« Michel Onfray » : différence entre les versions

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L'hédoniste "évolue dans un espace déserté par les dieux, nettoyé de toute fiction transcendante et libre pour l'exercice d'un volontarisme humain; [...] il est passionné, chercheur d'infini, excité par la tension, l'effort et la projection de soi dans un espace où l'accélération génère la jubilation; [...] il se construit, se fabrique, se veut en confiance avec son temps, pas fâché contre lui, complice de ses errances comme de ses fulgurances; il célèbre l'action et opte pour le choix d'Achille: plutôt une existence brève mais dense qu'une vie longue mais vide de toute substance; [...] il envisage la mort non comme un poids qui rend le quotidien impossible mais telle une menace qui l'oblige à densifier sa vie, y compris dans le quotidien; [...] il sait que la mort sanctifie son projet et que l'heure venue il pourra prendre une dernière fois son existence en main pour affirmer paradoxalement son ultime vitalité en portant la main sur soi afin de maîtriser le plus longtemps possible cette force à laquelle il donnera volontairement congé".
[L'hédoniste] évolue dans un espace déserté par les dieux, nettoyé de toute fiction transcendante et libre pour l'exercice d'un volontarisme humain; [...] il est passionné, chercheur d'infini, excité par la tension, l'effort et la projection de soi dans un espace où l'accélération génère la jubilation; [...] il se construit, se fabrique, se veut en confiance avec son temps, pas fâché contre lui, complice de ses errances comme de ses fulgurances; il célèbre l'action et opte pour le choix d'Achille: plutôt une existence brève mais dense qu'une vie longue mais vide de toute substance; [...] il envisage la mort non comme un poids qui rend le quotidien impossible mais telle une menace qui l'oblige à densifier sa vie, y compris dans le quotidien; [...] il sait que la mort sanctifie son projet et que l'heure venue il pourra prendre une dernière fois son existence en main pour affirmer paradoxalement son ultime vitalité en portant la main sur soi afin de maîtriser le plus longtemps possible cette force à laquelle il donnera volontairement congé.
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{{Citation|[Le multiculturalisme] est la seule bonne réponse. [...] Le métissage est la vérité de ce qui fait l'identité nationale française.
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Version du 24 juin 2018 à 13:00

Michel Onfray (né le 1er janvier 1959) est un philosophe français.

Citations de Michel Onfray

Cynisme — Portrait du philosophe en chien, 1990

Il n'est d'autre remède aux tyrannies que de cultiver l'énergie des puissances singulières, des monades.
  • Cynisme — Portrait du philosophe en chien, Michel Onfray, éd. Grasset, 1990  (ISBN 2-246-42881-5), p. 26


L'Art de jouir — Pour un matérialisme hédoniste, 1991

Mon corps paraissait s'échapper d'une faille pratiquée au rasoir sur ce que je ressentais comme le revers de mon cœur. La béance absorbait ma chair, mon sang et tout ce qui aurait pu se présenter sous forme d'âme.
  • L'Art de jouir. Pour un matérialisme hédoniste, Michel Onfray, éd. Grasset, 1991  (ISBN 2-253-94198-0), p. 13


Le néant est souhaitable et paraît doux quand la douleur anéantit toute maîtrise et que le corps est transformé en architecture animale.
  • L'Art de jouir. Pour un matérialisme hédoniste, Michel Onfray, éd. Grasset, 1991  (ISBN 2-253-94198-0), p. 15


Le langage, loin de combler l'abîme qui sépare les êtres, creuse la distance, il met en évidence la solitude et l’impossibilité de communiquer.
  • L'Art de jouir. Pour un matérialisme hédoniste, Michel Onfray, éd. Grasset, 1991  (ISBN 2-253-94198-0), p. 248


