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|titre= Pensées, Essais, Maximes et Correspondance de J. Joubert |
|titre= Pensées, Essais, Maximes et Correspondance de J. Joubert |
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|auteur= Joseph Joubert |
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{{citation|Nous voyons tout à travers nous-mêmes. Nous sommes un milieu toujours interposé entre les choses et nous. |
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Il y a, dans les langues, quelque chose de fatidique et d’inspiré. |
Il y a, dans les langues, quelque chose de fatidique et d’inspiré. |
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{{citation|Notre esprit a plus de pensées que notre mémoire ne peut en retenir ; il porte plus de jugements qu’il ne saurait alléguer de motifs ; il voit plus loin qu’il ne peut atteindre, et sait plus de vérités qu’il n’en peut expliquer. |
{{citation|Notre esprit a plus de pensées que notre mémoire ne peut en retenir ; il porte plus de jugements qu’il ne saurait alléguer de motifs ; il voit plus loin qu’il ne peut atteindre, et sait plus de vérités qu’il n’en peut expliquer. |
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{{citation|Chaque esprit a sa lie. |
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{{citation|Il est des esprits dont on peut dire : il y fait clair, et d’autres, seulement : il y fait chaud. |
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Il est des esprits tellement chauds que leurs pensées s’exhalent en fumée et se consument en eux dès le moment qu’elles s’y forment. |
Il est des esprits tellement chauds que leurs pensées s’exhalent en fumée et se consument en eux dès le moment qu’elles s’y forment. |
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{{citation|La fausseté d’esprit vient d’une fausseté de cœur ; elle provient de ce qu’on a secrètement pour but son opinion propre, et non l’opinion vraie. L’esprit faux est faux en tout, comme un œil louche regarde toujours de travers. |
{{citation|La fausseté d’esprit vient d’une fausseté de cœur ; elle provient de ce qu’on a secrètement pour but son opinion propre, et non l’opinion vraie. L’esprit faux est faux en tout, comme un œil louche regarde toujours de travers. |
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|année= 1850|page= 169-170 |
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Ligne 72 : | Ligne 72 : | ||
{{citation|Les passions ne sont que nature ; c’est le non repentir qui est corruption. |
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Ligne 78 : | Ligne 78 : | ||
{{citation|Les hommes trouvent des motifs de défiance dans leur ignorance et dans leurs vices, et des motifs de confiance dans leurs lumières et leurs vertus. La défiance est le partage des aveugles. |
{{citation|Les hommes trouvent des motifs de défiance dans leur ignorance et dans leurs vices, et des motifs de confiance dans leurs lumières et leurs vertus. La défiance est le partage des aveugles. |
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Il entre dans la composition de tout bonheur l’idée de l’avoir mérité. |
Il entre dans la composition de tout bonheur l’idée de l’avoir mérité. |
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{{Réf Livre|titre= Pensées|auteur= Joseph Joubert|éditeur= Librairie Vve |
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{{citation|Les orgueilleux me semblent avoir, comme les nains, la taille d’un enfant et la contenance d’un homme. |
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Ligne 101 : | Ligne 101 : | ||
{{citation|Les cadets sont en général les plus beaux ; leur moulage est plus net et plus sûr. |
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{{Réf Livre|titre= Pensées|auteur= Joseph Joubert|éditeur= Librairie Vve |
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Ligne 107 : | Ligne 107 : | ||
{{citation|On est dispensé d’être instrument dans la société, quand on y est modèle. |
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{{Réf Livre|titre= Pensées|auteur= Joseph Joubert|éditeur= Librairie Vve |
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Ligne 113 : | Ligne 113 : | ||
{{citation|Il faut savoir entrer dans les idées des autres et savoir en sortir, comme il faut savoir sortir des siennes et y rentrer. |
{{citation|Il faut savoir entrer dans les idées des autres et savoir en sortir, comme il faut savoir sortir des siennes et y rentrer. |
