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==1922==
Tous les grands propriétaires fonciers et les capitalistes, qui avaient entrepris leur offensive contre nous en 1918, essayèrent de faire croire que la famine était le résultat de l'économie socialiste. La famine a été en effet un grand malheur, un malheur si grave qu'il menaçait d'anéantir toute notre oeuvre d'organisation, toute notre oeuvre révolutionnaire. Eh bien je demande maintenant : après cette calamité inouÏe, inattendue, où en sont les choses aujourd'hui, depuis que nous avons institué la nouvelles politique économique, depuis que nous avons accordé aux paysans la liberté du commerce ? (...) Les soulèvements paysans qui, avant 1921, étaient pour ainsi dire un fait général en Russie, ont presque complètement cessé. La paysannerie est satisfaite de sa situation actuelle.
{{Réf Livre|titre=oeuvres de Lénine
|auteur=Lénine
|éditeur=Éditions Sociales
|année=1959
|Tome = 33
|page=436
|chapitre= Cinq ans de révolution russe et les perspectives de la révolution mondiale
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Lénine (1920).

Vladimir Ilitch Oulianov, dit Lénine (1870-1924) fut un révolutionnaire communiste russe, principal dirigeant du parti bolchévique puis, à partir de la révolution d'octobre, de l'État soviétique.

Citations

1902

Donnez-nous une organisation de révolutionnaires et nous retournerons la Russie ! (...) Ne pensez plus aux ouvriers sur lesquels on ne peut pas compter et concentrez-vous sur des conspirateurs recrutés dans l'intelligentsia.
  • « Que Faire ? », Lénine (1902), dans Lénine Une biographie, Lars T. Lih, éd. Les Prairies ordinaires, 2015, chap. La fusion du socialisme et du mouvement ouvrier, p. 87


1905

Cette information nous apprend, tout d'abord, que l'entrée dans le gouvernement révolutionnaire de représentants du prolétariat socialiste aux côtés de la petite bourgeoisie est, sur le plan des principes, parfaitement acceptable et, dans des conditions déterminées, tout simplement obligatoire. Cette information nous montre ensuite que la tâche réelle dont la Commune a dû s'acquitter était avant tout la réalisation de la dictature non pas socialiste, mais démocratique, l'application de notre « programme minimum ». Enfin, cette information nous rappelle que, tirant la leçon de la Commune de Paris, nous devons imiter non ses erreurs (les communards n'ont pas pris la Banque de France, ils n'ont pas lancé d'offensive contre Versailles, n'avaient pas de programme clair, etc.), mais ces actions pratiques couronnées de succès qui nous montrent la voie à suivre. Nous ne devons pas emprunter le mot « Commune » aux grands combattants de 1871, nous ne devons pas répéter aveuglément chacun de leurs mots d'ordre, mais promouvoir clairement des mots d'ordre de programme et d'action qui répondent à la situation actuelle de la Russie et que l'on peut résumer ainsi: dictature révolutionnaire démocratique du prolétariat et des paysans.
  • Sur La Commune de Paris, Marx, Engels, Lénine, éd. Les Éditions du Progrès, Moscou, URSS, 1971, partie Lénine, chap. Conclusion de l'article « La Commune de Paris et les tâches de la dictature démocratique» (1905), p. 305


1911

Le tsarisme était amené à une lutte où son existence même était en jeu, il était amené à rechercher d'autres moyens de défense que sa bureaucratie complètement épuisée et son armée atteinte par la défaite militaire et la désagrégation interne. La seule issue qui restait à la monarchie tsariste dans cette situation était d'organiser les éléments Cent Noirs de la population et de déclencher des pogromes. L'indignation vertueuse avec laquelle nos libéraux parlent de pogromes ne peut manquer de donner à tout révolutionnaire une impression de lâcheté lorsque nos libéraux, tout en portant cette condamnation vertueuse contre les pogromes, n'en envisagent pas moins l'idée d'engager des pourparlers et de passer des accords avec leurs auteurs. La monarchie devait forcément se défendre contre la révolution et la monarchie semi-asiatique, féodale, "russe" des Romanov, ne pouvait se défendre que par les moyens les plus grossiers, les plus répugnants, les plus cruels et les plus vils : la seule méthode de lutte contre les pogromes qui soit digne d'un socialiste et d'un démocrate, la seule qui soit raisonnable, ce n'est pas de prononcer des condamnations vertueuses, mais d'apporter une contribution entière et dévouée à la révolution, d'organiser la révolution capable de "renverser" une telle monarchie. Le pogromiste Stolypine s'est préparé à la charge ministérielle de la seule façon dont les gouvernements tsaristes pouvaient le faire : en sévissant contre les paysans, en organisant des pogromes et en sachant couvrir cette "pratique" asiatique de vernis et de phrases, de poses et de gestes "à l'européenne."
  • Oeuvres de Lénine (1911), Lénine, éd. Éditions Sociales, 1968, chap. Stolypine et la Révolution 18-31 octobre 1911, p. 252-253