Le Désir d'être un volcan — Journal hédoniste I, 1996

Lorsque Barbey d'Aurevilly écrit sur Brummell, c'est pour extraire une théorie de ce qu'après Balzac on pourrait appeler la vie élégante. La plus belle réussite d'un dandy est l'emploi de son temps, et non son argent. Car il méprise l'or dans lequel croupissent les bourgeois. Son chef-d'œuvre est sa liberté, l'acquisition de sa liberté. Je me souviens d'une belle phrase de Nietzsche qui écrivait qu'un homme qui ne dispose pas des deux tiers de son temps pour son propre usage n'est pas un homme libre.
  • Le Désir d'être un volcan — Journal hédoniste, Michel Onfray, éd. Grasset, coll. « Le Livre de Poche Biblio Essais », 1996  (ISBN 2-253-94263-4), chap. 9. Baudelaire, encore, p. 76


Politique du rebelle, 1997

Aux yeux des défenseurs de l'économisme, c'est lèse-majesté que de mettre en cause la vérité du dogme. Leur argument suppose toujours qu'on ignore trop les rouages délicats et fins de l'économie pour pouvoir dire quoi que ce soit de fondé sur le sujet — comme si, pour avoir le droit d'être athée, il fallait d'abord être docteur en théologie...
  • Politique du rebelle. Traité de résistance et d'insoumission, Michel Onfray, éd. Grasset, coll. « Figures », 1997  (ISBN 2-246-48761-7), p. 120


Les Vertus de la foudre — Journal hédoniste II, 1998

Pourquoi faut-il que les hommes soient si peu conscients du fait que, dans quelques secondes ou dans quelques dizaines d'années, ce qui est identique en regard de l'éternité, ils sont tous condamnés à mort et qu'ils devraient vivre en conséquence ?
  • Les Vertus de la foudre. Journal hédoniste II, Michel Onfray, éd. Grasset, 1998  (ISBN 2-253-94291-X), p. 73


Traité d'athéologie, 2005

Voir le recueil de citations : Traité d'athéologie

Plus gros succès littéraire d'Onfray jusqu'à présent, le Traité est un livre critique sur les religions, notamment les trois religions abrahamique.

Contre-histoire de la philosophie I — Les sagesses antiques, 2006

Contraindre un philosophe à rentrer dans une case de l’histoire des idées contribue à le dévitaliser, voire à désamorcer son originalité. La réputation se réduit toujours à la somme des malentendus accumulés sur son compte.
  • Contre-histoire de la philosophie I. Les sagesses antiques, Michel Onfray, éd. Grasset, 2006  (ISBN 2-246-64791-6), p. 53


L’hédonisme comporte une partie bien souvent oubliée. L’aspect positif de recherche du plaisir éclipse la plupart du temps son corrélat : l’évitement du déplaisir.
  • Contre-histoire de la philosophie I. Les sagesses antiques, Michel Onfray, éd. Grasset, 2006  (ISBN 2-246-64791-6), p. 73


Autrui ne constitue pas la mesure de soi, il s’agit de viser des objectifs plus élevés. Un quidam vaut moins, en termes d’idéal, qu’un objectif haut placé comme la vie bienheureuse.
  • Contre-histoire de la philosophie I. Les sagesses antiques, Michel Onfray, éd. Grasset, 2006  (ISBN 2-246-64791-6), p. 75


Très probablement, la joie philosophique consiste à vivre au-dessus des contingences habituelles, à côté des préoccupations du plus grand nombre, dans un autre endroit que sur la scène triviale du quotidien de l’homme de la rue.
  • Contre-histoire de la philosophie I. Les sagesses antiques, Michel Onfray, éd. Grasset, 2006  (ISBN 2-246-64791-6), p. 86


L’essentiel consiste à jouir de l’instant, à demander au présent ce qu’il peut donner, et rien d’autre. […] L’hédonisme célèbre l’instant et se défie du passé ou du futur : aller chercher ailleurs que dans cette dimension ponctuelle du temps les occasions de jubiler, voilà une erreur.
  • Contre-histoire de la philosophie I. Les sagesses antiques, Michel Onfray, éd. Grasset, 2006  (ISBN 2-246-64791-6), p. 122


