elle est notre seul espoir. Bien des exemples montrent que cet espoir n'est pas vain.
  • La Société ouverte et ses ennemis, Karl Popper (trad. Jacqueline Bernard et Philippe Monod), éd. du Seuil, 1980, t. 1, chap. Préface, p. 8


L'historicisme [..] est un dérivé de la théorie du complot
  • (en) historicism [..] is a derivative of the conspiracy theory
  • (en) The Open Society and Its Enemies Volume 2: Hegel and Marx (1945), Karl Popper (trad. Wikiquote), éd. Routledge, 1973  (ISBN 0-7100-4626-X), t. 2, chap. 14, p. 95


Conjectures et Réfutations, 1953

Une théorie qui n'est réfutable par aucun événement qui se puisse concevoir est dépourvue de caractère scientifique. Pour les théories, l'irréfutabilité n'est pas (comme on l'imagine souvent) vertu mais défaut.
  • Conjectures et Réfutations, Karl Popper (trad. M.-I. et M. B. de. Launay), éd. Payot, 1985, p. 64


La Quête inachevée, 1976

Je suis resté socialiste pendant plusieurs années encore, même après mon refus du marxisme. Et si la confrontation du socialisme et de la liberté individuelle était réalisable, je serais socialiste aujourd'hui encore. Car rien de mieux que de vivre une vie modeste, simple et libre dans une société égalitaire. Il me fallut du temps avant de réaliser que ce n'était qu'un beau rêve ; que la liberté importe davantage que l'égalité ; que la tentative d'instaurer l'égalité met la liberté en danger ; et que, à sacrifier la liberté, on ne fait même pas régner l'égalité parmi ceux qu'on a asservis.
  • La Quête inachevée (1976), Karl Popper (trad. Renée Bouveresse et Michelle Bouin-Naudin), éd. Calman-Lévy, 1981  (ISBN 2-7021-0430-4), p. 46-47


La connaissance objective (Objective knowledge), 1979

Le « problème de la démarcation », commme je l'appelle, est le problème qui consiste à trouver un critère qui nous permette de distinguer les énoncés des sciences empiriques des énoncés non-empiriques. Ma solution réside dans le principe suivant : un énoncé est empirique s'il existe des conjonctions (finies) d'énoncés empiriques singuliers (d'énoncés de base ou d'énoncés expérimentaux) qui le contredisent. Une des conséquences de ce principe de démarcation est qu'un énoncé purement existentiel isolé (par exemple : "Il existe un serpent de mer quelque part dans le monde à un instant donné") n'est pas un énoncé empirique, bien qu'il puisse faire partie, bien évidemment, de notre situation de problème empirique.

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  • La connaissance objective (1979), Karl Popper (trad. Jean-Jacques Rosat), éd. Flammarion, coll. « Champs essais », 1998  (ISBN 978-2-0812-3364-5), chap. I La connaissance conjecturale, 6. Commentaires sur ma solution du problème logique, p. 54


Je supposerai que le théoricien s'intéresse essentiellement à la vérité et, particulièrement, à la découverte de théories vraies. Mais une fois qu'il a complètement digéré le fait que nous ne pouvons jamais justifier empiriquement - c'est-à-dire au moyen d'énoncés expérimentaux - l'affirmation qu'une théorie scientifique est vraie, et que nous sommes donc toujours confrontés dans le meilleur des cas à la question de savoir quelle supposition il convient, à titre d'essai, de préférer à d'autres, il est en droit, de son point de vue de chercheur de théories vraies, de se pencher sur les questions suivantes : quels principes de préférence devrions-nous adopter ? Certaines théories sont-elles « meilleures » que d'autres ?
  • La connaissance objective (1979), Karl Popper (trad. Jean-Jacques Rosat), éd. Flammarion, coll. « Champs essais », 1998  (ISBN 978-2-0812-3364-5), chap. I La connaissance conjecturale, 7. La préférence pour certaines théories et la recherche de la vérité", p. 55


Seule la connaissance objective est susceptible d'être critiquée : la connaissance subjective ne devient susceptible d'être critiquée que dans la mesure où elle devient objective, et elle devient objective quand nous disons ce que nous pensons ; et elle le devient davantage encore quand nous l'écrivons ou nous l'imprimons.
  • La connaissance objective (1979), Karl Popper (trad. Jean-Jacques Rosat), éd. Flammarion, coll. « Champs essais », 1998  (ISBN 978-2-0812-3364-5), chap. I. La connaissance conjecturale, 10. Le contexte de ma reformulation du problème psychologique de l'induction de Hume, p. 70


D'un autre côté j'étais bien loin de préconiser l'abandon de la recherche de la vérité : ce qui domine nos discussions critiques sur les théories, c'est l'idée de découvrir une théorie explicative vraie (et puissante) ; et nous justifions nos préférences en faisant appel à l'idée de vérité : la vérité joue le rôle d'une idée régulatrice. Nous testons pour la vérité, en éliminant la fausseté. Que nous ne soyons pas en mesure de donner une justification - ou des raisons suffisantes - pour nos conjectures ne signifie pas que nous n'ayons pas conjecturé la vérité ; il se peut fort bien que certaines de nos hypothèses soient vraies. Si l'on prend bien conscience que toute connaissance est hypothétique, on est conduit à rejeter le « principe de raison suffisante », que ce soit sous la forme : « on peut donner une raison pour toute vérité » (Leibniz) ou sous la forme plus forte que l'on trouve chez Berkeley et chez Hume, qui suggèrent tous deux que, si « nous ne voyons pas de raison [suffisante] de croire », c'est une raison suffisante pour ne pas croire.
  • La connaissance objective (1979), Karl Popper (trad. Jean-Jacques Rosat), éd. Flammarion, coll. « Champs essais », 1998  (ISBN 978-2-0812-3364-5), chap. I. La connaissance conjecturale, 13.Au-delà des problèmes de l'induction et de la démarcation, p. 77



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