1916

Ce qui caractérise notamment le capitalisme actuel, c'est la dominiation des groupements monopolisitiques constitués par les plus gros entrepreneurs. Ces monopoles sons surtout solides lorsqu'ils accaparent dans leurs seules mains toutes les sources de matières brutes (...) Seule la possession des colonies donne aux monopoles de complètes garanties de succès contre tous les aléas de la lutte avec ses rivaux, même au cas où ses derniers s'aviseraient de se défendre par une loi établissant le monopole d'Etat. Plus le capitalisme est développé, plus le manque de matières premières se fait sentir, plus la concurrence et le manque de matières premières dans le monde entier sont acharnées et plus est brutale la lutte pour la possession des colonies.
  • oeuvres de lénine (1916), Lénine, éd. Éditions Sociales, 1960, chap. L'impérialisme, stade suprême du capitalisme, p. 280-281


1917

Nous nous assignons comme but final la suppression de l'État, c'est-à-dire de toute violence organisée et systématique, de toute violence exercée sur les hommes, en général. Nous n'attendons pas l'avènement d'un ordre social où le principe de la soumission de la minorité à la majorité ne serait pas observé. Mais, aspirant au socialisme, nous sommes convaincus que dans son évolution il aboutira au communisme et que, par suite, disparaîtra toute nécessité de recourir en général à la violence contre les hommes, toute nécessité de la soumission d'un homme à un autre, d'une partie de la population à une autre ; car les hommes s'habitueront à observer les conditions élémentaires de la vie en société, sans violence et sans soumission.
  • L'État et la Révolution (1917), Lénine, éd. de Pékin, 1978, chap. Chapitre IV. Suite. Explications complémentaires d'Engels, p. 102


L'État pourra s'éteindre complètement quand la société aura réalisé le principe : "De chacun selon ses capacités à chacun selon ses besoins", c'est-à-dire quand les hommes se seront si bien habitués à respecter les règles fondamentales de la vie en société et que leur travail sera devenu si productif qu'ils travailleront volontairement selon leurs capacités. "L'horizon borné du droit bourgeois", qui oblige à calculer avec l'âpreté d'un Shylock : "N'aurais-je pas travaillé une demi-heure de plus que le voisin ? N'aurais-je pas touché un salaire inférieur au sien ?" - cet horizon borné sera alors dépassé. La répartition des produits n'exigera plus alors le rationnement par la société des produits délivrés à chacun ; chacun puisera librement "selon ses besoins".
  • L'État et la Révolution (1917), Lénine, éd. de Pékin, 1978, chap. Chapitre V. Les bases économiques de l'extinction de l'État, p. 120


En attendant l'avènement de la phase "supérieure" du communisme, les socialistes réclament de la société et de l'État qu'ils exercent le contrôle le plus rigoureux sur la mesure de travail et la mesure de consommation ; mais ce contrôle doit commencer par l'expropriation des capitalistes, par le contrôle des ouvriers sur les capitalistes, et il doit être exercé non par l'État des fonctionnaires, mais par l'État des ouvriers armés.
  • L'État et la Révolution (1917), Lénine, éd. de Pékin, 1978, chap. Chapitre V. Les bases économiques de l'extinction de l'État, p. 121


1918

Nous ne devons pas oublier à quel ennemi nous avons à faire. Les ennemis auxquels nous avons eu affaire jusqu'à présent : Romanov, Kerensky et la bourgeoisie russe — stupide, inorganisée, inculte, qui baisait la botte de Romanov et qui se mit ensuite à fuir avec des traités secrets dans sa poche — ces ennemis représentent-ils quoi que ce soit en comparaison de cette bourgeoisie internationale qui a fait de toutes les conquêtes de l'esprit humain une arme servant à réprimer la volonté des travailleurs et qui a su adapter toute son organisation à l'extermination des hommes ? Tel est l'ennemi qui s'est abattu sur nous à un moment où nous devons dire sans détour que nous n'avons pas d'armée ; or un pays qui n'a pas d'armée ne peut faire autrement que d'accepter une paix incroyablement honteuse.
  • Oeuvres de Lénine (1918), Lénine, éd. Éditions Sociales, 1961, chap. "Discours prononcé au soviet de Moscou des députés ouvriers, paysans et soldats le 12 mars 1918" (sur la nécessité de signer le traité de Brest-Litovsk ), p. 169


