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{{citation|citation=« Je te tuerai », dit-il, car les seins de la femme se dressaient sous ses doigts. Une main glissa le long de sa cuisse et elle valsa dans l'eau comme une souris savante. Elle mordit le nez ponctué de pores dilatés, elle enfonça son genou dans le ventre moelleux, appela au secours, puis sombra dans une féroce jouissance sous l' |
{{citation|citation=« Je te tuerai », dit-il, car les seins de la femme se dressaient sous ses doigts. Une main glissa le long de sa cuisse et elle valsa dans l'eau comme une souris savante. Elle mordit le nez ponctué de pores dilatés, elle enfonça son genou dans le ventre moelleux, appela au secours, puis sombra dans une féroce jouissance sous l'œil de l'assassin. Son sexe éclairait les sables mouvants où tremblaient des bizarreries moustachues.}} |
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{{Réf Livre|titre=Les surréalistes — Une génération entre le rêve et l'action|auteur=Jean-Luc Rispail|éditeur=Gallimard|collection=Découverte Gallimard Littérature|année=2000|année d'origine=1991|page=177|chapitre=Témoignages et documents|section=[[Joyce Mansour]], ''Les Gisants satisfaits'', 1958|ISBN=2-07-053140-6}} |
{{Réf Livre|titre=Les surréalistes — Une génération entre le rêve et l'action|auteur=Jean-Luc Rispail|éditeur=Gallimard|collection=Découverte Gallimard Littérature|année=2000|année d'origine=1991|page=177|chapitre=Témoignages et documents|section=[[Joyce Mansour]], ''Les Gisants satisfaits'', 1958|ISBN=2-07-053140-6}} |
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{{citation|citation=Plus qu'aucun autre élément peut-être, l'eau est une réalité poétique complète. Une poétique de l'eau, malgré la variété de ses spectacles, est assurée d'une unité. L'eau doit suggérer au poète une obligation nouvelle : ''l'unité d'élément''. Faute de cette unité d'élément, l'imagination matérielle n'est pas satisfaite et l'imagination formelle n'est pas suffisante pour lier les traits disparates. L'œuvre manque de vie parce qu'elle manque de substance.}}{{Réf Livre|titre=L'eau et les rêves — Essai sur l'imagination de la matière|auteur=[[Gaston Bachelard]]|éditeur=Le Livre de Poche|collection=Biblio Essais|année=1993|année d'origine=1942|page=24|partie=VI|chapitre=Introduction: Imagination et matière|ISBN=978-2-253-06100-7}} |
{{citation|citation=Plus qu'aucun autre élément peut-être, l'eau est une réalité poétique complète. Une poétique de l'eau, malgré la variété de ses spectacles, est assurée d'une unité. L'eau doit suggérer au poète une obligation nouvelle : ''l'unité d'élément''. Faute de cette unité d'élément, l'imagination matérielle n'est pas satisfaite et l'imagination formelle n'est pas suffisante pour lier les traits disparates. L'œuvre manque de vie parce qu'elle manque de substance.}}{{Réf Livre|titre=L'eau et les rêves — Essai sur l'imagination de la matière|auteur=[[Gaston Bachelard]]|éditeur=Le Livre de Poche|collection=Biblio Essais|année=1993|année d'origine=1942|page=24|partie=VI|chapitre=Introduction: Imagination et matière|ISBN=978-2-253-06100-7}} |
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{{citation|citation=L'examen de l'imagination nous conduit à ce paradoxe : dans l'imagination de la vision généralisée, l'eau joue un rôle inattendu. L' |
{{citation|citation=L'examen de l'imagination nous conduit à ce paradoxe : dans l'imagination de la vision généralisée, l'eau joue un rôle inattendu. L'œil véritable de la terre, c'est l'eau. Dans nos yeux, c'est l'eau qui rêve. Nos yeux ne sont-ils pas « cette flaque inexplorée de lumière liquide que Dieu a mise au fond de nous-mêmes » ? [Claudel, ''L'Oiseau noir dans le Soleil levant''].}}{{Réf Livre|titre=L'eau et les rêves — Essai sur l'imagination de la matière|auteur=[[Gaston Bachelard]]|éditeur=Le Livre de Poche|collection=Biblio Essais|année=1993|année d'origine=1942|page=39|partie=V|chapitre=I Les eaux claires, les eaux printanières et les eaux courantes, les conditions objectives du narcissisme, les eaux amoureuses|ISBN=978-2-253-06100-7}} |