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Ligne 119 : | Ligne 119 : | ||
{{citation|Il vaut mieux remuer une question, sans la décider, que la décider, sans la remuer. |
{{citation|Il vaut mieux remuer une question, sans la décider, que la décider, sans la remuer. |
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Ligne 125 : | Ligne 125 : | ||
{{citation|La médisance est le soulagement de la malignité. |
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Ligne 135 : | Ligne 135 : | ||
{{citation|Ne coupez pas ce que vous pouvez dénouer. |
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{{Réf Livre|titre= Pensées|auteur= Joseph Joubert|éditeur= Librairie Vve |
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Ligne 141 : | Ligne 141 : | ||
{{citation|Nos haines et nos amours, nos colères et notre douceur, notre force et notre faiblesse, notre paresse et notre activité, la morale a tout cela à diriger. |
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Ligne 147 : | Ligne 147 : | ||
{{citation|Chacun ne peut voir qu’à sa lampe ; mais il peut marcher ou agir à la lumière d’autrui. |
{{citation|Chacun ne peut voir qu’à sa lampe ; mais il peut marcher ou agir à la lumière d’autrui. |
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|année= 1850|page= 268 |
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Ligne 153 : | Ligne 153 : | ||
{{citation|Toute règle a sa raison, qui en est l’esprit, et quand, en observant la règle, on doit s’écarter de sa raison, c’est à celle-ci qu’il faut se conformer. En toutes choses donc, suis la règle, ou mieux encore la raison de la règle, si tu la connais. |
{{citation|Toute règle a sa raison, qui en est l’esprit, et quand, en observant la règle, on doit s’écarter de sa raison, c’est à celle-ci qu’il faut se conformer. En toutes choses donc, suis la règle, ou mieux encore la raison de la règle, si tu la connais. |
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|année= 1850|page= 271 |
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|année d'origine=~1780-1824|tome=1|s=Pensées, essais et maximes (Joubert)}} |
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Ligne 161 : | Ligne 161 : | ||
{{citation|Ce qu’il y a de pire dans l’erreur, ce n’est pas ce qu’elle a de faux, mais ce qu’elle a de volontaire, d’aveugle et de passionné. |
{{citation|Ce qu’il y a de pire dans l’erreur, ce n’est pas ce qu’elle a de faux, mais ce qu’elle a de volontaire, d’aveugle et de passionné. |
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{{Réf Livre|titre= Pensées|auteur= Joseph Joubert|éditeur= Librairie Vve |
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|année= 1850|page= 306 |
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Ligne 167 : | Ligne 167 : | ||
{{citation|Ceux qui ne se rétractent jamais s’aiment plus que la vérité. |
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{{Réf Livre|titre= Pensées|auteur= Joseph Joubert|éditeur= Librairie Vve |
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|année d'origine=~1780-1824|tome=1|s=Pensées, essais et maximes (Joubert)}} |
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Ligne 175 : | Ligne 175 : | ||
{{citation|Ne confondez pas ce qui est spirituel avec ce qui est abstrait, et souvenez-vous que la philosophie a une muse, et ne doit pas être une simple officine à raisonnement. |
{{citation|Ne confondez pas ce qui est spirituel avec ce qui est abstrait, et souvenez-vous que la philosophie a une muse, et ne doit pas être une simple officine à raisonnement. |
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{{Réf Livre|titre= Pensées|auteur= Joseph Joubert|éditeur= Librairie Vve |
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|année= 1850|page= 313 |
|année= 1850|page= 313 |
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|année d'origine=~1780-1824|tome=1|s=Pensées, essais et maximes (Joubert)}} |
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Ligne 181 : | Ligne 181 : | ||
{{citation|La métaphysique est bonne pour ceux qui s’égarent dans les régions supérieures ; ceux qui ne quittent pas la terre n’en ont pas besoin : la morale leur en tient lieu. |
{{citation|La métaphysique est bonne pour ceux qui s’égarent dans les régions supérieures ; ceux qui ne quittent pas la terre n’en ont pas besoin : la morale leur en tient lieu. |
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}} |
