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{{citation|Tous les enquêteurs qui ont du succès doivent beaucoup à Dame Fortune, dit-il à Irwin. Et aucun ne voit poindre la solution s'il n'est pas poussé par la curiosité. Chance et curiosité, et un peu de raisonnement inductif sur le comportement des renards et des aigles porteront n'importe quel policier jusqu'au sommet.}}
{{Réf Livre
|titre=Sinistres augures
|auteur=Arthur Upfield
|traducteur=Michèle Valencia
|éditeur=10/18
|année=1993
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{{citation|Toutes les grandes figures de l'Histoire, de Gengis Khan à Napoléon, en passant par les chevaliers de notre industrie moderne, utilisaient tous ceux qu'ils croisaient sur leur chemin. Amis et ennemis, intellectuels et manants, ceux qui leur faisaient confiance et ceux qui se méfiaient d'eux... ils se sont servis de tous. Nous ne sommes pas d'aussi grands personnages. Nous faisons partie de ceux qu'on exploite, alors exceptionnellement, pour que nos familles soient fières de nous, il serait bon que nous nous servions des autres.}}
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{{citation|Depuis la nuit des temps, l'homme a assassiné l'homme; et la société humaine, des troglodytes aux citadins, s'est liguée dans son horreur du crime. La société moderne combat un tueur avec des données scientifiques, traitées par des experts, tandis que les primitifs continuent à se fier aux phénomènes naturels et à des moyens de détection paraissant ridiculement hasardeux. Les primitifs s'égarent souvent, et en conséquence, l'innocent est souvent exécuté; mais assez curieusement, il est déjà arrivé que les rouages complexes de la justice civilisée, assistée de la science, aient broyé un homme pour un crime qu'il n'avait pas commis.}}
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== ''L'homme des deux tribus'', 1956 ==
== ''L'homme des deux tribus'', 1956 ==

Version du 27 juin 2020 à 10:40

Arthur Upfield

Arthur Upfield, né le et mort le , est un écrivain anglo-australien célèbre pour ses romans policiers qui mettent en scène un détective de mère aborigène et de père européen, l'inspecteur Napoléon Bonaparte. Il est considéré comme le pionnier du polar ethnologique.

Le récif aux espadons, 1939

A l'intérieur de son crâne, le cerveau de Bony ne s'emballait pas. Une nouvelle fois, il se divisa en deux parties, l'une enregistrant les paroles et les gestes des marins, l'autre calculant froidement, raisonnant, cherchant à anticiper. A présent, il avait les connaissances requises pour manœuvrer canne, moulinet et frein, mais il ne savait pas encore choisir le bon moment pour agir, une compétence qui s'acquiert seulement avec l'expérience..
  • Le récif aux espadons, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 2000  (ISBN 2-264-02903-X), p. 133


Mort d'un trimardeur, 1945

On y voyait les traces du vieil homme et celles de sa fille, chaussée d'espadrilles à semelles de caoutchouc.
Il n'y a pas deux personnes qui aient la même démarche. On ne marche pas non plus de la même façon quand on est malade, ou quand on est sous le coup d'une forte émotion. En voyant l'empreinte d'un pied nu, un Aborigène réussit presque toujours à dire qui l'a laissée.
  • Mort d'un trimardeur, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1993  (ISBN 2-264-01762-7), p. 32


Pour voir les étoiles, il faut attendre la nuit, et bizarrement, dans toutes les grandes enquêtes, les policiers doivent attendre que les ténèbres s'installent pour commencer à voir la lumière.
  • Mort d'un trimardeur, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1993  (ISBN 2-264-01762-7), p. 135


Un écrivain mord la poussière, 1948

Ces idiots des villes se mettent tout le temps en grève pour être mieux payés et, quand ils ont gain de cause, il faut même pas une semaine pour que tout augmente, ce qui fait qu'ils en sont au même point.
  • Un écrivain mord la poussière, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 2000  (ISBN 2-264-02898-X), p. 112


Les vieux garçons de Broken Hill, 1950

Bien qu'il se soit représenté le Temps tenant serrée la mort entre le pouce et l'index, le Temps avait d'autres aspect beaucoup moins horribles et apparaissait notamment sous les traits d'un Révélateur de secrets.
  • Les vieux garçons de Broken Hill, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 2002  (ISBN 2-264-02899-8), p. 129


Gardez les yeux fixés sur une étoile, et ne les laissez pas dévier vers les lueurs de moindre importance. Utilisez-les seulement pour éclairer votre chemin vers l'étoile.
  • Les vieux garçons de Broken Hill, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 2002  (ISBN 2-264-02899-8), p. 164


