« Figures de style » : différence entre les versions
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|citation=– “Briller par son absence“ est une assez bonne définition du concept Anacoluthe ! Vous en connaissez l’emploi, bien évidemment !<br/> |
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– Oui, professeur ! Par exemple, dans l’expression : “d’où je viens, le temps est toujours beau !“ il manque le mot "là"… Il serait plus correct de dire “là d’où je viens…“ mais la forme elliptique est admise sans qu’il soit besoin de la préciser… J’ai lu que Beauzée disait de cette figure qu’elle consistait à sous-entendre le compagnon d’un mot exprimé. Elle consiste, dit-il, à laisser seul un mot dont le sens |
– Oui, professeur ! Par exemple, dans l’expression : “d’où je viens, le temps est toujours beau !“ il manque le mot "là"… Il serait plus correct de dire “là d’où je viens…“ mais la forme elliptique est admise sans qu’il soit besoin de la préciser… J’ai lu que Beauzée disait de cette figure qu’elle consistait à sous-entendre le compagnon d’un mot exprimé. Elle consiste, dit-il, à laisser seul un mot dont le sens contextuel en réclame un autre. Les Grecs nommaient anacoluthe l’absent notoire.}} |
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|titre=Subjonctif |
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Version du 9 novembre 2018 à 20:20
Une figure de style, du latin figura, est un procédé d’expression qui s’écarte de l’usage ordinaire de la langue et donne une expressivité particulière au propos. On parle également de « figure de rhétorique ». Si certains auteurs établissent des distinctions dans la portée des deux expressions, l’usage courant en fait des synonymes.
Sur les figures en général
On dit communément que les figures sont des manières de parler éloignées de celles qui sont naturelles et ordinaires, que ce sont de certains tours et de certaines façons de s'exprimer, qui s'éloignent en quelque chose de la manière commune et simple de parler.
- Des tropes ou des différents sens dans lesquels on peut prendre un même mot (1730), César Chesneau Du Marsais, éd. Veuve Dabot, 1824, p. 1
[J]e suis persuadé qu'il se fait plus de figures un jour de marché à la Halle, qu'il ne s'en fait en plusieurs jours d'assemblées académiques. Ainsi, bien loin que les figures s'éloignent du langage ordinaire des hommes, ce seroient au contraire les façons de parler sans figures qui s'en éloigneroient, s'il étoit possible de faire un discours où il n'y eût que des expressions non figurées.
- Des tropes ou des différents sens dans lesquels on peut prendre un même mot (1730), César Chesneau Du Marsais, éd. Veuve Dabot, 1824, p. 2
Anacoluthe
"anacoluthe" : C'est une figure de rhétorique assez amusante qui brille par l'absence.
- Subjonctif, François Xavier Luciani, éd. Éditions du net, 2018 (ISBN 978-2-312-06308-9), p. 25
– “Briller par son absence“ est une assez bonne définition du concept Anacoluthe ! Vous en connaissez l’emploi, bien évidemment !
– Oui, professeur ! Par exemple, dans l’expression : “d’où je viens, le temps est toujours beau !“ il manque le mot "là"… Il serait plus correct de dire “là d’où je viens…“ mais la forme elliptique est admise sans qu’il soit besoin de la préciser… J’ai lu que Beauzée disait de cette figure qu’elle consistait à sous-entendre le compagnon d’un mot exprimé. Elle consiste, dit-il, à laisser seul un mot dont le sens contextuel en réclame un autre. Les Grecs nommaient anacoluthe l’absent notoire.
– Oui, professeur ! Par exemple, dans l’expression : “d’où je viens, le temps est toujours beau !“ il manque le mot "là"… Il serait plus correct de dire “là d’où je viens…“ mais la forme elliptique est admise sans qu’il soit besoin de la préciser… J’ai lu que Beauzée disait de cette figure qu’elle consistait à sous-entendre le compagnon d’un mot exprimé. Elle consiste, dit-il, à laisser seul un mot dont le sens contextuel en réclame un autre. Les Grecs nommaient anacoluthe l’absent notoire.
- Subjonctif, François Xavier Luciani, éd. Éditions du net, 2018 (ISBN 978-2-312-06308-9), p. 86