La lucidité s’acquiert ainsi : ne pas se contenter de l’apparence, bien souvent trompeuse, récuser les évidences transmises de génération en génération pour préférer le travail philosophique, écarter les opinions, opter pour l’investigation.
  • Contre-histoire de la philosophie I. Les sagesses antiques, Michel Onfray, éd. Grasset, 2006  (ISBN 2-246-64791-6), p. 263


Quand le philosophe digne de ce nom travaille, le prêtre recule.
  • Contre-histoire de la philosophie I. Les sagesses antiques, Michel Onfray, éd. Grasset, 2006  (ISBN 2-246-64791-6), p. 275


Redescendre le ciel sur terre, voilà l’objectif de tout philosophe hédoniste. Et pour ce faire, la religion campe l’ennemi prioritaire. Les religions plutôt, toutes.
  • Contre-histoire de la philosophie I. Les sagesses antiques, Michel Onfray, éd. Grasset, 2006  (ISBN 2-246-64791-6), p. 275


Une vie heureuse, bien remplie, dont on ne regrette rien conduit à la sérénité : le sentiment d’accomplissement vaut tous les sédatifs ; idem si l’on a eu une existence sinistre, déplorable et nulle : on n’a dès lors aucune raison de regretter la fin d’une triste partie. Dans les deux cas, et personne n’échappe à cette alternative – vie réussie ou ratée … -, la mort n’est pas une catastrophe.
  • Contre-histoire de la philosophie I. Les sagesses antiques, Michel Onfray, éd. Grasset, 2006  (ISBN 2-246-64791-6), p. 280


Contre-histoire de la philosophie II — Le christianisme hédoniste, 2006

Si le royaume des cieux appartient aux pauvres, nul doute qu’au Vatican se compte un nombre considérable de damnés.
  • Contre-histoire de la philosophie II. Le christianisme hédoniste, Michel Onfray, éd. Grasset, 2006  (ISBN 2-246-68901-5), p. 99


Puisque Dieu donne aux hommes la possibilité de vivre dans le plaisir, qu’est-ce qui justifie qu’on y renonce ? Quelle étrange perversion ? Sinon une singulière haine de soi, une pulsion de mort retournée contre sa propre personne …
  • Contre-histoire de la philosophie II. Le christianisme hédoniste, Michel Onfray, éd. Grasset, 2006  (ISBN 2-246-68901-5), p. 131


L’écriture peut-elle viser autre chose qu’une mise au point avec soi, une catharsis, une purification aristotélicienne ? Viscérale, sincère, authentique, la fabrication d’un livre obéit aux lois de la psychologie des profondeurs.
  • Contre-histoire de la philosophie II. Le christianisme hédoniste, Michel Onfray, éd. Grasset, 2006  (ISBN 2-246-68901-5), p. 209


Seule une bonne et belle vie, bien remplie, bien pleine, pas ratée, permet d’aborder sereinement la mort.
  • Contre-histoire de la philosophie II. Le christianisme hédoniste, Michel Onfray, éd. Grasset, 2006  (ISBN 2-246-68901-5), p. 261


Seul penser la mort apprend à vivre ; ce qui se lit aussi à l’envers : seul penser la vie apprend à mourir.
  • Contre-histoire de la philosophie II. Le christianisme hédoniste, Michel Onfray, éd. Grasset, 2006  (ISBN 2-246-68901-5), p. 261


La mesure permet d’éviter la satiété qui engendre le dégoût. Trop avoir, tout avoir ne permet pas une satisfaction simple ni sereine.
  • Contre-histoire de la philosophie II. Le christianisme hédoniste, Michel Onfray, éd. Grasset, 2006  (ISBN 2-246-68901-5), p. 264


Dans notre rapport à l’autre sexe, à notre désir et notre plaisir, nous agissons en chrétiens – même si nous nous croyons athées, agnostiques ou mécréants.
  • Contre-histoire de la philosophie II. Le christianisme hédoniste, Michel Onfray, éd. Grasset, 2006  (ISBN 2-246-68901-5), p. 277


Les bibliothèques ne servent qu’à cela : offrir des occasions de méditer, penser, réfléchir sa vie, son existence.
  • Contre-histoire de la philosophie II. Le christianisme hédoniste, Michel Onfray, éd. Grasset, 2006  (ISBN 2-246-68901-5), p. 288