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{{Réf Livre|titre= Pensées|auteur= Joseph Joubert|éditeur= Librairie Vve |
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|année= 1850|page= 317 |
|année= 1850|page= 317 |
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|année d'origine=~1780-1824|tome=1|s=Pensées, essais et maximes (Joubert)}} |
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Ligne 187 : | Ligne 187 : | ||
{{citation|Défiez-vous, dans les livres métaphysiques, des mots qui n’ont pas pu être introduits dans le monde, et ne sont propres qu’à former une langue à part. |
{{citation|Défiez-vous, dans les livres métaphysiques, des mots qui n’ont pas pu être introduits dans le monde, et ne sont propres qu’à former une langue à part. |
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{{Réf Livre|titre= Pensées|auteur= Joseph Joubert|éditeur= Librairie Vve |
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|année= 1850|page= 318 |
|année= 1850|page= 318 |
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|année d'origine=~1780-1824|tome=1|s=Pensées, essais et maximes (Joubert)}} |
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Ligne 193 : | Ligne 193 : | ||
{{citation|Avant que l’abstraction soit devenue pour l’esprit une chose qu’il puisse se représenter, et même concevoir, que de temps il lui faut ! Par combien de retouches il faut fortifier cette ombre ! Combien de gens se font abstraits pour paraître profonds ! La plupart des termes abstraits sont des ombres qui cachent des vides. |
{{citation|Avant que l’abstraction soit devenue pour l’esprit une chose qu’il puisse se représenter, et même concevoir, que de temps il lui faut ! Par combien de retouches il faut fortifier cette ombre ! Combien de gens se font abstraits pour paraître profonds ! La plupart des termes abstraits sont des ombres qui cachent des vides. |
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{{Réf Livre|titre= Pensées|auteur= Joseph Joubert|éditeur= Librairie Vve |
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|année= 1850|page= 321 |
|année= 1850|page= 321 |
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|année d'origine=~1780-1824|tome=1|s=Pensées, essais et maximes (Joubert)}} |
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Ligne 201 : | Ligne 201 : | ||
{{citation|Il y a, pendant la pluie, une certaine obscurité qui allonge tous les objets. |
{{citation|Il y a, pendant la pluie, une certaine obscurité qui allonge tous les objets. |
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{{Réf Livre|titre= Pensées|auteur= Joseph Joubert|éditeur= Librairie Vve |
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|année= 1850|page= 335 |
|année= 1850|page= 335 |
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Ligne 207 : | Ligne 207 : | ||
{{citation|Les rochers sont l’excuse et l’ornement de la stérilité. |
{{citation|Les rochers sont l’excuse et l’ornement de la stérilité. |
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{{Réf Livre|titre= Pensées|auteur= Joseph Joubert|éditeur= Librairie Vve |
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|année= 1850|page= 337 |
|année= 1850|page= 337 |
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|année d'origine=~1780-1824|tome=1|s=Pensées, essais et maximes (Joubert)}} |
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Ligne 215 : | Ligne 215 : | ||
{{citation|Le châtiment des mauvais princes est d’être crus pires qu’ils ne sont. |
{{citation|Le châtiment des mauvais princes est d’être crus pires qu’ils ne sont. |
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{{Réf Livre|titre= Pensées|auteur= Joseph Joubert|éditeur= Librairie Vve |
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|année= 1850|page= 343 |
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Ligne 223 : | Ligne 223 : | ||
{{citation|Il n’y a pas de peuple au monde qui fasse le mal avec aussi peu de dignité que nous. Notre cupidité n’a que de l’étourderie, et nos apprêts de ruse ne sont qu’une fanfaronnade. |
{{citation|Il n’y a pas de peuple au monde qui fasse le mal avec aussi peu de dignité que nous. Notre cupidité n’a que de l’étourderie, et nos apprêts de ruse ne sont qu’une fanfaronnade. |
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Ligne 229 : | Ligne 229 : | ||
{{citation|C’est de l’Angleterre que sont sorties, comme des brouillards, les idées métaphysiques et politiques qui ont tout obscurci. |