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{{citation|citation=Devant l'eau profonde, tu choisis ta vision ; tu peux voir à ton gré le fond immobile ou le courant, la rive ou l'infini ; tu as le droit ambigu de voir et de ne pas voir ; tu as le droit de vivre avec le batelier ou de vivre avec « une race nouvelle de fées laborieuses, douées d'un goût parfait, magnifiques et minutieuses ». La fée des eaux, gardienne du mirage, tient tous les oiseaux du ciel dans sa main. Une flaque contient un univers. Un instant de rêve contient une âme entière.}}{{Réf Livre|titre=L'eau et les rêves — Essai sur l'imagination de la matière|auteur=[[Gaston Bachelard]]|éditeur=Le Livre de Poche|collection=Biblio Essais|année=1993|année d'origine=1942|page=63|partie=III|chapitre=II Les eaux profondes — Les eaux dormantes — Les eaux mortes, « L'eau lourde » dans la rêverie d'[[Edgar Allan Poe|Edgar Poe]]|ISBN=978-2-253-06100-7}} |
{{citation|citation=Devant l'eau profonde, tu choisis ta vision ; tu peux voir à ton gré le fond immobile ou le courant, la rive ou l'infini ; tu as le droit ambigu de voir et de ne pas voir ; tu as le droit de vivre avec le batelier ou de vivre avec « une race nouvelle de fées laborieuses, douées d'un goût parfait, magnifiques et minutieuses ». La fée des eaux, gardienne du mirage, tient tous les oiseaux du ciel dans sa main. Une flaque contient un univers. Un instant de rêve contient une âme entière.}}{{Réf Livre|titre=L'eau et les rêves — Essai sur l'imagination de la matière|auteur=[[Gaston Bachelard]]|éditeur=Le Livre de Poche|collection=Biblio Essais|année=1993|année d'origine=1942|page=63|partie=III|chapitre=II Les eaux profondes — Les eaux dormantes — Les eaux mortes, « L'eau lourde » dans la rêverie d'[[Edgar Allan Poe|Edgar Poe]]|ISBN=978-2-253-06100-7}} |
Version du 10 septembre 2016 à 18:03
L’eau est un composé chimique ubiquitaire sur la Terre, essentiel pour tous les organismes vivants connus.
Littérature
Critique
Charles-Augustin Sainte-Beuve, Portraits contemporains, 1835
- Le siècle du progrès — Anthologie établie et présentée par Pierre Berès, Charles-Augustin Sainte-Beuve, éd. Hermann (éditeurs des sciences et des arts), coll. « Collection savoir : lettres », 1992 (ISBN 2-7056-6179-4), partie Alfred de Vigny, 1835. Portraits contemporains, t. II, p. 174
Écrit intime
Anaïs Nin, Henry et June — Les cahiers secrets, 1986
Août (1932)
- Henry et June — Les cahiers secrets (1986), Anaïs Nin (trad. Béatrice Commengé), éd. Stock, 2007 (ISBN 978-2-234-05990-0), Août (1932), p. 268
Essai
Érik Orsenna, L'avenir de l'eau – Petit précis de mondialisation II, 2008
- L'avenir de l'eau – Petit précis de mondialisation II, Érik Orsenna, éd. Fayard, 2008 (ISBN 978-2-213-63465-4), p. 327
- L'avenir de l'eau – Petit précis de mondialisation II, Érik Orsenna, éd. Fayard, 2008 (ISBN 978-2-213-63465-4), p. 398
- L'avenir de l'eau – Petit précis de mondialisation II, Érik Orsenna, éd. Fayard, 2008 (ISBN 978-2-213-63465-4), p. 398
- L'avenir de l'eau – Petit précis de mondialisation II, Érik Orsenna, éd. Fayard, 2008 (ISBN 978-2-213-63465-4), p. 399
Nouvelle
Edgar Allan Poe, Nouvelles Histoires extraordinaires, 1857
L'Île de la Fée
- Nouvelles histoires extraordinaires (1857), Edgar Allan Poe (trad. Charles Baudelaire), éd. Gallimard, coll. « Folio Classiques », 2006 (ISBN 978-2-07-033897-9), L'Ile de la Fée, p. 316
Poésie
Octavio Paz, Liberté sur parole, 1958
Pierre de soleil
[...] vêtue de la couleur de mes désirs
comme ma pensée tu vas nue,
je vais par tes yeux comme dans l'eau,
les tigres boivent du rêve à ces yeux,
le colibri se brûle à ces flammes.