La Lueur des orages désirés — Journal hédoniste IV, 2007

La philosophie, l'art et la religion existent parce que la mort oblige les hommes à inventer des parades pour ne pas avoir à succomber et à trembler d'effroi devant elle.
  • La Lueur des orages désirés. Journal hédoniste IV, Michel Onfray, éd. Grasset, 2007, p. 13


Personnalités politiques

Sarkozy exprime la quintessence des gens de ressentiment : fort avec les faibles, faible avec les forts. D'autant plus impitoyable avec les victimes sans défense. C'est sans risque. Et fermant les yeux avec les autres, les bêtes de proie sans foi ni loi, ceux avec lesquels se conduisent les campagnes présidentielles, se fomentent les réseaux utiles pour parvenir au pouvoir et s'y maintenir. [...] Bientôt fort de son image, et de sa seule image, Sarkozy pourra briguer le fauteuil de monarque républicain. Le seul endroit où un délinquant peut vivre en toute impunité...
  • La philosophie féroce : Exercices anarchistes, Michel Onfray, éd. Galilée, 2004  (ISBN 2718606134), p. 66


La pensée sarkozyenne ne mériterait guère le détour tant elle est superficielle et mensongère. Mais elle nous mène au chaos. Qu'il lui ait fallu récupérer un concept d'un philosophe de gauche est le signe de la nécessité de trouver une enveloppe humaine à une politique de civilisation visant en vérité à la déshumanisation.
  • « Une politique de régression », Michel Onfray et Patrick Braouezec, Le Monde, mardi 22 janvier 2008, p. 20


Voynet irradie autant qu’un déchet nucléaire du paléolithique.
  • « Le Bal des faux-culs », Michel Onfray, ReSPUBLICA, nº 531, 23 avril 2007, p. 1


Hollande, c'était donc Le Petit Prince récrit par Marcuse […] ou Marcuse auteur du Petit Prince… Voilà, nous y sommes. De Gaulle aimait Chateaubriand, Pompidou, la poésie, pourvu qu'elle ait des pieds et soit française, Mitterrand, le prêchi-prêcha vichyste de Jean Guitton, Giscard faisait semblant d'aimer Maupassant, Chirac, des poètes chinois que son staff image avait peut-être inventés, Sarkozy aimait Bigard, qui écrivait en vers très libres… Le prochain aimera probablement Tintin.
  • « Michel Onfray : "Le président anguille" », Christophe Ono, Michel Onfray, Le Point, 28 février 2013 (lire en ligne)


Attentats de novembre 2015 en Île-de-France

Ce qui a eu lieu le vendredi 13 novembre est certes un acte de guerre, mais il répond à d'autres actes de guerre dont le moment initial est la décision de détruire l'Irak de Saddam Hussein par le clan Bush et ses alliés il y a un quart de siècle. La France fait partie depuis le début, hormis l'heureux épisode chiraquien, de la coalition occidentale qui a déclaré la guerre à des pays musulmans. Irak, Afghanistan, Mali, Libye… Ces pays ne nous menaçaient aucunement avant que nous leur refusions leur souveraineté et la possibilité pour eux d'instaurer chez eux le régime de leur choix. La France n'a pas vocation à être le gendarme du monde et à intervenir selon son caprice dans tel ou tel pays pour y interdire les choix qu'il fait.
  • « La France doit cesser sa politique islamophobe », Michel Onfray , www.lepoint.fr, 16 novembre 2015 (lire en ligne)


Il faut se demander ce que signifie faire la guerre à un peuple qui est celui de la communauté musulmane planétaire, l'oumma. La France est-elle à ce point naïve qu'elle imagine pouvoir déclarer la guerre à des pays musulmans sans que ceux-ci réagissent [...]. Si nous continuons à mener cette politique agressive à l'endroit des pays musulmans, ils continueront à riposter comme ils le font. La France devrait cesser cette politique islamophobe alignée sur les États-Unis. Elle devrait retirer ses troupes d'occupation.
  • « La France doit cesser sa politique islamophobe », Michel Onfray , www.lepoint.fr, 16 novembre 2015 (lire en ligne)