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Ligne 237 : | Ligne 237 : | ||
{{citation|Ces fiers romains avaient une oreille dure, et qu’il fallait caresser longtemps, pour la disposer à écouter les belles choses. De là ce style oratoire qu’on trouve même dans leurs plus sages historiens. |
{{citation|Ces fiers romains avaient une oreille dure, et qu’il fallait caresser longtemps, pour la disposer à écouter les belles choses. De là ce style oratoire qu’on trouve même dans leurs plus sages historiens. |
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Ligne 243 : | Ligne 243 : | ||
{{citation|Les anciens soutenaient que dans toute œuvre littéraire, même dans une harangue, il devait se trouver une gauche et une droite, un côté d’où partît le mouvement, un autre où il allât aboutir et d’où il revînt, par une circulation qui s’étendît à tout et qui passât par tous les points. |
{{citation|Les anciens soutenaient que dans toute œuvre littéraire, même dans une harangue, il devait se trouver une gauche et une droite, un côté d’où partît le mouvement, un autre où il allât aboutir et d’où il revînt, par une circulation qui s’étendît à tout et qui passât par tous les points. |
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Ligne 251 : | Ligne 251 : | ||
{{citation|Nous vivons dans un siècle où les idées superflues surabondent, et qui n’a pas les idées nécessaires. |
{{citation|Nous vivons dans un siècle où les idées superflues surabondent, et qui n’a pas les idées nécessaires. |
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|année= 1850|page= 415 |
|année= 1850|page= 415 |
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Ligne 258 : | Ligne 258 : | ||
Les esprits propres à gouverner, non-seulement les grands états, mais même leur propre maison, ne se rencontrent presque plus. Aucun temps ne les vit si rares. |
Les esprits propres à gouverner, non-seulement les grands états, mais même leur propre maison, ne se rencontrent presque plus. Aucun temps ne les vit si rares. |
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|année= 1850|page= 416 |
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{{citation|Il n’y a plus aujourd’hui d’inimitiés irréconciliables, parce qu’il n’y a plus de sentiments désintéressés : c’est un bien né d’un mal.}} |
{{citation|Il n’y a plus aujourd’hui d’inimitiés irréconciliables, parce qu’il n’y a plus de sentiments désintéressés : c’est un bien né d’un mal.}} |
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|année= 1850|page= 416 |
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Ligne 269 : | Ligne 269 : | ||
{{citation|Un excès en amène un autre. à cette opinion : tout accusé est innocent, succéda bientôt celle-ci : tout accusateur est vertueux. |
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|année= 1850|page= 423 |
|année= 1850|page= 423 |
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Ligne 277 : | Ligne 277 : | ||
{{citation|Les enfants ont plus besoin de modèles que de critiques. |
{{citation|Les enfants ont plus besoin de modèles que de critiques. |
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|année= 1850|page= 442 |
|année= 1850|page= 442 |
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Ligne 283 : | Ligne 283 : | ||
{{citation|Un bon approbateur est aussi nécessaire qu’un bon correcteur. |
{{citation|Un bon approbateur est aussi nécessaire qu’un bon correcteur. |
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|année= 1850|page= 444 |
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{{citation|Le mot sage dit à un enfant, est un mot qu’il comprend toujours, et qu’on ne lui explique jamais.}} |
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|année= 1850|page= 450-451 |
|année= 1850|page= 450-451 |
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{{citation|Le soin du corps et l’apprentissage des arts, la négligence de l’esprit et l’ignorance des devoirs, sont les caractères de l’éducation nouvelle.}} |
{{citation|Le soin du corps et l’apprentissage des arts, la négligence de l’esprit et l’ignorance des devoirs, sont les caractères de l’éducation nouvelle.}} |
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|année= 1850|page= 452 |
|année= 1850|page= 452 |
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|année d'origine=~1780-1824|tome=1|s=Pensées, essais et maximes (Joubert)}} |
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Ligne 299 : | Ligne 299 : | ||