Sur le Don, se trouve le général Krasnov que les ouvriers russes laissèrent généreusement en liberté à Pétrograd, quand il leur rendit son épée, car les préjugés des intellectuels sont encore forts et ceux-ci protestaient contre la peine de mort ; le général Kraznov fut libéré à causes des préjugés des intellectuels contre la peine de mort. Je voudrais bien voir maintenant le tribunal populaire, le tribunal ouvrier-paysan, qui ne fusillerait pas Krasnov, comme celui-ci fusille les ouvriers et les paysans. On nous dit que lorsqu'on fusille dans la commission de Djerzinsky c'est bien, mais si le tribunal déclare ouvertement face au peuple tout entier, qu'un tel est un contre-révolutionnaire méritant la peine de mort, c'est mal. Non le révolutionnaire qui ne veut pas être un hypocrite ne peut pas renoncer à la peine de mort. Il n'y a pas eu de révolution et d'époque de guerre civile sans fusillés.
  • Oeuvres de Lénine (1918), Lénine, éd. Éditions Sociales, 1961, chap. Vème congrès des Soviets 4-10 juillet 1918, p. 551


Les ouvriers des villes ont renversé les monarques (en Angleterre et en France on a exécuté les rois, il y a déjà quelques centaines d’années et nous étions en retard avec notre tsar), et pourtant après un certain temps l’ancien régime était restauré. C’est parce qu’alors il n’existait pas, même dans les villes la grande production qui groupe dans les fabriques et dans les usines des millions d’ouvriers, et les soude en une armée assez solide pour qu’ils puissent sans le soutien des paysans, résister à la fois à la pression des capitalistes et des koulaks.
  • La vérité sur la tragédie des Romanov ; l'impératrice et les grandes duchesses ont survécu. (1918), Marc Ferro, éd. Tallandier, 2012, chap. Chapitre 7. Le Premier échange Ouest-Est de l'Histoire, p. 137
  • Oeuvres de Lénine (1918), Lénine, éd. Editions sociales, 1961, chap. Discours devant des délégués de comités de paysans pauvres de Moscou, tenu le 8 novembre 1918, p. 176


1919

En deux ans, dans un des pays les plus arriérés de l'Europe, le pouvoir ds Soviets a fait pour l'émancipation des femmes, pour leur égalité avec le sexe "fort", bien plus que n'ont pu en faire en 130 ans toutes les républiques "démocratiques" évoluées et éclairées du monde. L'instruction, la culture, la civilisation, la liberté, tous ces mots grandiloquents s'allient dans toutes les républiques bourgeoises, capitalistes à des lois d'une bassesse sans nom, d'une saleté répugnante, d'une brutalité bestiale qui consacrent l'inégalité de la femme, les lois sur le mariage et le divorce, l'inégalité des enfants naturels avec les "légitimes", les privilèges pour les hommes, l'humiliation et les offenses pour la femme (...) La république soviétique, république des ouvriers et paysans, a balayé ces lois d'une seule volée, en détruisant de fond en comble l'édifice des mensonges et de l'hypocrisie bourgeoise.

  • Oeuvres de Lénine (1919), Lénine, éd. Editions sociales, 1964, chap. Le pouvoir des Soviets et la condition de la femme (Pravda, 6 novembre 1919), p. 118


Le pouvoir soviétique en Russie a déjà gagné à ses côtés les ouvriers du monde entier. Il n'est pas un seul pays où on ne parle du bolchevisme et du pouvoir des Soviets. Les capitalistes en parlent avec haine, en écumant de rage ; ils calomnient et mentent sans fin. Mais leur haine justement les trahit, et les ouvriers du monde entier dans leur grande masse tournent le dos à leurs anciens chefs et se rangent aux côtés du pouvoir des Soviets. Accablé et martyrisé par la pression ennemie, le pouvoir soviétique n'en a pas moins vaincu le monde entier ; il l'a vaincu en ce sens qu'il a déjà gagné partout la sympathie des masses laborieuses.
  • Oeuvres de Lénine (1919), Lénine, éd. Editions sociales, 1964, chap. Deux années de pouvoir soviétique (Bednota, 7 novembre 1919), p. 120-121