Il était issu d'une race d'hommes qui n'avaient jamais possédé autre chose que la liberté quand ils se faisaient vieux. Rien n'appartenait à l'individu, tout à la tribu. L'esprit de propriété avait toujours été inexistant, et, normalement, si Chic Chic avait voulu un morceau de verre, ou même sa chemise , il les lui aurait donnés, et, à son tour, elle les aurait donnés à un autre aborigène qui en aurait eu envie - car avoir n'était pas posséder.
  • Les vieux garçons de Broken Hill, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 2002  (ISBN 2-264-02899-8), p. 210


Chausse-trappe, 1951

Les temps changent. Les gens ne pensent plus au lendemain, ni même à la semaine suivante. Ils ne s'inquiètent pas des embêtements qu'ils vont causer à leur famille ou à l'état quand ils mourront. Y a plus d'amour-propre, de nos jours... on tâche de travailler le moins possible pour le plus d'argent possible, et on refuse de réfléchir, parce que réfléchir, ça fait souffrir.
  • Chausse-trappe, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1997  (ISBN 2-264-02353-8), p. 36


Le Crime ressemble à l'impact d'un caillou dans des eaux paisibles. On avait jeté le caillou dans cette localité dix semaines plus tôt. Bony était sûr que les rides qu'il produisait s'élargissaient et se rétractaient encore, comme un jeu d'influences sur l'esprit des gens. Les influences mentales engendrent des réactions physiques et Bony attendait qu'une action de cette sorte se produise qui lui permettrait de remonter jusqu'à sa source l'influence qui l'avait provoquée; à savoir le caillou.
  • Chausse-trappe, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1997  (ISBN 2-264-02353-8), p. 77


C'était un homme bien étrange. Il vivait seul dans la forêt, abattait les géants sans aide, se débrouillait grâce à son ingéniosité... et prenait le temps d'étudier les insectes et les oiseaux. Il était heureux d'être un roi sans courtisans plutôt qu'un esclave de la machine économique.
  • Chausse-trappe, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1997  (ISBN 2-264-02353-8), p. 171


La maison maléfique, 1952

J'aimerais bien être inspecteur. On mène la grande vie, hein? - L'homme entreprenant est celui qui sait s'affranchir de ses entraves, dit Bony avant d'ajouter sèchement: Et ce n'est pas une citation.
  • La maison maléfique, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1999  (ISBN 2-264-02902-1), p. 123


Il se rendait compte que son caractère était à l'opposé de celui de l'empereur Napoléon Bonaparte, lui qui avait clamé: "Toutes les femmes du monde ne me feront pas perdre une seule heure." Bony était troublé de s'avouer à quel point il connaissait mal la psychologie féminine. Une femme intelligente comme la sienne, aurait pu disserter longuement là-dessus , remarquer une inflexion de voix, une expression des yeux, de la bouche et, en faisant la somme de tout cela, aurait réussi à multiplier sa réponse par l'intuition, à la diviser par l'imagination, et fini par faire le tour de ces trois femmes.
  • La maison maléfique, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1999  (ISBN 2-264-02902-1), p. 193


- L'argent! railla Bony. Qu'est-ce que l'argent? - Une chose légère comme une plume, que le patron vous donne et que les impôts vous reprennent.
  • La maison maléfique, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1999  (ISBN 2-264-02902-1), p. 224


Blaze mélangeait de la pâte à pain dans un grand récipient en fer-blanc quand il se rendit compte que quelqu'un l'observait. Son éducation de broussard avait commencé dès le plus jeune âge. Ses professeurs avaient été les aborigènes, les corbeaux astucieux et, la nuit, le bétail, car c'est à ce moment-là que ce quelque chose d'indéfinissable qu'on appelle l'instinct grégaire est le plus fort.
  • La maison maléfique, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1999  (ISBN 2-264-02902-1), p. 233


Sinistres augures, 1954

Le soleil se coucha au-delà du bassin, et des wallabies vinrent brouter de l'herbe et s'abreuver au ruisseau. Des oiseaux-apôtres arrivèrent dans un bruissement d'ailes, provoquant du désordre en apparence, mais en réalité, manifestant leur joie de vivre. Ils s'entassèrent dans leurs grands nids, le plus nombreux possible, car peu d'oiseaux sont autant qu'eux animés d'un esprit communautaire.
  • Sinistres augures, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1993  (ISBN 2-264-01891-7), p. 110


Tous les enquêteurs qui ont du succès doivent beaucoup à Dame Fortune, dit-il à Irwin. Et aucun ne voit poindre la solution s'il n'est pas poussé par la curiosité. Chance et curiosité, et un peu de raisonnement inductif sur le comportement des renards et des aigles porteront n'importe quel policier jusqu'au sommet.
  • Sinistres augures, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1993  (ISBN 2-264-01891-7), p. 134