{{citation|Il faut donner pour exemples, aux enfants, des phrases où l’accord entre l’adjectif et le substantif soit non-seulement grammatical, mais moral. L’épithète est un jugement, et le plus insinuant de tous, car il se glisse avec le mot ; et si rien n’est plus important que les idées saines, rien n’est plus important aussi que cet accord. Je dirai donc à nos faiseurs de thèmes : joignez toujours aux substantifs des adjectifs qui expriment l’idée et le sentiment qu’il faut avoir de chaque chose ; mettez tout à sa place dans l’esprit, en laissant tout à sa place dans le monde. |
{{citation|Il faut donner pour exemples, aux enfants, des phrases où l’accord entre l’adjectif et le substantif soit non-seulement grammatical, mais moral. L’épithète est un jugement, et le plus insinuant de tous, car il se glisse avec le mot ; et si rien n’est plus important que les idées saines, rien n’est plus important aussi que cet accord. Je dirai donc à nos faiseurs de thèmes : joignez toujours aux substantifs des adjectifs qui expriment l’idée et le sentiment qu’il faut avoir de chaque chose ; mettez tout à sa place dans l’esprit, en laissant tout à sa place dans le monde. |
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{{Réf Livre|titre= Pensées|auteur= Joseph Joubert|éditeur= Librairie Vve |
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Ligne 305 : | Ligne 305 : | ||
{{citation|Il faut apprendre aux enfants le terme propre, et leur laisser trouver le terme figuré. |
{{citation|Il faut apprendre aux enfants le terme propre, et leur laisser trouver le terme figuré. |
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{{citation|La préférence exclusive qu’on accorde aux mathématiques, dans l’éducation, a de grands inconvénients. Les mathématiques rendent l’esprit juste en mathématiques, tandis que les lettres le rendent juste en morale. Les mathématiques apprennent à faire des ponts, tandis que la morale apprend à vivre.}} |
{{citation|La préférence exclusive qu’on accorde aux mathématiques, dans l’éducation, a de grands inconvénients. Les mathématiques rendent l’esprit juste en mathématiques, tandis que les lettres le rendent juste en morale. Les mathématiques apprennent à faire des ponts, tandis que la morale apprend à vivre.}} |
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{{citation|La manie de classifier peut être bonne à l’endoctrinement, mais elle est inutile à la science. Elle aide l’élève à répondre, et le docteur à enseigner ; mais elle n’apprend ni à l’un ni à l’autre à connaître. Elle est toute pédagogique, et rien au delà. |
{{citation|La manie de classifier peut être bonne à l’endoctrinement, mais elle est inutile à la science. Elle aide l’élève à répondre, et le docteur à enseigner ; mais elle n’apprend ni à l’un ni à l’autre à connaître. Elle est toute pédagogique, et rien au delà. |
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{{citation|Enseigner, c’est apprendre deux fois.}} |
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Version du 3 avril 2019 à 14:56
Joseph Joubert, né à Montignac (Périgord) le 7 mai 1754 et mort à Paris le 4 mai 1824, est un moraliste et essayiste français, resté célèbre pour ses Pensées.
Tome 1
- Pensées, Essais, Maximes et Correspondance de J. Joubert, Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. I, partie Pensées, essais et maximes, Titre préliminaire. — L'auteur peint par lui-même, p. 85 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées, Joseph Joubert, éd. Bloud & Cie, 1909, p. 140
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 1, p. 144 (texte intégral sur Wikisource)
Il y a, dans les langues, quelque chose de fatidique et d’inspiré.
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 1, p. 148 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 1, p. 155 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 1, p. 161 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 1, p. 167 (texte intégral sur Wikisource)
Il est des esprits tellement chauds que leurs pensées s’exhalent en fumée et se consument en eux dès le moment qu’elles s’y forment.
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 1, p. 167 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 1, p. 169-170 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 1, p. 179 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 1, p. 179 (texte intégral sur Wikisource)
Il entre dans la composition de tout bonheur l’idée de l’avoir mérité.