1920

Imaginez-vous que votre automobile soit arrêtée par des bandits armés. Vous leur donnez votre argent, votre passeport, votre revolver, votre auto. Vous vous débarrassez ainsi de l'agréable voisinage des bandits. C'est là un compromis, à n'en pas douter. "Do ut des" (je te "donne" mon argent, mes armes, mon auto, "pour que tu me donnes" la possibilité de me retirer sain et sauf). Mais on trouverait difficilement un homme, à moins qu'il n'ait perdu la raison, pour déclarer pareil compromis "inadmissible en principe", ou pour dénoncer celui qui l'a conclu comme complice des bandits (encore que les bandits, une fois maîtres de l'auto, aient pu s'en servir, ainsi que des armes, pour de nouveaux brigandages). Notre compromis avec les bandits de l'impérialisme allemand a été analogue à celui-là.
  • Lénine évoque le traité de paix de Brest-Litovsk signé avec l'Allemagne en 1918.
  • La maladie infantile du communisme (le gauchisme) (1920), Lénine, éd. de Pékin, coll. « Éditions en langues étrangères », 1976, chap. IV. Dans la lutte contre quels ennemis au sein du mouvement ouvrier le bolchevisme s'est-il développé, fortifié, aguerri ?, p. 21


Mais les révolutionnaires qui ne savent pas allier aux formes illégales de lutte toutes les formes légales sont de bien mauvais révolutionnaires. Il n'est pas difficile d'être un révolutionnaire quand la révolution a éclaté déjà et bat son plein ; quand tout un chacun s'y rallie par simple engouement, pour suivre la mode, parfois même pour faire carrière. Sa "libération" de ces piètres révolutionnaires, le prolétariat doit la payer plus tard, après sa victoire, par des efforts inouïs, par un martyre douloureux, pourrait-on dire. Il est beaucoup plus difficile - et beaucoup plus précieux - de se montrer révolutionnaire quand la situation ne permet pas encore la lutte directe, déclarée, véritablement massive, véritablement révolutionnaire, de savoir défendre les intérêts de la révolution (par la propagande, par l'agitation, par l'organisation) dans des institutions non révolutionnaires, voire nettement réactionnaires, dans une ambiance non révolutionnaire, parmi des masses incapables de comprendre tout de suite la nécessité d'une méthode d'action révolutionnaire. Savoir trouver, pressentir, déterminer exactement la voie concrète ou le tour spécial des événements, qui conduira les masses vers la grande lutte révolutionnaire véritable, décisive et finale : tel est le principal objet du communisme actuel en Europe occidentale et en Amérique.
  • La maladie infantile du communisme (le gauchisme) (1920), Lénine, éd. de Pékin, coll. « Éditions en langues étrangères », 1976, chap. X. Quelques conclusions, p. 97


Le communisme c'est le pouvoir soviétique plus l'électrification du pays entier. Autrement le pays reste un pays de petite culture, et il faut que nous en prenions nettement conscience.
  • VIIIème congrès des Soviets de Russie, 21-29 décembre 1920 (1920), Lénine, éd. Éditions Sociales, 1961, p. 537


1921

Les entreprises qui ne nous sont pas absolument indispensables, nous les confierons à des affermataires, y compris nos capitalistes privés et les concessionnaires étrangers.
  • Nouveaux temps, anciennes erreurs, Œuvres, Éditions Sociales, Paris, 1959, Tome 33, p.19. (20 août 1921), Lénine, éd. Éditions Sociales, 1959, p. 19


Nous comptions (…) pouvoir, par les ordres exprès de l'État prolétarien, organiser à la manière communiste, dans un pays de petits paysans, la production et la répartition des produits par l'État. La vie a montré notre erreur.
  • Pour le quatrième anniversaire de la révolution (14 octobre 1921), Lénine, éd. Éditions Sociales, 1959, p. 51


Sur le front économique, avec la tentative de passage au communisme, nous avons subi au printemps de 1921 une défaite plus grave qu'aucune de celles que nous avaient infligées Koltchak, Dénikine ou Pilsudski, une défaite beaucoup plus grave, beaucoup plus dangereuse et lourde de conséquences. Elle s'est exprimée dans le fait que notre politique économique, à son sommet, s'est trouvée séparée de la base, et n'a pas engendré l'essor des forces productives que le programme de notre parti reconnaît comme la tâche fondamentale la plus urgente.
  • Rapport au IIième Congrès des Services d'Éducation (17 octobre 1921), Lénine, éd. Éditions Sociales, 1959, p. 57


