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'''[[w:Comte de Lautréamont|Isidore Lucien Ducasse]]''' ({{date|4|avril|1846}}, Montevideo, Uruguay – {{date|24|novembre|1870}}, [[Paris]]), plus connu par son pseudonyme de '''Comte de Lautréamont''' (qu'il emprunta très probablement au Latréaumont d’Eugène Sue), est un poète franco-uruguayen, auteur des ''Chants de Maldoror'' et de deux fascicules, ''Poésies I'' et ''Poésies II''.


== Citations propres à l'auteur ==
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Version du 13 décembre 2016 à 16:33

Comte de Lautréamont

Isidore Lucien Ducasse (4 avril 1846, Montevideo, Uruguay – 24 novembre 1870, Paris), plus connu par son pseudonyme de Comte de Lautréamont (qu'il emprunta très probablement au Latréaumont d’Eugène Sue), est un poète franco-uruguayen, auteur des Chants de Maldoror et de deux fascicules, Poésies I et Poésies II.

Citations propres à l'auteur

Les Chants de Maldoror, 1869

J'établirai dans quelques lignes comment Maldoror fut bon pendant ses premières années, où il vécut heureux ; c'est fait.
  • « Les Chants de Maldoror », dans Œuvres complètes, Lautréamont, éd. Guy Lévis Mano, 1938, chant I, 2, p. 4 (texte intégral sur Wikisource)


Vieil océan, ta forme harmonieusement sphérique, quit réjouit la face grave de la géométrie, ne me rappelle que trop les petits yeux de l'homme, pareils à ceux du sanglier pour la petitesse, et à ceux des oiseaux de nuit pour la perfection oculaire du contour.


Fossoyeur, il est beau de contempler les ruines des cités ; mais, il est plus beau de contempler les ruines des humains !
  • « Les Chants de Maldoror », dans Œuvres complètes, Lautréamont, éd. Guy Lévis Mano, 1938, chant I, 5, p. 44 (texte intégral sur Wikisource)


L'éléphant se laisse caresser. Le pou, non. Je ne vous conseille pas de tenter cet essai périlleux.
  • « Les Chants de Maldoror », dans Œuvres complètes, Lautréamont, éd. Gallimard, coll. « Poésie/Gallimard », 1973, chant II, 9, p. 85 (texte intégral sur Wikisource)


Arithmétique ! Algèbre ! Géométrie ! Trinité grandiose ! Triangle lumineux ! Celui qui ne vous a pas connues est un insensé !
  • « Les Chants de Maldoror », dans Œuvres complètes, Lautréamont, éd. Guy Lévis Mano, 1938, chant II, 10, p. 85 (texte intégral sur Wikisource)


Mais, je ne me plaindrai pas. J’ai reçu la vie comme une blessure, et j’ai défendu au suicide de guérir la cicatrice. Je veux que le Créateur en contemple, à chaque heure de son éternité, la crevasse béante. C’est le châtiment que je lui inflige.
  • « Les Chants de Maldoror », dans Œuvres complètes, Lautréamont, éd. Guy Lévis Mano, 1938, chant III, p. 130 (texte intégral sur Wikisource)


[…] beau comme la rétractilité des serres des oiseaux rapaces ; ou encore, comme l'incertitude des mouvements musculaires dans les plaies des parties molles de la région cervicale postérieure ; ou plutôt, comme ce piège à rats perpétuel, toujours retendu par l'animal pris, qui peut prendre seul des rongeurs indéfiniment, et fonctionner même caché sous la paille ; et surtout, comme la rencontre fortuite sur une table de dissection d'une machine à coudre et d'un parapluie !
  • « Les Chants de Maldoror », dans Œuvres complètes, Lautréamont, éd. Guy Lévis Mano, 1938, chant VI, 1, p. 256 (texte intégral sur Wikisource)


Poésies I, 1870

Toute l'eau de la mer ne suffirait pas à laver une tache de sang intellectuelle.


La vraie douleur est incompatible avec l'espoir.


Poésies II, 1870

Le sommeil est une récompense pour les uns, un supplice pour les autres. Pour tous, il est une sanction.


Le doute est un hommage rendu à l'espoir. Ce n’est pas un hommage volontaire. L’espoir ne consentirait pas à n’être qu’un hommage.


Le plagiat est nécessaire. Le progrès l'implique. Il serre de près la phrase d'un auteur, se sert de ses expressions, efface une idée fausse, la remplace par l'idée juste.


La poésie doit être faite par tous. Non par un.


D'autres auteurs le concernant

André Breton, L'Amour fou, 1937

Les « beau comme » de Lautréamont constituent le manifeste même de la poésie convulsive. Les grand yeux clairs, aube ou aubier, crosse de fougère, rhum ou colchique, les plus beaux yeux de musées et de la vie à leur approche comme les fleurs éclatent s'ouvrent pour ne plus voir, sur toutes les branches de l'air. Ces yeux, qui n'expriment plus que sans nuance l'extase, la fureur, l'effroi, ce sont les yeux d'Isis (« Et l'ardeur d'autrefois... »), les yeux des femmes données aux lions, les yeux de Justine et de Juliette, ceux de Matilde de Lewis, ceux de plusieurs visages de Gustave Moreau, de certaines des têtes de cire les plus modernes.


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