« Alfred de Musset » : différence entre les versions
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{{citation|Les grands artistes n'ont pas de patrie.}} |
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{{Citation|citation=<poem>Tu me disais toujours, voilà toute ma vie revenue, il faut me traiter en convalescente, je vais renaître, et en disant cela, tu écrivais ton testament. |
{{Citation|citation=<poem>Tu me disais toujours, voilà toute ma vie revenue, il faut me traiter en convalescente, je vais renaître, et en disant cela, tu écrivais ton testament. |
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Moi, je me disais : voilà ce que je ferai ; je la prendrai avec moi, pour aller dans une prairie ; je lui montrerai les feuilles qui poussent, les fleurs qui s'aiment, le soleil qui échauffe tout dans l'horizon plein de vie ; je l'assoirai sur du jeune chaume, elle écoutera, et elle comprendra bien ce que disent tous ces oiseaux, toutes ces rivières avec les harmonies du monde — elle reconnaîtra tous ces milliers de frères, et moi pour l'un d'entre eux ; elle nous pressera sur son |
Moi, je me disais : voilà ce que je ferai ; je la prendrai avec moi, pour aller dans une prairie ; je lui montrerai les feuilles qui poussent, les fleurs qui s'aiment, le soleil qui échauffe tout dans l'horizon plein de vie ; je l'assoirai sur du jeune chaume, elle écoutera, et elle comprendra bien ce que disent tous ces oiseaux, toutes ces rivières avec les harmonies du monde — elle reconnaîtra tous ces milliers de frères, et moi pour l'un d'entre eux ; elle nous pressera sur son cœur ; elle deviendra blanche comme un lys, et elle prendra racine dans la sève du monde tout-puissant.</poem>}} |
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{{réf Livre|auteur=[[George Sand]]/Alfred de Musset|titre=Le Roman de Venise|éditeur=Grasset|section=Alfred de Musset à [[George Sand]] — Lettre écrite au crayon — Paris, février 1835|année=1904|année d'origine=2004|page=431}} |
{{réf Livre|auteur=[[George Sand]]/Alfred de Musset|titre=Le Roman de Venise|éditeur=Grasset|section=Alfred de Musset à [[George Sand]] — Lettre écrite au crayon — Paris, février 1835|année=1904|année d'origine=2004|page=431}} |
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{{Citation|citation=Retenez ceci : il n'y a de bon, de vrai, de gai, de triste, d'aimable, de variable, de désirable, de potable, de chantable, de célébrable, d'idolâtrable, que le delta qui existe depuis la ceinture d'une femme jusqu'à ses jarretières. La [...] motte est faite en triangle, il est clair que c'est le symbole de la divinité. On dit que Mme Sand est à Baden. Si vous la voyez, dites-lui que je l'aime de tout mon |
{{Citation|citation=Retenez ceci : il n'y a de bon, de vrai, de gai, de triste, d'aimable, de variable, de désirable, de potable, de chantable, de célébrable, d'idolâtrable, que le delta qui existe depuis la ceinture d'une femme jusqu'à ses jarretières. La [...] motte est faite en triangle, il est clair que c'est le symbole de la divinité. On dit que Mme Sand est à Baden. Si vous la voyez, dites-lui que je l'aime de tout mon cœur, que c'est encore la femme la plus femme que j'aie jamais connue, et que je donnerais toutes mes maîtresses au diable pour être cocu de sa façon.}} |
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{{réf Livre|auteur=[[George Sand]]/Alfred de Musset|titre=Le Roman de Venise|éditeur=Grasset|section=Alfred de Musset à Alfred Tattet — Paris, 3 août 1835|année=1904|année d'origine=2004|page=470}} |
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{{Réf Livre|titre=Le siècle du progrès — Anthologie établie et présentée par Pierre Berès|auteur=[[Charles-Augustin Sainte-Beuve]]|éditeur=Hermann (éditeurs des sciences et des arts)|collection=Collection savoir : lettres|année=1992|année d'origine=|page=102|partie=Alfred de Musset|section=Février 1835. ''Portraits contemporains'', t. II|ISBN=2-7056-6179-4}} |