Leur dénier le droit de dire qu'ils sont un État islamique, faire d'eux des barbares (alors qu'ils font à la disqueuse et au marteau-piqueur ce que l'Occident fait avec des avions furtifs), les qualifier de terroristes alors que, certes, ils tuent des victimes innocentes, mais que l'Occident fait de même à une plus grande échelle avec des bombes lâchées à haute altitude sur des villages, bombes qui tuent femmes et enfants, vieillards et hommes qui n'ont rien à se reprocher, sinon d'habiter dans le pays associé à l'axe du mal.
  • « La France doit cesser sa politique islamophobe », Michel Onfray , www.lepoint.fr, 16 novembre 2015 (lire en ligne)


Une trêve pourrait être signée entre l'EI et la France pour que son armée dormante [pas des terroristes une fois encore, des soldats] sur notre territoire pose les armes. [la France] préfère dire qu'on agit contre le terrorisme alors qu'on le crée ainsi car il n'existait pas avant qu'on le fasse naître de la sorte.
  • « La France doit cesser sa politique islamophobe », Michel Onfray , www.lepoint.fr, 16 novembre 2015 (lire en ligne)


C'est une guerre menée par l'Islam politique avec autant d'intelligence que l'Occident mène la sienne, mais avec moins d'armes ou avec d'autres armes que les nôtres- des couteaux et non des porte-avions, des kalachnikovs à 500 euros et non des avions furtifs coûtant des millions de dollars. Ils disposent également d'une vision de l'Histoire, ce que nous sommes incapables d'avoir, tout à notre matérialisme trivial.
  • « La France doit cesser sa politique islamophobe », Michel Onfray , www.lepoint.fr, 16 novembre 2015 (lire en ligne)


Droite et gauche qui ont internationalement semé la guerre contre l'islam politique récoltent nationalement la guerre de l'islam politique.
  • Tweet de Michel Onfray, depuis Cayenne, quelques heures après les attaques.
  • « Quand Michel Onfray trouve bien des excuses à l'État islamique », Maurice Szafran, www.challenges.fr, 17 novembre 2015 (lire en ligne)


On peut également y voir des slogans infantiles : « Je suis juif » dit le goy, « Je suis la police » dit celui qui, jadis, s'est fait pistonner pour ne pas faire de service militaire, « Je suis les victimes » écrit même un crétin bien vivant. Voilà les pitoyables offrandes votives d'un peuple d'enfants où chacun veut bien être n'importe quoi, sauf ce qu'il est.

  • « Triomphe de Célesteville », Michel Onfray, Site officiel de Michel Onfray, 1er février 2016 (lire en ligne)


En effet : montrer à ses élèves qu'on croupit à leur niveau en ne sachant pas maîtriser ses émois, voilà du Plutarque revu et corrigé par Fleur Pellerin !

  • « Triomphe de Célesteville », Michel Onfray, Site officiel de Michel Onfray, 1er février 2016 (lire en ligne)


Attentats de Rouen de Juillet 2016

La plus grande partie des médias défend une idéologie d'État qui est libérale, donc consumériste. Cette idéologie est anticléricale s’il s’agit de christianisme, mais cléricale quand il s’agit d’islam. Elle est antinationaliste, sauf quand il s’agit du nationalisme européen. Elle est immorale, sauf quand il s’agit de politiquement correct. Elle est pour la liberté de penser, sauf s’il s’agit d’une autre pensée que la sienne. Elle est pour la tolérance, sauf quand il est question de ce qui la questionne.

  • « Michel Onfray : Le drame de Rouen ne rendra pas lucides les aveugles », Samuel Pruvost, Famille Chrétienne, 27/07/2016 (lire en ligne)


Le drame de Rouen ne rendra pas intelligents les stupides, lucides les aveugles, déniaisés les niais ; il rendra plus stupides les stupides, plus aveugles les aveugles, plus niais les niais. Le propre des idéologues c’est que rien ne les ramène à la raison puisqu’ils sont déraisonnables et de mauvaise foi.