Toutes les grandes figures de l'Histoire, de Gengis Khan à Napoléon, en passant par les chevaliers de notre industrie moderne, utilisaient tous ceux qu'ils croisaient sur leur chemin. Amis et ennemis, intellectuels et manants, ceux qui leur faisaient confiance et ceux qui se méfiaient d'eux... ils se sont servis de tous. Nous ne sommes pas d'aussi grands personnages. Nous faisons partie de ceux qu'on exploite, alors exceptionnellement, pour que nos familles soient fières de nous, il serait bon que nous nous servions des autres.
  • Sinistres augures, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1993  (ISBN 2-264-01891-7), p. 143


Depuis la nuit des temps, l'homme a assassiné l'homme; et la société humaine, des troglodytes aux citadins, s'est liguée dans son horreur du crime. La société moderne combat un tueur avec des données scientifiques, traitées par des experts, tandis que les primitifs continuent à se fier aux phénomènes naturels et à des moyens de détection paraissant ridiculement hasardeux. Les primitifs s'égarent souvent, et en conséquence, l'innocent est souvent exécuté; mais assez curieusement, il est déjà arrivé que les rouages complexes de la justice civilisée, assistée de la science, aient broyé un homme pour un crime qu'il n'avait pas commis.
  • Sinistres augures, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1993  (ISBN 2-264-01891-7), p. 197


L'homme des deux tribus, 1956

Comme le chat, le chameau ne peut jamais être complètement domestiqué et, comme l'éléphant, il n'oublie jamais rien.
  • L'homme des deux tribus, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1991  (ISBN 2-264-01654-X), p. 58


Habitué à des distractions telles que les livres, le théâtre, le cinéma, les journaux, l'homme moderne se détériore rapidement s'il est privé de ces moyens d'évasion. Cette menace pèse sur nous tous.
  • L'homme des deux tribus, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1991  (ISBN 2-264-01654-X), p. 144


Les imaginatifs sont plus vulnérables que les autres, mais ce sont eux qui font l'ascension de l'Everest et qui traverse la NullarBor.
  • L'homme des deux tribus, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1991  (ISBN 2-264-01654-X), p. 243


Le prophète du temps, 1956

Vous regarder pêcher me fait penser à une phrase de Périclès. L'un de ses partisans lui demandait comment les poissons vivaient dans la mer et il a répondu: "Eh bien, comme les hommes sur la terre ferme; les gros mangent les petits".
  • Le prophète du temps, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 2003  (ISBN 2-264-02900-5), p. 55


A lui seul le confort matériel n'apporte pourtant pas d'immense satisfaction. M Luton en était arrivé à apprécier les agréments d'une maison, mais pas au point de les placer au-dessus de l'amitié. L'amitié ressemble à un arbre: plus il pousse lentement, plus il sera résistant et plus il vivra longtemps.
  • Le prophète du temps, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 2003  (ISBN 2-264-02900-5), p. 140


Le retour du broussard, 1957

Le raisonnement par induction doit se soumettre à des règles spécifiques, et il est souvent dangereux de s'y livrer avant que tous les faits dont on dispose et toutes les suppositions crédibles aient été hierarchisés.
  • Le retour du broussard, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1996  (ISBN 2-264-02349-X), p. 61


Est-ce que c'était Canut qui racontait cette histoire? Comment était-ce possible sans mots? Vous me direz peut-être que la musique raconte une histoire à ceux qui ont des oreilles pour l'entendre, mais vous seriez bien les derniers à prétendre que Canut produisait de la musique. Voulez-vous que nous transigions en disant que Canut transmettait de vieilles légendes à l'intention de ceux qui avaient des oreilles pour les entendre et des esprits pour les interpréter? Car il ne sortait de ce dijeridoo aucune mélodie, aucun rythme, aucune note qu'on aurait pu qualifier de musical.
  • Le retour du broussard, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1996  (ISBN 2-264-02349-X), p. 65


Canut, roi de ce qui restait d'une civilisation passée, savait vivre. Pour lui, pas de soucis financiers, pas de problèmes domestiques ni d'efforts pour rivaliser avec le standing de ses voisins. Comme ses ancêtres, Canut connaissait tous les secrets d'une vie sans maladie cardiaque ni ulcère à l'estomac.
  • Le retour du broussard, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1996  (ISBN 2-264-02349-X), p. 174