Maintenant il n’y a plus de grands propriétaires déclarés. Les Wrangel, les Koltchak et les Denikine sont, pour une part, partis rejoindre Nicolas Romanov, et pour une autre part se sont tapis en lieu sûr à l’étranger. Le peuple ne voit pas d’ennemi manifeste, comme auparavant le grand propriétaire foncier et le capitaliste (...) Comment le peuple peut-il prendre conscience du fait que à la place de Koltchak, de Wrangel et de Denikine se trouve ici même, parmi nous, l'ennemi qui a fait avorter toutes les révolutions antérieures ?(...) La tâche de notre parti est de faire pénétrer dans la conscience cette vérité, que l'ennemi parmi nous, c'est le capitalisme anarchique et l'échange anarchique des marchandises.
  • Rapport au IIième Congrès des Services d'Éducation : la lutte sera encore plus cruelle (17 octobre 1921), Lénine, éd. Éditions Sociales, 1959, p. 60-61


1922

Tous les grands propriétaires fonciers et les capitalistes, qui avaient entrepris leur offensive contre nous en 1918, essayèrent de faire croire que la famine était le résultat de l'économie socialiste. La famine a été en effet un grand malheur, un malheur si grave qu'il menaçait d'anéantir toute notre oeuvre d'organisation, toute notre oeuvre révolutionnaire. Eh bien je demande maintenant : après cette calamité inouÏe, inattendue, où en sont les choses aujourd'hui, depuis que nous avons institué la nouvelles politique économique, depuis que nous avons accordé aux paysans la liberté du commerce ? (...) Les soulèvements paysans qui, avant 1921, étaient pour ainsi dire un fait général en Russie, ont presque complètement cessé. La paysannerie est satisfaite de sa situation actuelle.

  • oeuvres de Lénine (13 novembre 1922), Lénine, éd. Éditions Sociales, 1959, chap. Cinq ans de révolution russe et les perspectives de la révolution mondiale, p. 436


1923

Il faut toute une époque historique. En mettant les choses au mieux, nous pouvons la franchir en dix ou vingt ans.
  • Oeuvres de Lénine (1923), Lénine, éd. Éditions Sociales, 1959, chap. De la coopération, 4 janvier 1923, p. 483


Au demeurant, la situation internationale fait que la Russie est aujourd'hui rejetée en arrière ; que dans l'ensemble la productivité du travail national est maintenant sensiblement moins élevée chez nous qu'avant la guerre. Les puissances capitalistes de l'Europe occidentale, en partie sciemment, en partie spontanément, ont fait tout leur possible pour nous rejeter en arrière, pour profiter de la guerre civile en Russie en vue de ruiner au maximum notre pays. Précisément une telle issue à la guerre impérialiste leur apparaissait, bien entendu, comme offrant des avantages sensibles. Si nous ne renversons pas le régime révolutionnaire en Russie, nous entraverons du moins son évolution vers le socialisme, voilà à peu près comment ces puissances raisonnaient, et, de leur point de vue, elles ne pouvaient raisonner autrement. En fin de compte elles ont accompli leur tâche à moitié. Elles n'ont pas renversé le nouveau régime instauré par la Révolution, mais elles ne lui ont pas permis non plus de faire aussitôt un pas en avant tel qu'il eût justifié les prévisions des socialistes, qui leur eût permis de développer à une cadence extrêmement rapide les forces productives ; de développer toutes les possibilités dont l'ensemble eût formé le socialisme ; de montrer à tous et à chacun nettement, de toute évidence, que le socialisme implique des forces immenses et que l'humanité est passée maintenant à un stade de développement nouveau, qui comporte des perspectives extraordinairement brillantes.
  • article publié dans la Pravda du 4 mars 1923
  • « Mieux vaut moins, mais mieux », Lénine (1923), dans Le dernier combat de Lénine, Moshe Lewin, éd. Les Éditions de Minuit, coll. « Arguments », 1978  (ISBN 2-7073-0237-6), partie annexe IX, p. 164


Citations sur Lénine

J'ai une grande prière à vous adresser. Ne laissez pas votre hommage à Illitch prendre la forme d'une adoration pour sa personne. Ne construisez pas pour lui des monuments, ne donnez pas son nom à un palais, n'organisez pas des cérémonies commémoratives. De son vivant il attachait si peu d'importance à tout cela, tout cela était si vain à ses yeux. Rappelez-vous combien notre pays est encore pauvre. Si vous désirez honorer le nom de Lénine, construisez des crèches, des écoles, des jardins d'enfants, des bibliothèques, des centres médicaux, des hôpitaux, des maisons pour les handicapés... et par-dessus tout mettez ses préceptes en pratique.
  • Article publié dans la Pravda du 30 janvier 1924
  • Histoire de l'URSS ; tome II, le socialisme dans un seul pays (1922-1939), Jean Elleinstein, éd. Éditions Sociales, 1975, p. 61-62


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