  • « Michel Onfray : Le drame de Rouen ne rendra pas lucides les aveugles », Samuel Pruvost, Famille Chrétienne, 27/07/2016 (lire en ligne)


L’unité nationale, quand elle est le souhait d’un chef d’État qui est en campagne pour sa réélection et qu’elle est proposée à des gens qui sont concurrents, adversaires, voire ennemis parce qu’ils sont eux aussi en campagne pour la même élection, est une fiction. Hollande veut l’unité nationale… derrière lui ! La France est le cadet de ses soucis – de même chez ses challengers…

  • « Michel Onfray : Le drame de Rouen ne rendra pas lucides les aveugles », Samuel Pruvost, Famille Chrétienne, 27/07/2016 (lire en ligne)


Divers

Qu'est-ce qu'être de gauche ? C'est croire à un certain nombre de valeurs que sont la solidarité, la fraternité, le partage, la générosité, la communauté, le don, la gratuité… Croire à ces valeurs n'est pas suffisant, il faut aussi les pratiquer quotidiennement dans sa vie, les incarner au jour le jour. La gauche a ses croyants ; je préfère ses pratiquants. Être de gauche, ça n'est pas voter à gauche (ce serait trop simple…), c'est mener une vie de gauche. La preuve de la gauche n'est donc ni le bulletin de vote, ni l'adhésion à un parti, ni la revendication tonitruante d'une appartenance idéologique, mais la vie de gauche qu'on mène – ou non….


[L'hédoniste] évolue dans un espace déserté par les dieux, nettoyé de toute fiction transcendante et libre pour l'exercice d'un volontarisme humain; [...] il est passionné, chercheur d'infini, excité par la tension, l'effort et la projection de soi dans un espace où l'accélération génère la jubilation; [...] il se construit, se fabrique, se veut en confiance avec son temps, pas fâché contre lui, complice de ses errances comme de ses fulgurances; il célèbre l'action et opte pour le choix d'Achille: plutôt une existence brève mais dense qu'une vie longue mais vide de toute substance; [...] il envisage la mort non comme un poids qui rend le quotidien impossible mais telle une menace qui l'oblige à densifier sa vie, y compris dans le quotidien; [...] il sait que la mort sanctifie son projet et que l'heure venue il pourra prendre une dernière fois son existence en main pour affirmer paradoxalement son ultime vitalité en portant la main sur soi afin de maîtriser le plus longtemps possible cette force à laquelle il donnera volontairement congé.
  • D'après Féeries anatomiques : Généalogie du corps faustien (2003)


Comme jadis on crut, avec Jean-Paul Sartre, que le marxisme était l'horizon indépassable de l'époque, l'élite ayant pignon sur rue dans les médias psalmodie sans relâche que le libéralisme constitue un même horizon indépassable. C'est faux. Le libéralisme est une idéologie dont l'utopie fait des dégâts considérables avec des victimes et des morts jamais comptabilisés - les suicides, l'alcoolisme, la drogue, la violence, les antidépresseurs, la délinquance, la criminalité en procèdent largement. Cette religion aussi sotte que le marxisme en son temps affirme que, le marché faisant la loi, une régulation naturelle s'ensuit qui, à terme, produit le bonheur et la prospérité de tous. Or, chacun le voit bien, le marché qui fait la loi, c'est la dictature de l'argent et le règne des mafias. Le jardin promis accouche de la jungle et non d'un Versailles entretenu par une main invisible, avatar déiste des libéraux du XVIIIe siècle


L'athéisme ne fait pas du hasard sa religion. Il est une pensée modeste là où les religions sont des pensées totalitaires, totalisantes, explicatives de la totalité par un principe simple - dieu… L'athéisme sait que la raison est limitée, le savoir immense, le connu infiniment plus petit que l'inconnu, il s'appuie sur la science qui, en nombre de domaines, en est à ses balbutiements, il admet le point d'interrogation, au contraire des croyants qui savent tout sur tout puisque ce qui est a été voulu et créé par leur dieu.
  • « Onfray, un philosophe face à l'hypothèse E.T. », Interview par Christophe Labbé et Olivia Recassens, Le Point, nº 2146, 31 Octobre 2013, p. 126