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 1, p. 184 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 1, p. 197 (texte intégral sur Wikisource)
De la famille et de la maison, de la société, de la conversation, de la politesse et des manières
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 1, p. 236 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 1, p. 239 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 1, p. 244 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 1, p. 248 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 1, p. 251 (texte intégral sur Wikisource)
De la sagesse, de la vertu, de la morale, de la règle et du devoir
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 1, p. 262 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 1, p. 267 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 1, p. 268 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 1, p. 271 (texte intégral sur Wikisource)
De la vérité, de l'illusion et de l'erreur
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 1, p. 306 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 1, p. 307 (texte intégral sur Wikisource)
De la philosophie, de la métaphysique, des abstractions, de la logique, des systèmes
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 1, p. 313 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 1, p. 317 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 1, p. 318 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 1, p. 321 (texte intégral sur Wikisource)
De l'espace, du temps, de la lumière, de l'air, de l'atmosphère, des champs, des animaux, des fleurs, etc.
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 1, p. 335 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 1, p. 337 (texte intégral sur Wikisource)
Des gouvernements et des constitutions.
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 1, p. 343 (texte intégral sur Wikisource)
Des mœurs publiques et privées ; du caractère des nations
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 1, p. 382 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 1, p. 387 (texte intégral sur Wikisource)
De l'Antiquité.
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 1, p. 405 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 1, p. 410 (texte intégral sur Wikisource)
Du siècle.
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 1, p. 415 (texte intégral sur Wikisource)
Les esprits propres à gouverner, non-seulement les grands états, mais même leur propre maison, ne se rencontrent presque plus. Aucun temps ne les vit si rares.
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 1, p. 416 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 1, p. 416 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 1, p. 423 (texte intégral sur Wikisource)
De l'éducation.
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 1, p. 442 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 1, p. 444 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 1, p. 450-451 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 1, p. 452 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 1, p. 455 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 1, p. 455 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 1, p. 456 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 1, p. 458 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 1, p. 461 (texte intégral sur Wikisource)
Tome 2
Des beaux-arts
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 2 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 3 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 4 (texte intégral sur Wikisource)
Il y a dans l’art beaucoup de beautés qui ne deviennent naturelles qu’à force d’art.
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 5 (texte intégral sur Wikisource)
Dans une œuvre de l’art, quelle qu’elle soit, la symétrie apparente ou cachée est le fondement visible ou secret du plaisir que nous éprouvons.
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 6 (texte intégral sur Wikisource)
L’adolescence de l’art est élégante, sa virilité pompeuse, et sa vieillesse riche, mais surchargée d’ornements qui en dissimulent le dépérissement.
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 7-8 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 12 (texte intégral sur Wikisource)
Les anciens renfermaient dans une urne jusqu’aux cendres de leurs amis ; et nous, que tout devrait rappeler sans cesse vers la dernière demeure des nôtres, nous l’environnons d’épouvantails capables d’en repousser jusqu’à nos pensées. Quand nous donnons à ces squelettes armés de sables et de faux, des apparences de commandement et de pouvoir, des attitudes de colère et de menace, que faisons-nous autre chose, sinon travailler à rendre l’homme mort odieux ou ridicule aux yeux de l’homme vivant ?
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 16-17 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 18 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 20 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 24 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 24 (texte intégral sur Wikisource)
De la poésie
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 31 (texte intégral sur Wikisource)
Voulez-vous connaître la morale, la politique? lisez les poëtes. Ce qui vous plaît chez eux, approfondissez-le : c'est le vrai. Ils doivent être la grande étude du philosophe qui veut connaître l'homme.
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 31 (texte intégral sur Wikisource)
Les poëtes ont cent fois plus de bon sens que les philosophes. En cherchant le beau, ils rencontrent plus de vérités que les philosophes n’en trouvent en cherchant le vrai.
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 32 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 35-36 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 37 (texte intégral sur Wikisource)
Les mots s’illuminent, quand le doigt du poëte y fait passer son phosphore.