{{Réf Livre|titre=Le siècle du progrès — Anthologie établie et présentée par Pierre Berès|auteur=[[Charles-Augustin Sainte-Beuve]]|éditeur=Hermann (éditeurs des sciences et des arts)|collection=Collection savoir : lettres|année=1992|année d'origine=|page=102|partie=Alfred de Musset|section=Février 1835. ''Portraits contemporains'', t. II|ISBN=2-7056-6179-4}} |
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{{citation|citation=Quel était donc le |
{{citation|citation=Quel était donc le cœur de ce poète qui avait tant de pitié de la blancheur des marbres ? Poète, il l'était manifestement, même au fort de sa débauche. Dans ses plus mauvais chemins, la vérité rayonnante, l'image inespérée, l'éclat facile et prompt jaillissaient de la poussière de ses pas. Ce que ne donnent ni l'effort, ni l'étude, ni la logique d'un goût attentif et perfectible, il l'atteignait au passage ; il avait dans le style cette vertu d'ascension merveilleuse qui transporte en un clin d'oeil là où nul n'arrive en gravissant.}} |
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{{citation|citation=A relire ainsi bon nombre des pièces et des personnages d'Alfred de Musset, on arriverait à découvrir en cet enfant de génie le contraire de [[Johann Wolfgang von Goethe|Goethe]], de ce Goethe qui se détachait à temps de ses créations, même les plus intimes à l'origine, qui ne pratiquait que jusqu'à un certain point l' |
{{citation|citation=A relire ainsi bon nombre des pièces et des personnages d'Alfred de Musset, on arriverait à découvrir en cet enfant de génie le contraire de [[Johann Wolfgang von Goethe|Goethe]], de ce Goethe qui se détachait à temps de ses créations, même les plus intimes à l'origine, qui ne pratiquait que jusqu'à un certain point l'œuvre de ses personnages, qui coupait à temps le lien, les abandonnait au monde, en étant déjà lui-même partout ailleurs. Pour Alfred de Musset, la poésie, c'était lui-même, il s'y précipitait à corps perdu ; c'était son âme juvénile, c'était sa chair et son sang qui s'écoulaient; et quand il avait jeté aux autres ces lambeaux, ces membres éblouissants du poète, il gardait encore son lambeau à lui, son cœur saignant, son cœur brûlant et ennuyé ; il avait hâte de condenser et de dévorer les saisons.}} |
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{{Citation|citation= Musset crée ses proverbes plutôt que d'en prendre d'existants : ''On ne badine pas avec l'amour'', ça n'existait pas avant lui, pas plus qu'''Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée''. Et c'est très habile, car cela donne au public l'impression de déjà connaître l'œuvre.}} |
{{Citation|citation= Musset crée ses proverbes plutôt que d'en prendre d'existants : ''On ne badine pas avec l'amour'', ça n'existait pas avant lui, pas plus qu'''Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée''. Et c'est très habile, car cela donne au public l'impression de déjà connaître l'œuvre.}} |
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Version du 9 septembre 2016 à 22:13
Alfred de Musset (1810-1857) est un poète, auteur dramatique et romancier français.
Citations propres à l'auteur
Les caprices de Marianne , 1833
- Voir le recueil de citations : Les caprices de Marianne
On ne badine pas avec l'amour, 1834
- On ne badine pas avec l'amour, Alfred de Musset, éd. Bordas, 1995 (ISBN 2-04-028166-8[à vérifier : ISBN invalide]), acte II, scène 5, p. 26 (texte intégral sur Wikisource)
Lorenzaccio, 1834
- Lorenzaccio (1834), Alfred de Musset, éd. Larousse, 2012, p. 119
La Nuit de Mai, 1835
La Muse : Les chants désespérés sont les chants les plus beaux,
Et j'en sais d'immortels qui sont de purs sanglots.
- Poésies Nouvelles, Alfred de Musset, éd. poésies/ Gallimard, 1976, p. 247
Une Soirée perdue, 1840
Ah! j'oserais parler, si je croyais bien dire,
J'oserais ramasser le fouet de la satyre,
Et l'habiller de noir, cet homme aux rubans verts,
Qui se fâchait jadis pour quelques mauvais vers.
- Poésies Nouvelles, Alfred de Musset, éd. poésies/ Gallimard, 1976, p. 345
Sur la paresse, 1842
Oui, j’écris rarement, et me plais de le faire.
Non pas que la paresse en moi soit ordinaire,
Mais, sitôt que je prends la plume à ce dessein,
Je crois prendre en galère une rame à la main.