Il y a la possibilité de parler sur les musulmans qui effectivement sur la planète subissent notre politique islamophobe. [...] Il y a de l'islamophobie quand il y a de la détestation des musulmans. Quand il y a une critique d'un texte religieux dont on dit effectivement qu'il ne respecte pas le féminisme, la possibilité d'être homosexuel, est-on islamophobe ? Pour l'instant, oui. [...] L'islamophobie, ce n'est pas ça. Ce n'est pas la lecture d'un texte dans lequel on va dire, ça cela ne convient pas. Y compris dans la Bible, dans le Talmud ou d'autres textes. [...] Je dis simplement que nous menons depuis 1991, avec la guerre d'Irak, une politique étrangère islamophobe. Et que avec Mitterrand, qui estime que il faut pouvoir justifier les bombardements en Irak, jusqu'à Sarkozy qui considère qu'on doit pouvoir justifer les bombardements au Mali en passant par la destruction de l'Afghanistan, en passant par la Libye, la Cisjordanie, la bande de Gaza etc. Cela veut dire que la France, depuis des années, droite et gauche confondues, bombarde sur la planète entière les peuples musulmans. On tue des enfants, des femmes, des vieillards, des innocents, des gens qui n'ont fait qu'être musulmans... C'est une longue tradition. On vous détruit sur la planète entière parce qu'on a envie de lutter contre le terrorisme. Je dis juste, nous avons créé le terrorisme en prétendant que nous allions lutter contre.


On prend acte que, avec Miterrand et Bush, il faut aller massacrer des populations qui ne nous ont rien fait. Saddam Hussein ne nous a rien fait. Jusqu'à Bernard-Henri Lévy qui estime qu'il faut aller massacrer des Libyens. Les libyens ne nous ont rien fait. (…) Cette politique internationale française que nous menons depuis une trentaine d'années… nous menons en France une politique islamophobe. C'est-à-dire que effectivement on massacre des populations arabes, les populations musulmanes. Ce combat n'est pas le notre.
  • Michel Onfray, 9 janvier 2015, Paris Première, dans Le grand témoin, émission de Zemmour et Naulleau, paru le 9 janvier 2015.


Dans mein Kampf, Hitler dit du bien de Jésus quand il chasse les marchands du temple [...] il y avait sur les ceinturons des soldats nazis « Gott mit uns » : Hitler n'a jamais été athée ! [...] Pour mémoire, aucun national socialiste de base, aucun nazi haut de gamme ou faisant partie de l'état major du Reich n'a été excommunié.
  • En Allemand, « Gott mit uns » se traduit « Dieu avec nous »
  • « Michel Onfray face à Tariq Ramadan chez FOG Les grandes questions 8 février 2014 », Michel Onfray, YouTube, 8 février 2014 (lire en ligne)


[Le multiculturalisme] est la seule bonne réponse. [...] Le métissage est la vérité de ce qui fait l'identité nationale française.
  • Au Soir 3 du dimanche 7 février 2010, le philosophe Michel Onfray donne son avis dans le cadre du "débat sur l'identité nationale".


Citations rapportées de Michel Onfray

Nous avons perdu l'émerveillement. De Virgile jusqu'à la naissance du moteur, il nous habitait. Mais depuis, nous avons changé de civilisation : de leur naissance à leur mort, certains individus n'auront vécu que dans le béton, le bitume, le gaz carbonique. Des saisons, ils ne connaîtront que les feuilles qui tombent de quelques arbres qui restent dans la rue. Il s'agit d'une véritable rupture anthropologique et ontologique : la fin des campagnes, la mort de la province et de la paysannerie au profit d'une hyper cérébralisation. Le vrai problème n'est pas l'oubli de l'être, comme disait Heidegger, mais l'oubli des étants qui constituent le Cosmos.

