« Roger Martin du Gard » : différence entre les versions
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'''''Les Thibault''''' est un cycle romanesque de [[Roger Martin du Gard]] publié entre 1922 et 1937. |
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{{citation|citation=Frères ! Non seulement le même sang, mais les mêmes racines depuis le commencement des âges, exactement le même jet de sève, le même élan ! Nous ne sommes pas seulement deux individus, Antoine et Jacques ; nous sommes deux Thibault, nous sommes les Thibault. Est-ce que tu comprends ce que je veux dire ? Et ce qui est terrible, c’est justement d’avoir en soi cet élan, ce même élan, l’élan des Thibault. Comprends-tu ? Nous autres les Thibault, nous ne sommes pas comme tout le monde. Je crois même que nous avons quelque chose de plus que les autres, à cause de ceci : que nous sommes des Thibault. Moi, partout où j’ai passé, au collège, à la Faculté, à l’hôpital, partout, je me suis senti un Thibault, un être à part, je n’ose pas dire supérieur, armé d’une force que les autres n’ont pas. Et toi, penses-y. À l’école, est-ce que tu ne sentais pas, tout cancre que tu étais, cet élan intérieur qui te faisais dépasser tous les autres, ''en force'' ? |
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|précisions=Antoine à Jacques. |
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{{Réf Livre|titre=Les Thibault |
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|année d'origine=1922 |
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|éditeur=Gallimard |
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|collection=Folio |
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|année=1972 |
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|tome=2 ''Le Pénitencier'' |
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|page=213 |
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|partie=I |
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|chapitre=VIII |
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[[Catégorie:Roman|Thibault]] |
Version du 14 décembre 2006 à 12:25
Modèle:Wikipédia Les Thibault est un cycle romanesque de Roger Martin du Gard publié entre 1922 et 1937.
Le Pénitencier
Frères ! Non seulement le même sang, mais les mêmes racines depuis le commencement des âges, exactement le même jet de sève, le même élan ! Nous ne sommes pas seulement deux individus, Antoine et Jacques ; nous sommes deux Thibault, nous sommes les Thibault. Est-ce que tu comprends ce que je veux dire ? Et ce qui est terrible, c’est justement d’avoir en soi cet élan, ce même élan, l’élan des Thibault. Comprends-tu ? Nous autres les Thibault, nous ne sommes pas comme tout le monde. Je crois même que nous avons quelque chose de plus que les autres, à cause de ceci : que nous sommes des Thibault. Moi, partout où j’ai passé, au collège, à la Faculté, à l’hôpital, partout, je me suis senti un Thibault, un être à part, je n’ose pas dire supérieur, armé d’une force que les autres n’ont pas. Et toi, penses-y. À l’école, est-ce que tu ne sentais pas, tout cancre que tu étais, cet élan intérieur qui te faisais dépasser tous les autres, en force ?
- Antoine à Jacques.
- Les Thibault (1922), Roger Martin du Gard, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1972, t. 2 Le Pénitencier, partie I, chap. VIII, p. 213