- « Sur la paresse », Alfred de Musset, Revue des Deux Mondes, vol. 4ème série, tome 29, 1842, p. 117 (texte intégral sur Wikisource)
Poésies nouvelles, 1850
L'hypocrisie est morte ; on ne croit plus aux prêtres;
Mais la vertu se meurt, on ne croit plus à Dieu.
Le noble n'est plus fier du sang de ses ancêtres ;
Mais il le prostitue au fond d'un mauvais lieu.
On ne mutile plus la pensée et la scène,
On a mis au plein vent l'intelligence humaine ;
Mais le peuple voudra des combats de taureau.
Quand on est pauvre et fier, quand on est riche et triste,
On n'est plus assez fou pour se faire trappiste ;
Mais on fait comme Escousse, on allume un réchaud.
- Le dernier vers concerne Victor Escousse.
- Poésies nouvelles, Alfred de Musset, éd. Charpentier, Libraire-Éditeur, 1867, Rolla, p. 19, vers 551 à 560
Le Roman de Venise, 1904 (avec George Sand)
Tu me disais toujours, voilà toute ma vie revenue, il faut me traiter en convalescente, je vais renaître, et en disant cela, tu écrivais ton testament.
Moi, je me disais : voilà ce que je ferai ; je la prendrai avec moi, pour aller dans une prairie ; je lui montrerai les feuilles qui poussent, les fleurs qui s'aiment, le soleil qui échauffe tout dans l'horizon plein de vie ; je l'assoirai sur du jeune chaume, elle écoutera, et elle comprendra bien ce que disent tous ces oiseaux, toutes ces rivières avec les harmonies du monde — elle reconnaîtra tous ces milliers de frères, et moi pour l'un d'entre eux ; elle nous pressera sur son cœur ; elle deviendra blanche comme un lys, et elle prendra racine dans la sève du monde tout-puissant.
- Le Roman de Venise (2004), George Sand/Alfred de Musset, éd. Grasset, 1904, Alfred de Musset à George Sand — Lettre écrite au crayon — Paris, février 1835, p. 431
- Le Roman de Venise (2004), George Sand/Alfred de Musset, éd. Grasset, 1904, Alfred de Musset à Alfred Tattet — Paris, 3 août 1835, p. 470
D'autres auteurs le concernant
- Ces propos sont de George Sand.
- Le Roman de Venise (2004), George Sand/Alfred de Musset, éd. Grasset, 1904, George Sand — Venise, 1er mai 1834, p. 244
- Le Roman de Venise (2004), George Sand/Alfred de Musset, éd. Grasset, 1904, Préface de José-Luis Diaz, p. 17
- Le siècle du progrès — Anthologie établie et présentée par Pierre Berès, Charles-Augustin Sainte-Beuve, éd. Hermann (éditeurs des sciences et des arts), coll. « Collection savoir : lettres », 1992 (ISBN 2-7056-6179-4), partie Alfred de Musset, Février 1835. Portraits contemporains, t. II, p. 102
- Le siècle du progrès — Anthologie établie et présentée par Pierre Berès, Charles-Augustin Sainte-Beuve, éd. Hermann (éditeurs des sciences et des arts), coll. « Collection savoir : lettres », 1992 (ISBN 2-7056-6179-4), partie Alfred de Musset, Février 1835. Portraits contemporains, t. II, p. 103
- Le siècle du progrès — Anthologie établie et présentée par Pierre Berès, Charles-Augustin Sainte-Beuve, éd. Hermann (éditeurs des sciences et des arts), coll. « Collection savoir : lettres », 1992 (ISBN 2-7056-6179-4), partie Alfred de Musset, 11 mai 1857. Causeries du lundi, t. XIII, p. 108
- Le siècle du progrès — Anthologie établie et présentée par Pierre Berès, Charles-Augustin Sainte-Beuve, éd. Hermann (éditeurs des sciences et des arts), coll. « Collection savoir : lettres », 1992 (ISBN 2-7056-6179-4), partie Alfred de Musset, 11 mai 1857. Causeries du lundi, t. XIII, p. 108
- Dictionnaire égoïste de la littérature française, Charles Dantzig, éd. Grasset, 2005, p. 595-596
- Dictionnaire égoïste de la littérature française, Charles Dantzig, éd. Grasset, 2005, p. 596