  • Conversations françaises, Sous la direction de Vincent Trémolet de Villers, éd. Les éditions du Cerf, 2016  (ISBN 978-2-204-10929-1), p. 17


La vérité cruelle est que notre civilisation s'effondre. Elle a duré 1500 ans. C'est déjà beaucoup. Face à cela, je me trouve dans un perspective spinoziste : ni rire ni pleurer, mais comprendre.

  • Conversations françaises, Sous la direction de Vincent Trémolet de Villers, éd. Les éditions du Cerf, 2016  (ISBN 978-2-204-10929-1), p. 18


Quand Pierre Bergé dit qu'on doit pouvoir louer les corps des femmes pauvres à des bourgeois riches qui veulent s'offrir des enfants, je dis que ce ne sont pas des propos de gauche. Que la gauche au pouvoir souscrive au pire du libéralisme qui marchande et loue les corps des pauvres et une obscénité : on ne me fera pas croire que je cesse d'être de gauche en ne souscrivant pas au renoncement de la gauche libérale d'être de gauche.

  • Conversations françaises, Sous la direction de Vincent Trémolet de Villers, éd. Les éditions du Cerf, 2016  (ISBN 978-2-204-10929-1), p. 20


L'idéologie du structuralisme a dévasté l'enseignement. Elle considère que la langue est déjà là, avant même notre naissance, hors de l'histoire ! La théorie du genre procède également du structuralisme négateur d'histoire et de réalité : pas de corps, pas de sexe, pas de biologie, pas d'hormones, pas de testostérone, mais de la langue et de l'archive. Nous ne serions que des constructions culturelles. C'est de cette idéologie datée mais active comme un déchet nucléaire dont il faudrait se débarrasser ; ensuite, on pourrait poser la question du grec et du latin.

  • Conversations françaises, Sous la direction de Vincent Trémolet de Villers, éd. Les éditions du Cerf, 2016  (ISBN 978-2-204-10929-1), p. 22


Le bateau coule, restez élégant. Mourez debout…
  • Conversations françaises, Sous la direction de Vincent Trémolet de Villers, éd. Les éditions du Cerf, 2016  (ISBN 978-2-204-10929-1), p. 24


Citations sur Michel Onfray

Fondateurs d’un monothéisme axé sur la pulsion de mort, les juifs seraient donc les premiers responsables de tous les malheurs de l’Occident. A cette entreprise mortifère, M. Onfray oppose une religion hédoniste, solaire et païenne, habitée par la pulsion de vie.
  • À propos de l'ouvrage de Michel Onfray : Le Crépuscule d'une idole. L'affabulation freudienne


Bien qu’il se réclame de la tradition freudo-marxiste, Michel Onfray se livre en réalité à une réhabilitation des thèses paganistes de l’extrême droite française. Telle est la surprise de ce livre. Ainsi fait-il l’éloge de La Scolastique freudienne (Fayard, 1972), ouvrage de Pierre Debray-Ritzen, pédiatre et membre de la Nouvelle Droite, qui n’a jamais cessé de fustiger le divorce, l’avortement et le judéo-christianisme. Mais il vante aussi les mérites d’un autre ouvrage, issu de la même tradition (Jacques Bénesteau, Mensonges freudiens. Histoire d’une désinformation séculaire, Mardaga, 2002), préfacé par un proche du Front national, soutenu par le Club de l’Horloge : « Bénesteau, écrit-il, critique l’usage que Freud fait de l’antisémitisme pour expliquer sa mise à l’écart par ses pairs, son absence de reconnaissance par l’université, la lenteur de son succès. En fait de démonstration, il explique qu’à Vienne à cette époque nombre de juifs occupent des postes importants dans la justice et la politique. » Au terme de son réquisitoire, M. Onfray en vient à souscrire à la thèse selon laquelle il n’existait pas de persécutions antisémites à Vienne puisque les juifs étaient nombreux à des postes importants.
  • À propos de l'ouvrage de Michel Onfray : Le Crépuscule d'une idole. L'affabulation freudienne


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