Du crime au bourreau, 1959

Un médecin célèbre déclara un jour qu'un homme vivait aussi longtemps que son estomac, allant jusqu'à ajouter qu'un homme n'était qu'un estomac. Il s'aperçut qu'une très grosse proportion de vrais broussards atteignait un âge très avancé, et il attribua cette longévité au déséquilibre de leur régime alimentaire: pendant quarante-huit semaines de l'année, ils vivaient de thé et d'eau de surface fortement alcaline, et, pendant les autres, de whisky. Chaque année, la couche qui tapissait l'estomac était ainsi dissoute par l'alcool, et l'organe entièrement rénové.
  • Du crime au bourreau, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1995  (ISBN 2-264-02200-0), p. 71


Le succès est un édifice bâti sur la patience.
  • Du crime au bourreau, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1995  (ISBN 2-264-02200-0), p. 84


Quand ces hommes froids et calculateurs s'effondrent, ils ne le font pas à moitié, dit fermement Bony. Ils se construisent un personnage autour de leur vanité, et une fois qu'elle s'évapore, ils ressemblent à de la gelée qui n'a pas pris.
  • Du crime au bourreau, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1995  (ISBN 2-264-02200-0), p. 282


Bony et la bande à Kelly, 1960

La vie, c'est ce qu'on en fait, pas ce qu'elle veut bien vous donner.
  • Bony et la bande à Kelly, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 2001  (ISBN 2-264-02901-3), p. 21


Vol de poisson sans permis de pêche. Ça vous vaut dix jours de taule si vous n'avez pas acquitté la taxe. Mais vous avez de la veine, je vous assure. L'année prochaine, on nous fera payer une taxe sur l'air que l'on respire. Respirer et s'activer au lit sont les deux seules choses sur lesquelles on ne paie pas d'impôt.
  • Bony et la bande à Kelly, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 2001  (ISBN 2-264-02901-3), p. 146


Nous sommes toujours rebelles à l'oppression et nous continuons à lutter pour la liberté. Sans cette foi, sans ces idéaux, nous ressemblerions à ces idiots des villes, qui sont contents tant qu'on leur fournit du pain et des jeux, comme les esclaves à l'époque romaine.
  • Bony et la bande à Kelly, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 2001  (ISBN 2-264-02901-3), p. 206


N'étant pas pris au dépourvu car le Rouquin avait menacé de l'obliger à prononcer quelques mots, Bony grimpa sur la scène et sourit à la ronde, en terminant par grand-mère Conway. Ils lui rendirent tous son sourire et il comprit alors que, pour la première fois de sa vie, sa couleur ne constituait pas un handicap.
  • Bony et la bande à Kelly, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 2001  (ISBN 2-264-02901-3), p. 209


Bony et le sauvage blanc, 1961

Incapable de conduire tout en admirant cette forêt, Bony arrêta sa voiture et s'y appuya pour suivre des yeux les replis profonds d'une vallée proche. Sa dernière mission s'était déroulée dans les terres arides de la baie aux Requins, à l'est de Gladstone, région d'arbustes rabougris, de chaleur accablante et de lumière aveuglante. Cette forêt magnifiquement exempte de végétation étrangère n'était pas l'Australie, c'était le paradis.
  • Bony et le sauvage blanc, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1996  (ISBN 2-264-02350-3), p. 38


Maintenant que la journée était terminée, le karri semblait encore plus impressionnant, en seigneur de ce monde. Son tronc divisait le ciel cramoisi du couchant et ses robustes bras supportaient le toit céleste, au-dessus de la maison d'habitation.
  • Bony et le sauvage blanc, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1996  (ISBN 2-264-02350-3), p. 70


Secrètement, presque toutes les femmes rêvent à un chevalier. Marie, ma femme, a toujours eu cette image à l'esprit. Chaque fois qu'Emma regarde son Matt, je remarque qu'elle a, elle aussi, cette image de l'amour. Vous n'avez rien d'exceptionnel, petite garce stupide! Vous avez une sacré veine d'avoir conçu ce rêve et de l'avoir conservé. Et un jour, vous rencontrerez un homme à qui vous pourrez passer ce déguisement, un homme qui, à votre avis, pourra le porter. Il ne lui ira pas comme un gant, bien entendu, parce qu'aucun homme n'est capable de porter le costume magique que vous autres femmes tissez et taillez.
  • Bony et le sauvage blanc, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1996  (ISBN 2-264-02350-3), p. 236


Le méandre du fou, 1963

La vie est un voyage, vous ne croyez pas? On se met en route et, finalement, on arrive au bout, certains plus tôt que d'autres. Et, en chemin, on rencontre d'autres voyageurs, on connaît de petites aventures, des difficultés et des triomphes.
  • Le méandre du fou, Arthur Upfield (trad. Michèle Valencia), éd. 10/18, 1999  (ISBN 2-264-02797-5), p. 124


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