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 40 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 44-45 (texte intégral sur Wikisource)
Du style
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 48 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 50 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 51 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 57 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 69 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 70 (texte intégral sur Wikisource)
Des qualités de l'écrivain et des compositions littéraires
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 89 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 97 (texte intégral sur Wikisource)
On appelle maniéré, en littérature, ce qu’on ne peut pas lire, sans l’imaginer aussitôt accompagné de quelque gesticulation menue, de quelque mouvement peu franc, peu partagé par la totalité de l’homme.
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 99 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 100 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 101 (texte intégral sur Wikisource)
Trois choses sont nécessaires pour faire un bon livre : le talent, l’art et le métier, c’est-à-dire, la nature, l’industrie et l’habitude.
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 109 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 111 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 114 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 115 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 127 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 128 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 128 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 128 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 128 (texte intégral sur Wikisource)
On les remarque, elles étonnent, et leur nouveauté rend indécis ; on craindrait, en les approuvant, de hasarder son jugement, de compromettre l’honneur de son opinion ; on n’ose donc les goûter, et on laisse l’épreuve se faire. Puis on est tout étonné, un jour, longtemps après qu’on les a vues pour la première fois, de se sentir charmé et subjugué par elles.
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 131-132 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 132 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 133 (texte intégral sur Wikisource)
Il faut se faire un lointain, se créer une perspective, se choisir un point de vue, quand on veut juger d’un ouvrage, même d’un ouvrage d’esprit, d’un mot, d’un livre, d’un discours.
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 138 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 141 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 146-147 (texte intégral sur Wikisource)
Jugements littéraires
Écrivains de l'Antiquité
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 152 (texte intégral sur Wikisource)
Dans Platon, l’esprit de poésie anime les langueurs de la dialectique.
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 154 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 156 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 157 (texte intégral sur Wikisource)
Écrivains religieux
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 166 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 167 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 170 (texte intégral sur Wikisource)
Métaphysiciens
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 175 (texte intégral sur Wikisource)
Prosateurs, philosophes, publicistes, etc.
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 190 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 191-192 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 192 (texte intégral sur Wikisource)
Buffon a du génie pour l’ensemble, et de l’esprit pour les détails. Mais il y a en lui une emphase cachée, un compas toujours trop ouvert.
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 195-196 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 198 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 200 (texte intégral sur Wikisource)
Poètes et romanciers
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 209 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 209 (texte intégral sur Wikisource)
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 219 (texte intégral sur Wikisource)
Qu’on se représente une terre qui dévore ses habitants ; un ciel sans astres, où l’on ne voit que des éclairs ; un sol brûlé, où ne tombe aucune rosée ; enfin, un horizon d’airain, où les noms des plus belles choses retentissent en grondant, avec un son lugubre et creux : voilà le pays des romans. J’ai remarqué qu’un des plus beaux mots de la langue, le mot bonheur, y résonne comme sous les voûtes infernales ; celui de plaisir y est affreux. Il s’exhale de leurs pages une sensibilité malsaine et fausse. La jeunesse y apparaît comme un âge de feu, dévoré par sa propre flamme ; la beauté, comme une victime toujours destinée aux couteaux
- Pensées (~1780-1824), Joseph Joubert, éd. Librairie Vve Le Normant, 1850, t. 2, p. 223 (texte intégral sur Wikisource)
Citation rapportée
- L'Air et les Songes, Gaston Bachelard, éd. Librairie José Corti, 1943, p. 7
D'autres auteurs le concernant
- « Chateaubriand et Joubert — En regard d'une amitié », Jean-Paul Corsetti, Chateaubriand — Revue Littéraire Europe (ISSN 0014-2751), nº 775-776, Novembre-décembre 1993, p. 135
- « Chateaubriand et Joubert — En regard d'une amitié », Jean-Paul Corsetti, Chateaubriand — Revue Littéraire Europe (ISSN 0014-2751), nº 775-776, Novembre-décembre 1993, p. 137