- Liberté sur parole (1958), Octavio Paz (trad. Benjamin Péret), éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 2-07-031789-7), partie IV. PIERRE DE SOLEIL (1957), p. 162
Annie Le Brun, Le Carreau sans cœur, 1964
Là-bas mes félins reviennent avec des charpies d'eau blanche dans la gueule
C'est que je tue
Je tue pour rien, je tue pour rire
Quand la clé tourne mal dans la serrure déliée de mes épaules fracassées.
- « Le Carreau sans cœur », Annie Le Brun, La Brèche, nº 7, Décembre 1964, p. 59
Joyce Mansour, Funéraire comme une attente à vie, 1964
O perle impénétrable
Misérable eau salie
Des folles pleureuses de Rodah
Pour qui éclate la tumeur
L'écrevisse la rose
La blessure guimauve
Entre les rides replètes de son cou.
- « Funéraire comme une attente à vie », Joyce Mansour, La Brèche, nº 7, Décembre 1964, p. 78
Prose poétique
André Breton/Philippe Soupault, Les Champs Magnétiques, 1919
- « Les Champs Magnétiques partie III Eclipses », André Breton/Philippe Soupault, Littérature, nº 10, Décembre 1919, p. 13
Francis Picabia, Histoire de voir, 1922
- « Histoire de voir », Francis Picabia, Littérature Nouvelle Série, nº 6, Novembre 1922, p. 17
Francis Picabia, Dactylocoque, 1922
- « Dactylocoque », Francis Picabia, Littérature Nouvelle Série, nº 7, Décembre 1922, p. 10
Robert Desnos, Deuil pour deuil, 1924
- La liberté ou l'amour ! suivi de Deuil pour deuil (1924), Robert Desnos, éd. Gallimard, 1962 (ISBN 978-2-07-027695-0), p. 143
André Breton, Poisson soluble, 1924
- Poisson soluble (1924), André Breton, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1996 (ISBN 2-07-032917-8), partie 9, p. 53
Joyce Mansour, Les Gisants satisfaits, 1958
- Les surréalistes — Une génération entre le rêve et l'action (1991), Jean-Luc Rispail, éd. Gallimard, coll. « Découverte Gallimard Littérature », 2000 (ISBN 2-07-053140-6), chap. Témoignages et documents, Joyce Mansour, Les Gisants satisfaits, 1958, p. 177
Octavio Paz, Liberté sur parole, 1958
Promenade nocturne
- Liberté sur parole (1958), Octavio Paz (trad. Jean-Clarence Lambert), éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 2-07-031789-7), partie II. AIGLE OU SOLEIL ? (1949-1950), Aigle ou Soleil ? — Promenade nocturne, p. 86
Roman
Gabriele D'Annunzio, Le Feu, 1900
Le fleuve coulait, sombre entre ses berges, sous un ciel de violette et d’argent où montait la pleine lune. Une barque noire descendait le courant, halée au bout d’une corde par deux chevaux gris qui marchaient sur l’herbe de la rive avec de sourdes foulées, conduits par un homme qui s’en allait sifflant, d’un air paisible ; et sur le pont de la barque, un tuyau fumait, comme la tourelle d’une cheminée sur le toit d’une chaumière ; et, dans la cale, une lanterne répandait sa lumière jaune, et l’air du soir s’imprégnait de l’odeur du repas. Et, de-ci, de-là dans la campagne noyée, les statues passaient, passaient.
C’était une lande stygienne, une vision de l’Hadès : un pays d’ombres, de brumes et d’eaux. Toutes les choses s’évaporaient et s’évanouissaient comme des esprits. La lune enchantait et attirait la plaine comme elle enchante et attire la mer ; de l’horizon, elle buvait la grande humidité terrestre, avec une bouche insatiable et silencieuse. Partout brillaient des mares solitaires ; on voyait, dans un lointain indéfini, miroiter de petits canaux entre les files inclinées des saules. D’heure en heure, la terre semblait perdre sa solidité et devenir liquide ; le ciel pouvait y mirer sa mélancolie que reflétaient d’innombrables miroirs immobiles. Et, de-ci, de-là, sur la rive décolorée, pareilles aux Mânes d’un peuple disparu, les statues passaient, passaient.
- Le Feu, Gabriele D'Annunzio, éd. La Revue de Paris, 1900, chap. II. L'empire du silence, p. 740
Pierre Louÿs, Les Aventures du Roi Pausole, 1900
- Les Aventures du Roi Pausole (1900), Pierre Louÿs, éd. GF, 2008 (ISBN 978-2-0807-1214-1), partie Livre deuxième, III. Comment le miroir des nymphes devint celui des jeunes filles, p. 131
James Joyce, Ulysse, 1922
- Ulysse (1922), James Joyce (trad. Auguste Morel), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1957 (ISBN 2-07-040018-2), p. 79
Julien Green, Léviathan, 1929
- Léviathan (1897), Julien Green, éd. Fayard, coll. « Le Livre de Poche », 1993 (ISBN 978-2-253-09940-[à vérifier : ISBN invalide]), chap. XIII, p. 169
Virginia Woolf, Les Vagues, 1952
- Les Vagues (1931), Virginia Woolf (trad. Michel Cusin), éd. Gallimard, 2012 (ISBN 978-2-07-044168-6), p. 56
- Les Vagues (1931), Virginia Woolf (trad. Michel Cusin), éd. Gallimard, 2012 (ISBN 978-2-07-044168-6), p. 189
Yasmina Khadra, L’Olympe des Infortunes, 2010
- L’Olympe des Infortunes, Yasmina Khadra, éd. Julliard, 2010, p. 216
Philosophie
Gaston Bachelard, L'Eau et les rêves, 1942
- L'Eau et les Rêves, Gaston Bachelard, éd. José Corti, 1942, p. 9
- L'Eau et les Rêves, Gaston Bachelard, éd. José Corti, 1942, p. 11
- L'eau et les rêves — Essai sur l'imagination de la matière (1942), Gaston Bachelard, éd. Le Livre de Poche, coll. « Biblio Essais », 1993 (ISBN 978-2-253-06100-7), partie IV, chap. Introduction : Imagination et matière, p. 13
- L'eau et les rêves — Essai sur l'imagination de la matière (1942), Gaston Bachelard, éd. Le Livre de Poche, coll. « Biblio Essais », 1993 (ISBN 978-2-253-06100-7), partie VI, chap. Introduction: Imagination et matière, p. 24
- L'eau et les rêves — Essai sur l'imagination de la matière (1942), Gaston Bachelard, éd. Le Livre de Poche, coll. « Biblio Essais », 1993 (ISBN 978-2-253-06100-7), partie V, chap. I Les eaux claires, les eaux printanières et les eaux courantes, les conditions objectives du narcissisme, les eaux amoureuses, p. 39
- L'eau et les rêves — Essai sur l'imagination de la matière (1942), Gaston Bachelard, éd. Le Livre de Poche, coll. « Biblio Essais », 1993 (ISBN 978-2-253-06100-7), partie III, chap. II Les eaux profondes — Les eaux dormantes — Les eaux mortes, « L'eau lourde » dans la rêverie d'Edgar Poe, p. 63
- L'eau et les rêves — Essai sur l'imagination de la matière (1942), Gaston Bachelard, éd. Le Livre de Poche, coll. « Biblio Essais », 1993 (ISBN 978-2-253-06100-7), partie V, chap. III Le complexe de Caron, le complexe d'Ophélie, p. 98
- L'eau et les rêves — Essai sur l'imagination de la matière (1942), Gaston Bachelard, éd. Le Livre de Poche, coll. « Biblio Essais », 1993 (ISBN 978-2-253-06100-7), partie III, chap. VIII L'eau violente, p. 187
Science
Jean-Claude Rodet, La bible du marcheur, 2012
- Le risque de collapsus apparaît dès que la perte en eau atteint 7% du poids du corps.
- La bible du marcheur, Jean-Claude Rodet, éd. Marcel Broquet, coll. « Santé bien-être », 2012 (ISBN 978-2-923860-87-9), p. 54 et 59